En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
LE CV DE JEAN-MARIE LEBRAUD CONSULTABLE SUR GOOGLE , SUR YAHOO ET SUR 123 PEOPLE Le site .est classé dans WIKIO TAPER SIMPLEMENT LE NOM : Jean-Marie LEBRAUD
[Pour] lʼarticle 10 de la Convention européenne des droits de lʼhomme…
Les restrictions à la liberté dʼexpression sont dʼinterprétation étroite… Toute personne a droit à la liberté dʼexpression… ce droit comprend la liberté dʼopinion et la liberté de communiquer des informations ou des idées, sans quʼil puisse y avoir ingérence dʼautorités publiques, sauf restrictions légitimes.
Recep Tayyip Erdoğan essaie, depuis des années, de conserver son improbable statut d’équilibriste au sein de la communauté internationale.
La Turquie est membre de l’OTAN mais ne s’est pas servie de ce statut depuis longtemps pour se joindre aux opérations menées par les États-Unis.
La Turquie a failli rejoindre l’Union européenne, et il a fallu la clairvoyance de certains hommes politiques, comme Philippe de Villiers en 2005, pour que les frontières de l’Europe ne s’ouvrent pas toutes grandes pour accueillir un pays historiquement ennemi.
Les Turcs acceptent de bloquer une partie de la déferlante migratoire mais disposent, ce faisant, depuis près de dix ans, d’un puissant levier de chantage.
Il n’est rien dans leur politique, jusqu’à leur comportement pendant la guerre contre l’État islamique, qui ne soit marqué du sceau de l’ambiguïté. Erdoğan veut peser sur l’Occident, traiter d’égal à égal avec les géants alternatifs des BRICS, et « en même temps » faire que son pays redevienne le phare de la Oumma.
Cette semaine, Erdoğan s’est exprimé deux fois sur le conflit israélo-palestinien en cours, qui n’en finit pas de polariser la société autour de la lutte entre Israël et le Hamas.
Le 25 octobre, il a prononcé un discours devant le groupe parlementaire de son parti, l’AKP.
Il en a profité pour évoquer la réaction de l’État hébreu aux atrocités commises par le Hamas. Pas un mot, évidemment, pour les victimes israéliennes ni pour les circonstances de leur meurtre gratuit et délibéré.
Le fait que des civils gazaouis fassent partie des dommages collatéraux des frappes israéliennes émeut le sultan, mais le sort des familles juives martyrisées n’a, semble-t-il, pour lui pas d’importance.
Le président turc a également affirmé qu’il dirigeait - selon ses dires - le seul État qui, au cours de l’Histoire, n’ait jamais fait preuve de racisme.
Il s’est explicitement référé à la présence de Juifs sous l’Empire ottoman.
La deuxième intervention du président turc s’inscrivait d’ailleurs, elle aussi, dans l’Histoire longue.
Ce samedi 28 octobre, à Istanbul, sur la piste de l’ancien aéroport Atatürk, Erdoğan s’est adressé à des centaines de milliers de partisans. Le chef d’État portait un keffieh, orné du drapeau palestinien, au cas où le message ne serait pas suffisamment clair.
Au milieu d’un discours très offensif sur Israël et d’une défense partiale du Hamas, on trouve par exemple « Israël, nous vous déclarerons devant le monde entier criminel de guerre », avant une déclaration sur le fait que ce « qui se passe à Gaza n’est pas de l’autodéfense, mais un massacre ».
Erdoğan, pour autant, semble se vouloir aussi peu antisémite qu’au temps de la Sublime Porte : il n’est ainsi, à la différence de beaucoup dans le monde musulman, pas persuadé qu’une élite juive manipule le monde occidental en lui faisant faire des guerres qui ne le concernent pas. B
ien au contraire, pour lui, « chacun sait qu’Israël n’est qu’un pion que [les Occidentaux] pourront sacrifier le moment venu. Parce qu’Israël ne peut rien faire sans eux. » L’ennemi de la Turquie, le vrai, serait donc l’Occident.
Le président turc enfonce le clou : « Ô l’Occident, je m’adresse à vous : voulez-vous relancer une nouvelle croisade du Croissant contre la Croix ? » Difficile d’être plus clair…
Voilà qui devrait faire tomber les écailles des yeux les plus angélistes.
Mer Noire : patrouilles permanentes de Mig31 avec Kinzhal contre la menace des porte-avions de l’US Navy
« À qui veulent-ils faire peur, au Liban ? » demandait Poutine en réaction au déploiement du porte-avions Gerald Ford en Méditerranée orientale.
Il vient lui-même de répondre à la question: à la Russie !
En conséquence, Poutine vient d’annoncer le 18 octobre, depuis Pékin, qu’il y aura en permanence un MIG 31 équipé d’un missile hypersonique Kinzhal en patrouille au-dessus des eaux neutres de la mer Noire.
Les forces aérospatiales commenceront à patrouiller en permanence dans la zone neutre de l’espace aérien au-dessus de la mer Noire.
Cela sera fait par des avions porteurs MiG-31 avec le système de missiles Kinzhal. Le président russe Vladimir Poutine l’a annoncé lors d’une conférence de presse à Pékin le 18 octobre.
Quelles seront les capacités et missions de la patrouille ?
Un système unique
Le complexe Kinzhal est la combinaison d’une plate-forme de lancement unique sous la forme d’un avion porteur MiG-31K et d’un missile aérobalistique à un étage, similaire dans sa conception et ses capacités au missile du célèbre complexe terrestre Iskander-M.
L’avion porteur fournit au missile les conditions de lancement nécessaires pour atteindre l’hypersonique – il est largué d’une altitude d’environ 20 km à une vitesse d’au moins 1500 km/h.
En raison de l’accélération initiale, le missile Kinzhal reçoit finalement une vitesse maximale unique de 8 à 10 fois la vitesse du son et une portée de plus de 1000 km.
Le missile 9-S-7760 du complexe Kinzhal effectue son vol le long d’une trajectoire aérobalistique typique, c’est-à-dire en utilisant à la fois la force de portance de la coque profilée et le vol libre de la fusée accéléré par le moteur dans les couches raréfiées de l’atmosphère. Il est contrôlé tout au long de la trajectoire de vol à l’aide de gouvernails aérodynamiques et de l’utilisation de micromoteurs de fusée de manœuvre.
Cela garantit une grande précision et crée un maximum de difficultés pour le système de défense antimissile d’un ennemi potentiel. Un missile qui effectue des manœuvres imprévisibles en vol est extrêmement difficile à frapper avec des antimissiles ou d’autres systèmes de défense aérienne.
Quel est l’intérêt de la mise service de combat d’un avion porteur du Kinzhal dans la région de la mer Noire ? Ce mode permet de minimiser le temps entre la détection d’une cible pouvant être touchée au sol et sa destruction. Par exemple, un lanceur HIMARS a été détecté, qui est en cours de préparation pour être utilisé.
La fenêtre de temps pour atteindre une telle cible est une question de minutes. Et c’est le Kinzhal qui peut atteindre une telle cible à une distance de centaines de kilomètres en 2 à 4 minutes. Ainsi, il est possible d’obtenir un complexe de reconnaissance et de frappe unique avec une composante de combat hypersonique moderne.
De telles tâches de combat nécessitent la mise au point d’une transmission rapide d’informations sur les cibles, une prise de décision rapide d’engagement et la transmission d’informations à bord de l’avion porteur. Mais aujourd’hui, la technologie numérique moderne est en mesure de répondre à ces exigences opérationnelles.
Le missile 9-C-7760 du complexe de Kinzhal est équipé d’une tête chercheuse radar, ce qui lui permet d’être guidé avec une grande précision par une image radar du terrain
. Ainsi, la destruction d’objets de haute précision par tous les temps est obtenue. Mais un tel système ne fournit pas seulement un guidage sur la carte du terrain : un tel missile peut frapper n’importe quelle cible à contraste radio, par exemple un navire, avec une grande précision.
Dans le même temps, la vitesse hypersonique lui permet d’apparaître à l’emplacement de l’escadron de navires en quelques minutes, avant que les navires ne quittent la zone dans laquelle ils ont été détectés par la reconnaissance.
De plus, à haute altitude, le missile voit une image radar d’un groupe de navires, une logique « intelligente » identifie le navire cible souhaité et le missile corrige sa trajectoire de vol en fonction des données radar.
Eh bien, il est extrêmement difficile pour un tel missile de manquer un grand navire, par exemple, un porte-avions.
Sur des milliers de kilomètres
Et si vous observez un carte et que vous y appliquez une règle, vous constaterez qu’il y a un peu plus de 1000 km entre les eaux neutres de la mer Noire et la partie orientale de la Méditerranée.
C’est-à-dire que la portée du système de missiles Kinzhal, si nécessaire, assurera son utilisation contre toute cible navale dans la région. Bien sûr, il sera nécessaire d’effectuer la reconnaissance des cibles et de délivrer la désignation des cibles aux avions porte-missiles.
Dans cette région, une telle tâche peut être effectuée par des avions de patrouille maritime Il-38 à partir de bases russes en Syrie. Il peut également être résolu par des moyens de reconnaissance spatiale.
Ainsi, l’apparition de groupes d’attaque de porte-avions américains en Méditerranée orientale peut être parée et, si nécessaire, neutralisée.
Que faudra-t-il pour assurer la continuité du service de combat des porte-missiles Kinzhal ?
Aujourd’hui, l’aviation à long rayon d’action des forces aérospatiales russes dispose de plus de 20 avions porteurs. Ils sont répartis dans les régions probables d’utilisation au combat – le sud-ouest, le nord, l’Extrême-Orient. Afin d’avoir deux ou trois avions dans les airs en tout temps, bien sûr, il serait nécessaire d’en avoir le triple.
Cependant, compte tenu de leur long rayon d’action, les MiG peuvent voler en service depuis d’autres régions.
Les avions MiG-31 sont équipés d’un équipement de ravitaillement en vol et peuvent rester en l’air jusqu’à six à sept heures en cas de réapprovisionnement en carburant en vol.
Sur la base des particularités du régime de vitesse lors de l’utilisation de missiles Kinzhal, le MiG devra gagner en vitesse et en altitude avant de lancer le missile. Il n’y a aucun problème avec cela dans les eaux neutres de la mer Noire – il y a des zones d’espace assez étendues au-dessus des eaux neutres.
Il y a encore un point : les avions de reconnaissance et les drones des pays de l’OTAN travaillent en permanence au-dessus des eaux neutres.
Bien sûr, ils surveilleront également nos MiG. Mais même s’ils détectent le lancement d’un missile en direction, disons,
d’une formation de porte-avions américains, cela ne fera rien – il est extrêmement difficile et presque impossible d’abattre les Kinzhals avec des systèmes de défense aérienne modernes. Il n’est donc pas nécessaire de cacher la menace de missiles hypersoniques, au contraire, il s’agit de dissuader les têtes brûlées et les inciter à plus de sagesse.
Le Kinzhal peut effectuer une frappe rapide et guidée avec précision contre les cibles les plus importantes sur terre et en mer. Et à l’avenir, l’expérience du combat au-dessus de la mer Noire pourra être transmise à d’autres régions, partout où la Russie devra démontrer sa détermination à riposter.
[Si vis pacem, para bellum, mais à force de préparer la guerre, est-ce qu’on ne finit pas par la rendre inévitable?]
La parution, aux éditions de La Nouvelle Librairie[1] de Comprendre la stratégie hongroise, livre de Balázs Orbán[2], juriste, politologue et directeur politique du Premier ministre hongrois Viktor Orbán, tombe à point nommé au moment où, une nouvelle fois, les médias mainstream font le procès de la Hongrie et maintenant de la Slovaquie accusée de suivre son exemple.
L’ouvrage, préfacé par Viktor Orbán lui-même, constitue en effet une analyse positive et documentée des réalisations du gouvernement actuel de la Hongrie.
Il comporte d’ailleurs un appareil bibliographique et des références très développées[3], à vrai dire aussi intéressantes que le texte lui-même.
Une démarche stratégique originale
Mais l’auteur ne se limite pas à cela car il replace l’action politique entreprise depuis 2010 dans le cadre plus large de l’histoire et de la culture millénaire de la Hongrie.
Ce que souligne le Premier ministre hongrois dans sa préface : l’intérêt du livre à ses yeux est bien de donner « les valeurs et les principes issus de notre histoire et de notre caractère national, sur lesquels nous pouvons nous appuyer pour aborder les décennies à venir ».
C’est en cela qu’il constitue une démarche stratégique originale et paradoxalement valable pour d’autres pays : car Balázs Orbán nous explique que le temps des modèles uniques est justement révolu, et, à l’exemple de la Hongrie,
il nous invite à choisir en nous-mêmes notre propre modèle. Et à rester suffisamment souples pour nous adapter aux événements et surmonter les obstacles.
Donc une approche aux antipodes du progressisme mondialiste et dogmatique qui prétend imposer un seul modèle à toute l’humanité, indépendamment du contexte culturel de chaque pays.
La réouverture des opportunités historiques
Sur ce plan, Balázs Orbán constate que la guerre froide et l’affrontement entre deux blocs ont contribué à geler la réflexion politique en Europe, puisque l’apparente victoire du « monde libre » a entretenu l’illusion d’une marche irrépressible de l’histoire dans un seul sens : le triomphe du modèle occidental néo-libéral et capitaliste, qu’évoque l’Américain Francis Fukuyama dans son célèbre essai sur la fin de l’histoire.
Orbán montre que Fukuyama a commis l’erreur de ne pas prendre en compte « la possibilité d’un changement de circonstances et le mouvement d’acteurs ne dépendant pas de nous et poursuivant des intérêts opposés aux nôtres[4] ».
Et, justement, de nombreux événements imprévus sont venus ébranler la croyance dans la victoire du modèle occidental néo-libéral : principalement, les attentats islamistes de 2001, l’appauvrissement de la classe moyenne qui était jusqu’alors le principal soutien du système libéral occidental, la crise financière de 2008 qui a sapé la confiance dans les décideurs, la crise migratoire de 2015 qui a révélé l’impuissance des gouvernements européens. Sans parler de l’expérience propre aux pays de l’ex-bloc soviétique, soumis à un traitement de choc néo-libéral qui a déstabilisé leurs sociétés, les soumettant à une insécurité économique et culturelle totale.
De fait, aujourd’hui, les modèles uniques ont perdu en crédibilité, sur fond d’émergence de la multipolarité : ce qui constitue pour Orbán une opportunité historique qu’il faut saisir. Une opportunité que la Hongrie a su en tout cas saisir pour forger son propre modèle et pour « tourner autour de son propre axe », comme écrit l’auteur.
Voyage au cœur de l’identité hongroise
Dans la seconde partie de son essai, Balázs Orbán nous replonge donc dans l’histoire singulière de la Hongrie, pays chrétien d’Europe, situé dans le bassin des Carpates, mais dont la population n’est pas d’origine uniquement européenne.
Une monarchie mais respectueuse des libertés et de l’autonomie, un pouvoir partagé entre le souverain et la nation (théorie de la Sainte Couronne), une nation accueillante mais qui sait résister aux envahisseurs et défendre ses frontières qui seront aussi celles de la chrétienté.
Des guerriers mais pas des conquérants.
Des Hongrois à la fois divisés et unis pour la survie de leur patrie, malgré ses tribulations.
Une nation qui compta longtemps en Europe jusqu’au catastrophique traité de Trianon qui amputa le pays des deux tiers de sa superficie et de sa population après la Première Guerre mondiale.
Puis la Seconde Guerre mondiale et la soumission au bloc soviétique, suivie de la « reconstruction » néo-libérale ont achevé de marginaliser la Hongrie.
En 2010, lorsque nous sommes arrivés au pouvoir, écrit Balázs Orbán, nous héritions d’une « performance économique se détériorant, un État et une population endettés et un gouvernement dysfonctionnel[5] ».
On a l’impression qu’il décrit la situation actuelle de la France…
La politique concrète de la Hongrie
C’est en partant de ce qui constitue les traits principaux de l’identité hongroise – goût de la liberté, suspicion vis-à-vis des idées étrangères, importance donnée au christianisme dans la vie de la cité, rôle historique de la nation hongroise dans la stabilisation du bassin des Carpates principalement – que le nouveau gouvernement de Viktor Orbán va entreprendre la renaissance de son pays par la mise en place d’un nouveau système.
La dernière partie de l’essai de Balázs Orbán présente ainsi les principaux choix politiques mis en œuvre, en application de ces principes.
D’abord et à rebours de l’idéologie libérale selon laquelle l’État devrait rester neutre en la matière, le nouveau gouvernement a affirmé les valeurs « qu’il considérait comme importantes pour la communauté, en l’occurrence pour la nation hongroise[6] ».
Par exemple, le respect de la famille et l’obligation pour les enfants de s’occuper de leurs parents…
On comprend que cela ne plaise pas aux progressistes de Bruxelles !
La mise en œuvre, ensuite, d’une politique économique originale : impôt sur le revenu à taux unique, nombreux avantages fiscaux pour les familles, introduction de taxes spéciales sur les secteurs ayant dégagé des profits malgré la crise, maintien de la souveraineté hongroise sur les infrastructures critiques et l’énergie, réduction de la facture énergétique des ménages, baisse des cotisations sociales des entreprises, révision de la protection sociale pour encourager le retour au travail ; et, sur le plan budgétaire, une politique stricte d’équilibre et de réduction de la dette.
Un exemple, donc, de ce qui peut être accompli même dans le carcan de l’Union européenne…
Une révolution postlibérale ?
On ne va évidemment pas citer ici tout ce que détaille Balázs Orbán de la politique mise en œuvre par le gouvernement de Viktor Orbán, synthèse réussie de cohérence mais aussi de pragmatisme, notamment face aux attaques de Bruxelles et aux rapports de force réels en Europe.
L’oligarchie européenne accuse ce pays d’illibéralisme, ce qui serait à ses yeux un crime capital, avec celui de populisme et, bien sûr, avec le refus d’une immigration de peuplement qui remettrait en cause l’identité chrétienne de la Hongrie.
Pourtant le terme de postlibéralisme serait plus approprié, car il s’agit bien d’un dépassement du libéralisme à l’anglo-saxonne qui est en train de se produire en Hongrie, et d’ailleurs dans la plupart des pays émergents qui sont justement en train de rattraper sur de nombreux plans les pays occidentaux : une nouvelle synthèse entre liberté économique et intervention publique, entre commerce international et protection des secteurs stratégiques pour la nation, entre liberté individuelle et prise en compte des droits de la nation à la continuité, entre ouverture économique et protection des frontières.
En ouverture du livre de Balázs Orbán, Thibaud Gibelin rappelle opportunément que Dominique Venner considérait que « le grand mouvement qui explose en Europe de l’Est […] qui n’a pas encore de nom, répudie aussi bien le libéralisme que le socialisme. Il est un retour aux sources des peuples ».
Une vision prophétique que confirme Balázs Orbán dans son essai Comprendre la stratégie hongroise, qu’on lira donc avec grand intérêt, en ayant aussi en tête la situation actuelle de la France.
Michel Geoffroy 08/10/2023
[1] Orbán (Balázs), Comprendre la stratégie hongroise, éditions de La Nouvelle Librairie, 2023, 20 euros. [2] Malgré son nom, il n’a pas de parenté avec Viktor Orbán. [3] Environ 100 pages de notes… [4] Orbán (Balázs), op.cit., p. 53. [5]Ibid., p. 93. [6]Ibid., p. 118.
Michel Geoffroy, ENA. Essayiste, contributeur régulier à la Fondation Polémia ; a publié en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou différentes éditions du “Dictionnaire de Novlangue”.
Le célèbre et mastodonte quotient allemand, Bild, écrit paniqué sur le « grand échec » de l’Occident en Ukraine : la contre-offensive ukrainienne ne progresse pas et la « lassitude de la guerre » actuelle ou attendue, c’est-à-dire un manque d’intérêt menaçant pour l’évolution de la situation en Ukraine, constitue l’un des plus grands dangers.
Le plus grand danger pour l’Ukraine est la fatigue due au conflit militaire
Le porte-parole de la propagande allemande, le quotidien allemand Bild, écrit avec angoisse que « tout est perdu ».
L’Ukraine est désespérée, la situation est critique, mais en Occident, ils sont prêts à négocier.
« Le plus grand danger est la fatigue due au conflit militaire.
En même temps, c’est absolument évident : la situation de l’Ukraine est devenue non moins, mais encore plus menaçante ! »
La contre-offensive se déroule avec moins de succès que ne le souhaiteraient les Ukrainiens et les Occidentaux, « la résistance des Russes reste considérable » et « le nombre de victimes est extrêmement élevé », écrit le journal.
Bild souligne également que « le soutien militaire occidental n’est pas suffisant pour que l’Ukraine puisse obtenir de nouveaux grands succès et se défendre » tandis que « la Russie a massivement augmenté sa production de guerre et peut produire plus par jour que l’Occident malgré les sanctions ».
« Le président Poutine, estime le quotidien allemand, espère que le soutien politique à l’Ukraine continuera à décliner ».
Or reconnait Bild : « Le support s’effrite ! ».
Le support s’effrite
A titre d’exemple, « bien que tous les ministres des Affaires étrangères de l’UE se soient réunis lundi à Kiev, il manquait entre autres : le ministre polonais des Affaires étrangères et le ministre hongrois.
Il y a un différend avec la Pologne au sujet des livraisons de céréales et d’armes, et il y a un différend avec la Hongrie depuis le début de la guerre parce que le Premier ministre Viktor Orban ne croit pas au succès ukrainien.
A cela s’ajoutent les élections en Slovaquie, qui ont un vainqueur pro-russe en la personne de Robert Fico, qui pourrait arrêter toute aide. »
Et « aux États-Unis, la menace d’un changement de cap existe également : les républicains font déjà pression pour que l’aide soit stoppée.
Si Donald Trump remporte l’élection présidentielle, rien ne peut être prédit pour l’Ukraine ».
Et le quotidien allemand de propagande pro-ukrainienne de révéler, une pointe de colère sous la plume que certains « au sein de l’UE, espèrent que des négociations pourront avoir lieu.
Comme le ministre autrichien des Affaires étrangères Alexander Schallenberg a déclaré à BILD : “Bien sûr, nous espérons que très bientôt – de mon point de vue le plus tôt possible – la logique de négociation reviendra.”
Car : “La paix se fait toujours à la table des négociations, jamais sur le champ de bataille”. »
Des armes, encore des armes pour l’Ukraine est la conclusion du Bild.
Il n’est vraiment pas certain que cette revendication sera entendue, l’Occident, qui a mal calculé la « résilience » de la Russie, est las de la guerre qu’il fait à l’ours russe, par procuration et sur le dos des Ukrainien, chair à canon des intérêts U.S.…