Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

22/09/2022

ILS VOULAIENT LA GUERRE ! MAINTENANT,ILS L' ONT.......

Ils voulaient la guerre.  Ils l’ont.......

 
image_pdfimage_print

par Andrei Martyanov.

 

Ils en auront une sûrement maintenant :

« Dans une allocution nationale mercredi matin, le président russe Vladimir Poutine a annoncé une mobilisation militaire partielle. Il a expliqué que le ministère de la Défense avait recommandé de faire entrer les réservistes militaires dans le service actif, alors que le pays fait face à un conflit prolongé en Ukraine et dans le Donbass. »

La mesure est sensée et nécessaire dans les circonstances présentes, a déclaré Poutine, ajoutant qu’il avait déjà signé un ordre pour que l’appel commence immédiatement.

Les forces armées ne feront appel qu’aux réservistes militaires et à ceux qui ont accompli leur service national, a ajouté le président. Il a promis qu’ils bénéficieraient d’une formation supplémentaire ainsi que de tous les avantages dus aux personnes impliquées dans le service actif.

Il s’agit, bien sûr, d’une action planifiée précédant les référendums de quatre oblast (régions) de l’ancienne Ukraine pour rejoindre la Russie, qu’ils rejoindront très probablement d’ici le 1er octobre.

Ces régions auront besoin de troupes stationnées aux nouvelles frontières de la Fédération de Russie tandis que les autres rouleront vers Nikolaev et Odessa pour commencer. Kharkov pourrait aussi faire partie des cibles.

Pour ceux qui boivent encore du Kool Aid du régime de Kiev, Choïgou a enregistré aujourd’hui le nombre de tués des forces russes depuis le début du SMO (en russe) – c’est 5937 tués.

Shoigu a également déclaré que le nombre de VSU KIA est compté comme 61 207 selon les estimations russes (généralement très conservatrices).

Il a également été confirmé que le Kremlin a refusé de parler à Macron après son appel à Moscou aujourd’hui (en russe) – il n’y a rien à discuter avec l’Europe.

 Je suis sûr qu’ils préparent un nouveau « paquet » de sanctions, comme… comme… ne pas acheter de bière russe… ou quelque chose comme ça.

 Pour donner un peu de contexte à tout ça :

« Tous les regards sont tournés vers la Réserve fédérale alors que la banque centrale entame mardi une réunion politique de deux jours, alors que les responsables devraient augmenter les taux d’intérêt à court terme de trois quarts de point de pourcentage à la fin de leur réunion mercredi.

Face à une inflation tenace, les responsables devraient relever le taux d’intérêt de référence de la banque centrale – le taux des fonds fédéraux – à une nouvelle fourchette de 3,0% à 3,25%, contre une fourchette actuelle de 2,25 à 2,50%.

Il s’agirait de la troisième hausse consécutive de 75 points de base depuis juin, portant les taux à leur plus haut niveau depuis 2008. »

Ils ne peuvent pas arrêter l’inflation, car ils ne savent pas comment. 

Parce qu’ils ne savent pas comment fonctionne l’économie réelle, mais ils sentent où tout cela va – ce n’est pas une très bonne destination, c’est le moins qu’on puisse dire.

 

source : Reminiscence of the Future

via Bruno Bertez

20/09/2022

LU, VU ET ENTENDU ! ILS SONT TOMBÉS !!!

 

 
 
 
 
 
« Ils sont tombés »
 
Un coup d’État de grande envergure se déroule sous nos yeux, mais – aidée par les médias des milliardaires dont les journalistes sont plus encore convaincus que corrompus – la population regarde ailleurs.
 
Elle n’a jamais été élue par aucun des peuples des Nations qui composent cette organisation internationale qui porte le nom d’Union européenne.
 
Elle préside la Commission européenne, qui n’est qu’une des instances qui administrent cette organisation internationale. Selon les traités qui constituent cette organisation internationale, les pouvoirs de cette commission sont limités, et les pouvoirs de la présidente de la Commission elle-même, le sont beaucoup plus encore.
 
Or, insensiblement depuis l’arrivée du Covid-19, puis de plus en plus fortement depuis l’évolution militaire du violent conflit déclenché en 2014 par les États-Unis et certains de leurs alliés en Ukraine, elle se comporte comme si elle était l’impératrice toute puissante d’un Empire, sur lequel elle exerce un pouvoir de fer, violant non seulement les règles de cette organisation internationale, mais les lois des États et Nations qui en sont membres.
 
En général, lorsque l’on essaye de mettre en place une dictature ou un pouvoir personnel à tendance autocratique, c’est rarement pour défendre et promouvoir la vertu, quels que soient les discours de couverture utilisés pour habiller les diverses manigances indispensables à l’opération.
 
Le cas d’Ursula von der Leyen confirme ce que l’Histoire nous a enseigné.
 
Liée personnellement au laboratoire États-Unien Pfizer, qui a engrangé plusieurs dizaines de milliards à l’occasion de la pandémie, elle a procédé à l’achat de centaines de millions de doses de vaccin, au nom des États membres de cette organisation, sans qu’aucune procédure transparente n’ait présidé à cela.
 
Elle a d’ailleurs pris soin depuis, de refuser – avec une véhémence confirmée – de transmettre les SMS qu’elle a échangés avec le dirigeant de cette compagnie, qui sont pourtant demandés avec insistance par les instances régulières de cette organisation internationale !
 
Elle avait précédemment imposé l’achat de millions de doses d’un médicament extrêmement coûteux – 2340 dollars par personne traitée –, le Remdesivir, dont rien n’indiquait qu’il eût la moindre capacité de combattre la maladie, et dont toutes les études ont prouvé depuis que le seul effet qu’il pouvait avoir était négatif.
 
Elle imposera ensuite un strict contrôle des populations à l’aide de QR codes, mais tout cela vous l’avez vécu vous-même.
Le conflit ukrainien fut initié en 2014 par un coup d’État baptisé par ses initiateurs « Euro-Maïdan ».
 
Il était présidé en personne par le vice-président des États-Unis lui-même, Joe Biden, dont le fils est connu pour avoir des activités financières et privées spectaculaires en Ukraine. Il était à la tribune lorsque la foule présente décida – sur l’instigation de la tribune – l’interdiction dans tous les domaines de la langue russe, langue parlée par 45 % de la population ukrainienne, ce qui ne pouvait que conduire à un conflit de haute intensité.
Ce conflit avait déjà fait 14 000 morts au début de cette année 2022 lorsque la Russie décida d’y intervenir aussi, selon les mêmes modalités que les pays de l’OTAN utilisèrent un si grand nombre de fois fièrement sous le nom : « Ingérence humanitaire ».
 
Est-ce un hasard, est-ce une curiosité, ou est-ce un autre phénomène, les États-Unis d’Amérique n’interviennent jamais, ne suscitent jamais de conflits, n’envoient matériel et conseillers militaires en abondance, ne bombardent massivement – au nom de la vertu et de la démocratie –que des pays qui ont pour caractéristique, soit de disposer de fortes réserves d’hydrocarbures dans leur sous-sol, soit d’être traversés par des pipelines stratégiques dans ce même domaine des hydrocarbures.
 
En général, l’Histoire nous montre que la première victime d’un coup d’État, c’est la liberté d’expression. Ce sont les organes de presse, quels que furent les moyens techniques existants à l’époque des événements, qui sont bâillonnés par le nouveau pouvoir autoritaire.
 
Fort logiquement, dès les premiers jours de cette intervention russe, la Kaiserin autoproclamée décida l’interdiction – en violation absolue des lois des États et des Nations qui constituent l’organisation internationale UE – des chaînes de télévision à même de critiquer son action, puisqu’elles n’appartenaient pas à la poignée de milliardaires qui contrôlent l’information en Europe occidentale, les chaînes du groupe RT.
 
Donc on voyait bien se mettre en place d’abord la dilapidation des moyens financiers, la corruption, l’autoritarisme, et l’interdiction de la liberté d’expression, on devait bien en arriver à des éléments un peu plus consistants qui justifient ce coup d’État.
 
Comme toujours chez les USA et leur personnel politique supplétif à l’étranger, l’opération exhale immanquablement un parfum de pétrole et de gaz naturel.
 
Après avoir décrété un embargo sur le gaz russe, voté par aucune instance démocratique d’aucun des États qui composent l’organisation qui siège à Bruxelles, elle déclara qu’il était inadmissible que la Russie cesse alors de lui livrer son gaz, dont elle voulait fixer elle-même le prix, et qu’elle refusait par ailleurs de payer.
 
C’est dans ce genre de situation que souvent les apprentis dictateurs confinent au comique troupier.
 
Elle décida donc souverainement de se tourner vers le très vertueux et très démocratique Azerbaïdjan, qui allait maintenant fournir – à sa demande – des populations qui n’avaient rien demandé, en pétrole et en gaz naturel.
 
Après s’être montrée en majesté avec l’autocrate local, elle lui a donc discrètement donné l’autorisation de reprendre les massacres d’Arméniens auquel il apprécie de se livrer régulièrement, dans un conflit déjà bien ancien et bien meurtrier.
 
Ainsi donc voilà la vertueuse, celle qui fait pleurer Margot chaque jour sur le sort des Ukrainiens-victimes-de-Poutine, qu’elle veut envoyer est devant la cour pénale internationale – tout en gardant l’œil sec sur le conflit de haute intensité qui se déroule au même moment au Yémen, où des armes européennes, des avions européens, déversent sur des populations civiles des bombes européennes – la voilà qui bénit le massacre de chrétiens d’Arménie !
 
Nous avons les ingrédients du coup d’État, sous la forme de la prise du pouvoir, mais nous avons aussi tout ce qui va avec, sous la forme de la mise en place d’une forme dictatoriale progressive, qui finit toujours par faire couler le sang des innocents.
La morale, dont elle se pare chaque jour abusivement, les « Valeurs » dont elle dit être la garante, elles ont été très bien définies, il y a déjà plus de 150 ans par le gendre du Baron von Wesfalen, et beau-frère du ministre de l’intérieur de Prusse de l’époque : « Les eaux glacées du calcul égoïste » !
 
Qu’est-ce qui est le plus révoltant, cette prise de pouvoir, ce discours politique tenu chaque jour au nom de nations dont la tradition n’a rien à voir avec ce qu’elle raconte, ou bien la passivité dans laquelle elle se déroule, y compris lorsqu’elle fait couler – pour protéger la « valeur hydrocarbure » – le sang des chrétiens d’Arménie ?
 
Comme nous sommes dimanche, cela m’amène à vous inciter à écouter une chanson dont vous saisirez le lien avec les derniers événements. Une chanson de 1975 : sur une musique de Georges Garvarentz, ses paroles ont été écrites par Charles Aznavour qui l’interprète. Une très belle chanson dont je vous incite à bien écouter les paroles
 
Le dimanche, avec plus ou moins de succès, mais pour le plaisir de quelques aficionados, je diffuse une musique sur cette page, tant que les autorités de Facebook ne ferment pas mon compte.
Sinon, j’irai le faire ailleurs…
 
Je vous propose d’écouter, aujourd’hui, Charles Aznavour qui chante « Ils sont tombés » :
 

19/09/2022

L' OFFENSIVE DU COMPLEXE MILITARO-INDUSTRIEL .......

 
L'offensive du complexe militaro-industriel

Par Manlio Dinucci    

  Recherche mondiale, 19 septembre 2022

 

La récente avancée ukrainienne a été planifiée il y a des mois par les États-Unis, qui ont fourni aux forces de Kyiv des informations en temps réel sur les cibles russes à atteindre, révèle le New York Times selon des sources officielles.

Cela confirme que les forces de Kyiv sont en fait sous commandement américain et opèrent selon leur stratégie.

Des armes et des milliards pour la guerre


Dans ce contexte, le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austina convoqué le «Groupe de contact de la défense de l'Ukraine» pour augmenter les livraisons d'armes aux forces de Kyiv.

Le groupe est composé de plus de 50 pays : outre ceux de l'OTAN (dont l'Italie), le Japon, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud, Israël et le Qatar.

Le nombre d'armes déversées en Ukraine est tel qu'il nécessite une forte augmentation de leur production. 

 

Par exemple, le Pentagone a fourni à l'Ukraine environ 800 000 obus d'artillerie de 155 mm pour les 126 obusiers M777 à longue portée, qui sont exploités par du personnel ukrainien et tirent sur des cibles indiquées par les services de renseignement américains.

Les États-Unis n'ont cependant qu'une seule usine, l'usine General Dynamics en Pennsylvanie, qui produit de telles balles, mais n'est capable d'en fabriquer que 14 000 par mois.

La capacité de production de cette usine doit donc être augmentée immédiatement et en ouvrir d'autres.

 

Finmeccanica sede centrale.jpg

Image : Bâtiment Leonardo en Italie (Photo de  Carlo Dani , sous licence CC BY-SA 4.0)

 

Parmi ces industries, l'italien Leonardo - le ministère italien du Développement économique détient 30% des actions - s'est hissé à la 12e place parmi les 100 plus grandes industries de guerre au monde, et à la première place dans l'UE.

Il a augmenté les revenus de la défense de 24 % en un an, atteignant env. 14 milliards de dollars de revenus. 83% de son chiffre d'affaires provient du secteur de la défense.

Leonardo est intégré au complexe militaro-industriel géant américain dirigé par Lockheed Martin, le constructeur de F-35 à la production duquel Leonardo lui-même participe.

Ainsi, il augmente la puissance du complexe militaro-industriel, un organisme tentaculaire qui, pour vivre et se développer, a besoin de la guerre comme de l'oxygène.

 

Cet article a été initialement publié sur byoblu.

Manlio Dinucci , auteur primé, analyste géopolitique et géographe, Pise, Italie. Il est chercheur associé au Centre de recherche sur la mondialisation (CRG).


La source originale de cet article est Global Research


Copyright © Manlio Dinucci , Recherche mondiale, 2022

06/09/2022

UKRAINE : LA CONTRE-OFFENSIVE À ÉCHOUÉE .......

La « contre-offensive » ukrainienne était destinée à échouer. C’est chose faite


Par Moon of Alabama – Le 3 septembre 2022

Le 24 août, le premier ministre britannique Boris Johnson s’est rendu à Kiev :

Dans des commentaires faits aux côtés du président ukrainien Volodymyr Zelensky au palais Mariyinsky, Johnson a déclaré que l’Ukraine « peut et va gagner cette guerre. »

 

La visite de Johnson a été le signal de départ de la « contre-offensive » ukrainienne vers Kherson, annoncée depuis longtemps.

Début avril, Johnson avait appelé et visité Kiev pour mettre un terme à des négociations de paix bien développées entre la Russie et l’Ukraine :

« Les négociateurs russes et ukrainiens semblaient s’être provisoirement entendus sur les grandes lignes d’un règlement intérimaire négocié« , ont écrit Fiona Hill et Angela Stent. « La Russie se retirerait sur sa position du 23 février, lorsqu’elle contrôlait une partie de la région du Donbass et toute la Crimée, et en échange, l’Ukraine promettrait de ne pas chercher à adhérer à l’OTAN et de recevoir à la place des garanties de sécurité d’un certain nombre de pays. »

 

Cette info montre l’impact des efforts de l’ancien Premier ministre britannique Boris Johnson pour mettre fin aux négociations, comme l’a noté le journaliste Branko Marcetic sur Twitter. La décision de saborder l’accord a coïncidé avec la visite de Johnson à Kiev en avril, au cours de laquelle il aurait exhorté le président ukrainien Volodymyr Zelensky à rompre les pourparlers avec la Russie pour deux raisons essentielles : On ne peut pas négocier avec Poutine, et l’Occident n’est pas prêt à voir la guerre se terminer.

 

Au cours des derniers mois, la Grande-Bretagne a formé plusieurs milliers de soldats ukrainiens et leurs officiers. Avec les forces spéciales ukrainiennes, les services secrets britanniques MI-6 ont planifié une opération spéciale pour l’Ukraine afin de reprendre le contrôle de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, sur la rive sud de Kakhovka, le réservoir du Dniepr.

Cette opération était conçue pour coïncider avec la visite des inspecteurs de l’AIEA, longtemps retardée par l’Ukraine, pour visiter la centrale de ZNPP.

L’offensive sur Kherson a débuté le 30 août, sur cinq axes. Elle était vouée à l’échec. Trois de ces tentatives pour gagner le terrain tenu par les troupes russes échouent. Un axe a été arrêté après avoir pris quelques petits villages sans valeur stratégique.

La seule attaque « réussie » a eu lieu sur la rivière Ingulet, près d’Andriivka, en direction du barrage et du passage de la rivière qui ferme le réservoir de Kakhovka, sur le Dniepr.

Le plan était dingue dès le départ.

Toute la région est une steppe ouverte et plate. Les troupes auraient dû créer un couloir de 50 kilomètres de long à travers des terres hostiles ouvertes. Les villes sur le chemin sont pour la plupart des mini-villages agricoles d’une ou deux rues avec des maisons à un étage qui offrent peu de protection.

Les forces ukrainiennes n’avaient aucune capacité de défense ou d’attaque aériennes pour couvrir les troupes qui avancent. Ses capacités d’artillerie représentent un dixième de ce que l’armée russe peut fournir dans la région.

Il était évident dès le début qu’il s’agissait d’une mission suicide.

Il semblerait que le commandement militaire ukrainien était contre cette mission.

Mais les dirigeants politiques, le régime Zelenski, ont ordonné qu’elle ait lieu. Ce dernier subissait une pression politique de la part de ses partisans étrangers pour montrer au moins un certain succès.

L’attaque a été lancée le 30 août. Les militaires ukrainiens ont créé trois passages de rivière sur l’Ingulet près d’Andriivka. Cela sentait déjà mauvais. Pourquoi l’aviation ou l’artillerie russe n’avaient-elles pas immédiatement détruit ces passages ?

Il était évident qu’il s’agissait d’un piège.

 

Dans un article publié par CNN, co-écrit par la célèbre sténographe du « renseignement », Natasha Bertrand, l’armée américaine a pris ses distances par rapport à cette catastrophe :

Lors de la préparation de la contre-offensive ukrainienne actuelle, les États-Unis ont exhorté Kiev à limiter les objectifs et la surface de l’opération afin d’éviter de s’étendre et de s’enliser sur de multiples fronts, ont déclaré à CNN plusieurs responsables américains et occidentaux ainsi que des sources ukrainiennes.

Ces discussions ont impliqué de s’engager dans des « jeux de guerre » avec Kiev, ont indiqué les sources – des exercices analytiques destinés à aider les forces ukrainiennes à comprendre les niveaux de force qu’elles devraient rassembler pour réussir dans différents scénarios.

Les Ukrainiens envisageaient initialement une contre-offensive plus large, mais ont limité leur mission au sud, dans la région de Kherson, ces dernières semaines, selon les responsables américains et ukrainiens. …

 

Les responsables disent qu’ils pensent qu’il y a maintenant une plus grande parité entre les armées ukrainienne et russe. Mais les responsables occidentaux ont hésité à qualifier l’opération ukrainienne – qui semble avoir débuté lundi dans la province méridionale de Kherson – de véritable « contre-offensive« .

La question de savoir dans quelle mesure l’Ukraine parviendra à regagner les territoires perdus reste ouverte, indiquent à CNN des sources au fait des derniers renseignements.

 

Pendant trois jours, l’armée ukrainienne a envoyé bataillon après bataillon dans la bataille.

Il s’agissait de bonnes troupes professionnelles formées par la Grande-Bretagne. Elles étaient équipées de chars polonais T-72 modernisés et de véhicules de combat d’infanterie néerlandais surarmés (YPR-765 IFV).

Mais si ces forces ont pu ouvrir une avancée plus profonde, elle allait bientôt devenir leur tombe.

 

Comme je l’ai écrit le 1er septembre.

L’offensive ukrainienne de Kherson se poursuit malgré des pertes extrêmement lourdes.

La carte de Rybar montre l’un des axes où l’armée ukrainienne tente toujours d’avancer après avoir été évincée de Bruskyns’ke.

 

La zone est une steppe ouverte et plate où les troupes ne peuvent se cacher. Le côté russe est de loin supérieur en artillerie et en suprématie aérienne. Celui qui a ordonné aux Ukrainiens de mener cette campagne suicidaire dans ces circonstances est coupable de meurtre et devrait passer le reste de sa vie en prison.

 

Le 1er septembre, le jour même de l’arrivée de la délégation de l’AIEA, la partie ukrainienne a lancé une attaque audacieuse pour s’emparer de la centrale ZNPP. Mais la partie russe avait été prévenue. Les deux vagues de forces spéciales ukrainiennes, également formées par la Grande-Bretagne, ont été tuées lors de la traversée du réservoir ou se sont heurtées à des embuscades dès leur débarquement. Ils ont fini par y laisser leur peau.

 

L’inspection de l’AIEA s’est déroulée comme prévu.

Jeffrey Kaye @jeff_kaye – 21:18 UTC – 2 sept. 2022

Le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré jeudi :

« Nous sommes heureux que la Fédération de Russie ait tout fait pour assurer la sécurité de nos inspecteurs » !

Je m’attends à ce que la presse grand public n’en parle pas.

Lien vers le rapport d’Interfax

 

Au troisième jour de l’offensive, les ponts sur la rivière Ingulet étaient toujours intacts. La tactique russe était évidente. Elle avait déjà été utilisée sur le front de Karkiv :

Will Schryver @imetatronink – 22:28 UTC – 2 sept. 2022

La vérité de l' »offensive » de Kherson est écrite sur les cartes pour que tout le monde puisse la voir : Les FAU attaquent ; Ru les frappe durement, puis se replie ; les FAU avancent ; Ru les frappe à nouveau, mais se replie davantage ; les FAU ajoutent des forces dans la bataille ; Ru les flanque en force et leur coupe tout retrait ; le piège se referme ; la chasse au dindon est ouverte.

T

ard dans la journée d’hier, l’armée de l’air russe a fait sa première véritable démonstration de force dans cette affaire de « contre-offensive ».

Elle a attaqué les forces ukrainiennes à l’avant de la percée, dans le petit village de Bezimene, avec quelque 24 bombes « muettes » de 500 kilos.

Cela a mis fin à l’existence du village et de toutes les forces ukrainiennes qui s’y trouvaient.

L’armée de l’air russe a ensuite procédé à la destruction de tous les passages de rivière sur l’Ingulet.

Les forces ukrainiennes étaient prises au piège :

Elles n’ont qu’un seul choix. Abandonner, agiter le drapeau blanc ou mourir.

Voici la vue d’ensemble actuelle de Rybar sur la grande région de Kherson.

Toutes les tentatives ukrainiennes dans cette « contre-offensive » n’ont pas réussi à faire de progrès significatifs.

Le nombre de victimes ukrainiennes est énorme. Les rapports d’Odessa, Nikolaev et Kryvy Rih font état de milliers de blessés. Beaucoup d’autres sont morts.

Des centaines de chars et de véhicules de combat d’infanterie ukrainiens ont été détruits ou capturés par les troupes russes.

La 128e brigade d’assaut en montagne de la région ukrainienne de Transcarpatie a participé à l’attaque générale et a été détruite. (Pourquoi utiliser des spécialistes de l’assaut en montagne dans une steppe ouverte ?)

Le gouverneur de la région aurait ordonné une journée de deuil.

La partie russe a maintenant lancé ses propres attaques pour gagner des zones et des villes que les Ukrainiens tenaient depuis un certain temps. Les Ukrainiens se démènent pour mobiliser les réserves locales à Nikolaev afin de contrer ces attaques.

 

Dans les médias « occidentaux », complices du régime de Zelenski, ni la défaite sanglante de la « contre-offensive » à Kherson ni la tentative de raid sur la centrale de ZNPP n’ont jamais eu lieu.

La seule mention que j’ai trouvée dans le New York Times est la suivante :

Dans une déclaration, le ministère [russe de la défense] a affirmé que les forces russes avaient intercepté deux groupes de commandos ukrainiens, jusqu’à 60 hommes ensemble, qui avaient traversé le fleuve Dniepr dans des bateaux pour saboter ou s’emparer de la centrale.

 

Au total, la « contre-attaque » sur Kherson a été un échec total qui, comme on pouvait s’y attendre, a fini par détruire les principales réserves militaires de l’Ukraine et une grande partie du stock de véhicules lourds qu’elle avait reçu de « l’Ouest ».

La ZNPP, qui était la principale cible de « relations publiques » de toute l’affaire, est toujours aux mains des Russes et désormais sécurisée par la présence d’une délégation permanente de l’AIEA.

bruno bertez @BrunoBertez – 7:27 UTC – 3 Sep 2022

« L’AIEA est là pour rester aussi longtemps que cela sera nécessaire. Nous ne partons pas. » a déclaré Grossi, [Le directeur de l’AIEA]. « Pour ceux qui pourraient avoir de mauvaises intentions contre la centrale, le fait de savoir que des inspecteurs internationaux sont là, témoignant et informant immédiatement de ce qui se passe, a un effet stabilisateur important. »

 

Des têtes à Kiev devraient et vont probablement rouler à cause de cela. Mais ce n’est pas suffisant. Ceux qui, à Londres, ont eu l’idée de cette folie devraient aussi être démis de leurs fonctions.

Entre-temps, le président américain Joe Biden a demandé 13,7 milliards de dollars supplémentaires pour l’Ukraine.

Il veut combattre la Russie jusqu’au dernier Ukrainien. Un combat que la Russie ne souhaite pas mais qu’elle est assurée de gagner.

Biden peut-il être tenu pour responsable de cela ?

Par Moon of Alabama

Source et Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

 

 

31/08/2022

UKRAINE : LA CONTRE-OFFENSIVE A FAIT CHOUX BLANC ....

Ukraine SITREP. La « grande contre-attaque ukrainienne » promise se termine en catastrophe


Par Взгляд – Le 29 aout 2022 – Source The Saker’s blog

Le ministère de la Défense a chiffré les pertes des forces armées ukrainiennes lors de l’offensive ratée de l’Ukraine près de Kherson

Les troupes ukrainiennes ont tenté une offensive dans les régions de Mykolaiv et Kherson, en conséquence, les unités des FAU ont subi de lourdes pertes, a déclaré le ministère russe de la Défense aux journalistes.

« Aujourd’hui, pendant la journée, sur les instructions directes de Zelensky, les troupes ukrainiennes ont tenté une offensive dans les régions de Mykolaiv et de Kherson dans trois directions.

En raison de la défense active du groupement de troupes russes, les unités des FAU ont subi de lourdes pertes« , rapporte TASS.

Le ministère a ajouté que « les pertes en hommes de l’ennemi se sont élevées à plus de 560 militaires, une autre tentative d’actions offensives menée par l’ennemi a échoué lamentablement. »

Selon le ministère de la Défense, les forces armées russes ont détruit 26 chars ukrainiens, 23 véhicules de combat d’infanterie, neuf autres véhicules de combat blindés, abattu deux avions d’attaque Su-25.

Plus tôt ce lundi, le chef adjoint de l’administration de la région de Kherson, Kirill Stremousov, a déclaré : Les FAU ont bombardé plusieurs localités de la région de Kherson depuis dimanche soir.

Des écoles, des infrastructures sociales ont été détruites, des bâtiments résidentiels ont été endommagés, a confirmé le responsable. Mais il n’est pas question d’une offensive des FAU sur Kherson dans les déclarations dans les médias ukrainiens – « c’est une sorte d’illusion, un film« , a souligné Stremousov.

Comme l’a rapporté à son tour le chef du district de Kakhovsky, Vladimir Leontiev, les FAU ont infligé plus de 10 frappes de missiles sur Novaya Kakhovka, y compris sur des bâtiments résidentiels et des écoles.

Certaines frappes ont été effectuées à partir de HIMARS ; des bâtiments résidentiels et une école ont été endommagés, a déclaré le chef du district.

L’aviation, les troupes de missiles et l’artillerie ont frappé neuf points de contrôle des Forces armées de l’Ukraine au cours de la journée, y compris sur le territoire de la région de Mykolaiv, a déclaré lundi le représentant officiel du ministère russe de la Défense, le lieutenant général Igor Konashenkov.

Addendum 1 : voici comment CNN a rapporté ce dernier désastre « Une source militaire a confié à CNN que les troupes ukrainiennes ont repris 4 villages dans le sud occupé par les russes, « .

Non, ce n’est pas une blague, cliquez sur le lien ci-dessus et voyez par vous-même.

Addendum2 : carte de la situation actuelle

Взгляд

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

26/08/2022

LA SITUATION EN UKRAINE LE JOUR DE L' ANNIVERSAIRE DE L' INDÉPENDANCE !

 
 
 
 
 
 
 
</p>
                                                    <div style=

SAHEL ET TERRORISME : L' EXCEPTION MAURITANIENNE ....

 LU, VU ET ENTENDU !
 
 
SIPA_01075758_000018-scaled.jpgPhoto : Several women work in a orchard set up in the desert. Mauritania, 02 June 2022. EFE/ Chema Moya //EFE_20220602-b98614974edce31311d2c9bf7b8cbb0fd03f8b13/2206021501/Credit:Chema Moya/EFE/SIPA/2206021504
 

 

Terrorisme au Sahel : l’exception mauritanienne

par

Au Sahel, la Mauritanie est le seul pays à ne pas avoir connu d’attaques djihadistes depuis 2011, alors même que la région connaît une forte dégradation sécuritaire et que son voisin malien subit des attaques répétées.

Cette « exception mauritanienne » s’explique par une stratégie à la fois multidimensionnelle et spécifiquement sahélienne, pragmatique et adaptée à la guerre dans le désert.

La Mauritanie, un territoire épargné par les attaques

Au Sahel, la montée en puissance des groupes armés terroristes (GAT) représente un défi majeur à la paix et à la sécurité dans la région.

La contagion de la menace semble inexorable, malgré la présence des troupes françaises depuis 2013 et une coopération régionale sécuritaire importante.

Si les attaques se concentrent dans le centre du Mali, le nord-est du Burkina Faso et l’ouest du Niger, la menace se propage désormais dans les pays du golfe de Guinée : la Côte d’Ivoire, le Togo ou encore le Bénin font régulièrement état d’incursions djihadistes sur leur territoire.

Le retrait partiel des quelque 5 100 soldats français de l’opération antiterroriste Barkhane[1] assombrit un peu plus les perspectives sécuritaires de la région.

Dans ce tableau, la Mauritanie, vaste territoire désertique d’environ 4,6 millions d’habitants, fait figure d’exception.

Aucune attaque terroriste n’a été recensée sur son sol depuis le 20 décembre 2011, alors même que le pays partage une frontière de 2 200 km avec le Mali, épicentre de la crise au Sahel avec le Burkina Faso.

La Mauritanie semble être le premier exemple d’une victoire contre les GAT dans la région, et un exemple édifiant de passage d’une situation de menace terroriste à une phase de stabilisation et d’amélioration de la situation sécuritaire[2].

Cette immunité suscite une interrogation : comment le pays a-t-il pu contenir la menace terroriste et la maintenir éloignée depuis plus d’une décennie ?

A lire aussi : La Mauritanie à la croisée des chemins

 

Le pays était pourtant le candidat initial et bien involontaire à une déstabilisation durable par les groupes armés sahéliens.

La République islamique de Mauritanie fut en effet le premier pays de la sous-région à être frappé par des attaques terroristes en 2005, visée par Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) depuis son voisin du nord, l’Algérie.

 

Dans la ligne de mire des GAT

Entre 2005 et 2007, l’expansion de groupes islamistes en Algérie touche alors de plein fouet la Mauritanie.

Cherchant à échapper à la pression toujours croissante de l’appareil sécuritaire algérien, les insurgés ont trouvé refuge dans les régions inhabitées du Sahel situées au sud de l’Algérie, y compris les dunes de l’immense désert mauritanien[3].

Le GSPC a cherché à y établir sa présence au moyen d’une attaque, le 4 juin 2005, contre une caserne de l’armée mauritanienne à Lemgheity, dans le nord-est du pays, faisant 15 morts parmi les soldats[4].

Dès lors, et jusqu’en 2011, le pays enregistre une multiplication d’attentats, notamment l’assassinat de quatre touristes français près d’Aleg, à 250 km à l’est de Nouakchott, et la mort de quatre soldats lors d’une attaque à El Ghallawiya en décembre 2007[5].

Le pays, devenu par ailleurs le théâtre de plusieurs enlèvements d’Occidentaux, semble alors constituer une cible facile pour la branche saharienne du GSPC – rebaptisée Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) en 2007 – qui parvient à se déplacer aisément sur ses vastes étendues de territoires ingouvernés, ainsi qu’à y recruter et y fomenter ses opérations.

Le pays passe sous les feux des médias et l’inquiétude grandissante suscitée par l’insécurité conduit les organisateurs du « Paris-Dakar » à annuler la course en janvier 2008 pour la première fois de son histoire[6].

En particulier, un attentat mené en septembre 2008 à Tourine, dans le nord du désert mauritanien, où 12 soldats sont enlevés puis décapités, frappe les esprits et tire la sonnette d’alarme jusque dans les plus hautes sphères de l’armée.

L’attaque révèle une armée sous-payée, sous-équipée et démoralisée, ne parvenant pas à faire face à cet ennemi invisible.

Quels moyens mettre en œuvre pour lutter contre un mode d’action[7] – le terrorisme – dont les manifestations sont aussi soudaines que diffuses ?

Il devenait clair qu’une refonte du dispositif militaire doublée d’une stratégie multidimensionnelle – religieuse, culturelle, politique, juridique et sécuritaire – devait être mise en place pour parvenir à inverser l’avancée des insurgés et de leur stratégie d’endoctrinement.

Source et Publication :  https://www.revueconflits.com/

Une refonte de l’armée

Des investissements substantiels pour moderniser l’armée étaient devenus nécessaires pour contrer la menace.

La Mauritanie ne pouvait alors prétendre vouloir égaler en taille ou en capacité l’arsenal militaire de son puissant voisin, l’Algérie, et ne tâcha d’ailleurs pas d’y parvenir.

De fait, la guerre asymétrique qui se déroulait dans le désert ne nécessitait pas d’acquérir du matériel lourd dit « de haute intensité » ou des équipements très sophistiqués au coût rédhibitoire.

Ce dont l’armée mauritanienne avait besoin de prime abord était d’une réforme et d’une modernisation structurelles pour la rendre adaptée aux réalités d’un conflit non conventionnel dans le désert ou sur ses côtes.

Cette restructuration de l’armée est amorcée par le général Mohamed Ould Abdel Aziz.

Cet ancien chef de la sécurité présidentielle, profitant du contexte troublé, s’empare du pouvoir en 2008 à la faveur d’un coup d’État militaire, avant d’être élu président un an plus tard, puis réélu en 2014.

Il développe une stratégie globale pour endiguer la menace et, grâce à une embellie du contexte économique marqué par une augmentation de l’exploitation des ressources minières (or, cuivre et fer notamment), lance les plus importantes réformes de l’histoire mauritanienne à ce jour.

Le processus de modernisation militaire démarre avec une augmentation substantielle du budget militaire, qui passe d’une enveloppe de 123 millions de dollars USD en 2008 à plus de 200 millions en 2020, soit une augmentation de presque 63% en douze ans[8].

Cela représente un effort conséquent pour un pays aussi pauvre (environ 2,5% de son PIB sont ainsi consacrés à la défense), mais les dépenses vont se porter sur des choix stratégiques qui se révéleront particulièrement pertinents, privilégiant les réformes structurelles et l’acquisition de matériel adapté à ses besoins[9], mais aussi l’amélioration des infrastructures de combat et de la qualité de vie des soldats.

En premier lieu, cette augmentation du budget de la défense permet d’accélérer la formation militaire, l’acquisition de nouveaux armements et matériels, ainsi que la création de forces spéciales.

D’autres interventions, plus symboliques, portent sur la qualité de vie des soldats.

La rénovation de casernes vétustes, la fourniture de nouveaux uniformes et des revalorisations des salaires et des soldes pour tous les personnels militaires[10] permettent d’améliorer le moral des troupes, de dynamiser le recrutement et de fidéliser les militaires compétents, tout en favorisant la lutte contre la corruption et en rendant l’armée plus attractive que les groupes djihadistes.

A lire aussi : OPEX : vers la fin d’un cycle ouvert en 1991 ?

 

En outre, réaliste et pragmatique, loin d’engouffrer ses ressources dans des équipements onéreux, la Mauritanie préfère acquérir du matériel militaire adapté au contexte local et au coût d’exploitation soutenable.

C’est ainsi qu’en matière de capacités aériennes, les autorités misent sur l’Embraer EMB 314 Super Tucano brésilien, un aéronef léger à hélice conçu pour voler à des températures élevées et dont la capacité d’emport d’armement le rend idéal pour contrer les pick-up de djihadistes dans le désert[11].

En parallèle, afin de lutter contre le trafic de drogue et de cigarettes et de contrôler les routes migratoires, la marine nationale mauritanienne acquiert des navires modernes auprès de constructeurs chinois pour protéger ses 754 kilomètres de côtes[12].

Enfin, tout en conservant son unique bataillon de vieux chars T‑55, les autorités équipent leurs forces terrestres de pick-up modernes, rustiques et rapides, surclassant ceux des djihadistes, ainsi que de véhicules tactiques légers de type ALTV (ACMAT light tactical vehicle)[13].

 

Une stratégie de guérilla, adaptée au champ de bataille

Malgré l’ampleur des dépenses, l’armée mauritanienne n’a que peu augmenté ses effectifs, composés d’environ 20 000 hommes.

Cela représente déjà un taux d’enrôlement significatif au regard de la population du pays (4,65 millions d’habitants en 2020).

À titre de comparaison, le Niger et le Mali affichent des effectifs analogues pour des populations quatre à cinq fois plus nombreuses.

En revanche, la Mauritanie a entièrement transformé ses doctrines et ses opérations.

Pour être efficace, il lui a fallu moderniser son armée trop lente, ses structures trop lourdes et ses méthodes dépassées face à des groupes armés plus agiles et mobiles, parfaitement adaptés à l’environnement désertique où ils évoluent.

Calquant son modèle opératoire sur celui des GAT qu’elle combat, la Mauritanie se lance dans la création de huit Groupes Spéciaux d’Intervention (GSI), des unités d’élite, légères et mobiles, conçues pour être polyvalentes.

Pour favoriser leur cohésion, chaque unité de GSI se limite à environ 200 hommes, bien entraînés et ayant servi ensemble pendant plusieurs années[14].

Solidement équipées en matériels logistiques et en munitions (eau, vivres, véhicules 4 × 4 armés de mitrailleuses lourdes et adaptées à la guerre du désert), ces unités « nomades » peuvent mener des opérations antiterroristes de façon autonome.

À l’instar de l’ennemi qu’ils traquent, elles sont ainsi capables de circuler durant plusieurs jours dans le désert sans ravitaillement.

Les GSI sont chargés de sécuriser le désert mauritanien et en particulier les abords des frontières, qui font l’objet d’une grande attention.

Afin d’interdire l’accès sur son sol des groupes djihadistes qui s’épanouissent au Mali, la Mauritanie a conçu une stratégie locale, adaptée au contexte sahélien.

Les frontières, tracées « au cordeau » au moment de l’indépendance, traversent des zones extrêmement arides, mais sont néanmoins zébrées de routes de transhumance séculaires, lieux de passage traditionnel de populations et de marchandises, pour le commerce licite comme pour divers trafics.

L’armée mauritanienne a donc pris le parti de placer des postes de contrôle fixes sur ces routes transfrontalières, lesquelles rejoignent en général les points d’eau.

Le reste de cette vaste région désertique et inhospitalière de 850 kilomètres sur 250, où nul individu « honnête » n’est supposé circuler est déclarée « zone militaire » en 2008[15].

Dans cette zone, délimitée par Cheggat au nord-est, Ain Bentili au nord-ouest, Dhar Tichitt au sud-ouest et Lemreyye au sud-est, toute personne qui se déplace est systématiquement appréhendée par les GSI, guidée au sol par l’armée de l’air mauritanienne qui dispose désormais d’une capacité suffisante pour lancer des opérations de surveillance et de reconnaissance et détecter les véhicules suspects[16].

En parallèle, l’accent a été mis sur les services de renseignement, maillon crucial dans les opérations antiterroristes.

Jusqu’alors insuffisamment formé et mal équipé, essentiellement centré sur l’écoute d’opposants politiques, ce service s’est vu doté de moyens supplémentaires sous l’administration de Mohamed Ould Abdel Aziz.

En développant à la fois leurs capacités techniques, avec l’acquisition de radars de surveillance, et les réseaux de renseignement humain sur le terrain, au moyen du Groupe Nomade (GN) de l’armée mauritanienne – des escadrons montés sur dromadaires –, les services de renseignement mauritaniens ont, là aussi, développé une stratégie spécifiquement sahélienne tout en décuplant leurs performances.

Le Groupement Nomade (GN), aussi appelé les Méharis, constitue un dispositif sécuritaire original et unique en son genre.

Ces unités sillonnent le désert à dos de dromadaire et prolongent la présence de l’État dans les zones enclavées et les régions désertiques, difficiles d’accès et qu’aucun véhicule motorisé ne peut atteindre.

« Notre Sahara n’est pas désert et chaque dune a un nom », rappelle l’écrivain mauritanien Mbarek Ould Beyrouk qui semble se référer à ces escadrons méharistes.

Discrets et adaptés aux longues expéditions en milieu aride, ces derniers surveillent et renseignent les populations, leur portent assistance, assurent les soins médicaux, le curage des puits et exercent certaines fonctions de police de proximité[17]

 

Cette amélioration des conditions de vie des populations et la loyauté qu’elle génère envers le gouvernement se révèlent payantes puisqu’elle se traduit par une meilleure collecte de renseignement humain concernant les mouvements et trafics liés aux groupes armés.

 

Gagner les cœurs : le travail de déradicalisation des djihadistes

Au même moment, Nouakchott engage la bataille des esprits.

Confronté à la radicalisation terroriste sur son territoire et la présence de cellules djihadistes[18], le pays riposte aussi sur le terrain des perceptions et de l’idéologie.

En Mauritanie, l’islam est un ressort capital de la stratégie de lutte contre le terrorisme et un fondement essentiel de l’État, qui se reflète d’ailleurs dans le choix de son nom officiel.

République islamique depuis son indépendance en 1960, le pays revendique un islam à la fois rigoureux et tolérant.

Face au discours de propagande djihadiste, le gouvernement a mis en place une stratégie qui s’appuie, entre autres, sur la mobilisation d’imams officiels pour contrecarrer les discours extrémistes et promouvoir une pratique modérée de l’islam.

La formation de ces dignitaires religieux est uniformisée, de façon à offrir un discours au contenu théologique plus abouti et pacifique.

Ces imams ont ensuite accompli un travail de déradicalisation par le biais d’un dialogue dans les mosquées, les écoles et les prisons.

En 2010, un dialogue entre les principaux oulémas et environ 70 djihadistes emprisonnés aurait abouti au repentir d’une cinquantaine d’entre eux, qui ont pu bénéficier d’un programme de réinsertion à leur sortie de prison.

A lire aussi : Somalie : une élection présidentielle pour l’espoir

 

Ce programme de déradicalisation, au demeurant modeste, a néanmoins créé un choc sur la scène du radicalisme islamique, tout comme la création en 2007 d’un parti d’obédience islamiste, Tawassoul, qui deviendra la première force d’opposition du pays et offrira un débouché politique aux revendications des franges les plus conservatrices de la population.

Cette politique d’ouverture aux oppositions et de promotion de l’islam « du milieu » est également soutenue par le président Mohammed Ould Ghazouani, au pouvoir depuis août 2019.

En janvier 2020, une conférence rassemblait ainsi quelque 500 oulémas, imams, prédicateurs islamiques et hommes politiques africains à Nouakchott pour « la propagation des nobles valeurs de l’Islam, dont essentiellement l’acceptation de l’autre et le rejet de l’extrémisme », déclarait le président Ghazouani en préambule[19].

Une seconde édition s’est également tenue dans la capitale en février 2022.

À ce travail idéologique et religieux s’est greffée la volonté du gouvernement d’établir un lien avec les populations des régions rurales les plus reculées, considérées comme particulièrement vulnérables à l’infiltration d’éléments djihadistes qui prospèrent dans d’autres pays sur l’absence de l’État.

Afin de prévenir ce risque, les autorités ont entrepris la création ex nihilo de petites villes dans le désert, afin de rassembler ces communautés clairsemées et enclavées dans des agglomérations plus importantes, synonymes d’activité économique et de services de proximité.

Cette approche vise à améliorer les conditions de vie et les prestations de services publics fournies à ces populations, comme l’électricité, l’éducation, la santé, les routes et la connexion au réseau de téléphonie mobile.

Des villes comme Nbekeit Laouach, aux confins désertiques de la Mauritanie, ont permis de regrouper des familles éparses et de leur fournir des commodités de base, tout en constituant des positions pouvant être défendues militairement à proximité de la frontière. « 

L’idée fondamentale est d’améliorer la sécurité et les conditions de vie de la population pour la maintenir sur place qu’elle soit fidèle à l’État et l’informe de tout passage suspect », explique François-Xavier Pons[20].

Ainsi sont nées les villes de Termessa, Bouratt et Chami, dans des zones isolées ayant le potentiel de servir de refuges aux GAT[21].

Avec l’expansion du réseau routier, la création de villes nouvelles favorise le rétablissement de l’autorité de l’État dans des zones reculées.

 

Un dialogue entre le gouvernement mauritanien et les groupes armés ?

En parallèle du renforcement de son dispositif de défense et de ses capacités de dissuasion pour protéger le territoire des incursions djihadistes, le régime mauritanien prône également une politique d’ouverture envers les GAT.

Cette position, couplée à l’immunité mauritanienne aux attaques depuis 2011, a alimenté bien des spéculations sur l’existence d’un pacte de non-agression mutuelle tacite entre Nouakchott et les djihadistes, qui reposerait notamment sur un accord financier entre les deux parties.

Les défenseurs de cette thèse invoquent notamment des documents que les États-Unis affirment avoir trouvés en 2011 dans la cache pakistanaise où a été tué l’ancien leader d’Al-Qaïda, Oussama ben Laden.

Ces documents déclassifiés font état d’une tentative de rapprochement entre le groupe et Nouakchott en 2010, révélant que la Mauritanie aurait possiblement versé de 10 à 20 millions d’euros par an pour éviter les enlèvements de touristes[22].

En outre, la libération répétée de membres de groupes armés, comme celle de Sanda Ould Bouamama en 2015, ancien porte-parole d’Ansar Dine, lié à Al-Qaïda, pourtant détenu dans le cadre d’un mandat d’arrêt international, ou encore le refus, durant l’opération Serval menée en 2013 par la France au Nord-Mali, d’apporter une aide militaire au sol à son allié français, ont contribué à nourrir les suspicions.

A lire aussi : Podcast : Mali, que peut la France ? Nicolas Normand

 

Rien n’a jamais permis de corroborer ces rumeurs et les autorités mauritaniennes ont toujours démenti l’existence d’un tel accord[23].

Néanmoins, un pacte semblable existait avec l’ancien régime du Burkina Faso, pacte qui aurait été rompu avec la chute de l’ancien président Blaise Compaoré[24].

La même accusation avait été portée contre l’ancien président malien Amadou Toumani Touré, évincé du pouvoir après d’un coup d’État militaire en mars 2012, tandis que l’Algérie adopte une stratégie pragmatique comparable en s’abstenant d’attaquer militairement les GAT en dehors de son territoire.

Au Mali et au Burkina Faso, de nombreuses voix s’élèvent pour demander un rétablissement du dialogue rompu avec les groupes armés.

Dans un contexte où l’influence de la France, fermement opposée à cette éventualité, connaît un net recul, cette option apparaît de moins en moins taboue.

Au Niger d’ailleurs, cette démarche est déjà actée puisque, le 25 février dernier, le président nigérien Mohamed Bazoum annonçait avoir libéré neuf « terroristes » en vue d’ouvrir le dialogue avec leurs groupes[25].

 

Quels enseignements de la stratégie mauritanienne pour le Sahel ?

Au Sahel, dix années d’interventionnisme militaire n’ont pas permis de résoudre une crise sécuritaire qui ne cesse de s’enliser et de « métastaser » dans des territoires autrefois préservés.

Pourtant, le revirement de la situation sécuritaire en Mauritanie montre qu’une victoire contre les GAT est possible, même pour des États fragiles, disposant de ressources limitées et confrontés à la menace terroriste sur un territoire immense.

Les raisons de ce succès sont multiples.

Au-delà des investissements consentis dans l’équipement, la formation des soldats et la modernisation structurelle de son armée, c’est surtout une stratégie typiquement sahélienne, pensée et conduite localement, tirant profit des particularités nationales, qui a permis à la Mauritanie de reprendre le contrôle de son espace, au point que ce pays fait aujourd’hui figure d’exemple dans la lutte contre les mouvements djihadistes.

Devant ce constat, la question se pose de savoir si la stratégie mauritanienne est « exportable » dans d’autres pays sahéliens, en proie aux mêmes défis.

Si certains aspects semblent transposables, d’autres le sont moins. Les tactiques de « l’armée des sables » sont adaptées aux conditions exclusivement désertiques de son territoire, tandis que le Sahel affiche une variété d’écosystèmes.

En outre, les éléments terroristes qui frappaient la Mauritanie dans les années 2000 diffèrent des groupes armés sahéliens qui opèrent aujourd’hui dans la zone des trois frontières entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso.

Ces derniers pratiquent une forme de terrorisme djihadiste mâtiné de grand banditisme et de narcotrafic, dont les revendications idéologiques sont généralement supplantées par des impératifs de rentabilité[26] et leur capacité à tirer le meilleur parti du sentiment de rupture de certaines communautés, comme les Peuls.

Enfin, la Mauritanie présente la particularité d’être une république islamique et le seul parmi les pays du Sahel à n’avoir pas de constitution laïque.

Cela constitue un ciment unitaire très fort pour sa population à 100% musulmane, à la différence de ses voisins qui présentent des minorités chrétiennes et animistes, parfois importantes comme au Burkina Faso.

A lire aussi : La destruction, la protection et la restauration du patrimoine, enjeu géopolitique. La question patrimoniale au Mali.

 

Néanmoins, ce qui devrait servir de modèle régional est surtout la forte volonté de l’État mauritanien de rehausser son armée et de rétablir le contrôle de l’État sur l’ensemble de son territoire.

Son approche à la fois politique, institutionnelle et militaire, spécifiquement adaptée aux singularités géographiques, mais aussi culturelles de la région, a apporté des résultats tangibles.

Devant la menace croissante et diversifiée des groupes islamistes militants, le modèle mauritanien offre des enseignements pertinents pour les autres gouvernements du Sahel, confrontés aux mêmes écueils, afin d’œuvrer ensemble à la construction d’une sécurité collective dans la sous-région.

 

Source et Publication :  https://www.revueconflits.com/

Notes

[1] Cette réduction de la voilure a été annoncée par le président français Emmanuel Macron le 10 juin 2021. Ce processus devrait aboutir à une réduction et à une transformation profonde du dispositif militaire actuel avec, à terme, entre 2 500 et 3 000 soldats français déployés au Sahel.

[2] Mokhtar Ould Boye et Charles Michel, Victoire dans les dunes. L’enlisement de la crise sahélienne n’est pas inéluctable : l’exemple mauritanien, Paris, L’Harmattan, 2020, p. 8.

[3] Anouar Boukhars, « Contrer le terrorisme en Mauritanie », Centre d’études stratégiques de l’Afrique, 25 juin 2020.

[4] Hassane Koné, « Comment la Mauritanie échappe-t-elle aux attentats terroristes ? », Institut d’Études de Sécurité, 6 décembre 2019.

[5] Le Figaro, « Mauritanie : quatre soldats tués », 28 décembre 2007.

[6] Armelle Choplin, « La Mauritanie à l’épreuve de l’islamisme et des menaces terroristes », EchoGéo, Sur le Vif, 29 avril 2008.

[7] La France, dans son Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2013, définit le terrorisme comme « un mode d’action auquel ont recours des adversaires qui s’affranchissent des règles de guerre conventionnelle pour compenser l’insuffisance de leurs moyens et atteindre leurs objectifs politiques ». Voir aussi Daniel Dory, « Terrorisme : retour aux fondamentaux », Conflits, 8 mai 2021.

[8] Banque mondiale, « Military expenditure (current USD) – Mauritania », 2020.

[9] Serge Caplain, « La renaissance de l’’armée des sables’: Succès et défis des forces armées mauritaniennes », Défense et Sécurité Internationale, no. 144, 2019, pp. 30–37.

[10] Anouar Boukhars, « Contrer le terrorisme en Mauritanie », Centre d’études stratégiques de l’Afrique, op. cit.

[11] L’EMB 314 Super Tucano est équipé de quatre paniers de roquettes de 70 mm, de deux mitrailleuses de calibre 12,7 mm et d’un canon de 20 mm. Économie Matin, « Embraer livre à la Mauritanie son premier Super Tucano EMB », 25 octobre 2012.

[12] Agence mauritanienne d’Information, « Le Président de la République lance la mise en service de deux patrouilleurs de la marine nationale », 25 mai 2016.

[13] Pour son équipement, l’armée mauritanienne bénéficie de l’aide de partenaires occidentaux, comme la France qui a fourni 19 véhicules tactiques ALTV à ce jour. Alakhbar, « Mauritanie : l’Armée reçoit un don de 9 véhicules militaires de la France », 29 janvier 2019.

[14] Anouar Boukhars, « Contrer le terrorisme en Mauritanie », Centre d’études stratégiques de l’Afrique, op. cit.

[15] Laurent Touchard, « Des murs et des hommes : sécuriser les frontières africaines au XXIe siècle », Focus Stratégique, no. 85, IFRI, novembre 2018, p. 34-35.

[16] Outre les Super Tucanos brésiliens, elle dispose pour cela d’appareils de surveillance Cessna donnés par les États-Unis, et enfin de quelques hélicoptères d’assaut chinois et italo-américains.

[17] Le Monde, « Au Sahel, l’exception mauritanienne face au djihadisme », 24 février 2020.

[18] Les Mauritaniens sont alors surreprésentés dans la branche saharienne du GSPC, rebaptisée AQMI en 2007, dont ils constituent la deuxième source de combattants juste derrière les Algériens.

[19] Le Point, « Mauritanie, soldat modèle du G5 Sahel ? », 28 février 2020. Une seconde édition de cette conférence s’est également tenue à Nouakchott en février 2022.

[20] Chef de mission au Projet d’appui à la sécurité et au développement en Mauritanie mené par l’Union européenne, cité dans Le Monde, « À Ouâd Initi, le pouvoir mauritanien mise sur la population pour protéger ses frontières », 8 décembre 2018.

[21] Le Monde, « Au Sahel, l’exception mauritanienne face au djihadisme », op. cit.

[22] Reuters, « Al Qaeda leaders made plans for peace deal with Mauritania: documents », 1er mars 2016. Voir aussi Tigrane Yégavian, « La Mauritanie à la croisée des chemins », Conflits, 15 janvier 2021.

[23] L’Opinion, « Mohamed Ould Abdel Aziz : ‘Si la Syrie n’avait pas été déstabilisée, il n’y aurait certainement pas eu d’attentats en France’ », 29 mai 2016.

et La Croix, « La Mauritanie est le seul pays du Sahel à avoir su chasser les terroristes », 17 décembre 2021.

[24] L’ex-président Blaise Compaoré assurait une médiation avec certains combattants djihadistes et agissait comme intermédiaire pour le paiement des rançons de libérations d’otages aux groupes terroristes afin qu’ils épargnent le pays, via son conseiller spécial Mustapha Chaffi.

[25] Jeune Afrique, « Niger : Mohamed Bazoum libère des « terroristes » en vue d’ouvrir le dialogue », 27 février 2022.

[26] Catherine Van Offelen, « Le vrai visage du terrorisme sahélien : le grand banditisme et la criminalité ordinaire », Conflits, 28 juillet 2020.

LA FRANCE PREND BIEN LE CHEMIN DES ÉTATS-UNIS .......

Encore des milliards pour l’Ukraine alors que l’Amérique s’effondre

 

Un clip vidéo circule actuellement, montrant le président Biden parlant, lors d’un récent sommet de l’OTAN, des sept milliards de dollars que le gouvernement américain avait – à l’époque – versés à l’Ukraine.

En annexe, un autre clip montre l’état horrible de plusieurs grandes villes américaines, notamment en Pennsylvanie, en Californie et dans l’Ohio.

La vidéo des villes américaines est choquante : des paysages sans fin de saleté, d’ordures, de sans-abri, de feux ouverts dans la rue, de zombies toxicomanes.

Cela ne ressemble pas à l’Amérique dont la plupart d’entre nous se souviennent.

Voir Biden se vanter d’envoyer des milliards de dollars à des dirigeants corrompus à l’étranger, alors que les villes américaines ressemblent à des Irakiens ou des Libyens bombardés, voilà ce qu’est la politique étrangère américaine en un mot.

Les élites de Washington disent au reste de l’Amérique qu’elles doivent « promouvoir la démocratie » dans un pays lointain.

Quiconque s’y oppose est considéré comme étant de connivence avec l’ennemi désigné du jour.

Autrefois, c’était Saddam, puis Assad et Kadhafi. Maintenant, c’est Poutine. Le jeu est le même, seuls les noms changent.

Ce que l’on demande rarement, c’est ce qu’il y a dans cet accord pour les Américains qui souffrent pour payer notre politique étrangère interventionniste.

Pensent-ils vraiment qu’un travailleur américain de l’Ohio ou de la Pennsylvanie est mieux loti ou plus en sécurité parce que nous sommes censés protéger les frontières de l’Ukraine ?

Je pense que la plupart des Américains se demanderaient pourquoi ils ne prennent pas la peine de protéger nos propres frontières.

Rien qu’en juillet, 200 000 clandestins auraient franchi la frontière américaine.

Vous pouvez croire qu’ils apprennent rapidement l’existence de l’argent gratuit fourni par le gouvernement américain aux clandestins. Ils recevront probablement aussi une carte de vote.

Vendredi dernier, le Pentagone a annoncé qu’un montant supplémentaire de 775 millions de dollars serait envoyé en Ukraine.

Comme Antiwar.com l’a rapporté, il s’agit du dix-huitième paquet d’armes destiné à l’Ukraine en six mois. Y a-t-il jamais eu une intervention américaine plus idiote dans l’histoire ?

Les partisans de cette guerre par procuration peuvent se réjouir d’une aide supplémentaire à l’Ukraine, mais la réalité est qu’il ne s’agit en aucun cas d’une aide à l’Ukraine.

Ce n’est pas comme ça que le système fonctionne. Il s’agit d’argent créé de toutes pièces par la Fed et affecté par le Congrès pour soutenir le complexe militaro-industriel lié à la politique.

C’est un gros chèque signé par les Américains lambdas à des gens riches qui dirigent Raytheon et Lockheed Martin.

Les Américains voient leur budget s’étirer jusqu’à la limite tandis que les gros bonnets du Beltway se desserrent la ceinture pour continuer à profiter de la manne.

 
 

Bloomberg a rapporté plus tôt cet été que l’inflation coûte au ménage américain moyen plus de 5 200 dollars cette année. L’inflation est une taxe sur la classe moyenne et les Américains pauvres. Les riches – comme ceux qui dirigent Raytheon et Lockheed Martin – reçoivent toujours l’argent frais en premier, avant que les prix n’augmentent.

Le reste d’entre nous regarde le dollar s’acheter de moins en moins.

Alors que Washington salive à l’idée de combattre la Russie en Ukraine, le reste de l’Amérique a l’impression de devenir le Zimbabwe.

Combien de temps avant qu’il faille un billion de dollars pour une miche de pain ? Y aura-t-il une ruée sur les brouettes ?

Il y a un moyen de s’en sortir. Cela s’appelle le « non-interventionnisme ». La guerre en Ukraine a été causée par le changement de régime américain en 2014 et l’insistance des néoconservateurs pour que l’Ukraine rejoigne l’OTAN.

Le département d’État et la CIA ont pensé que c’était une grande victoire de renverser le gouvernement élu, mais pendant ce temps, le reste d’entre nous reçoit la facture.

Pas d’OTAN et pas un centime de plus pour l’Ukraine !

Traduction du Ron Paul Institute for Peace & Prosperity par Aube Digitale

25/08/2022

MALI : LES FRANÇAIS À LA FOIS POMPIERS ET PYROMANES !

Mali : Pourquoi l’armée française a-t-elle combattu les djihadistes organisés par les services secrets français ?

Publié par wikistrike.com sur 25 Août 2022, 10:00am

Catégories : #Politique internationale, #Politique intérieure

Après neuf ans de présence au Mali, l’armée française s’est retirée fière du travail accompli.

Elle a effectivement bravement combattu les jihadistes.

Mais ce bilan cache la réalité. Les difficultés actuelles du Mali proviennent en grande partie de l’intervention illégale de l’Otan en Libye.

Quant au développement des groupes jihadistes, il est organisé… par les services secrets français.

Comme les États-Unis au Moyen-Orient, les Français sont au Mali à la fois les pompiers et les pyromanes.

Certes, ils retirent leur armée, mais au même moment, ils préparent avec Washington une guerre plus vaste au Sahel.

 
Mali : Pourquoi l’armée française a-t-elle combattu les djihadistes organisés par les services secrets français ?

En 2010, lors de la crise ivoirienne, la France a changé sa politique en Afrique. Le soutien apporté par le président Nicolas Sarkozy au candidat Alassane Ouattara ne servait ni les intérêts ivoiriens, ni ceux des grandes sociétés françaises, qui tentèrent vainement de s’y opposer.

Paris était prié par Washington de faire tomber le président Laurent Gbagbo, un ancien collaborateur de la CIA devenu nationaliste.

Ce phénomène s’est amplifié l’année suivante en Libye. Le président Sarkozy a peut-être cru pouvoir se tailler un empire pétrolier en renversant un régime, mais dans les faits il n’a servi ni les intérêts libyens, ni les français.

Il s’est aligné sur les États-Unis et sur l’Otan.

Or, Mouamar Kadhafi était la seule personne en Afrique qui était parvenue à faire collaborer les arabes et les noirs, après des siècles de guerres et d’esclavage.

En outre, il avait utilisé les revenus du pétrole pour tenter, avec le président Amadou Toumani Touré, de construire un État minimal au Mali (ex « Soudan français »), sur le modèle des socialistes français du XIXème siècle (Proudhon, Fourier) et de la Jamahiriya arabe libyenne.

En renversant le Guide de la Révolution libyenne, l’Otan a provoqué de manière inéluctable le chaos au Mali.

En s’appuyant sur les jihadistes d’Al-Qaïda contre la Libye, les États-Unis ont suscité la révolte du commandant de l’AfriCom, puis le renversement des objectifs de l’Otan.

Dans les mois qui suivirent la rébellion touarègue reprit, mais désormais des groupes jihadistes, soutenus par les Frères musulmans libyens (c’est-à-dire par les services secrets anglo-saxons), y jouèrent un rôle beaucoup plus important.

Les militaires de Bamako, qui n’avaient que des moyens dérisoires pour les affronter, se mutinèrent.

Les services secrets français et états-uniens en profitèrent pour le renverser quelques semaines avant la fin de son mandat et pour le remplacer par le président de l’Assemblée nationale, Dioncounda Traoré.

Ce tour de passe-passe fut légalisé par la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), dont le président n’était autre qu’Alassane Ouattara, mis au pouvoir un an plus tôt par l’armée française en Côte d’Ivoire.

Les jihadistes attaquèrent alors Konna et étendirent la charia au Nord du pays. Le pseudo-président Dioncounda Traoré appela au secours l’armée française qui attendait son signal.

Le président français François Hollande offrit bien entendu son concours afin de contrer l’influence des jihadistes (soutenus par ses alliés anglo-saxons et qataris) et de sécuriser son approvisionnement en uranium.

Ce fut l’opération Serval, approuvée par le Conseil de sécurité des Nations unies. Il s’agissait clairement d’un retour de la vieille politique coloniale.

En 2014, un accord secret intervint qui permit à Paris de déployer ses hommes, non plus au seuls Mali et au Tchad, mais dans tout le Sahel, non plus contre les Anglo-Saxons, mais avec eux et l’ensemble des Européens contre les jihadistes (pourtant toujours soutenus par eux). Ce fut l’opération Barkhane.

À l’issue d’une période de confusion, des élections furent enfin organisées qui placèrent légalement au pouvoir le président Ibrahim Boubacar Keïta.

Celui-ci, tout en se disant laïque, s’appuya sur l’Arabie saoudite (qui s’était retournée contre les Frères musulmans) contre le Qatar (qui soutenait désormais les Frères)

En 2013, le quotidien de référence français, « Le Monde », assume pleinement la caractère néo-colonial de l’opération de François Hollande au Mali. Il titre sans honte : « L’armée française prend Tombouctou ».

Les contradictions françaises étaient déjà criantes : le président Hollande avait été obligé d’interrompre le déploiement de l’opération Serval, le temps que ses alliés qataris replient leurs conseillers militaires auprès des jihadistes.

Puis, les jihadistes syriens, que la France soutenait, manifestèrent contre les « traîtres français » qui combattaient leurs « frères » au Mali.

Le ministre russe des Affaire étrangères, Sergueï Lavrov, interrogea son homologue français sur ce mic-mac. Mais avec aplomb, Laurent Fabius lui répondit en riant : « C’est notre realpolitik » (sic !).

Les premières actions de l’armée française furent militairement inacceptables : les victimes civiles des bombardements furent sept fois plus nombreuses que les jihadistes tués. Il s’ensuivit un retournement de l’opinion malienne contre la France.

La première victime de cette politique stupide et barbare fut le président Ibrahim Boubacar Keïta, renversé par une nouvelle junte militaire, en 2020.

Une nouvelle période de trouble s’ouvrit dans la mesure où cette junte n’était pas homogène.

En définitive, les militaires se réclamant de l’exemple du révolutionnaire burkinabe Thomas Sankara (1949-83) constituèrent un gouvernement de transition autour du colonel Assimi Goïta.

L’entretien de Choguel Kokalla Maïga avec RIA-Novosti

L’armée malienne ne fut pas longue à découvrir le pot-aux-roses. Le 8 octobre 2021, le Premier ministre d’alors, Choguel Kokalla Maïga, lors d’une interview à RIA-Novosti, accusait la France de double-jeu.

Il donnait même des détails sur la formation des jihadistes à Kigal, dont l’entrée était interdite par l’armée française aux officiels maliens.

Bien entendu, aucun média français, hormis le Réseau Voltaire, ne rendait compte de cet entretien.

La presse occidentale, au contraire, faisait état de négociations avec la Russie qui pourraient aboutir au déploiement de la société militaire privée Wagner.

Le 23 décembre 2021, la France adressait au Mali une note cosignée par la Belgique, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, le Danemark, l’Allemagne, l’Italie, le Canada, la Lituanie, la Norvège, le Portugal, la Roumanie, la République tchèque et la Suède, déplorant le recours possible au Groupe Wagner qui ne manquerait pas de gréver le budget du pays.

En janvier 2022, le gouvernement de transition (la « junte » selon la terminologie française) dénonce une violation de son espace aérien par ses hôtes français. Immédiatement le général Laurent Michon, qui commande la force Barkhane, proteste de sa bonne foi.

Il fait valoir les privilèges accordés à la France par le président fantoche Dioncounda Traoré lors de l’installation de Serval et fait mine de croire qu’ils sont valables pour Barkhane.

Force est de constater que les efforts des militaires français, indépendamment du rôle contraire des services secrets français, est un échec reconnu par tous les observateurs.

Ne parvenant pas à distinguer les bons des méchants, le gouvernement de transition demande aux Français de partir. Paris tente de faire pression via la CEDEAO.

Ses membres décident de fermer leurs frontières avec le Mali et de geler ses avoir à la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest.

Mais rien n’y fait, les Français commencent à plier bagage.

Le 11 mai, les États-Unis organisaient au Maroc une réunion de la Coalition globale contre Daesh. 85 États y participaient au niveau de leurs ministres des Affaires étrangères, sous la présidence de la straussienne Victoria Nuland.

Il s’agissait de préparer la prochaine guerre du Sahel avec les armes offertes en Ukraine, mais stockées au Kosovo et en Albanie.

Mi-juin 2022, alors que les Français ont amorcé leur repli, le gouvernement de transition engage une société militaire privée russe, le groupe Wagner, pour les remplacer.

Une campagne contre ces intrus et l’un de leurs dirigeants, Evgueni Prigojine, a débuté depuis un mois en France.

L’éditeur Michel Lafon publie le témoignage d’un de ses anciens commandants sur son déploiement au Donbass et en Syrie.

Le groupe est aussi présent en Centrafrique et en Libye. Wagner est accusé de diverses exactions, au demeurant moins importantes que celles commises par des soldats français.

Prigojine est accusé quand à lui de posséder une entreprise informatique et d’avoir manipulé l’élection présidentielle US.

Cette intoxication est longuement répétée alors même que l’enquête judiciaire US à ce sujet n’est jamais parvenue à établir quoi que ce soit.

On relève aussi qu’il conseille Saïf el-Islam el-Kadhafi et qu’il soutient des organisations de défense des Droits de l’homme face aux gouvernements occidentaux.

Le 3 juillet la CEDEAO, craignant de se mettre la Russie à dos, annule discrètement ses sanctions.

Le gouvernement de transition adresse au Conseil de sécurité, le 6 juillet, un calendrier précis des réformes politiques planifiées jusqu’à l’élection du président de la République, en février 2024. Il a manifestement été préparé avec des conseillers russes.

Le 21 juillet 2022, le général commandant la force Barkhane accuse le groupe Wagner d’exploiter trois mines d’or comme paiement de son intervention, ce qui constitue à ses yeux « de la prédation sonnante et trébuchante ».

Le 9 août, la Fédération de Russie remet à l’armée malienne un important lot d’avions et d’hélicoptères.

Le Mali saisit, le 16 août, le Conseil de sécurité dont il demande une réunion spéciale sur le soutien de la France aux jihadistes. Dans son courrier, il affirme disposer des preuves du double jeu français.

Le jour même, la France adresse au Conseil un communiqué sur le retrait de la force Barkahne du Mali.

Le président Emmanuel Macron, éludant la responsabilité de son pays dans l’écrasement de la Libye et dans le soutien aux jihadistes, s’y félicite du travail accompli durant neuf années.

Il rappelle que 59 soldats français ont sacrifié leur vie pour la sécurité des populations européennes et maliennes.

Plusieurs questions se posent :
 Pourquoi l’armée française a-t-elle d’aussi piètres résultats en Afrique ?

Par contraste, le bilan du Groupe Wagner en Centrafrique, où il est présent depuis 2018, apparaît positif.

Certes, ses soldats ont commis des exactions (plutôt moins que leurs homologues français), mais ils sont parvenus à rétablir la paix.

Au combat, l’armée française n’a plus les moyens de ses ambitions.

Elle ne parvient pas à vaincre des groupes jihadistes et, selon l’Assemblée nationale à Paris, serait balayée en moins de deux jours si elle devait livrer une guerre de haute intensité
 Pourquoi l’armée française accepte-t-elle de combattre des jihadistes soutenus par la France ?

Dans la pratique, il n’y a plus de politique étrangère française depuis 2007, mais une série de coups au gré des opportunités.

Ces actions irréfléchies ont des répercutions en métropole où les jihadistes n’hésitent plus à les poursuivre.

Les Frères musulmans, qui paraissaient être une redoutable arme secrète durant la Guerre froide, sont aujourd’hui des ennemis intérieurs.


 Pourquoi les dirigeants français ont-ils repris, en 2011, la politique coloniale du XIXème siècle, alors même que le peuple français n’a jamais cessé de la condamner ?