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22/07/2022

L' OCCIDENT ET LES LIVRAISONS D' ARMES À L' UKRAINE .........

Lavrov. Donner des armes à longue portée à l’Ukraine conduira à ce que le pays perde plus de territoire


Par Moon of Alabama – Le 20 juillet 2022

Aujourd’hui, le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergei Lavrov, a annoncé les terres ukrainiennes que la Russie a l’intention de capturer.

 

Cela dépendra de la portée maximale des armes que l’Ukraine aura sous son contrôle.

 

Via RIA Novosti (traduction automatique) :

Lavrov : les livraisons d’armes à longue portée à Kiev vont étendre la portée géographique de l’opération spéciale

 

MOSCOU, 20 juillet – RIA Novosti. Si l’Ukraine reçoit des armes à longue portée des pays occidentaux, alors l’envergure géographique de l’opération spéciale des troupes russes changera, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, dans une interview avec Margarita Simonyan, rédactrice en chef de RT et du groupe de médias Rossiya Segodnya.

 

« Le président a dit très clairement, comme vous l’avez cité – dénazification, démilitarisation dans le sens où il n’y a pas de menaces pour notre sécurité, de menaces militaires à partir du territoire de l’Ukraine, cette tâche reste encore à faire« , a souligné le ministre.

 

Dans le même temps, il a rappelé que lors de la réunion des négociateurs à Istanbul à la fin du mois de mars, la situation sur cette question était sensiblement différente.

« Maintenant, la géographie est différente.

C’est loin d’être seulement la RPD et la RPL, c’est aussi la région de Kherson, la région de Zaporozhye et un certain nombre d’autres territoires, et ce processus se poursuit, et se poursuit de manière constante et persistante« , a ajouté le chef de la diplomatie russe.

 

Il a souligné qu’au fur et à mesure que l’Occident, dans une rage impuissante ou dans un désir de rendre la situation aussi mauvaise que possible, expédie de plus en plus d’armes à longue portée en Ukraine, par exemple des HIMARS, les objectifs géographiques de l’opération spéciale s’éloigneront encore plus de la ligne actuelle.

 

« Parce que nous ne pouvons pas permettre à la partie de l’Ukraine que Zelensky contrôlera, ou à celui qui le remplacera, de disposer d’armes qui constitueront une menace directe pour notre territoire et le territoire des républiques qui ont déclaré leur indépendance, celles qui veulent que leur avenir soit décidé par elles-mêmes« , a-t-il conclu.

 

Note à Washington : Si vous livrez des missiles HIMARS à l’Ukraine avec une portée étendue (300 km au lieu de 80 km), la Russie devra s’enfoncer davantage en Ukraine pour sécuriser ses propres frontières et celles des républiques du Donbass.

Cette décision fait suite aux appels lancés en Ukraine pour que des missiles HIMARS à portée étendue frappent le pont de Kertch, celui qui relie la Crimée à la Russie. Le point le plus proche de la zone que l’Ukraine détient encore se trouve à environ 260 kilomètres du pont.

Des rumeurs indiquent que l’Ukraine aurait déjà reçu de tels missiles. Via Naked Capitalism :

Zelensky ordonne aux troupes de tenir Siversk malgré de lourdes pertes, purge davantage de fonctionnaires ; Poutine à Téhéran – Alexander Mercouris.

 

Notez en particulier qu’à partir de 10:10, Mercouris rapporte que le responsable de la RPD, Eduard Barsurin, a déclaré que l’Ukraine avait reçu des missiles HIMARS d’une portée de 300 km.

L’Ukraine a clairement indiqué qu’elle avait l’intention de frapper des cibles en Crimée, que la Russie considère comme territoire russe, notamment le pont de Kertch.

Mercouris pense qu’il faudrait un très grand nombre de missiles pour y parvenir, plus que ce dont dispose actuellement l’Ukraine, mais toute frappe sur la Crimée entraînerait des représailles très fortes de la part de la Russie.

L’Ukraine est en train de fumer quelque chose de fort si elle pense que cela amènera l’Occident à faire beaucoup plus pour elle qu’il ne le fait actuellement.

Mercouris a tort lorsqu’il affirme que le missile HIMARS à longue portée n’aurait qu’une petite ogive, car il doit être tiré à partir de l’un des six tubes de la cartouche HIMARS ordinaire. Le missile à longue portée est l’ATACMS.

Il est livré dans une boîte différente qui ne comporte qu’un seul tube pour un missile d’un diamètre de 610 mm.

Il peut être tiré par tous les systèmes qui utilisent habituellement la boîte de 6 missiles.

La version du missile MFM-140 ATACMS la plus susceptible d’être utilisée est le M57 (ATACMS TACMS 2000) :

Il transporte une tête explosive pénétrante à fragmentation WDU-18/B de 500 livres, portée par le missile antinavire Harpoon de la marine américaine, qui a été redésignée WAU-23/B lorsqu’il a été utilisé dans l’ATACMS.

Ce n’est pas l’ogive idéale pour attaquer une cible dure, mais elle est suffisamment importante pour au moins endommager lourdement le pont de Kertch.

Si elle est utilisée, l’Ukraine perdra toutes les terres situées à moins de 300 kilomètres de la Crimée, des oblasts de Donbass et de Louhansk et de la frontière nord de l’Ukraine avec la Russie. Odessa n’est qu’à 180 kilomètres de la Crimée et Kiev à quelque 200 kilomètres de la frontière russe la plus proche. Si l’on prend au sérieux les propos de M. Lavrov, ces villes passeraient sous occupation russe en cas d’utilisation d’un missile HIMARS à longue portée.

Lavrov a cité plusieurs oblasts ukrainiens qui figurent déjà sur la liste des souhaits de la Russie :

C’est loin d’être seulement la RPD et la RPL, c’est aussi la région de Kherson, la région de Zaporozhye et un certain nombre d’autres territoires, […].

Le nombre d’autres territoires devra inclure les oblasts de Kharkiv et de Dnipropetrovsk pour protéger la frontière de Donetsk et de Luhansk des armes à longue portée. Il faudra peut-être prendre Mykolaiv et Odessa pour protéger les installations pétrolières et gazières de la Russie à l’ouest de la Crimée. L’Ukraine a déjà attaqué celles-ci avec des armes à longue portée.

Si j’étais un décideur ukrainien, je prendrais la menace de Lavrov très au sérieux.

L’arme à plus longue portée que les États-Unis et la Grande-Bretagne ont livrée à l’Ukraine jusqu’à présent est le missile antinavire Harpoon, d’une portée de 124 kilomètres, proche de celle des missiles ukrainiens Tochka-U, qui est de 120 kilomètres.

Le ministère russe de la défense avait précédemment affirmé qu’au moins deux lanceurs Harpoon avaient été détruits. Selon son rapport quotidien, un autre a été éliminé hier près d’Usatovo, dans la région d’Odessa.

Par Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

20/07/2022

LA RUSSIE DÉVELOPPE UN MISSILE ANTI-PORTE-AVION .....

La Russie développe le Zmeevik : un missile anti porte-avions

Les ingénieurs russes conçoivent un missile balistique doté de plusieurs ogives hypersoniques.

Placé sur les littoraux, cet engin sera particulièrement efficace pour détruire des porte-avions.

Le tueur de porte-avions. C’est comme cela que la marine russe surnomme son nouveau projet militaire : un missile balistique à ogives hypersoniques baptisé Zmeevik (Serpentin en français).

Selon l’agence Tass, cette arme est en cours de développement depuis un certain temps.

Elle est conçue pour frapper de très grandes cibles militaires, principalement des porte-avions.

Une autre source a déclaré à Tass, que ce futur engin pourrait entrer en service dans les unités de missiles spécialisées dans la défense des littoraux de la Russie. Selon le site The Drive, cette arme pourrait être également déployée dans des pays alliés de Moscou comme la Syrie et donc menacer les bateaux de l’Otan se trouvant en Méditerranée.

Le Zmeevik est développé par la société NPO Machinostroïenia, qui fait partie d'une autre entreprise russe - Tactical Missiles Plant.

Ce sont ces usines qui ont développé et produit avec succès les missiles hypersoniques Zircon et Avangard.

Pour l’instant, nulle autre information n’a fuité à propos du stade de développement de cette nouvelle arme.

Cet engin ne semble pas avoir été utilisé lors d’un test de vol contre une cible terrestre ou maritime.

Cependant un officier

du ministère russe de la Défense a confié à Tass que le Zmeevik aurait des caractéristiques similaires au missile balistique chinois DF 26 et aurait une portée de 4.000 kilomètres.

Défense : la flotte russe prête à s’équiper de missiles hypersoniques ?
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Que les officiers de l’U.S Navy se rassurent, le développement de ce tueur de porte-avions se serait lourdement ralenti depuis le début de la guerre en Ukraine.

En effet, l’entreprise NPO Machinostroïenia doit affronter de nombreux problèmes logistiques.

La société n’aurait pas encore obtenu les financements suffisants pour continuer la conception de cette nouvelle arme.

L’usine russe manquerait aussi de pièces de productions capitales pour continuer à fabriquer le premier prototype du Zmeevik. Anatoly Svintsov, le directeur général adjoint de NPO Machinostroïenia, a confié à Tass que "le gouvernement russe a voulu mettre la priorité sur le développement et la production massive du Zircon, un missile hypersonique lui-aussi destiné à être un tueur de porte-avions”.

 

Source  :https://actu.capital.fr https://actu.capital.fr

16/07/2022

CONFLIT RUSSO/UKRAINIEN ! LE RETOUR À UNE CHAUDE PLUIE D' ACIER !

Sitrep Opération Z0V.

Le retour à une chaude pluie d’acier


Par The Saker’s Staff − Le 14 juillet 2022 − Source The Saker’s Blog

 

Le conflit en Ukraine est en fait déjà une guerre mondiale, étant donné que l’Occident

combat la Russie via ses proxys à Kiev, a déclaré mercredi le président serbe, Aleksandar Vucic, aux médias locaux.

Le président serbe Vucic : « Je sais ce qui nous attend. Dès que Vladimir Poutine aura fait son travail à Seversk, Bakhmut et Soledar, après avoir atteint la deuxième ligne Slaviansk-Kramatorsk-Avdeevka, il présentera une proposition.

Et s’ils [les Occidentaux] ne l’acceptent pas, – et ils ne le feront pas – tout l’enfer se déchaînera.« 

 

Sur le front :

La situation dans la direction de Soledar à partir de 12h00 le 14 juillet 2022.

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UKRAINE : LYSICHANSK SOUS CONTRÔLE RUSSE !

Ukraine SitRep.

Des lignes de défense supplémentaires, l’échec d’une contre-attaque et les livraisons d’armes


Par Moon of Alabama – Le 14 juillet 2022

 

Le 2 juillet, Lysichansk est passée sous contrôle russe :

Cela se passe seulement une semaine après que le chaudron autour de Lysichansk ait commencé à se refermer.

Il y a quelques heures encore, il était possible de fuir Lysichansk, mais la seule route praticable était sous le feu des Russes.

On ne sait pas encore combien ont réussi à s’échapper ou combien ont abandonné et ont été faits prisonniers.

 

Certains de ceux qui ont battu en retraite se sont rendus à Siversk, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Lysichansk.

Cette ville sera la prochaine cible importante dans ce secteur de campagne.

La vitesse de cette opération a été beaucoup plus rapide que celle de Mariupol. Cela indique une diminution des capacités et de la motivation des soldats des forces ukrainiennes.

 

La ligne de front désormais beaucoup plus courte libère plusieurs groupes tactiques de bataillons du côté russe, qui peuvent maintenant être rééquipés et se reposer pour ensuite être déplacés ailleurs.

 

Le front s’est consolidé depuis :

Dans une semaine ou deux, les BTC qui se reposent et se réapprovisionnent seront de retour. Ils créeront un nouveau chaudron autour de Siversk et peut-être de Bakhmut, décimeront les forces ukrainiennes qui s’y trouvent pour ensuite capturer toute la zone.

Les préparatifs d’artillerie pour la prochaine poussée ont commencé immédiatement après la chute de Lysichansk. Une ou deux semaines se sont écoulées et l’attaque de la ligne défensive suivante (ligne jaune à l’est) de Siversk à Kurdiumivka a commencé. Hier, des combats au sol ont été signalés à Siversk et à Soledar.

Source : LiveUAmap (pas entièrement mis à jour) – Agrandir

 

Dans une semaine ou deux, la ligne descendant de Siversk à Krasna Hora sera probablement sous contrôle russe. Bakhmut, qui est très fortifiée, pourrait prendre quelques jours de plus pour tomber.

La bataille se déplacera ensuite vers la ligne défensive suivante, plus à l’ouest (également marquée en jaune). Cette ligne est ancrée au nord sur Slaviansk, où une ligne de chemin de fer (noire) arrive de l’ouest. Cette ligne ferroviaire permet aux Ukrainiens d’approvisionner leur ligne de front actuelle en munitions d’artillerie lourde et en carburant.

Slaviansk sera attaquée par le nord-ouest, le nord-est et le sud-est. La carte de disposition des forces ci-dessous montre que les défenses ukrainiennes dans cette zone sont plutôt faibles.

Source : MilitaryLand.netAgrandir

(La carte ci-dessus utilise la symbologie de l’OTAN. Le marquage à l’intérieur des rectangles bleus (amis) indique le type d’unité. Les « bandoliers croisés » sont des fantassins, les « chenilles de chars » représentent des unités blindées, un point noir désigne l’artillerie, une combinaison de chenilles de chars et de bandoliers croisés signifie l’infanterie mécanisée. Le marquage au-dessus du rectangle indique la taille de l’unité.

Un X signifie brigade (3 000-4 000 hommes), trois lignes verticales un régiment (1 000-1 500 hommes), deux lignes verticales un bataillon (300-600 hommes) et ainsi de suite.

Chaque unité est « organique » en ce sens qu’elle dispose de son propre groupe d’artillerie ou de mortier et d’autres soutiens attachés comme le transport et les médecins).

Les lignes de front ukrainiennes, au nord-est de l’oblast de Donetsk, sont tenues par des troupes d’infanterie pure de qualité douteuse (c’est-à-dire des brigades de défense territoriale). La plupart d’entre elles ont déjà été malmenées par les attaques d’artillerie russes et ne représentent plus que 70 % ou moins de leur effectif initial. Elles n’ont guère la capacité de résister aux forces russes motorisées (et blindées) qui avancent vers elles.

Les Ukrainiens ont très peu de réserves blindées derrière le front qui pourraient intervenir et s’opposer à ces attaques russes.

Examinons maintenant la situation dans l’est de l’Ukraine. J’ai marqué 5 lignes de défense (en jaune) qui vont toutes du nord au sud, le long d’autoroutes ou de voies ferrées importantes.

Les deux lignes à l’est (côté droit) tomberont dans les deux ou trois semaines à venir. La seule ligne vraiment importante parmi les autres se trouve à l’ouest (à gauche) et va de Kharkiv à Zaporizhzhia au sud en passant par Dnipro.

Elle sera grignotée au coup par coup. Kharkiv, le point d’ancrage au nord, est déjà attaqué. Zaporizhzhia au sud est sous le feu de l’artillerie à longue portée. Le centre autour de Dnipro sera attaqué depuis l’est ainsi que depuis la rive ouest du fleuve Dniepr (voir ci-dessous). Je pense que la partie russe a l’intention de prendre complètement cette ligne occidentale avant l’hiver.

Examinons maintenant le front sud où les forces ukrainiennes ont tenté une contre-attaque sur Kherson. Pour l’orientation : Sur cette carte, on voit Dnipro en haut à droite.

Kherson est une ville importante située sur la rive occidentale du Dniepr. Si la partie russe s’y maintient, elle peut se déplacer jusqu’à la zone minière industrielle de Kryvyi Rih, importante sur le plan économique, et de là, lancer une attaque sur Dnipro depuis une direction sud-ouest.

Il s’agit d’un danger stratégique majeur pour la partie ukrainienne. C’est pourquoi elle a rassemblé de nombreuses forces autour de Mykolaiv (Nikolaev en translittération russe) et a tenté une contre-attaque sur Kherson. Sur la carte de disposition des forces, nous pouvons voir des brigades d’infanterie motorisée, d’infanterie de marine, d’artillerie, d’hélicoptères et de missiles, toutes positionnées dans ou autour de Mykolaiv.

Ces derniers jours, ces forces ont utilisé l’artillerie lourde pour tenter de détruire le barrage-réservoir et le passage de la rivière près de Nova Kakhorvka, à droite sur la carte ci-dessus. Cela aurait inondé la zone située au sud de Kherson et aurait rendu sa défense beaucoup plus difficile. Mais jusqu’à présent, toutes les attaques ukrainiennes majeures sur le barrage et le long de la ligne de front sud ont échoué.

La carte suivante montre les principales raisons de cet échec.

Toutes les unités ukrainiennes dans et autour de Mykolaiv ont subi des tirs d’artillerie très lourds de la part des forces russes. Les principales cibles étaient les quartiers généraux des unités, les dépôts de munitions et tous les grands groupes de soldats. La contre-attaque ukrainienne prévue sur Kherson a ainsi été détruite avant même d’avoir pris sa position de départ. Je n’ai pas connaissance de forces de réserve ukrainiennes qui pourraient y être déplacées pour la relancer.

Dans l’ensemble, les forces ukrainiennes sont dans un état déplorable. Elles n’ont plus grand-chose pour résister à de nouveaux mouvements de la partie russe.

Examinons maintenant le soutien américain aux forces ukrainiennes.

En plus des armes légères portables, des missiles antichars Javelin et des missiles antiaériens Stinger, les États-Unis ont livré 100 obusiers légers M-777 et leurs munitions standard de 155 mm. Ces canons sont plutôt fragiles et lents à redéployer. Environ 70 % d’entre eux ont déjà été désactivés ou détruits.

Ces 100 obusiers ne disposaient pas des systèmes numériques permettant d’utiliser des munitions de précision. Depuis, les États-Unis ont envoyé 18 autres obusiers M-777 équipés de systèmes de visée numériques et 1 000 cartouches de munitions de précision à utiliser avec eux. La livraison comprenait trois radars de détection d’artillerie. Ces trois batteries, dotées de six canons chacune, seront ainsi utilisées dans une mission de contre-artillerie contre l’artillerie russe.

Les États-Unis ont également livré 12 systèmes de missiles à longue portée HIMARS à l’Ukraine. Trois (?) systèmes supplémentaires sont sortis des dépôts allemands et britanniques. Ils constituent la nouvelle Wunderwaffe du jour.

La principale utilisation du système HIMARS a été jusqu’à présent la destruction de plusieurs dépôts de munitions russes (vidéo) à quelque 50 kilomètres derrière les lignes de front.

La partie russe utilisera les contre-mesures évidentes contre de telles attaques. Les grands dépôts seront déplacés vers l’arrière, les petits dépôts plus proches du front seront dispersés et camouflés. Des défenses anti-missiles et aériennes seront mises en place pour défendre les dépôts. Les forces spéciales se déplaceront derrière les lignes de front ukrainiennes pour traquer les systèmes de missiles HIMARS. J’ai vu deux vidéos de telles unités attaquant les systèmes de défense aérienne S-300 ukrainiens loin derrière les lignes de front avec des armes antichars et des fusils à lunette.

Ces dernières semaines, des systèmes HIMARS et autres ont frappé la ville de Donetsk et ont fait un grand nombre de victimes civiles. Les Russes ont lancé des missions spéciales de contre-batterie qui ont permis de chasser certaines de ces unités. Certains systèmes de missiles russes Tochka-U, qui ne sont plus en service dans les forces russes, ont été donnés aux forces de la République populaire de Donetsk pour défendre leur ville principale. Le Tochka a une portée de plus de 100 kilomètres, comme le HIMARS, mais il est moins précis.

Il n’y a aucun contrôle sur la destination des livraisons d’armes « occidentales » à l’Ukraine. Voici une voiture civile avec des plaques d’immatriculation albanaises chargée de missiles antichars britanniques et américains. L’armée ukrainienne a admis que de tels transferts avaient lieu. Nous ne pouvons que deviner où ces armes vont finir.

Sur les 18 HIMARS que les États-Unis ont livrés, deux auraient été détruits et un, y compris ses munitions, aurait été vendu à la partie russe. Il a également été signalé que deux systèmes d’artillerie français Caesar ont été vendus aux Russes. Ils deviendront de belles pièces d’exposition juste à côté de tous ces chars Tigre nazis qui ont fini dans les musées militaires russes.

Demain, le parlement de la Fédération de Russie tiendra une session spéciale probablement consacrée à la guerre en Ukraine. Je n’ai vu aucune indication de ce qu’il pourrait décider de faire, mais cela permettra probablement au président russe d’utiliser plus de forces en Ukraine qu’il ne le fait actuellement.

Le camp ukrainien perd des centaines de soldats par jour, ce qui donne lieu à de nombreuses funérailles aux symboliques douteuses (vieille vidéo).

Il est grand temps pour les Ukrainiens et les Occidentaux d’arrêter la guerre et de reprendre les négociations avec les Russes.

Par Moon of Alabama

Source et : Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

13/07/2022

UKRAINE / RUSSIE : COMMENT SE PASSE LA GUERRE ?

 Sitrep Opération Z : Comment se passe la guerre ?

Par l’équipe du Saker – Le 11 juillet 2022 – The Saker’s Blog

 

 

Quelques notes :

Zakharova : La Russie a terminé les préparatifs des mesures de rétorsion contre la Lituanie et l’UE en réponse au blocus de Kaliningrad et les appliquera dans les prochains jours.

Il est bon d’annoncer que l’UE reconnaît désormais qu’elle a perdu la bataille de la narration.

https://www.rt.com/news/558748-borrell-g20-russia-sanctio...

NordStream 1 est maintenant hors ligne pour une maintenance annuelle jusqu’au 21 juillet.

La Russie le remettra-t-elle en service ?

Commentaire de Martyanov : Je tiens également à souligner, une fois de plus, qu’à l’exception d’une participation haut de gamme évidente de l’aviation de combat russe, d’armes à distance, d’un ISR et d’une artillerie de pointe évidents, il est clair qu’à l’heure actuelle, l’essentiel des combats sur le terrain est effectué par les forces de la LDNR et la Garde nationale russe (Rosgvardiya) et les forces principales, qui sont tenues en réserve et ne sont utilisées que très parcimonieusement.

Je suppose donc que l’armée ukrainienne, forte d’un million de soldats, est sur le point de se familiariser avec la puissance de feu de l’armée russe, clin d’œil, clin d’œil.

Le groupe de pirates russes RaHDIt et le groupe ukrainien « Beregini » ont réussi à obtenir des documents opérationnels secrets sur les actions de l’armée ukrainienne et la situation réelle sur le front.

Les hackers ont également réussi à établir des canaux pour recevoir « des forces armées ukrainiennes » des informations actualisées sur la situation opérationnelle dans la zone de combat de la situation sur le front.

Selon les hackers, les services de renseignement américains fournissent à Kiev des données radar, ainsi que des images satellite, notamment du territoire de la Russie, qui fait ensuite l’objet d’attaques à la roquette et à l’artillerie contre les civils, a déclaré à RIA Novosti un membre du groupe de hackers RaHDIt.

Jetez également un coup d’œil à Larry Johnston avec des estimations de l’attrition ukrainienne. Comprendre la situation tactique en Ukraine à partir des briefings quotidiens du MOD russe

 

Ce rapport de synthèse militaire en fin de journée hier est intéressant et parle de batailles dont nous ne savions même pas qu’elles avaient lieu. (Egalement sur Rumble pour ceux qui préfèrent : https://rumble.com/v1bs479-ukraine.-military-summary-and-... )

The Saker Staff

 

Source et Tarduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone

12/07/2022

POURQUOI LES ÉTATS-UNIS ONT BESOIN DE DESTABILISER L' EUROPE ,

 
 

samedi 9 juillet 2022

Conflit en Ukraine : Pourquoi les Etats-Unis ont tant besoin de déstabiliser le Continent européen ?

 

D'inquiétantes rumeurs se propagent dans les médias anglo-saxons : les Etats-Unis fourniraient des munitions HIMARS d'une portée de 300 km, ce qui ouvrirait la porte au déplacement du conflit profondément sur le sol russe, donc d'un conflit ouvert avec la Russie.

Les pays européens, déjà largement économiquement déstabilisés par les sanctions anti-russes qu'ils adoptent à la pelle et l'afflux d'Ukrainiens, de moins en moins bien perçus en dehors de la couche bisounours de la société, devraient surtout se demander pourquoi les Etats-Unis ont tant besoin de mettre à genoux le Continent européen.

Puisque ce conflit en Ukraine est largement utilisé par les Américains comme un élément de gouvernance.

Biden a annoncé une nouvelle aide militaire de 400 millions de dollars pour l'Ukraine et surtout l'envoi de système de lance-missiles HIMARS, encore plus performants.

"La dernière aide, approuvée par le président Joe Biden vendredi après-midi, est le 15e paquet d'armes et d'équipements militaires transférés à l'Ukraine à partir des stocks du ministère de la Défense depuis août dernier. En plus du HIMARS, les États-Unis enverront également 1 000 cartouches d'artillerie de 155 millimètres qui ont une capacité de précision accrue qui aidera également l'Ukraine à atteindre des cibles spécifiques. Le package comprendra également trois véhicules tactiques, des systèmes radar de contre-batterie, des pièces de rechange et d'autres équipements. Dans l'ensemble, les États-Unis ont envoyé environ 7,3 milliards de dollars d'aide à l'Ukraine depuis le début de la guerre fin février."

 

Ce qui est particulièrement inquiétant, est la capacité de ces nouvelles munitions HIMARS. Bien plus que les 70 km de portée, qui ont été largement utilisées ces derniers jours contre les civils du Donbass et que la Russie met périodiquement hors d'état de nuire, ces nouvelles armes ont une capacité allant jusqu'à 300 km, comme le relèvent de nombreuses sources citant les confidences d'un officiel du Pentagone au Financial Times.

 
Ainsi, l'Ukraine serait à même de toucher profondément le territoire russe et non plus seulement les régions limitrophes.
Les Etats-Unis comprennent parfaitement, que si tel est le cas, une réponse de la Russie sera inévitable.
L'Europe ne peut pas ne pas comprendre que dans ce cas, elle se trouve en première ligne.
Les Etats-Unis, de leur côté, se couvrent formellement sous les promesses, que ces armes ne seront pas utilisées contre la Russie sur son territoire. Il est vrai que les promesses n'engagent que ceux, qui y croient ...
 
Pendant ce temps-là, les sanctions anti-russes adoptées par les pays européens impactent sérieusement l'économie européenne.
Depuis que la Russie a rapatrié les bénéfices de la vente du gaz en Europe, c'est-à-dire depuis que les pays européens, achetant le gaz russe, sont obligés de le payer en Russie, l'euro s'effondre face au dollar et le rouble remonte.
Le gaz russe ne finance plus ainsi l'économie européenne, depuis que les Européens ont décidé d'entrer dans une guerre économique contre la Russie pour la faire s'effondrer.
 
Le déficit commercial français est record avec 114 milliards d'euros sur un an.
 
De plus en plus de dirigeants européens appellent les gens à réduire leur consommation d'énergie.
Les trois fournisseurs d'énergie en France se joignent à cet appel, la réduction de l'approvisionnement russe ne peut être compensée et les prix flambent :
"Les livraisons de gaz russe par pipeline ont fortement baissé pour certains pays, dont la France (...). 
Bien qu'en augmentation, les importations de gaz naturel liquéfié (GNL) sont aujourd'hui encore trop limitées pour compenser ces baisses" et "les capacités de production électrique pilotable en Europe sont également en tension à la suite de choix nationaux ou pour des programmes de maintenance"
L'on se demande et comment les particuliers vont payer leurs facteurs cet hiver et comment l'économie nationale va pouvoir fonctionner à ce rythme-là ...
Mais les Etats-Unis, eux, renforcent ainsi leur position sur le marché énergétique européen, ce qu'ils n'arrivaient pas à réaliser avant que l'UE ne force les Etats au suicide énergétique.
 
Et pour arranger le paysage, l'afflux "ukrainien" dans les pays européens soulève de nombreuses questions. D'où sortent ces drapeaux ukrainiens à tous les coins de rue ?
Est-ce pour rappeler que la France est occupée ?
Des allocations de plus en plus importantes sont attribuées à l'accueil de ces "réfugiés". Le Conseil de l'Europe approuve 465 millions de prêts, alors que la situation sociale des nationaux est de plus en plus difficile, après déjà deux années de guerre globale covidienne :
"Les nouveaux prêts répondent aux besoins les plus pressants de nos États membres, l'accent étant clairement mis sur l'aide à la gestion de la crise des réfugiés provoquée par la guerre en Ukraine", a expliqué, dans un communiqué, le gouverneur de la CEB Carlo Monticelli.

Ces prêts sont accordés principalement à l'Allemagne, à hauteur de 200 millions d'euros, mais aussi à la Lituanie, à l'Irlande et à l'Espagne.

Les populations ressentent mal cet emballement et des manifestations se développent, comme en Pologne :

 

 
Beaucoup de réactions non affichées, suite à des conversations privées, dans lesquelles l'on entend avec une ironie appuyée parler des Ukrainiens dans des voitures de luxe sur les côtes françaises ou espagnoles, appelés les "grands résistants". 
 
L'intérêt des Etat-Unis est ici évident, il ressort de la gouvernance : l'Union européenne conduit les pays européens dans une impasse et leur fait payer l'essentiel du prix de la politique atlantiste.
Si le conflit se développe militairement, suite à l'utilisation des armes américaines à longue portée, les pays européens seront sommés de défendre l'atlantisme contre la Russie ; la crise politico-économique en Europe se double d'une crise profonde de confiance dans les institutions nationales, qui se tirent une balle dans le pied, et renforce donc le poids réel des organes globaux de gouvernance, qui sont atlantistes.
 
Si l'intérêt américain est évident, quel est l'intérêt des pays européens ?
La position européenne semble absolument irrationnelle, mais peut-on toujours trouver du rationnel dans les choix politiques qui sont faits, surtout lorsqu'ils ressortent autant du fanatisme, que de la soumission la plus totale ?
 
Comme l'écrivait Camus dans Le mythe de Sisyphe :
"ce qui est absurde, c'est la confrontation de cet irrationnel (du monde) et de ce désir éperdu de clarté dont l'appel résonne au plus profond de l'homme"
 

11/07/2022

RUSSIE : LE NOUVEAU SOUS-MARIN ET SES TORPILLE NICLÉAIRES POSEÏDON !

Avec son nouveau sous-marin Belgorod, la Russie pourra déployer la torpille nucléaire Poseïdon

Publié par wikistrike.com sur 10 Juillet 2022, 10:07am

Catégories : #Politique internationale

03/07/2022

LES TALIBANS DEMANDENT AU MONDE DE CESSER DE SE MÊLER DE LEURS AFFAIRES .........

Le leader des Talibans demande au monde de « cesser de se mêler des affaires afghanes »

Dans une allocution prononcée vendredi 1er juillet, le chef des Talibans afghans a sommé le monde de « cesser de se mêler des affaires afghanes » et a fait la promotion de la Charia.
 
Les talibans dans la province de Ghazni. Photo © Gulabuddin Amiri/AP/SIPA
 

Une allocution rarissime. Vendredi 1er juillet, le chef des Talibans afghans s’est exprimé durant une conférence réunissant un certain nombre de chefs tribaux à Kaboul, rapporte Le Figaro.

Durant ce discours, auquel la presse n’a pas eu l’autorisation d’assister, Hibatullah Akhundzada, chef de l’Émirat islamique d’Afghanistan, a sommé le monde de « cesser de se mêler des affaires afghanes ».

Cette conférence portait sur l’avenir du pays, totalement contrôlé par les talibans depuis la chute de Kaboul en août 2021.

Ce discours du leader, retransmis par la radio d’État, est un événement rarissime, car Hibatullah Akhundzada vit la plupart du temps reclus à Kandahar, et aucune vidéo n’a jamais été prise de lui, tandis que les photos de son visage sont rares.

Afghanistan : pour les talibans, les femmes sans voile intégral “essayent de ressembler à des animaux”

 

Rompre avec « la corruption, l’égoïsme, la tyrannie, le nationalisme et le népotisme »

Dans son allocution, Hibatullah Akhundzada a appelé les Afghans à faire bloc derrière son gouvernement, et à rompre avec « la corruption, l’égoïsme, la tyrannie, le nationalisme et le népotisme » qui ont marqué, selon lui, les années de gouvernement de la République islamique d’Afghanistan (2001-2021), contre laquelle lutaient les islamistes talibans.

De même, le chef religieux a exhorté les dignitaires présents à cette conférence à suivre et faire appliquer les règles de la loi islamique : « S’il y a la Charia, nous aurons la sécurité, la liberté, un système islamique et tout ce dont nous avons besoin.

Il a également fustigé les tentatives occidentales de demander une libéralisation du régime : « Ils nous disent :  »Pourquoi ne faites-vous pas ci, pourquoi ne faites-vous pas ça ? » Pourquoi le monde se mêle-t-il de nos affaires ? Nous n’accepterons les directives de personne au monde. Nous ne nous inclinerons que devant Allah tout-puissant. » « Il ne peut y avoir de réconciliation entre l’islam et les  »kafirs » (infidèles ndlr.). Ça n’a jamais eu lieu, pas dans le passé et pas maintenant », a-t-il affirmé. « Vous devez vous battre, endurer les épreuves. (…)

Le monde actuel n’acceptera pas facilement que vous mettiez en œuvre le système islamique et il ne vous le permettra pas », a expliqué le leader musulman.

Durant la conférence, qui se tenait dans l’enceinte de l’université polytechnique de Kaboul, deux hommes armés ont tenté de pénétrer dans le lieu de réunion, avant d’être abattus.

Aucune femme n’était présente à ce rassemblement, les Talibans estimant qu’elles étaient représentées par les hommes de leur entourage.

 

Source : V A

LE BUT DU SOMMET DU G7 ÉTAIT DE PUNIR POUTINE ???

Poutine: “Je ne sais pas jusqu’où ils voulaient se déshabiller, jusqu’à la ceinture, plus bas… »

 

Arrêt sur info s’efforce de porter à la connaissance de ses lecteurs la parole de la partie russe, généralement occultée, voire tronquée -ou au mieux biaisée- par les médias traditionnels et les politiciens occidentaux. L’information unilatérale, fondée essentiellement sur les versions des faits d’officiels ukrainiens, et autres experts occidentaux en relations publiques, telle que livrée par nos médias, ne permet aucunement au public de comprendre ce qui se passe et de se forger une claire opinion.

ASI

 

Poutine en visite de travail au Turkménistan, 29 juin 2022. Crédit photo: Dmitry Azarov 


En conclusion de sa visite de travail au Turkménistan, Vladimir Poutine a répondu aux questions des médias.

Achgabat, 29 juin 2022

[…]

 

Question : Le thème principal du sommet du G7 en Allemagne était de punir la Russie autant que possible.

Des blagues ont également été faites sur, je m’excuse, votre torse nu. Tout le monde s’y est mis, y compris le Premier ministre du Canada, qui a suggéré de laisser tomber les vestes pour être plus cool que Poutine. Ici, au sommet de la Caspienne, avez-vous par hasard discuté de quelque chose de ce genre ?

Boris Johnson a également déclaré que si le président russe était une femme, il n’y aurait pas de guerre. Que pensez-vous de cela ?

Vladimir Poutine : Je ne sais pas jusqu’où ils voulaient se déshabiller, jusqu’à la ceinture, plus bas. (*) Je pense que ça aurait été, dans un cas comme dans l’autre, un spectacle répugnant. Je voudrais citer Pouchkine ici. Je me trompe peut-être dans les détails, mais il a dit quelque chose comme « On peut être une personne sensée et penser à la beauté de ses ongles« . Alors, évidemment, je suis d’accord avec cela : tout doit être équilibré chez une personne, le corps et l’âme doivent être soignés. Pour y parvenir, il faut s’abstenir de trop boire et d’autres mauvaises habitudes. Il est important de faire de l’exercice et de rester en forme.

Les collègues que vous avez mentionnés, je les connais tous personnellement. Nos relations ne sont pas au mieux, c’est clair. Néanmoins, ce sont des leaders, au caractère bien trempé, qui sont capables, s’ils le veulent, d’atteindre leur objectif. Mais, pour cela, il faut travailler sur soi. Cela demande des efforts. Le simple fait qu’ils en parlent est une bonne chose et je peux les en féliciter.

Passons maintenant à la deuxième partie de la question. Avez-vous dit Johnson ? Je ne veux pas m’étendre sur ce qui aurait pu se passer, je veux simplement vous rappeler les événements de l’histoire récente, lorsque Margaret Thatcher a pris la décision de lancer une opération militaire contre l’Argentine pour les Malouines. C’est une femme qui a décidé de lancer une opération militaire. Où sont les îles Malouines et où est la Grande-Bretagne ? Cette décision n’a été dictée par rien d’autre que des ambitions impériales et le but était de réaffirmer le statut impérial du pays.

Par conséquent, je pense que, en tout état de cause, ce n’est pas vraiment un bon coup de gueule de la part du Premier ministre du Royaume-Uni face aux événements actuels.

 

Question : Le sommet de l’OTAN a commencé par une rhétorique belliqueuse. La Russie a été déclarée « menace directe » pour la sécurité de l’Alliance. Stoltenberg a admis que l’OTAN se préparait à la confrontation avec la Russie depuis 2014. Le Premier ministre belge a déclaré que l’Ukraine devait gagner et qu’elle devait le faire sur le front, ce qui aurait été coordonné avec les autorités ukrainiennes.

Comment évaluez-vous ces déclarations ? Et comment devrions-nous les considérer ?

Vladimir Poutine : Nous devons les considérer comme des faits. En ce qui concerne leurs préparatifs pour certaines actions contre nous depuis 2014, cette information n’est pas nouvelle pour nous. Elle explique nos actions décisives pour protéger nos intérêts. Ils sont depuis longtemps à la recherche d’un ennemi extérieur, d’une menace qui rallierait leurs alliés. Je fais surtout référence aux États-Unis.

L’Iran n’est pas tout à fait adapté à ce rôle. La Russie est bien mieux. Ils voient en nous une chance de rallier leurs alliés dans une nouvelle période historique. Il n’y a là rien de nouveau pour nous. C’est une nouvelle preuve de ce que nous disons depuis le début : l’OTAN est une relique du passé, de l’époque de la guerre froide. Ils ont toujours répondu que l’OTAN avait changé, qu’elle était devenue une alliance plus politique, mais en même temps ils cherchaient une occasion de lui donner un nouveau souffle en tant qu’organisation militaire. Eh bien, c’est exactement ce qu’ils font maintenant. Il n’y a rien de nouveau pour nous dans tout cela.

 

Question : Qu’en est-il de la victoire de l’Ukraine ?

Vladimir Poutine : En ce qui concerne la victoire de l’Ukraine, nous en sommes également conscients. L’Ukraine a mené des discussions avec nous, parfois mieux qu’à d’autres moments. Nous avons fait certains arrangements à un moment donné, mais plus tard, ils, pardonnez-moi l’expression, les ont balancés. Les appels lancés à l’Ukraine pour qu’elle poursuive les combats et abandonne toute négociation ultérieure réaffirment notre supposition selon laquelle l’Occident uni et l’OTAN ne se soucient pas de l’Ukraine ou des intérêts du peuple ukrainien, et que leur objectif est de protéger leurs propres intérêts. En d’autres termes, l’OTAN et les membres dirigeants de l’alliance utilisent l’Ukraine et le peuple ukrainien pour renforcer leurs positions et leur rôle dans le monde, non pas pour réaffirmer leur leadership mais leur hégémonisme au sens direct du terme, leurs ambitions impériales. C’est ce qu’ils veulent. Ce qu’ils ont toujours dit à propos de leur exceptionnalisme, l’idée qu’ils ont essayé d’imprimer à la communauté internationale que ceux qui ne sont pas avec eux sont contre eux – tout cela sont des manifestations de la même politique. Ce n’est pas nouveau pour nous.

 

Question : Monsieur le Président, la Turquie a abandonné ses convictions sur la question de l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN. Cette décision aura-t-elle un effet sur les relations Russie-Turquie ? Que va faire la Russie maintenant, surtout à la lumière de la déclaration de Stoltenberg selon laquelle vous vouliez moins d’OTAN aux frontières de la Russie mais avez obtenu le contraire : plus d’OTAN.

Vladimir Poutine : Je suis conscient de cette prémisse, qui est fausse et n’a aucun rapport avec la réalité. Notre position a toujours été, comme je l’ai déjà dit au cours de cette conversation aujourd’hui, que l’OTAN est une relique de la guerre froide et qu’elle n’est utilisée que comme un instrument de la politique étrangère américaine destiné à maintenir ses États clients sous contrôle. C’est sa seule mission. Nous leur avons donné cette possibilité, je le comprends. Ils utilisent ces arguments de manière énergique et assez efficace pour rallier leurs soi-disant alliés. C’est le premier point.

D’autre part, en ce qui concerne la Suède et la Finlande, nous n’avons pas de problèmes avec ces pays comme nous en avons, malheureusement, avec l’Ukraine. Nous n’avons pas de problèmes ou de différends territoriaux avec eux. Il n’y a rien qui puisse inspirer notre préoccupation concernant l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN. Si elles le veulent, elles peuvent le faire.

Cependant, ils doivent savoir qu’ils n’ont pas été confrontés à des menaces auparavant, mais que si des contingents et des infrastructures militaires sont maintenant déployés sur leur territoire, nous devrons prendre des mesures similaires et créer pour eux les mêmes menaces que celles qui sont créées pour nous. C’est évident. Ne le comprennent-ils pas ? Tout allait bien entre nous avant, mais maintenant il y aura des tensions, ce qui est évident et certainement inévitable si, comme je l’ai dit, des menaces sont créées pour nous.

Quant à l’hypothèse selon laquelle nous luttions contre l’OTAN qui s’approchait de nous par l’intermédiaire de l’Ukraine, mais que nous avons maintenant affaire à la Suède et à la Finlande, elle n’a aucune substance, car l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN n’a rien à voir avec l’adhésion potentielle de l’Ukraine. Ce sont deux choses différentes. Ils le savent très bien, mais ils défendent cette idée pour montrer que la Russie a reçu davantage de ce qu’elle ne voulait pas avoir. Non, c’est totalement différent, et nous en sommes conscients. Et ils en sont conscients. Ils essaient de substituer ces notions, de montrer que la Russie n’a pas atteint ses objectifs. Mais cela ne nous trompera pas.

Si la Suède et la Finlande veulent rejoindre l’OTAN, qu’elles le fassent. Vous savez, il y a des blagues grossières sur le fait de se mêler de choses peu recommandables. C’est leur affaire. Qu’ils marchent dans ce qu’ils veulent. Mais l’Ukraine est une affaire totalement différente. Ils ont transformé l’Ukraine en un pays anti-Russie, une tête de pont pour essayer de remuer la Russie elle-même. Ils ont commencé à combattre la culture russe et la langue russe, ils ont commencé à persécuter ceux qui se considéraient comme faisant partie du monde russe. Il n’y a rien de tel en Finlande ou en Suède ; la situation est complètement différente. S’ils veulent rejoindre [le bloc], ils sont libres de le faire.

 

Question : Aujourd’hui, Lev Leshchenko a déclaré qu’il était prêt à interpréter une chanson sur les héros de l’opération spéciale. Ilya Reznik a déjà écrit les paroles. L’autre jour, je suis revenu de Lugansk où le chef de la République populaire de Lugansk, Pasechnik, a proposé de faire un film. Il a présenté son idée à Vladimir Mashkov qui s’en est immédiatement inspiré. Nous nous souvenons du rôle que l’art soviétique a joué pendant la Grande Guerre patriotique. Que pensez-vous de ces idées et propositions ?

Vladimir Poutine : C’est une bonne idée. Vous voyez, les gars qui accomplissent leur devoir de combat là-bas, qui se battent, qui risquent leur vie, certains perdent même leur vie, ils se sacrifient pour les objectifs de cette opération militaire. Ils protègent la population du Donbass, les intérêts de la Russie et la sécurité de notre pays. N’en sommes-nous pas conscients ? Je l’ai déjà dit à maintes reprises : si un pied anti-Russie est établi à nos frontières, nous serons constamment sous cette menace, sous cette épée de Damoclès. Ces hommes accomplissent donc une mission cruciale pour assurer la sécurité de la Russie et, bien sûr, ils méritent d’être connus et de faire parler d’eux dans tout le pays. Non seulement je soutiens de telles idées (c’est la première fois que j’en entends parler), mais je pense que nous devrions écrire des chansons et des poèmes et construire des monuments à la mémoire de ces héros.

 

Question : Monsieur le Président, les objectifs de l’opération spéciale ont-ils changé depuis son lancement ? Quel est l’objectif actuel ? Savez-vous quand tout cela va se terminer ?

Vladimir Poutine : Rien n’a changé, bien sûr. J’en ai parlé tôt le matin du 24 février. J’en ai parlé directement et publiquement pour que le pays tout entier et le monde entier l’entendent. Je n’ai rien à ajouter. Rien n’a changé. À l’époque également, plusieurs jours après le début de l’opération, j’ai dit que la tactique pourrait être différente, celle proposée par le ministère de la Défense et l’état-major général, en ce qui concerne les endroits où les troupes doivent se déplacer et les cibles à atteindre, ce qui doit être réalisé lorsque plusieurs groupes sont entrés en Ukraine centrale et ce qui doit être réalisé dans le Donbass. Le régime de Kiev s’était préparé à cela depuis longtemps, depuis 2014. Par conséquent, nous devions prendre certaines mesures pour les distraire.

Oui, je suis le commandant en chef suprême, mais je ne suis pas diplômé de l’Académie militaire de l’état-major général. Je fais confiance aux professionnels. Ils font ce qu’ils jugent nécessaire pour atteindre l’objectif global. J’ai formulé l’objectif global, qui est de libérer le Donbass, de protéger sa population et de créer les conditions qui garantiront la sécurité de la Russie elle-même. C’est tout. Nous travaillons de manière calme et régulière. Comme vous pouvez le constater, nos forces progressent et atteignent les objectifs qui ont été fixés pour cette période particulière de l’engagement. Nous procédons selon le plan.

Nous ne parlons pas d’échéances. Je n’en parle jamais, parce que c’est la vie, c’est la réalité. Il serait erroné de faire entrer les choses dans un cadre quelconque, car, comme je l’ai déjà dit, il s’agit de l’intensité du combat, qui est directement liée aux pertes possibles. Et nous devons penser avant tout à sauver la vie de nos hommes.

 

Question : Puis-je poser une question sur l’attaque terroriste, enfin, pas une attaque mais l’explosion du centre commercial de Kremenchug en Ukraine ? Il y a différentes versions.

Vladimir Poutine : Il n’y a pas eu d’attaque terroriste ni d’explosion.

J’étais là, donc je ne connais pas les détails. Ce que je sais, et ce que nous avons souligné à de nombreuses reprises et nous avons montré les images, y compris celles des drones, c’est que les armes, les MLRS, les canons d’artillerie et les armes lourdes sont déployés dans les quartiers résidentiels et dans d’autres endroits. Nous ne tirons pas sur des champs vides. Nous tirons généralement sur des cibles qui ont été identifiées.

Je suis sûr que c’est ce qui s’est passé dans cette affaire également. Ils cachent le matériel, en particulier le matériel livré par l’Occident, dans des hangars, sur des marchés en plein air, dans des usines et dans les magasins où ce matériel est réparé ou ajusté après une longue période de transport depuis des pays étrangers.

L’armée russe ne frappe pas les installations civiles. Elle n’en a pas besoin. Nous avons la possibilité d’identifier les cibles, et nous disposons d’armes modernes de précision à longue distance pour les attaquer. Bien sûr, je découvrirai les détails à mon retour à Moscou.

Source: Kremlin.ru

(*) Note d’ASI

Le président russe répond aux attaques/provocations de Boris Johnson lors du sommet du G7, qui a suggéré de “se déshabiller” pour suivre l’exemple de Vladimir Poutine, photographié torse nu à dos de cheval. “Nous devons tous montrer que nous sommes plus forts que Poutine, lui montrer nos pectoraux” a-t-il ajouté.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a répondu au ministre britannique en ces termes : “Nous ne pouvons malheureusement que constater ici un très bas niveau de culture personnelle et politique. Une telle goujaterie jette le discrédit sur le pays qu’il représente.”