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16/12/2024

L' EXEMPLE IRANIEN EST LE MIROIR DE CE QUI PEUT NOUS ARRIVER ! ( MICHEL FESTIVI )

Défendre les révoltes iraniennes, c’est lutter contre l’islamisme en France

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Michel Festivi 

Le régime totalitaire théocratique iranien, vient de voter une nouvelle loi pour durcir les sanctions contre ceux et celles qui refusent l’application des oukases islamistes, inspirés par la charia.

Pour contrer les révoltes contre le port du voile qui se multiplient en Iran, le pouvoir, désormais aux abois, notamment par la perte du régime Syrien qui le laissait opérer au Liban, vient d’édicter des mesures terribles.

Un pouvoir aux abois est d’autant plus féroce qu’il sent que la situation peut lui échapper.

Le reporter du Figaro, Georges Malbrunot, vient de titrer le 13 décembre : « En perdant la Syrie, l’Iran a vu sombrer son « axe de résistance ».

Cette loi dénommée « sur la protection de la famille par la promotion de la culture du hijab et la chasteté », devait entrer en vigueur le 13 décembre, à peine plus de deux ans après l’exécution de Mahsa Amini, Kurde iranienne de 22 ans.

Elle contient 74 articles, et prévoit de très lourdes amendes contre celles qui ne porteraient pas le foulard réglementaire, pouvant aller jusqu’à 20 mois du salaire moyen iranien (selon les sources, ce salaire serait de 325 à 515 dollars par mois).

Cette amende devra être réglée dans les 10 jours, sinon celles qui ne paieront pas pourront se voir interdire de sortir d’Iran ou privées de certains services publics et se voir refuser de passer leur permis de conduire par exemple.

Des peines complémentaires de prison, de flagellation (la flagellation est prévue dans le droit islamique), voire de mort pour les plus récalcitrantes sont instituées.

Les entreprises qui acceptent des femmes ne portant pas le voile, des chauffeurs de taxis, des restaurants, des bars etc. pourraient aussi subir de lourdes sanctions pénales.

Et les juridictions islamiques ne connaissent pas le laxisme généralisé de nos juridictions françaises.

Cette loi Big Brother a tout prévu, par la mise en place de caméras et l’utilisation de l’intelligence artificielle, procédés capables de détecter des photographies sur les réseaux sociaux, l’Iran comme la Chine communiste n’hésitent pas dans les techniques totalitaires les plus élaborées.

La « promotion ou la propagation de la nudité, de l’indécence, du dévoilement, ou de mauvaises tenues vestimentaires » en collaboration avec des groupes étrangers sont désormais passibles de 10 ans de prison et de 12 000 dollars d’amende, les récidivistes écoperont de 15 ans de prison et de 22 000 dollars d’amende.

La mort peut être même prononcée en cas de « corruption sur terre », principe purement islamique.

Peuvent aussi être condamnées à mort, les femmes qui envoient d’elles des vidéos à des médias étrangers, comme celles qui militent contre le port du voile.

L’importation et la vente de vêtements, de statues, de poupées, de mannequins, de tableaux, de livres ou de magazines « promouvant la nudité, l’indécence, le dévoilement et les mauvaises tenues » sont interdites et sévèrement réprimées.

L’impunité totale dans les moyens coercitifs pour réprimer toutes celles qui conviendraient à la loi est désormais permise.

Pour l’instant c’est le silence radio de la communauté internationale, des instances européennes, des politiques en France.

 

Pourtant, lutter contre ces atteintes majeures aux droits humains est un impératif pour nous français et européens.

En effet, il ne se passe pas un jour, ou nos islamogauchistes de chez nous, les Sandrine Rousseau, les Manon Aubry, les JL Mélenchon, toute la clique du Nouveau Front populaire, socialistes et communistes inclus, de la Ligue des droits de l’homme, de SOS racisme, et d’autres associations militantes dans l’immigrationisme, viennent nous affirmer que les filles ou femmes qui portent l’hidjab ou le voile, c’est leur choix volontaire, c’est leur liberté.

 

Même Emmanuel Macron l’a proclamé lors d’une visite en banlieue.

On préfère éructer contre les installations de crèches dans certaines mairies, qui représentent certainement un danger considérable pour la sécurité, comme à Perpignan, Beaucaire ou Béziers !

Or cela est archi-faux, ces filles sont soit manipulées par la mouvance islamiste, par les frères musulmans notamment, soit elles savent pertinemment qu’elles entendent être le fer de lance de l’islam en France, beaucoup aussi sont soumises à leurs familles et aux lois du groupe qui sont totalisantes en islam.

Tant que nos gouvernements ne prendront pas la mesure de ce phénomène mortifère pour notre société, elles et ils avanceront leur pions, soutenus par tous les islamistes qui sévissent en France et qui entendent en finir avec nos lois, nos coutumes, nos mœurs, nos traditions.

L’exemple iranien est le miroir de ce qui peut nous arriver, de ce qui est en train de nous arriver.

Récemment, une courageuse chanteuse iranienne, Parastoo Ahmadi a publié sur sa chaîne YouTube un concert d’une trentaine de minutes, où elle apparaît dévoilée, dans une longue robe noire découvrant ses épaules, crime majeur désormais en Iran, chantant des chansons traditionnelles iraniennes.

Le pouvoir a aussitôt annoncé l’ouverture d’une procédure judiciaire, elle risque très gros.

Elle ne sera pas soutenue par toutes nos militantes féministes à la sauce islamogauchiste, les femen sont aux abonnés absents, elles préfèrent profaner des Églises.

 

Justement, car tout est lié, un rapport d’Europol vient préciser que les principales attaques terroristes en Franc et en Europe concernent le djihadisme.

Sur 426 individus arrêtés en Europe pour ders infractions terroristes en 2023, 334 étaient liés à l’islamisme.

Cela représente « une augmentation significative » dixit Europol, puisqu’en 2021 et 2022, avaient été interpellés 260 et 266 djihadistes.

 

Europol balaie le mythe des attaques de « l’ultra droite », avec seulement deux affaires en 2023, contre 6 en 2021. (Cf le Figaro du 12 décembre dernier).

Cette agence note que la lutte contre le djihadisme se complique à mesure que l’idéologie islamiste se diffuse.

Le rapport insiste « En Europe, les milieux djihadistes opèrent sans hiérarchie et sans structure de commandement...Les cellules terroristes se composent au sein des cercles familiaux ou amicaux, avec des connaissances ayant déjà des liens avec des groupes djihadistes étrangers ».

Cette même étude souligne le très net rajeunissement des radicalisés, parfois à peine âgés de 14 ans.

Les prédicateurs radicaux sur les réseaux sociaux font florès, sans être inquiétés, opérant depuis l’étranger. 

Mais en France, nos gouvernants sont aveugles et sourds, en Europe aussi bien souvent.

Or, seules sont perdues d’avance, les batailles qu’on ne livre pas.

 

13/12/2024

GÉOPOLITIQUE : DONNEZ DU POUVOIR AU PEUPLE IRANIEN POUR LE CHANGEMENT ???

03/12/2024

L' ATTAQUE D' ALEP EN SYRIE PAR LES TERRORISTES !

Attaque d'Alep par les terroristes de Hayat Tahrir al-Sham (al Qaeda) , novembre 2024
Attaque d’Alep par les terroristes de Hayat Tahrir al-Sham (al Qaeda) , novembre 2024

Hayat Tahrir al-Sham allias Al-Qaïda attaque Alep, relance la déstabilisation syrienne et le projet de remodelage du Moyen-Orient, théorisé par les États-Unis et Israël, et auquel se rallie l’insoutenable ambiguïté d’Erdogan.

« Les rebelles syriens envahissent la ville d’Alep, ce qui représente la plus grande avancée depuis des années », titre triomphalement le New York Times. «

Les rebelles syriens envahissent Alep, la plus grande ville de Syrie, à une avance surprenante », lui fait écho un titre enthousiaste du Washington Post.

Il est dommage que les rebelles en question ne soient pas les porte-drapeaux de la liberté, mais les terroristes d’Al Nosra (c’est-à-dire Al-Qaïda ) qui en 2017, dans une opération de dédiabolisation, ont changé leur nom en Hayat Tahrir al-Sham (HTS).

Cette affaire tragique voit les États-Unis et Israël comme protagonistes

« Ce sont ces assassins, rappelle Piccole Note, qui ont ensanglanté la Syrie dans la guerre par procuration déclenchée depuis des années par l’Occident, c’est-à-dire l’axe américano-israélien contre le gouvernement d’Assad, faisant rage avec une férocité et une indicibilité contre la population locale et qui, après avoir été vaincus à la suite de l’aide apportée à Damas par le Hezbollah et les Russes, se sont retirés dans la région d’Idlib, à la frontière avec la Turquie, et ici retranchés dans leur propre califat. »

Tout à coup, la faction terroriste s’est réactivée avec une attaque à grande échelle, réussissant à prendre le contrôle de 60% d’Alep, la deuxième ville de Syrie, la plus tourmentée lors du précédent conflit prolongé.

 

Cette affaire tragique voit les États-Unis et Israël comme protagonistes.

« Le ministre syrien des Affaires étrangères Bassam Sabbagh a déclaré le 29 novembre que l’offensive terroriste en cours sur Alep et les territoires voisins s’inscrivait ‘dans le cadre des objectifs de l’entité d’occupation israélienne et de ses sponsors’ », rapporte The Cradle.

« Les militants du HTS, ajoute The Cradle, ont lancé l’attaque au moment même où un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, l’allié de la Syrie, entrait en vigueur […]. Les avions militaires israéliens ont bombardé la frontière entre la Syrie et le Liban immédiatement avant l’annonce du cessez-le-feu. »

Sabbagh, continue The Cradle, « a souligné le rôle d’Israël dans le parrainage de groupes extrémistes tels que HTS en Syrie, soulignant que le gouvernement syrien ‘a toujours mis en garde contre la coïncidence évidente entre les attaques de l’occupation [Israël, ndlr] et les attaques de groupes terroristes en son sein’. ».

 

Remodeler le Moyen-Orient

Au-delà du détail, il convient de souligner la coïncidence temporelle rapportée par The Cradle, à savoir que l’attaque d’Alep s’est produite immédiatement après l’accord entre Israël et le Hezbollah. Il est clair qu’ils veulent relancer le changement de régime syrien, une opération de déstabilisation conforme au programme de remodelage du Moyen-Orient cher aux libéraux et néoconservateurs américains, plan qu’ils ont tenté de relancer avec le conflit libanais. Une fois ce levier évaporé avec la trêve, ils en ont activé un autre.

Ce n’est pas un mystère que Tel Aviv considère Damas comme un dangereux antagoniste et les bombardements ciblés par des avions israéliens qui ont eu lieu ces dernières années, et qui se sont multipliés pendant le conflit contre le Hamas et le Hezbollah, démontrent une convergence parallèle entre les factions et positions anti-Assad syriennes et Tel Aviv.

Une convergence qui s’observe également entre ces derniers et les États-Unis, comme l’a ouvertement déclaré le leader du HTS Abu Mohammad al-Golani dans un entretien avec Martin Smith, publié sur Frontline en 2021 , puisqu’ils ont pour objectif commun de renverser Assad.

 

Grâce à ces convergences, les terroristes de HTS reçoivent des armes et de l’argent

Aujourd’hui les forces syriennes appuyées par l’aviation et les renseignements de Moscou ont lancé une forte contre-offensive. Selon diverses sources arabes, cette contre-offensive connaît un succès, repoussant les miliciens de plusieurs positions précédemment occupées.

Ces sources soulignent également que les succès antérieurs annoncés par les miliciens et les médias occidentaux étaient moins pertinents qu’annoncés, puisque des vidéos avaient été publiées sur la toile qui ne signalaient que des succès apparents : certains miliciens s’étaient filmés dans certains quartiers d’Alep pour rapporter les événements. La conquête a eu lieu, puis s’est retirée.

Une offensive donc également médiatique qui a servi à relancer la puissance géométrique de l’attaque et à démoraliser les antagonistes. Il n’en reste pas moins qu’une grande partie d’Alep est désormais aux mains des terroristes.

Il va sans dire que la vague d’inondation qui s’est déchaînée en Syrie ouvre un autre front d’engagement pour les Russes, répondant ainsi aux projets de l’OTAN d’épuiser ses ressources.

Et pour l’Iran, répondant ainsi aux projets d’Israël.

 

Piccole Note conclue :

« La situation reste évolutive à la fois en raison de la complexité des facteurs en jeu et de la multiplicité des acteurs de cette nouvelle tragédie syrienne, compliquée encore par le fait que les assassins syriens, de HTS à ISIS, ont plusieurs têtes et autant de maîtres. »

 

 

Par Francesca de Villasmundo

 

Source :  https://www.medias-presse.info

02/12/2024

DJIHADISME ET GUERRE OUVERTE EN SYRIE ..... " CONFLIT " !

 REVUE DE PRESSE I

Offensive djihadiste à Alep. Analyse du basculement syrien

30 novembre 2024

Offensive djihadiste à Alep. Analyse du basculement syrien

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L’offensive djihadiste contre Alep a profondément déstabilisé la Syrie. Analyse des forces en présence et des causes de cette attaque qui avait été annoncée par plusieurs experts.

Des groupes pro-turcs du conglomérat de l’Armée nationale syrienne et des terroristes de Hayat Tahrir al-Sham ont lancé une offensive sur l’axe al-Sheikh Aqil – Kabtan al-Jebel et Anjarah, s’emparant de positions avancées. Cela fait deux mois que différents indices montraient qu’une offensive était en cours de préparation.

Que savait-on ?

Des militants s’installaient dans le village de Kyafr Ta’ala et renforçaient leur groupe. Des alarmes ont été déclenchées dans les zones frontalières et des positions avancées ont été mises en place.

Plusieurs points de contrôle ont été établis, trois zones offensives et trois secteurs de responsabilité ont été attribués.

L’ingénierie du terrain et le déploiement de positions de tir par les « forces modérées » de l’armée nationale syrienne et les groupes de Hayat Tahrir al-Sham ont été effectués. L’accent a été mis en particulier sur Saraqib et ses environs.

Des points de collecte de sang ont été organisés à l’avance.

La Turquie a déclaré qu’elle n’était pas prête à normaliser ses relations avec la Syrie, rejetant toute la responsabilité sur Damas.

En conséquence, l’opération « Prêt à repousser l’agression » a été lancée, que les groupes pro-turcs (Division Al-Hamza, Jabhat al-Shamiya, Division Sultan Suleiman Shah) justifient par la nécessité d’arrêter les « bombardements inhumains », de « rendre leurs maisons aux réfugiés » et de « rétablir la justice. »

 

 

Offensive des militants dans l’ouest d’Alep, en Syrie : L’effondrement de la défense se poursuit

L’offensive d’un conglomérat de groupes syriens dans l’ouest de la province d’Alep se poursuit. Les forces russes sont entrainées dans une nouvelle manche du conflit interne à la Syrie.

Les groupes qui avancent ne sont pas seulement des terroristes de « Hay’at Tahrir al-Sham » : la participation de militants ouïghours du « Parti islamique du Turkestan », qui opéraient traditionnellement beaucoup plus à l’ouest (au nord de Lattaquié), de militants ouzbeks, dont la plupart opéraient à la frontière avec la province de Hama, ainsi que d’éléments d’autres groupes, a été confirmée.

Tout cela indique un redéploiement planifié d’un nombre important d’unités prêtes au combat, qui sont également impliquées dans l’attaque « psychologique » contre les Syriens : les militants étrangers ont toujours été perçus comme les « plus dangereux » par les Syriens plutôt timides.

Cette attaque est aussi une guerre psychologique pour démoraliser l’armée syrienne.

 

Dans certaines directions, l’armée syrienne et ses alliés ont réussi à stopper l’avancée des militants : des images de véhicules blindés ennemis détruits sont publiées en ligne. Les terroristes n’ont pas réussi à développer l’avancée au nord d’Ash-Sheikh Aqil et n’ont jusqu’à présent pas pu percer la défense près de Kafr Naha et à l’est d’Anjara.

Les frappes de l’armée de l’air syrienne et des forces aérospatiales russes sont actuellement nettement insuffisantes pour stopper la percée des militants à l’ouest d’Alep.

Avancée des militants dans le nord-ouest de la Syrie : gains des groupes armés dans l’ouest d’Alep. État des lieux le 29 novembre.

À la fin de la journée, les formations antigouvernementales ont réussi à étendre leur zone de contrôle et à se consolider dans la partie ouest d’Alep.

 

Province d’Alep

Les terroristes de « Hay’at Tahrir al-Sham » (HTS) et les groupes alliés ont réussi à entrer dans les quartiers ouest d’Alep.

En ce qui concerne le nord de la province d’Alep, l’opération terrestre attendue des forces armées turques contre les « Forces démocratiques syriennes » (FDS) kurdes et l’offensive des factions pro-turques de l’« Armée nationale syrienne » (ANS) sur Tell Rifaat et Manbij n’ont pas encore commencé.

 

Idlib

Près de Saraqib dans l’est d’Idlib, les forces gouvernementales sous la forme de la 25e division des forces spéciales tiennent plus ou moins bon.

Pour l’instant, il est possible de confirmer la présence de militants à Dadikh, Talhiya, Abu Qanees et Tell Karatine. Des affrontements ont lieu dans la zone de Khan al-Subul et Ma’arat Dibsana, d’où ils tentent d’avancer vers Tell Mardikh, où se trouve une colline dont le contrôle renforcera les capacités de combat des groupes armés.

Cette offensive était préparée depuis plusieurs semaines et avait été annoncée par les experts du terrain

 

Analyse

Cette offensive était préparée depuis au moins deux mois. Elle est l’aboutissement de plusieurs facteurs.

Le premier est l’affaiblissement de l’armée syrienne, causée par la politique américaine. C’est l’analyse faite par Frédéric Pichon.

« La stratégie centrale de Washington envers Damas a été de maintenir le régime aussi faible que possible, par des sanctions, la confiscation de son pétrole et l’isolement. Il faut ajouter à cela l’aide américaine à la destruction de la direction et de l’infrastructure du Hezbollah et de l’Iran et à la destruction par Israël des capacités militaires syriennes depuis le 7 octobre.

Je ne pense pas que Washington ait soutenu ou voulu la prise d’Alep par les rebelles, mais l’incapacité de Damas à reconstruire l’armée syrienne (et surtout son moral) est due en partie aux efforts américains pour affaiblir Damas et l’armée syrienne. Les rebelles ont simplement profité du changement dans l’équilibre régional des forces. »

Le second facteur est que la guerre Israël / Iran peut conduire à une élimination de Bachar al-Assad. Une possibilité annoncée par Fabrice Balanche il y a un mois au micro de Radio Vatican : « Pays rendu exsangue par plus d’une décennie de guerre, la Syrie reste pourtant un maillon clé de l’arc chiite régional, aujourd’hui combattu par les Israéliens.

C’est via ce pays que l’Iran fait transiter les armes à destination du Hezbollah libanais, et c’est surtout grâce aux supplétifs armés par Téhéran dans la région que Bachar El-Assad doit son maintien au pouvoir.

Mais la guerre ouverte qui s’est enclenchée entre l’État hébreu et la milice chiite libanaise constitue aujourd’hui un grand danger pour le régime syrien. »

Troisième point : cette offensive, aussi spectaculaire soit-elle, pourra-t-elle aboutir à une reconfiguration politique ? L’élément clef est la Turquie, qui souhaite être réintégrée dans le concert des nations, notamment en Europe. En faisant pression sur la Syrie, la Turquie espère obtenir plus de visas pour ses ressortissants et disposer de liens économiques renforcés avec l’UE pour sortir de son marasme économique.

C’est ainsi que conclut Frédéric Pichon : « En attendant, il s’agit d’une invasion spectaculaire certes, mais on ne voit pas comment les factions rebelles et djihadistes pourront se maintenir. C’est probablement Erdogan qui les fera rentrer chez eux, après les avoir laissé sortir. »

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Le groupe rebelle Hayat Tahrir al-Sham (HTS) en Syrie a lancé mercredi une « opération » d’envergure sur les forces de Bachar al-Assad.

Selon le ministère syrien de la Défense, les combattants du HTS et leurs alliés mènent « une vaste attaque sur un large front avec un grand nombre de terroristes qui ont recours aux armes lourdes pour cibler villages et localités et positions militaires ».

Le groupe tient le dernier bastion djihadiste à Idleb, au nord-ouest de la Syrie.

 

Les combats auraient fait plus de 270 morts selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, ONG qui dispose d’un vaste réseau d’informateurs à Alep.

Prise d’Alep

Les rebelles auraient mené des bombardements sur Alep, visant notamment le centre universitaire. Quatre personnes ont été tuées.

Les forces armées syriennes ont tellement reculé que les djihadistes ont pu entrer vendredi dans Alep, par les quartiers ouest et sud-ouest, provoquant des mouvements de panique chez les habitants.

Il semblerait qu’ils étaient parvenus aux portes de la ville après « deux attentats-suicides avec des voitures piégées », selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Ils contrôleraient aujourd’hui la majeure partie de la ville, dont les bâtiments historiques, gouvernementaux et les prisons.

Les combats se sont également déroulés près de Saraqeb, ville stratégique qui se situe au sud d’Alep, à l’intersection de deux autoroutes reliant Damas à Alep et à Lattaquié. Les djihadistes se sont emparés de la ville et contrôlent désormais cet axe stratégique.

La Russie intensifie ses bombardements et a appelé le régime syrien à « mettre de l’ordre au plus vite » à Alep.

De son côté, l’Iran a renouvelé son soutien à la Syrie, pays stratégique pour relier le Hezbollah à Téhéran et acheminer la drogue et les armes.

 

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Le jeu turc

La région bénéficiait d’une certaine accalmie depuis un accord de cessez-le-feu conclu entre le gouvernement syrien et les rebelles, en mars 2020.

Dans cet épisode, l’action de la Turquie semble être centrale.

Ankara soutient plusieurs groupes rebelles de longue date, et l’offensive menée depuis mercredi pourrait bien être un nouveau message du sultan Erdogan adressé pour deux raisons : la première, se réconcilier avec Bachar al-Assad – argumentation orientale –, la deuxième, presser l’Occident de délivrer plus facilement des visas aux Turcs et d’accroître les échanges commerciaux afin de libérer la Turquie du marasme économique dans lequel elle est plongée.

Malgré une lourde inflation, le pays enregistrait une croissance de 4 à 5% par an depuis le Covid.

Mais au trimestre dernier, la croissance s’est contractée à 0,4% et la hausse des taux d’intérêt a plongé le pays dans la récession.

 

À écouter également 

Podcast – Syrie, la longue tragédie. Fabrice Balanche

 

 

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SOURCE ET PUBLICATIONS :   https://www.revueconflits.com/
 
 
 
 
 
 
 
 

01/12/2024

GRANDE -BRETAGNE : DES ENFANTS DE NEUF ANS INCRIMINÉS ...........