JEAN-MARIE LEBRAUDLA TRIBUNE D' UN HOMME LIBRE, REVUE DE PRESSE NON-CONFORMISTE2024-03-18T10:56:09+01:00All Rights Reserved blogSpiritHautetforthttp://jean-marielebraud.hautetfort.com/jmlbhttp://jean-marielebraud.hautetfort.com/about.htmlDÉTIBÉTISATION : LE TIBET FACE AU GRAND REMPLACEMENT ! ( GRÉGORY ROOSE )tag:jean-marielebraud.hautetfort.com,2024-03-18:64900872024-03-18T10:55:14+01:002024-03-18T10:55:14+01:00 GÉOPOLITIQUE ! La Détibétisation : Le Tibet face au Grand Remplacement...
<h1 class="entry-title entry-title-cover-empty"><strong>GÉOPOLITIQUE !</strong></h1><h1 class="entry-title entry-title-cover-empty"><strong>La Détibétisation : Le Tibet face au Grand Remplacement</strong></h1><div class="entry-content clearfix"><div class="meta-item meta-author"><strong>par <span class="vcard author"><span class="fn"><a href="https://gregory-roose.fr/author/t4e7vp-1">Grégory Roose</a></span></span></strong></div><strong> </strong><br /><h5 class="wp-block-heading"><strong><em>Soixante-cinq ans après le soulèvement de mars 1959, le peuple tibétain lutte toujours pour préserver son héritage culturel face à la politique chinoise de repeuplement.</em></strong></h5><h5 class="wp-block-heading"><strong><em> Leur résistance est un enjeu crucial pour préserver l’avenir de cette culture millénaire face à la volonté de sinisation du Tibet dont l’objectif final semble être ce qu l’on pourrait appeler la Détibétisation</em></strong></h5><p><strong>Depuis les montagnes enneigées du toit du monde, le Tibet rêve de préserver sa culture millénaire et l’intégrité de son peuple aux traditions enracinées. </strong></p><p><strong>Son histoire récente a inspiré écrivains et réalisateurs pendant des décennies, mais son destin en péril ne semble désormais plus intéresser Hollywood, soumis aux pressions de Pékin, devenu tout-puissant, dans le choix de ses productions cinématographiques. </strong></p><p><strong>Une question s’impose à l’ombre de cet oubli collectif organisé : le peuple tibétain est-il en voie de remplacement face à la politique chinoise de repeuplement du Tibet par les Chinois Han ? </strong></p><p><strong>Cette question complexe et délicate nécessite de convoquer l’Histoire récente du Tibet et de son peuple pour mieux comprendre les enjeux de l’invasion du Tibet par la Chine et de la résistance que lui oppose le peuple tibétain.</strong></p><h4 class="wp-block-heading"><strong>Quatorze siècles d’identité tibétaines</strong></h4><p><strong>L’histoire tibétaine<a href="https://word-edit.officeapps.live.com/we/wordeditorframe.aspx?WOPISrc=https://wopi.dropbox.com/wopi/files/srUim9HTDXAAAAAAAAAAUg&cloud_editor=word&dl=0&rlkey=c9q3jmcsfzy91kfgib8jq0isu&ui=fr#sdfootnote1sym"><sup>1</sup></a> débute au VIIe siècle avec la consolidation d’un royaume puissant. Les rois tibétains établissent un empire en Asie centrale, favorisant l’émergence d’une culture cosmopolite. Le mariage de Songtsen Gampo avec une princesse chinoise renforce les liens avec la Chine. </strong></p><p><strong>Sous le règne de Trisong Detsen, le bouddhisme devient religion d’État et le Tibet atteint son apogée. Cependant, des revers conduisent à la dislocation de l’empire tibétain et à l’émergence de principautés. Malgré les défis, le bouddhisme et la résistance du peuple tibétain façonnent une identité profondément ancrée dans la culture et l’histoire.</strong></p><p><strong>La deuxième diffusion du bouddhisme : Au Xe siècle, le bouddhisme connaît une expansion au Tibet avec de nouvelles écoles fondées par des disciples tibétains. Les monastères et les relations de soutien mutuel avec les princes locaux jouent un rôle essentiel.</strong></p><p><strong> Des maîtres et des artistes indiens sont invités, ramenant les enseignements bouddhiques au Tibet. Les Mongols envahissent le Tibet au XIIIe siècle et deviennent les mécènes des religieux tibétains. Les écoles gelugpa et karmapa émergent, et les dalaï-lamas jouent un rôle crucial dans l’évolution du Tibet.</strong></p><p><strong>Ganden phodrang et l’influence étrangère : Le Ganden phodrang, dirigé par les dalaï-lamas, unifie le Tibet au XVIIe siècle avec le soutien des Mongols.</strong></p><p><strong> Les Qing établissent un protectorat sur le Tibet au XVIIIe siècle, mais leur pouvoir décline au XIXe siècle. Le Tibet s’ouvre aux influences étrangères et bénéficie d’une indépendance de fait. Les réformes modernisatrices du treizième dalaï-lama échouent, et les courants conservateurs dominent le Tibet. Le Tibet est unifié sous le cinquième dalaï-lama, puis il y a des conflits avec le Népal et l’invasion britannique au début du XXe siècle.</strong></p><p><strong>De l’indépendance à l’ouverture au monde moderne : Au début du XXe siècle, le Tibet est indépendant et ouvert aux influences étrangères. En 1912, le treizième dalaï-lama revient à Lhassa, et le Tibet importe des armes de l’Inde. En 1913, l’indépendance est proclamée, mais un traité avec la Chine n’est pas ratifié. </strong></p><p><strong>Des accords sont conclus avec la Chine pour délimiter les frontières orientales du Tibet. Les relations avec la Grande-Bretagne sont renforcées, mais après 1951, le Tibet perd progressivement son indépendance face à l’influence chinoise.</strong></p><h4 class="wp-block-heading"><br /><strong>Le Grand Tibet<a href="https://word-edit.officeapps.live.com/we/wordeditorframe.aspx?WOPISrc=https://wopi.dropbox.com/wopi/files/srUim9HTDXAAAAAAAAAAUg&cloud_editor=word&dl=0&rlkey=c9q3jmcsfzy91kfgib8jq0isu&ui=fr#sdfootnote2sym"><sup>2</sup></a></strong></h4><p><strong>Le Tibet d’aujourd’hui, qui est la région autonome du Tibet en Chine, est considérablement plus petit que le Tibet historique. </strong></p><p><strong>Avant l’annexion du territoire par la Chine, le Tibet historique s’étendait sur 2,5 millions de kilomètres carrés, tandis que la superficie actuelle du Tibet est de 1 221 600 km². La Chine a redécoupé administrativement le Tibet à partir de 1950, réduisant ainsi de moitié son territoire d’origine.</strong></p><p><strong>Entre 1912 et 1951, le Tibet a été de facto un État indépendant après la chute de la dynastie Qing en Chine. Bien que la République de Chine ait revendiqué légalement tous les territoires de la dynastie Qing, y compris le Tibet, le gouvernement chinois n’a pas réussi à établir son autorité sur le Tibet. </strong></p><p><strong>Le dalaï-lama de l’époque a déclaré l’indépendance du Tibet et a géré ses affaires intérieures et extérieures, ce qui a conduit à considérer le Tibet comme un « État indépendant de facto » sur le plan du droit international, bien qu’il n’ait pas été formellement reconnu par les pays occidentaux ni par la Chine elle-même. Des tentatives de négociations entre le gouvernement tibétain et la Chine ont eu lieu en 1931 et 1946, mais elles n’ont pas abouti. Après la guerre civile chinoise, l’Armée populaire de libération a envahi le Tibet en 1950, et l’année suivante, un accord en 17 points a été imposé et signé, réaffirmant la souveraineté de la Chine sur le Tibet. </strong></p><p><strong>Depuis lors, les provinces tibétaines ont été progressivement supprimées. Aujourd’hui, seule la province de l’U-Tsang, avec une petite partie du Kham, constitue la Région autonome du Tibet. L’ancienne province d’Amdo fait partie de la province chinoise du Qinghai, et le Kham a été divisé et incorporé aux provinces du Gansu, du Yunnan et du Sichuan. Cette réduction territoriale a conduit à une minorisation des Tibétains, car ils ne représentent plus qu’une minorité dans ces provinces.</strong></p><p><strong>La sinisation du territoire tibétain a également été observée, avec l’implantation de populations chinoises Han dans ces régions. Les Tibétains sont devenus une minorité dans les provinces du Qinghai, du Yunnan, du Sichuan et du Gansu. Par exemple, dans la province du Qinghai, les Tibétains représentent seulement 22 % de la population de l’ancienne province tibétaine d’Amdo, les Han étant majoritaires avec 54 %. Malgré ces changements, certaines régions, appelées « préfectures autonomes tibétaines », conservent encore une majorité tibétaine.</strong></p><h4 class="wp-block-heading"><strong>Les dessous de l’annexion</strong></h4><p><strong>Le soulèvement tibétain de mars 1959 contre la domination chinoise est un évènement majeur pour comprendre la situation actuelle, mais il faut revenir aux origines de l’invasion chinoise mieux en comprendre les motivations. Depuis 1950, le Tibet faisait l’objet d’une politique d’intégration progressive à la République populaire de Chine, mais la résistance tibétaine demeurait assez forte.</strong></p><p><strong> La volonté d’annexion du Tibet par la Chine dissimulait des motivations essentiellement politiques, économiques et stratégiques. Politiquement, la Chine cherchait à unifier et consolider son territoire en intégrant le Tibet dans ses frontières pour affirmer sa souveraineté sur cette région et y réduire l’influence étrangère, notamment de l’Inde et du Royaume-Uni qui avaient des intérêts au Tibet.</strong></p><p><strong> Par ailleurs, l’intégration du Tibet visait à renforcer le sentiment nationaliste chinois en présentant l’expansion territoriale comme un signe de puissance et de progrès. Économiquement, le Tibet possède des ressources naturelles abondantes, notamment de l’eau, des minéraux et des terres agricoles fertiles. L’annexion du Tibet offrait donc à la Chine un accès à ces ressources précieuses pour soutenir sa croissance économique rapide. </strong></p><p><strong>Par ailleurs, le gouvernement chinois envisageait le Tibet comme une opportunité de développer ses infrastructures, comme les routes et les voies ferrées, pour faciliter le commerce et les échanges économiques entre les différentes régions de la Chine.</strong></p><p><strong> Enfin, il s’avérera que le Tibet est riche en terres rares, ces éléments chimiques essentiels à la production de nombreux produits de haute technologie, tels que les écrans de smartphones, les batteries rechargeables, les éoliennes ou les véhicules électriques. La Chine est le premier producteur et exportateur mondial de terres rares et l’exploitation de ces ressources tibétaines contribueront, quelques décennies plus tard, à renforcer l’intérêt de la Chine pour le Tibet. </strong></p><p><strong>Stratégiquement, le contrôle du Tibet offrait à la Chine une position géographique avantageuse pour sécuriser ses frontières et surveiller les mouvements de ses voisins, en particulier l’Inde, avec laquelle elle partage une longue frontière disputée. La présence chinoise au Tibet permettait par ailleurs de contrôler les voies d’approvisionnement en eau vers l’Inde et d’autres pays d’Asie du Sud, renforçant ainsi le pouvoir géopolitique de la Chine dans la région.</strong></p><h4 class="wp-block-heading"><strong>La révolte des Tibétains</strong></h4><p><strong>En réaction à cette annexion, les manifestations de résistance se sont faites de plus en plus nombreuses et intenses. En 1959, la situation s’est intensifiée et, le 10 mars, une insurrection a éclaté dans la capitale Lhassa. </strong></p><p><strong>Les Tibétains ont attaqué les bâtiments gouvernementaux chinois et ont hissé le drapeau tibétain sur le palais du Potala. Après l’insurrection du 10 mars 1959, la situation s’est rapidement dégradée, entraînant une série d’affrontements et de manifestations dans la capitale et d’autres régions du Tibet. </strong></p><p><strong>Le 12 mars, des milliers de Tibétains se rassemblent autour du Norbulingka, la résidence d’été du dalaï-lama, pour le protéger et empêcher son arrestation par les forces chinoises. </strong></p><p><strong>Cinq jours plus tard, le 17 mars, alors que les tensions ne cessaient de croître, le dalaï-lama est contraint de fuir Lhassa déguisé en soldat, accompagné de sa famille et de ses proches conseillers. Dans les jours qui ont suivi sa fuite, les Tibétains ont continué à défier les forces chinoises dans les rues de Lhassa. Des barricades ont été érigées et des bâtiments chinois incendiés, y compris des postes de police et des bâtiments administratifs. Les manifestants ont également attaqué les soldats chinois et les symboles du régime communiste, des statues de Mao Zedong aux drapeaux rouges.</strong></p><p><strong> Les forces armées chinoises ont répondu par une répression brutale contre les manifestants, faisant de nombreux morts et blessés parmi la population tibétaine. Malgré la sévère répression, la contagion s’emparait de tout le pays. Dans la province orientale du Kham, les Tibétains organisent la guérilla contre les forces chinoises et leurs installations militaires.</strong></p><p><strong> Dans celle d’Amdo, les moines et les laïcs se soulèvent, détruisant les ponts et les routes pour perturber les mouvements des troupes chinoises.</strong></p><p><strong>En dépit de la résistance héroïque des Tibétains, les forces chinoises ont progressivement repris le contrôle de la situation, écrasant la révolte à Lhassa et dans d’autres régions du Tibet.</strong></p><p><strong> Comme tous les déchus de l’Histoire, les Tibétains ont subi les foudres vengeresses du vainqueur. Les représailles chinoises ont été sévères : des milliers de Tibétains ont été tués, emprisonnés ou forcés à l’exil, tandis que de nombreux monastères et les lieux de culte ont été partiellement ou totalement détruits.</strong></p><p><strong> Et comme pour achever tout à fait sa démonstration de force, la répression culturelle de la Chine s’est intensifiée en interdisant la pratique libre du bouddhisme et en s’engageant dans la sinisation implacable du Tibet, étape de ce qu’il conviendrait d’appeler processus de <em>Détibétisation</em>.</strong></p><figure class="wp-block-pullquote"><blockquote><p><strong><em>La Détibétisation peut être définie comme une politique visant à provoquer une assimilation culturelle chinoise forcée au Tibet, caractérisée par des actions telles que l’installation massive de la population Han au Tibet, la promotion de l’assimilation culturelle des Tibétains en faveur de la culture chinoise, et des mesures démographiques coercitives visant à altérer la composition ethnique traditionnelle du Tibet.</em></strong></p><strong><cite>Grégory Roose</cite></strong></blockquote></figure><h4 class="wp-block-heading"> </h4><h4 class="wp-block-heading"><strong>La Détibétisation du Tibet</strong></h4><p><strong>Après ces insurrections écrasées, la politique chinoise au Tibet sera marquée par la répression des revendications tibétaines et la promotion permanente de la culture Han (la majorité ethnique en Chine) au Tibet.</strong></p><p><strong> La Chine a ainsi mis en œuvre un certain nombre de programmes visant à peupler le Tibet par des Han. L’une des premières stratégies consistait à offrir des avantages économiques aux Chinois Han qui s’installaient au Tibet, tels que des emplois, des subventions pour les entreprises et des prêts bonifiés.</strong></p><p><strong> Cette stratégie a entraîné une immigration massive de Chinois Han dans la région au détriment de nombreux Tibétains qui devaient être expulsés de leurs terres fertiles et bien situées. C’est ainsi qu’en complément de l’incitation économique à l’installation des Han au Tibet, le gouvernement chinois a mis en place une politique de déplacements forcés et d’expropriation pour détruire l’habitat et l’habitus des Tibétains, laissant la place à l’exil, à la standardisation chinoise, au repeuplement par les Han.</strong></p><p><strong> La Détibétisation du Tibet allait commencer et les exemples ne tarderaient pas à se multiplier.</strong></p><p><strong>Dans la province du Sichuan, à Ngaba, des milliers de Tibétains nomades ont été expulsés de leurs pâturages ancestraux pour permettre la construction de zones résidentielles et commerciales destinées à accueillir des colons chinois Han.cette ville semble être un épicentre des rébellions contre l’impérialisme chinois tant les actions de bravoures, vaines comme retentissantes, y sont nombreuses. </strong></p><p><strong>Parmi elles, les tristement célèbres immolations, comme celle de Yonten<a href="https://word-edit.officeapps.live.com/we/wordeditorframe.aspx?WOPISrc=https://wopi.dropbox.com/wopi/files/srUim9HTDXAAAAAAAAAAUg&cloud_editor=word&dl=0&rlkey=c9q3jmcsfzy91kfgib8jq0isu&ui=fr#sdfootnote3sym"><sup>3</sup></a>, un ancien moine bouddhiste de 24 ans du monastère de Kirti à Amdo Ngaba, dans la province chinoise de Sichuan, qui s’est livré au feu en novembre 2019 pour rejoindre les 156 autres auto-imolation de la dernière décennie (2009-2019), dont près du tiers avait pour Amdo Ngaba pour théâtre. Plutôt que de s’alerter du mal-être de la population tibétaine, le parti communiste chinois a offert une réponse encore plus répressive en accentuant l’« éducation patriotique » dans la capitale mondiale de l’auto-immolation.</strong></p><p><strong>En 1958, le président Mao avait lancé un programme brutal de sinisation, précurseur de la Révolution culturelle, au cours duquel des monastères ont été détruits, des lamas tués, emprisonnés ou contraints d’occuper des emplois laïques, et l’agriculture familiale traditionnelle a remplacée par des fermes collectives. Mao a également importé des colons Han dans la préfecture, faisant passer leur population de 5 % à 20 % dans ce territoire.</strong></p><p><strong>Le nombre de ceux qui s’auto-immolent, qui approche maintenant les 170, est relativement faible, mais la publicité internationale négative pour le PCC est d’une ampleur monumentale. Pour cette raison, en 2015, le PCC a lancé dans la préfecture de Ngaba un programme d’ « éducation patriotique harmonieuse et stable ».</strong></p><p><strong> Le manuel correspondant a été continuellement mis à jour et réimprimé, pour la dernière fois il y a quelques semaines. </strong></p><p><strong>Le PCC croit que la manière de prévenir les auto-immolations est d’accroître la répression, de limiter l’utilisation de la langue tibétaine dans la préfecture de Ngaba et de réduire au silence Internet et les médias sociaux (après chaque immolation, Internet est complètement coupé pendant quelques semaines dans la région). Comme c’est le cas ailleurs en Chine, l’ « éducation patriotique » est également rendue obligatoire. </strong></p><p><strong>Ceux qui sont soupçonnés d’être des opposants ou des dissidents sont emmenés dans des camps de rééducation, mais même les éleveurs doivent suivre une « éducation légale » ou « éducation patriotique », qui est également obligatoire pour tous les moines et nonnes bouddhistes. </strong></p><p><strong>Ceux qui tentent d’échapper à l’ « éducation patriotique harmonieuse et stable » sont détenus. </strong></p><p><strong>Cependant, il semble que ces mesures ne donnent pas les résultats escomptés. En réalité, la stratégie du PCC échoue à aborder les causes profondes des auto-immolations, à savoir la répression et le déni de l’identité tibétaine, de la langue, de la religion et de la culture. Il est typique des régimes totalitaires de répondre aux protestations contre la répression par plus de répression, ce qui ne fait qu’engendrer davantage de protestations.</strong></p><h4 class="wp-block-heading"> </h4><h4 class="wp-block-heading"><strong>Faire taire la dissidence tibétaine</strong></h4><p><strong>Les écrivains ont toujours été la cible des pouvoirs autoritaires. </strong></p><p><strong>En mars 2023, l’écrivain tibétain Zangkar Jamyang a été condamné à quatre ans de prison pour « séparatisme » par le tribunal de Gakog, dans la préfecture de Ngaba. En 2020, une campagne de sinisation était lancée dans la préfecture de Ngaba, en actant la substitution du tibétain par le mandarin dans les écoles. </strong></p><p><strong>Zangkar a publié un article en ligne le 25 mai 2020, abordant la question de la langue tibétaine sans prôner l’indépendance ou le séparatisme, mais il a été arrêté pour « diffusion de rumeurs sur les réseaux sociaux » et accusé de séparatisme. Sa condamnation a été tenue secrète, mais sa famille en a été informée en décembre 2022 et la confirmation est intervenue en mars 2023. </strong></p><p><strong>Cette affaire montre que même la simple expression d’opinions en ligne peut entraîner de lourdes peines de prison pour les Tibétains qui cherchent à préserver leur identité culturelle. Il faut dire que toutes les précautions sont prises par les autorités chinoises pour tuer dans l’œuf toute tentative de célébration de la culture tibétaine et de ce qui s’y rapporte, de près comme de loin, au point qu’en août 2022, le gouvernement chinois renforça les restrictions à l’approche de l’anniversaire d’un éminent leader spirituel bouddhiste tibétain.</strong></p><p><strong> Les autorités avaient appelé les responsables locaux de deux régions tibétaines à empêcher les gens de publier sa photo ou des vœux en ligne.</strong></p><p><strong>Des menaces d’arrestations ont été proférées à l’encontre des Tibétains qui auraient été tentés de défier l’ordre en publiant des messages le jour de l’anniversaire du 11e Kyabje Kirti Rinpoche, en exil du monastère de Kirti, l’un des monastères les plus importants du Tibet devenu le centre spirituel de la résistance à la sinisation dans la préfecture de Ngaba.</strong></p><h4 class="wp-block-heading"><strong>Déplacement de la population tibétaine</strong></h4><p><strong>Dans la région de Lhoka, au sud de Lhassa, les Tibétains ont récemment été contraints de quitter leurs terres pour laisser place à la construction d’un grand barrage hydroélectrique. </strong></p><p><strong>Les habitants ont été déplacés vers des zones prédéterminées où les conditions de vie étaient nettement moins favorables. Ces agriculteurs tibétains ont perdu leurs terres et leurs moyens de subsistance, tandis que les nouveaux colons chinois Han bénéficiaient d’avantages économiques et d’un accès préférentiel aux emplois et aux services.</strong></p><p><strong> En juillet 2022, le gouvernement chinois a annoncé une nouvelle série de plans visant à déplacer plus de 100 000 Tibétains de leurs foyers d’ici 2030, dans le but de mettre fin à leur mode de vie traditionnel et de renforcer son contrôle sur les zones frontalières, y compris l’Inde.</strong></p><p><strong> Ces plans font partie intégrante de la stratégie de la Chine consistant à construire de manière agressive de nouveaux villages dans les zones frontalières contestées afin d’étendre ou de consolider son contrôle sur ces régions que l’Inde, le Bhoutan et le Népal considèrent comme faisant partie de leur territoire national, selon les médias tibétains. Selon un récent rapport d’une publication basée à Hong Kong citant un document du gouvernement chinois, la Chine prévoit de construire 624 villages frontaliers dans les régions himalayennes disputées.</strong></p><p><strong> Cette nouvelle mesure s’inscrit dans le cadre de la stratégie plus large de la Chine, lancée en 2018 par le Comité du Parti communiste de la Région autonome du Tibet, visant à déplacer les Tibétains vivant dans les régions de très haute altitude du Tibet, définies comme étant à 4 800 mètres d’altitude ou plus, dans le cadre de son soi-disant « plan de relocalisation écologique en très haute altitude ». Bien entendu, la Chine à beau jeu de prétendre que cette initiative vise à préserver l’environnement, mais il n’existe aucune preuve scientifique quant à l’impact positif de la relocalisation sur l’environnement. Selon les médias tibétains, la véritable raison de ces plans chinois est de mettre fin au mode de vie traditionnel des Tibétains, traditionnellement nomades, qui vivent en harmonie avec la nature sur le plateau tibétain depuis des siècles. </strong></p><p><strong>On estime que la relocalisation forcée entraînera le déplacement d’environ 2 millions de nomades tibétains, qui perdront leurs moyens de subsistance et seront plongés dans la pauvreté et marginalisés.</strong></p><h4 class="wp-block-heading"><strong>Le fichage ADN des Tibétains <a href="https://word-edit.officeapps.live.com/we/wordeditorframe.aspx?WOPISrc=https://wopi.dropbox.com/wopi/files/srUim9HTDXAAAAAAAAAAUg&cloud_editor=word&dl=0&rlkey=c9q3jmcsfzy91kfgib8jq0isu&ui=fr#sdfootnote4sym"><sup>4</sup></a></strong></h4><p><strong>Human Rights Watch a publié un rapport révélant que la Chine collecte massivement l’ADN des Tibétains, y compris des enfants dès l’âge de cinq ans, sans leur consentement libre et éclairé. </strong></p><p><strong>Selon un autre rapport de l’Université de Toronto, les autorités chinoises auraient collecté entre 919 282 et 1 206 962 échantillons d’ADN depuis 2016 dans les régions du Tibet appelées « Région autonome du Tibet » par le gouvernement chinois. </strong></p><p><strong>Des officiers chinois se rendent dans des champs, des monastères, des quartiers résidentiels, des entreprises et même des écoles pour prélever des échantillons de sang sur les Tibétains. </strong></p><p><strong>La Chine est en train de construire la plus grande base de données ADN gérée par la police, avec l’aide de partenaires industriels occidentaux, dont Thermo Fisher Scientific, une entreprise basée dans le Massachusetts. </strong></p><p><strong>Thermo Fisher fournit des technologies de profilage ADN au Tibet, ce qui n’est pas sa première implication dans les programmes de surveillance de masse et de répression du gouvernement chinois. En 2018 et 2019, l’entreprise avait été critiquée pour avoir fourni des technologies utilisées pour la collecte de masse d’ADN aux forces de police au Xinjiang. </strong></p><p><strong>Cette collecte d’ADN enfreint les droits à la vie privée et à l’intégrité corporelle des individus, et renforce la répression de la Chine au Tibet.</strong></p><p><strong> Les Tibétains, déjà victimes de répression culturelle, religieuse et linguistique, font face à une nouvelle forme de surveillance technologique qui aggrave les violations des droits de l’homme commises par la Chine. Les autorités chinoises prétendent que cette collecte d’ADN vise à résoudre des crimes, mais il s’agit en réalité d’un moyen pour le régime autoritaire et colonisateur de réprimer les populations au nom de la « stabilité et du contrôle social ». </strong></p><p><strong>Il est donc important de s’opposer à cette collecte d’ADN agressive du gouvernement chinois et à l’implication de Thermo Fisher dans ce programme, et de demander à l’entreprise de cesser immédiatement de fournir des technologies de profilage ADN pour cette collecte de données dystopique qui viole les droits fondamentaux du peuple tibétain.</strong></p><p><strong>La Chine a déjà fait l’objet d’accusations antérieures concernant la collecte d’ADN des populations. Selon un rapport de l’Institut australien de politique stratégique publié en 2020, intitulé « Surveillance génomique », les autorités chinoises ont commencé en 2013 à prélever des échantillons ADN de quasiment toute la population de la région autonome du Tibet (composée de 3 millions de résidents), prétendument dans le cadre d’examens médicaux annuels gratuits. Un programme similaire a été lancé en 2016 au Xinjiang, où les données de presque tous les 23 millions d’habitants ont été collectées. </strong></p><p><strong>Selon le centre de recherche, à partir de 2017, la police chinoise a étendu la collecte de données ADN au reste du pays. Cependant, contrairement à l’approche systématique adoptée au Xinjiang et au Tibet, les autorités utilisent une méthode plus sélective mais tout aussi puissante : la collecte d’échantillons ADN d’hommes spécifiquement choisis.</strong></p><p><strong>Selon un rapport de l’Australian Strategic Policy Institute publié en 2020, le gouvernement chinois est en train de construire la plus grande base de données ADN au monde gérée par la police, en étroite collaboration avec des partenaires industriels clés du monde entier. </strong></p><p><strong>Pourtant, contrairement aux gestionnaires d’autres bases de données médico-légales, les autorités chinoises inscrivent délibérément des dizaines de millions de personnes qui n’ont aucun antécédent d’activité criminelle grave. Ces personnes (y compris des enfants d’âge préscolaire) n’ont aucun contrôle sur la manière dont leurs échantillons sont collectés, stockés et utilisés. Elles ne comprennent pas non plus clairement les implications potentielles de la collecte d’ADN pour elles et leur famille élargie.</strong></p><p><strong> Les précédentes campagnes de collecte d’ADN du gouvernement chinois se concentraient sur le Tibet et le Xinjiang, mais, à partir de la fin 2017, le ministère de la Sécurité publique a étendu la traque à toute la Chine, ciblant des millions d’hommes et de garçons dans le but d' »améliorer globalement la capacité des organes de sécurité publique à résoudre les affaires, et à gérer et contrôler la société ». </strong></p><p><strong>Ce programme de collecte massive de données ADN viole le droit interne chinois et les normes mondiales en matière de droits de l’homme. Combiné à d’autres outils de surveillance, il renforcera le pouvoir de l’État chinois et favorisera la répression intérieure au nom du maintien de la stabilité et du contrôle social. De nombreuses entreprises de biotechnologie aident la police chinoise à constituer cette base de données et pourraient se retrouver complices de ces violations. Il s’agit notamment de multinationales telles que Thermo Fisher Scientific, basée aux États-Unis, et de grandes entreprises chinoises comme AGCU Scientific et Microread Genetics. </strong></p><p><strong>Toutes ces entreprises ont la responsabilité éthique de veiller à ce que leurs produits et processus ne violent pas les droits de l’homme fondamentaux et les libertés civiles des citoyens chinois.</strong></p><h4 class="wp-block-heading"><strong>La Détibétisation en Marche : Assimilation Culturelle, Déplacement Forcé et Impact Environnemental </strong></h4><p><strong>Les exemples de Détibétisation grouillent. </strong></p><p><strong>On peut également citer le cas de la région de Chamdo, au Tibet oriental, où les autorités chinoises ont lancé un programme de reboisement massif, obligeant les Tibétains à abandonner leurs terres agricoles pour laisser place à des plantations d’arbres exploités par les Han</strong></p><p><strong>. Les familles déplacées ont été réinstallées dans des zones où les opportunités d’emploi étaient rares et les ressources limitées. </strong></p><p><strong>Enfin, dans la ville de Lhassa, le quartier historique du Barkhor a subi une transformation majeure avec la destruction de nombreuses maisons traditionnelles tibétaines pour faire place à des immeubles modernes et des centres commerciaux destinés principalement aux colons chinois Han. </strong></p><p><strong>Tout l’enjeu de cette politique Détibétisation par le déplacement et les expropriations est de briser l’unité ancestrale du peuple Tibétain au profit d’un repeuplement par des colons chinois Han, encouragés à s’installer partout où il leur sera fait place nette, c’est-à-dire dans tous les espaces bénéficiant des meilleures conditions de vie, riches en ressources et en opportunités économiques. </strong></p><p><strong>Cette politique de destruction de l’habitat et de l’habitus a également eu des conséquences sur l’environnement local. Les Tibétains nomades ont développé une relation étroite avec leur environnement naturel en utilisant des techniques durables pour élever le bétail et cultiver leurs terres. En abandonnant leur mode de vie traditionnel, ils ont été contraints d’adopter des pratiques agricoles et d’élevage dont les conséquences sur l’environnement local sont nettement plus dégradantes.</strong></p><p><strong>Cette politique de Détibétisation a également des conséquences dévastatrices sur la langue et la culture tibétaines. Le gouvernement chinois a ainsi mis en place un système éducatif bilingue, mais de nombreux Tibétains et observateurs internationaux craignent que cela ne conduise in fine à la disparition de leur langue et de leur culture, car les écoles enseignent de plus en plus massivement en mandarin et que les enseignants tibétains sont souvent mal formés. Le gouvernement chinois a également investi des milliards de Yuan pour frapper le Tibet de son empreinte avec des grands projets d’infrastructure tels que le chemin de fer Qinghai-Tibet qui y a facilité et accéléré l’arrivée des migrants Han au Tibet.</strong></p><h4 class="wp-block-heading"><strong><em>Expulsion forcées</em></strong></h4><p><strong>Un rapport de Human Rights Watch de 2013<a href="https://word-edit.officeapps.live.com/we/wordeditorframe.aspx?WOPISrc=https://wopi.dropbox.com/wopi/files/srUim9HTDXAAAAAAAAAAUg&cloud_editor=word&dl=0&rlkey=c9q3jmcsfzy91kfgib8jq0isu&ui=fr#sdfootnote5sym"><sup>5</sup></a> indique que plus de deux millions de Tibétains ont été réinstallés par le gouvernement chinois au cours des sept dernières années. Beaucoup d’entre eux, y compris des centaines de milliers de nomades, ont été contraints de s’installer dans des « villages socialistes »</strong></p><p><strong>. L’objectif est d’exercer un contrôle politique plus strict sur les Tibétains d’origine. </strong></p><p><strong>La Chine nie les expulsions forcées, mais des images satellite publiées par Human Rights Watch montrent des destructions massives de logements existants et la construction de nouveaux villages avec des rangées uniformes de bâtiments neufs. </strong></p><p><strong>Le gouvernement chinois maintient que ces mesures visent à renforcer l’économie du Tibet et à améliorer le niveau de vie des Tibétains, mais les tensions persistent.</strong></p><p><strong> Au cours des quatre dernières années, au moins 117 Tibétains se sont immolés par le feu pour protester contre la domination du gouvernement chinois, entraînant 90 décès.</strong></p><p><strong> Les Tibétains critiquent l’afflux de Chinois han au Tibet et les restrictions imposées par le Parti communiste sur leur liberté religieuse</strong></p><p><strong>. En réponse, le gouvernement chinois a renforcé la surveillance de l’ensemble du plateau tibétain, notamment en divisant les quartiers des villes selon un système de grille. Par ailleurs, le rapport indique que près de 300 000 éleveurs nomades ont été relocalisés et installés depuis les années 2000, et les autorités ont annoncé leur intention de sédentariser 113 000 autres éleveurs d’ici fin 2013.</strong></p><p><strong> Parallèlement, il est rapporté que certains bouddhistes tibétains dans les régions tibétaines de la Chine peuvent désormais ouvertement vénérer leur chef spirituel en exil, le dalaï-lama, et que certains temples peuvent afficher ouvertement des portraits de celui-ci.</strong></p><p><strong> Cela pourrait représenter un assouplissement significatif des attitudes du Parti communiste envers le dalaï-lama. Cependant, il n’est pas certain que cette politique soit en vigueur, et certains analystes estiment que cela pourrait simplement être dû à l’incapacité des autorités à éradiquer le culte du dalaï-lama et l’utilisation de son image dans les monastères. Les médias d’État chinois n’ont pas abordé ce possible changement de politique.</strong></p><p><strong> Il convient de noter que les informations disponibles semblent localisées et que des vérifications supplémentaires sont nécessaires pour confirmer l’existence de ces changements de politique.</strong></p><h4 class="wp-block-heading"><strong>« transfert de main d’œuvre et vocation professionnelle » <a href="https://word-edit.officeapps.live.com/we/wordeditorframe.aspx?WOPISrc=https://wopi.dropbox.com/wopi/files/srUim9HTDXAAAAAAAAAAUg&cloud_editor=word&dl=0&rlkey=c9q3jmcsfzy91kfgib8jq0isu&ui=fr#sdfootnote6sym"><sup>6</sup></a></strong></h4><p><strong>Les programmes dits de « transfert de main-d’œuvre » et de « formation professionnelle » dans la région autonome du Tibet en Chine, menacent l’identité culturelle tibétaine et pourraient conduire à des conditions de travail forcé, ont averti jeudi des experts indépendants des droits de l’homme de l’ONU. </strong></p><p><strong> Des centaines de milliers de Tibétains auraient été « transférés » de leur vie rurale traditionnelle à un emploi peu qualifié et mal rémunéré depuis 2015, dans le cadre d’un programme décrit comme volontaire, mais dans la pratique, leur participation aurait été contrainte », ont-ils déclaré dans un communiqué.</strong></p><p><br /><strong>Ils notent que le programme de transfert de main-d’œuvre est facilité par un réseau de « centres de formation professionnelle » qui se concentrent sur « l’endoctrinement culturel et politique dans un environnement militarisé ». </strong></p><p><strong>Les participants seraient empêchés d’utiliser la langue de la minorité tibétaine et découragés d’exprimer leur identité religieuse, deux éléments que les autorités considèrent comme des obstacles à la réduction de la pauvreté.</strong></p><p><strong> Les experts craignent que le programme n’appauvrisse davantage les Tibétains et ne les oblige à travailler. « Les Tibétains sont détournés des moyens de subsistance durables dans lesquels ils ont traditionnellement un avantage comparatif, tels que la production de laine et de produits laitiers, pour occuper des emplois mal rémunérés et peu qualifiés dans l’industrie manufacturière et la construction », ont-ils déclaré.</strong></p><p><strong>« Les Tibétains sont transférés directement des centres de formation à leur nouveau lieu de travail, sans que l’on sache s’ils consentent à ce nouvel emploi.</strong></p><p><strong> Il n’existe aucun contrôle permettant de déterminer si les conditions de travail constituent du travail forcé », ont-ils ajouté. Les experts ont demandé à la Chine de clarifier les mesures mises en place pour permettre aux Tibétains de ne pas participer aux programmes de formation professionnelle et de transfert de main-d’œuvre, de contrôler les conditions de travail sur leur nouveau lieu d’emploi et de garantir le respect de l’identité religieuse, linguistique et culturelle tibétaine. Ils ont reçu une première réponse du gouvernement et restent en contact avec les autorités sur ces questions.</strong><br /><br /><strong>Les six experts qui ont publié la déclaration sont tous des rapporteurs spéciaux nommés par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève. </strong></p><p><strong>Leurs mandats individuels couvrent des questions telles que les formes contemporaines d’esclavage, la traite des êtres humains, les droits culturels et les questions relatives aux minorités. Les rapporteurs spéciaux et autres experts des droits de l’homme nommés par le Conseil travaillent sur une base volontaire et sont indépendants de tout gouvernement ou organisation. Ils ne font pas partie du personnel des Nations unies et ne sont pas rémunérés pour leur travail.</strong></p><h4 class="wp-block-heading"><strong><em>Soumission</em></strong></h4><p><strong>Le Tibet est soumis à des restrictions plus strictes que d’autres régions de Chine. Mme Choekyi a mis l’accent sur des rapports indiquant que le Tibet est classé comme la région la moins libre du monde pour la deuxième année consécutive.</strong></p><p><strong> Elle a également mentionné que les Tibétains au Tibet ont été soumis à des restrictions plus strictes de leurs droits de réunion, d’association et de liberté d’expression, de religion, de langue et de mouvement. Par exemple, l’utilisation de la langue tibétaine a été résumée dans le document de recherche intitulé « China’s bilingual education policy in Tibet » (La politique d’éducation bilingue de la Chine au Tibet), publié en mars 2020.</strong></p><p><strong> Le document explique comment l’accès à l’éducation dans les communautés tibétaines est de plus en plus menacé. « Au Tibet aujourd’hui, les manuels en langue tibétaine sont remplacés par des manuels chinois. </strong></p><p><strong>Cela crée une situation où les jeunes Tibétains risquent de grandir sans connaître leur langue maternelle », a déclaré Passang Dolma, vice-présidente de l’Organisation des femmes tibétaines de Suisse.</strong></p><h4 class="wp-block-heading"><strong>Le Tibet face au Grand Remplacement</strong></h4><p><strong>Qu’est-ce que le Grand Remplacement ? « Oh, c’est très simple », explique l’écrivain <a href="https://gregory-roose.fr/le-grand-remplacement-crime-theorie-extreme-droite-complot-complotiste-conspirationniste-extremiste-antisemite-supremaciste-attentat-meutre-masse-renaud-camus-ecrivain-france-francais">Renaud Camus</a>, auteur de la désormais célèbre formule: « vous avez un peuple et presque d’un seul coup, en une génération, vous avez à sa place un ou plusieurs autres peuples ».</strong></p><p><strong> Peut-on, dès lors, parler d’un risque de Grand Remplacement au Tibet face à l’arrivée massive de Chinois Han ?</strong></p><p><strong>En 1949, il y avait entre 300 et 400 résidents chinois Han à Lhassa. Selon les statistiques officielles, la population Han du Tibet est passée de 2,7 % en 1953 à environ 8 % en 2020.</strong></p><p><strong> Cependant, certains observateurs estiment que ces chiffres sont sous-estimés et que la proportion réelle de la population Han au Tibet serait plus proche de 20 %. Selon ces mêmes chiffres, la population Han à Lhassa est passée de 1,5% en 1953 à environ 13,8% en 2020, mais serait probablement située autour de 20 % voire davantage. </strong></p><p><strong>Par ailleurs, la population Han a connu une croissance rapide dans d’autres villes du Tibet, telles que Shigatse, Gyantse et Nyingchi, en raison des politiques de développement économique et des avantages offerts par le gouvernement chinois pour inciter les Han à s’installer dans la province dite « autonome ».</strong></p><p><strong> Ces migrations de peuplement ont entraîné des tensions ethniques partout au Tibet, en particulier dans les villes où les Tibétains se sentent de plus en plus marginalisés.</strong></p><p><strong> Ces dernières années, des manifestations et des émeutes ont régulièrement éclaté dans plusieurs villes du Tibet, alimentées par le ressentiment croissant envers la domination Han et les politiques de Détibétisation.</strong></p><h4 class="wp-block-heading"><strong>La renaissance identitaire Tibétaine</strong></h4><p><strong>Bien que ce politique de Détibétisation du Tibet ait permis un développement économique rapide, elle a également provoqué une dilution de la culture et de l’identité tibétaines.</strong></p><p><strong> Les Tibétains sont souvent confrontés à la discrimination dans l’accès à l’éducation, aux emplois et aux services de santé. Les écoles enseignent majoritairement en mandarin, et la langue tibétaine est de plus en plus reléguée au second plan, ce qui compromet la transmission des savoirs et des traditions tibétaines aux générations futures. En 2018, l’écrivain tibétain Tsering Woeser déplorait avec force la sinisation du Tibet et l’effacement progressif de la culture tibétaine.</strong></p><p><strong> Le peuplement intensif du Tibet par les Chinois Han fait naître un parfum de Résistance nourri par la prise de conscience de l’importance de préserver la culture tibétaine. </strong></p><p><strong>Des mouvements de résistance et des manifestations pacifiques ont émergé ces dernières années, exigeant davantage d’autonomie et de liberté culturelle pour les Tibétains.</strong></p><p><strong>Depuis les années 2000, le Tibet connait une série de manifestations pacifiques et de mouvements de résistance pour défendre la culture et l’identité tibétaines face au peuplement intensif par les Chinois Han.</strong></p><p><strong> En 2008, des émeutes ont éclaté dans la capitale tibétaine, Lhassa, faisant au moins 19 morts et des centaines de blessés. Ces émeutes ont été déclenchées par les arrestations de moines bouddhistes tibétains qui protestaient pacifiquement contre la présence chinoise au Tibet</strong></p><p><strong>. En 2011, un moine tibétain s’est immolé par le feu à Ngaba, une région tibétaine de la province chinoise du Sichuan, pour protester contre la répression religieuse et culturelle. Depuis lors, plus de 150 Tibétains se sont immolés par le feu en signe de protestation.</strong></p><p><strong> En 2015, les autorités chinoises ont annoncé la mise en place d’une politique de «sinisation» pour les moines tibétains, exigeant qu’ils «aiment la patrie chinoise» et «s’opposent à l’indépendance du Tibet»</strong></p><p><strong>. Cela a suscité des manifestations pacifiques dans de nombreuses régions tibétaines, notamment à Lhassa, où des milliers de Tibétains ont défilé pour exprimer leur colère et leur frustration.</strong></p><p><strong> En réplique à cette résistance pacifique, les autorités chinoises ont lancé, en 2019, une campagne de répression contre les moines bouddhistes tibétains, fermant des monastères et forçant les moines à renoncer à leur pratique religieuse. </strong></p><p><strong>Selon des groupes de défense des droits humains, des centaines de moines ont été arrêtés et emprisonnés.</strong></p><h4 class="wp-block-heading"><strong>Renouveau culturel et religieux et réaffirmation du sentiment identitaire tibétain</strong></h4><p><strong>Dans les années 1980, une série d’événements marquent un tournant significatif dans l’histoire du Tibet, mettant en avant le renouveau culturel et religieux ainsi que la réaffirmation du sentiment identitaire tibétain. T</strong></p><p><strong>out commence en 1980 avec la visite de Hu Yaobang, secrétaire du Parti communiste chinois, au Tibet. Cette visite est suivie de réformes politiques et économiques, ainsi que d’une libéralisation religieuse relative.</strong></p><p><strong>En 1981, Hu Yaobang annonce une politique en cinq points envers le dalaï-lama, dans laquelle il propose au leader tibétain de revenir en République populaire de Chine (RPC) avec des garanties de statut politique et de conditions de vie similaires à celles d’avant 1959, à condition qu’il ne réside pas dans la région autonome du Tibet (RAT).</strong></p><p><strong>En 1982, une délégation du gouvernement tibétain en exil se rend à Pékin pour négocier avec le gouvernement chinois, mais aucun accord n’est conclu</strong></p><p><strong>. La même année, la Constitution chinoise est promulguée, garantissant la liberté de croyance religieuse pour tous les citoyens non membres du Parti communiste chinois. </strong></p><p><strong>Cependant, selon le gouvernement tibétain en exil, la présence chinoise au Tibet aurait entraîné la mort d’un million de Tibétains, un chiffre qui ne peut être vérifié. </strong></p><p><strong>En 1987, le dalaï-lama présente son plan de paix en cinq points au Congrès américain, dans le but de résoudre la question du Tibet par le biais de négociations avec le gouvernement chinois. </strong></p><p><strong>Cependant, des émeutes éclatent à Lhassa et sont réprimées. En 1988, le dalaï-lama présente sa proposition de Strasbourg au Parlement européen, proposant la réunification des trois provinces tibétaines en un « Grand Tibet » en échange d’une autonomie au sein de la RPC. </strong></p><p><strong>Cette position divise les Tibétains indépendantistes et reste inacceptable pour le gouvernement chinois. En 1989, le dalaï-lama se voit décerner le prix Nobel de la paix.</strong></p><p><strong> Cependant, de nouvelles émeutes éclatent à Lhassa et la loi martiale est instaurée dans toute la RAT. La même année, le dixième panchen-lama décède et les manifestations des partisans de la démocratisation à Tian’anmen sont violemment réprimées</strong></p><p><strong>. En 1991, l’ONU exprime son inquiétude concernant la violation des droits de l’homme et des libertés au Tibet, menaçant l’identité culturelle, religieuse et nationale du peuple tibétain. Le président américain George Bush ratifie une résolution du Congrès déclarant le Tibet « pays occupé ».</strong></p><p><strong> En 1992, le dalaï-lama publie des lignes directrices pour la politique future du Tibet, annonçant son renoncement au pouvoir temporel au profit d’un gouvernement élu démocratiquement et la dissolution du gouvernement enexil. Chen Kuiyuan, qui devient secrétaire du Comité du Parti communiste chinois pour la RAT, arrive au pouvoir au Tibet, mettant en œuvre une politique visant à assimiler culturellement le Tibet à la Chine.</strong></p><p><strong> En 1993, le gouvernement chinois rompt les relations officielles avec Dharamsala, siège du gouvernement en exil du dalaï-lama. Deux ans plus tard, le dalaï-lama reconnaît un enfant, Gendun Chökyi Nyima, comme le onzième panchen-lama, mais les autorités chinoises l’enlèvent immédiatement et le remplacent par un autre enfant de leur choix.</strong></p><p><strong> Les relations entre Pékin et Dharamsala se détériorent davantage. En 1996, une vaste campagne de rééducation patriotique et de dénonciation du dalaï-lama est lancée en RAT. Des émeutes éclatent à Lhassa, et cette campagne politique s’étend à l’ensemble du Tibet ethnique en 1998.</strong></p><p><strong>En 2000, le dix-septième Karmapa Ugyen Trinle Dorje, l’un des principaux dirigeants spirituels encore présents au Tibet, s’enfuit à l’âge de 14 ans vers l’Inde. Cette même année, la construction de la ligne de chemin de fer Golmud-Lhassa est entamée, marquant une nouvelle étape dans la connectivité de la région.</strong></p><p><strong>En 2001, le dalaï-lama rencontre le président américain, marquant un autre soutien international à sa cause. Les relations entre la RPC et le gouvernement en exil de Dharamsala reprennent en 2002 après une interruption de près de dix ans.</strong></p><p><strong>Au cours des années suivantes, des pourparlers entre la RPC et Dharamsala se poursuivent, mais sans véritable avancée. En 2004, le gouvernement chinois publie un « Livre blanc » sur l’autonomie régionale ethnique au Tibet, excluant toute critique et toute négociation concernant l’autonomie existante, et demandant au dalaï-lama d’abandonner ses positions en faveur de l’indépendance.</strong></p><p><strong>En 2007, le Tibet est le théâtre de manifestations et d’émeutes d’une ampleur sans précédent depuis 1989. Les tensions sont vives, et les échanges entre le gouvernement chinois et les envoyés du dalaï-lama se poursuivent, mais sans réelle résolution.</strong></p><h4 class="wp-block-heading"><strong>La lente agonie du Tibet<a href="https://word-edit.officeapps.live.com/we/wordeditorframe.aspx?WOPISrc=https://wopi.dropbox.com/wopi/files/srUim9HTDXAAAAAAAAAAUg&cloud_editor=word&dl=0&rlkey=c9q3jmcsfzy91kfgib8jq0isu&ui=fr#sdfootnote7sym"><sup>7</sup></a></strong></h4><p><strong>En avril 2023, le chef du gouvernement tibétain en exil déclare que le Tibet est en train de mourir d’une « mort lente » sous le régime chinois, lorsqu’il s’adresse pour la première fois au Congrès américain. Il affirme que la langue, la culture et la religion tibétaines font face à une « menace sans précédent d’éradication ». </strong></p><p><strong>Les dirigeants et responsables tibétains exilés aux États-Unis ont condamné les politiques « cruelles » de la Chine au Tibet, accusant Pékin de séparer les familles dans la région himalayenne, d’interdire leur langue et de procéder à des prélèvements d’ADN non consentis. </strong></p><p><strong>Penpa Tsering, le chef de l’organisation basée en Inde connue sous le nom de gouvernement tibétain en exil, a déclaré que le silence entourant le Tibet était dû au système « orwellien » de la Chine, à l’utilisation de l’intelligence artificielle pour surveiller les gens, à la censure de l’information et à l’isolement du Tibet vis-à-vis du reste du monde. Il a averti que si la République populaire de Chine (RPC) ne changeait pas ses politiques actuelles, le Tibet et les Tibétains mourraient certainement d’une mort lente. </strong></p><p><strong>Certains militants tibétains se lamentent du fait que les préoccupations concernant les abus présumés au Tibet s’estompent face aux préoccupations croissantes de Washington et d’autres capitales occidentales concernant l’expansion militaire de la Chine, la pression exercée sur Taïwan démocratique et la répression à Hong Kong et sur les groupes minoritaires dans la région du Xinjiang en Chine. </strong></p><p><strong>La Chine n’a pas répondu à la demande de commentaire concernant l’audition. Depuis 1951, la Chine gouverne la région éloignée de l’ouest du Tibet, après y avoir envoyé son armée et pris le contrôle dans ce qu’elle appelle une « libération pacifique ». </strong></p><p><strong>La Chine nie tout acte répréhensible dans la région et affirme que son intervention a mis fin au « servage féodal arriéré ». Les États-Unis ont accusé la Chine de mener une campagne de répression visant à siniser de force les six millions de Tibétains du pays et à éliminer leur patrimoine religieux, culturel et linguistique. Le représentant républicain Chris Smith, qui préside la commission, a déclaré qu’il y avait une attention mondiale portée à Taïwan, à Hong Kong et au Xinjiang, mais « nous ne pouvons pas détourner les yeux du génocide en cours contre le peuple tibétain ».</strong></p><p><strong> L’acteur et militant tibétain de longue date Richard Gere a déclaré que les politiques chinoises au Tibet correspondent de plus en plus à la définition de crimes contre l’humanité. Il a appelé le Congrès à adopter une législation soulignant le soutien des États-Unis au peuple tibétain, ainsi qu’un rapport sur les efforts de Pékin pour influencer les perceptions du Tibet et du Dalaï Lama à l’étranger.</strong></p><h4 class="wp-block-heading"><strong>La réponse de Pékin</strong></h4><p><strong>En réponse à cette répression et à cette sinisation organisée par Pékin, des mouvements de résistance tels que le mouvement des étudiants tibétains pour la liberté ont organisé des manifestations pacifiques, des campagnes de désobéissance civile et des manifestations pour la liberté et l’autonomie culturelle. </strong></p><p><strong>En 2021, une manifestation de plusieurs milliers de Tibétains a eu lieu à Dharamsala, en Inde, où le gouvernement tibétain en exil est basé, pour marquer le 62e anniversaire du soulèvement tibétain de 1959 et réaffirmer leur attachement à leur culture et leur identité tibétaines.</strong></p><p><strong>Les manifestations tibétaines de 2008, alimentées par le mécontentement face à des décennies de répression, ont été réprimées avec une brutalité extrême.</strong></p><p><strong> Cependant, le PCC s’est rendu compte que des mesures immédiates étaient insuffisantes et a commencé à élaborer une politique à long terme d’assimilation forcée.</strong></p><p><strong>Le modèle de Chen Quanguo : Chen Quanguo, une figure éminente du PCC, a joué un rôle essentiel dans la transformation du Tibet en un État policier étendu.</strong></p><p><strong> En mettant en place un système semblable à un panoptique appelé « gestion sociale de style quadrillage », les Tibétains ont été soumis à une surveillance généralisée. </strong></p><p><strong>De plus, la création de « foyers à double lien » a engendré une société orwellienne où les membres de la famille étaient encouragés à se dénoncer mutuellement. </strong></p><p><strong>Ces techniques, pratiquées sur les Tibétains, ont ensuite été reproduites au Xinjiang lorsque Chen est devenu secrétaire du Parti communiste du Xinjiang.</strong></p><p><strong>Exploitation d’un cycle d’information saturé : La Chine a profité de l’attention du monde entier portée aux manifestations de Hong Kong pour mettre en place des politiques sinistres à l’encontre des Tibétains.</strong></p><p><strong> En janvier, la Chine et le Népal ont signé un traité d’extradition permettant l’extradition des réfugiés tibétains du Népal vers la Chine continentale. Cet accord expose les réfugiés tibétains capturés au système pénal impitoyable de la Chine. Le changement de politique du Népal pour apaiser Pékin est un développement préoccupant.</strong></p><p><strong>Sinisation au Tibet : Le PCC a adopté un projet de loi intitulé « Règlement sur la création d’une zone modèle pour l’unité ethnique et le progrès dans la région autonome du Tibet », qui vise à siniser les Tibétains. Des réglementations similaires sur l’unité ethnique au Xinjiang ont précédé l’établissement des camps de détention pour les Ouïghours. Le PCC cherche à promouvoir un récit selon lequel «</strong></p><p><strong> Toutes les ethnies en Chine font partie d’une seule famille », réprimant ainsi la liberté religieuse et l’identité culturelle. Les drapeaux de prière bouddhistes tibétains ont été détruits sous prétexte de réforme comportementale, et les monastères bouddhistes tibétains font face à des restrictions croissantes. </strong></p><p><strong>La sinisation de la langue est également une préoccupation, car le PCC considère la langue tibétaine comme un vecteur de séparatisme.</strong></p><h4 class="wp-block-heading"><strong>Renaissance de l’attention internationale sur le Tibet</strong></h4><p><strong>Les récentes actions des Nations Unies, exigeant des informations sur le 11e Panchen Lama du Tibet, ainsi que l’adoption potentielle du Tibetan Policy and Support Act au Congrès américain, indiquent un possible regain d’attention internationale sur le Tibet.</strong></p><p><strong> Comprendre la répression continue subie par les Tibétains est crucial pour appréhender le destin futur des Ouïghours et des Hongkongais.</strong></p><p><strong> Les journalistes et les décideurs politiques étrangers doivent accorder la priorité au Tibet afin de contextualiser les événements dans la région Asie-Pacifique et témoigner de la détérioration de la situation des droits de l’homme. Le nouveau projet de loi sur l’unité ethnique au Tibet est un présage inquiétant de ce qui pourrait arriver par la suite.<a href="https://word-edit.officeapps.live.com/we/wordeditorframe.aspx?WOPISrc=https://wopi.dropbox.com/wopi/files/srUim9HTDXAAAAAAAAAAUg&cloud_editor=word&dl=0&rlkey=c9q3jmcsfzy91kfgib8jq0isu&ui=fr#sdfootnote8sym"><sup>8</sup></a></strong></p><h4 class="wp-block-heading"><strong><em>La Chine sépare 1 million d’enfants tibétains de leurs familles</em><a href="https://word-edit.officeapps.live.com/we/wordeditorframe.aspx?WOPISrc=https://wopi.dropbox.com/wopi/files/srUim9HTDXAAAAAAAAAAUg&cloud_editor=word&dl=0&rlkey=c9q3jmcsfzy91kfgib8jq0isu&ui=fr#sdfootnote9sym"><sup><em>9</em></sup></a></strong></h4><p><strong>Selon des experts des Nations Unies, environ 1 million d’enfants tibétains ont été séparés de leurs familles et placés de force dans des internats gérés par l’État chinois, dans le cadre des efforts visant à les assimiler culturellement, religieusement et linguistiquement à la culture han chinoise dominante. </strong></p><p><strong>Les enfants des communautés rurales sont envoyés dans des écoles résidentielles où les cours sont exclusivement dispensés en mandarin, avec peu de référence à l’histoire tibétaine, à la religion et certainement pas au chef spirituel en exil, le dalaï-lama. Cette politique d’assimilation menace de faire disparaître complètement le mode de vie unique du Tibet.</strong></p><p><strong>Les experts de l’ONU ont qualifié le système scolaire résidentiel pour les enfants tibétains de programme à grande échelle obligatoire visant à assimiler les Tibétains à la culture han majoritaire, en violation des normes internationales des droits de l’homme.</strong></p><p><strong> Cette assimilation forcée s’inscrit dans une campagne plus large menée par le Parti communiste chinois pour effacer les cultures et les identités des minorités, notamment les Ouïghours, les Tibétains et les Mongols.</strong></p><p><strong>Depuis l’arrivée au pouvoir du président Xi Jinping en 2012, les efforts visant à réprimer la culture tibétaine se sont intensifiés. Les Tibétains ont été regroupés dans des communautés de travail et des villages sédentaires, avec des limitations sévères sur les activités des moines et des fidèles.</strong></p><p><strong> Les initiatives visant à promouvoir la langue et la culture tibétaines sont réprimées, et ceux qui défendent la langue et l’éducation tibétaines sont persécutés.</strong></p><p><strong>Le gouvernement chinois prétend préserver la culture ethnique, mais les experts de l’ONU soulignent que les initiatives officielles ne sont que des spectacles folkloriques destinés aux touristes, et que la véritable culture tibétaine est réduite au silence.</strong></p><p><strong> Les investissements de l’État chinois dans les infrastructures ont certes contribué à réduire l’extrême pauvreté au Tibet, mais cela s’accompagne d’une assimilation forcée qui menace l’identité même du peuple tibétain.</strong></p><p><strong>Malgré les persécutions et les privations, le Tibet a jusqu’à présent réussi à préserver son identité. Cependant, la campagne des internats résidentiels menace de faire des Tibétains d’aujourd’hui la dernière génération capable de revendiquer culturellement le nom de Tibet. La répression culturelle exercée par le gouvernement chinois remet en question l’existence même du Tibet en tant que nation distincte, et les experts de l’ONU affirment que la Chine vise à effacer complètement l’identité nationale du Tibet.</strong></p><p><strong>Le gouvernement chinois oblige les parents tibétains à envoyer leurs enfants dans des pensionnats coloniaux chinois sous peine de poursuites et de perte des avantages éducatifs, selon un avis publié dans le comté de Dzatoe, dans le Tibet occupé. Les experts de l’ONU ont averti qu’environ un million d’enfants tibétains sont affectés par les politiques du gouvernement chinois visant à assimiler les Tibétains sur le plan culturel, religieux et linguistique par le biais du système des pensionnats. Ces écoles dispensent un enseignement axé sur la culture han, et les experts ont exprimé leur inquiétude face à l’augmentation significative du nombre d’écoles résidentielles opérant à l’intérieur et à l’extérieur de la région autonome du Tibet, une majorité d’enfants tibétains étant forcés d’intégrer ces institutions. </strong></p><p><strong>Cette augmentation a été obtenue en fermant les écoles rurales dans les zones peuplées de Tibétains et en les remplaçant par des écoles de canton ou de comté où l’enseignement est principalement dispensé en chinois mandarin, ce qui prive les enfants tibétains de l’accès à leur langue et à leur culture traditionnelles. </strong></p><p><strong>Malgré les principes de protection et de préservation des langues minoritaires inscrits dans la constitution chinoise, les politiques d’éducation bilingue mises en œuvre au Tibet et dans d’autres régions occupées visent à promouvoir la domination de la langue et du récit chinois. </strong></p><p><strong>Des témoignages et des rapports ont mis en évidence l’impact négatif de ces politiques, la majorité des Tibétains étant scolarisés dans des internats gérés par Pékin où les cours sont principalement dispensés en chinois, ce qui a pour effet d’éroder leur identité et leur langue.</strong></p><p><strong>La répression religieuse au Tibet s’est intensifiée au fil des décennies, dans le cadre de la stratégie de la Chine visant à exercer un contrôle total sur Lhassa. Plusieurs statues et objets de culte ont été détruits, et les autorités chinoises ont arrêté des Tibétains pour avoir diffusé ces informations. Les moines tibétains sont contraints de prendre la responsabilité de ces destructions et de signer des documents falsifiés. Le nombre de prisonniers politiques au Tibet a augmenté, et de nombreux Tibétains sont torturés ou perdent la vie en détention sans que leur famille n’ait de nouvelles.</strong></p><p><strong> Des écrivains et artistes tibétains sont régulièrement arrêtés pour leur engagement en faveur de l’identité nationale tibétaine. La langue et la religion tibétaines sont considérées comme une menace par les autorités chinoises. Les démolitions forcées d’institutions bouddhistes se poursuivront jusqu’à ce qu’il n’en reste plus au Tibet.</strong></p><p><strong> Les Tibétains sont empêchés de pratiquer leur religion et d’exprimer leur respect envers le 14e Dalaï Lama. Il est crucial de faire connaître la situation du Tibet à l’échelle internationale et de fournir une aide immédiate à cette situation de brutalité. <a href="https://word-edit.officeapps.live.com/we/wordeditorframe.aspx?WOPISrc=https://wopi.dropbox.com/wopi/files/srUim9HTDXAAAAAAAAAAUg&cloud_editor=word&dl=0&rlkey=c9q3jmcsfzy91kfgib8jq0isu&ui=fr#sdfootnote10sym"><sup>10</sup></a></strong></p><p><strong>2023- Des experts des Nations Unies expriment leur préoccupation concernant les programmes de « transfert de travail » et de « formation professionnelle » dans la région autonome du Tibet en Chine, qui sont utilisés comme prétexte pour saper l’identité religieuse, linguistique et culturelle des Tibétains, les surveiller et les endoctriner politiquement. Ils avertissent que de tels programmes pourraient entraîner des situations de travail forcé</strong></p><p><strong>. Les experts notent que des centaines de milliers de Tibétains auraient été « transférés » de leur vie rurale traditionnelle vers des emplois peu qualifiés et mal rémunérés depuis 2015, dans le cadre d’un programme décrit comme volontaire, mais en pratique leur participation aurait été coercitive. Ces transferts de travail sont facilités par un réseau de « centres de formation professionnelle » qui se concentrent moins sur le développement de compétences professionnelles que sur l’endoctrinement culturel et politique dans un environnement militarisé.</strong></p><p><strong> Les Tibétains participants à ces programmes seraient empêchés d’utiliser leur langue minoritaire tibétaine et découragés d’exprimer leur identité religieuse, considérées toutes deux comme des obstacles à la réduction de la pauvreté par les autorités. </strong></p><p><strong>Les experts soulignent que ces programmes pourraient appauvrir davantage les Tibétains et les conduire au travail forcé. Ils appellent les autorités chinoises à clarifier les mesures permettant aux Tibétains de refuser la formation professionnelle et les programmes de transfert de travail, à surveiller les conditions de travail des Tibétains dans leurs nouveaux lieux d’emploi et à garantir le respect de l’identité religieuse, linguistique et culturelle tibétaine.</strong></p><p><strong> Les experts demandent au gouvernement chinois d’expliquer les mesures qu’il compte prendre pour se conformer à ses obligations internationales en matière de prévention du travail forcé et de la traite des personnes, ainsi que pour garantir l’accès à des recours et à une indemnisation pour les victimes de telles pratiques. <a href="https://word-edit.officeapps.live.com/we/wordeditorframe.aspx?WOPISrc=https://wopi.dropbox.com/wopi/files/srUim9HTDXAAAAAAAAAAUg&cloud_editor=word&dl=0&rlkey=c9q3jmcsfzy91kfgib8jq0isu&ui=fr#sdfootnote11sym"><sup>11</sup></a></strong></p><p><strong>La « formation professionnelle » dispensée par la Chine menace l’identité tibétaine et entraîne un risque de travail forcé au Tibet, selon les experts de l’ONU.</strong><br /><br /><strong>Genève : Un groupe de six experts des Nations Unies a publié conjointement un communiqué de presse le 27 avril 2023, dans lequel ils expriment leurs inquiétudes concernant les programmes de formation professionnelle et de transfert de travail forcé mis en œuvre par la Chine au Tibet.</strong></p><p><strong> Ce communiqué de presse fait suite à la communication conjointe envoyée au gouvernement chinois à ce sujet.</strong><br /><br /><strong>Les experts ont noté que ces programmes sont « utilisés comme prétexte pour saper l’identité religieuse, linguistique et culturelle tibétaine, pour surveiller et endoctriner politiquement les Tibétains ». Les experts ont également mis en garde contre le fait que ces programmes pourraient conduire à des situations de travail forcé.</strong><br /><br /><strong>Des centaines et des milliers de Tibétains ont été arrachés de force à leur vie traditionnelle durable pour occuper des emplois peu qualifiés et mal rémunérés depuis 2015 dans le cadre du « programme décrit comme volontaire, mais dans la pratique leur participation aurait été contrainte », ont déclaré les experts de l’ONU.</strong><br /><br /><strong>Les experts ont noté que le programme de transfert de main-d’œuvre est géré par un réseau de soi-disant centres de formation professionnelle, qui se concentrent moins sur le développement de compétences professionnelles que sur l’endoctrinement culturel et politique dans un environnement militarisé. </strong></p><p><strong>En outre, les experts ont rappelé que les Tibétains participant au programme n’ont pas le droit d’utiliser la langue tibétaine et sont dissuadés d’exprimer leur identité religieuse sous quelque forme que ce soit. Ces deux éléments sont considérés comme des « obstacles à la réduction de la pauvreté par les autorités ».</strong><br /><br /><strong>La Chine prétend que la formation professionnelle et le transfert de main-d’œuvre sont axés sur l’amélioration des conditions de vie. Or, les experts des Nations unies ont catégoriquement détaillé les problèmes sous-jacents selon lesquels le programme « appauvrit davantage les Tibétains et conduit au travail forcé ».</strong><br /><br /><strong>Les experts de l’ONU ont demandé à la Chine de clarifier les mesures mises en place pour permettre aux Tibétains de se retirer des programmes de formation professionnelle et de transfert de main-d’œuvre, de contrôler les conditions de travail des Tibétains dans leurs nouveaux lieux d’emploi et de garantir le respect de l’identité religieuse, linguistique et culturelle tibétaine. </strong></p><p><strong>Les experts ont également exhorté le gouvernement chinois à indiquer les mesures qu’il entend prendre pour se conformer à ses obligations internationales en matière de prévention du travail forcé et de la traite des êtres humains, et pour garantir l’accès aux recours et à l’indemnisation des victimes de ces pratiques.</strong><br /><br /><strong>Saluant le communiqué de presse des experts des Nations unies, Thinlay Chukki, représentante du Bureau du Tibet à Genève, a remercié les experts des Nations unies d’avoir entrepris leur mandat et d’avoir suivi de près la situation au Tibet. La communication détaillée et le communiqué de presse des experts sur le travail forcé, y compris le fait de soumettre les Tibétains à un travail peu qualifié et mal rémunéré, réfutent catégoriquement le discours désespéré du gouvernement chinois sur le « développement au Tibet ». Il est temps que la communauté internationale, y compris les Nations unies et les États membres, interroge la Chine sur le « développement au Tibet », en particulier sur le développement pour qui et le développement à quel prix », a fait remarquer la représentante Thinlay.</strong></p><p><strong>Le dalaï-lama, chef spirituel du Tibet, également en exil en Inde, a joué un rôle crucial dans la sensibilisation à la cause tibétaine à l’échelle internationale. Depuis qu’il a quitté le Tibet en 1959, il parcourt le monde pour faire connaître la culture et la cause tibétaines. Le dalaï-lama a également établi des contacts avec des personnalités politiques et des organisations internationales pour plaider en faveur des droits de l’homme et de la liberté culturelle pour les Tibétains</strong></p><p><strong>. En 2021, le chef spirituel du Tibet a reçu le prix Templeton pour son travail en faveur de la paix et de la non-violence. Cependant, son influence s’est considérablement réduite à mesure que la Chine répandait son influence à travers le monde.</strong></p><p><strong>Réactions internationales</strong></p><p><br /><strong>Lors de la 51e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) et la Campagne internationale pour le Tibet ont prononcé une déclaration orale condamnant la répression et l’assimilation forcée des communautés au Tibet et au Xinjiang par la Chine. </strong></p><p><strong>Elles ont critiqué la mise en place de lois, de politiques et d’actions qui violent gravement le droit international des droits de l’homme. </strong></p><p><strong>Les organisations ont salué le rapport récent du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) sur la situation au Xinjiang, qui a confirmé les graves violations des droits de l’homme commises contre les communautés ouïghoures et d’autres groupes musulmans. Elles ont appelé le Conseil des droits de l’homme à organiser une discussion formelle sur les constatations et les recommandations de ce rapport.</strong></p><p><strong> La déclaration a également souligné que les autorités chinoises continuent de violer les droits fondamentaux des Tibétains, notamment par une surveillance renforcée et la collecte arbitraire d’ADN.</strong></p><p><strong> Les organisations ont appelé à la mise en place d’un mécanisme indépendant pour collecter et analyser les preuves des abus en Chine afin de promouvoir la responsabilité des auteurs et la réparation pour les victimes.</strong></p><p><strong>——–</strong></p><p><strong>Face à cette situation, la communauté internationale a exprimé son inquiétude et sa solidarité avec le peuple tibétain. Plusieurs gouvernements et organisations non gouvernementales ont appelé à un dialogue entre la Chine et les représentants tibétains pour trouver une solution durable et respectueuse des droits et de la culture tibétaine.</strong></p><p><strong>Le Parlement européen a adopté une résolution appelant, en 2018, à des négociations entre la Chine et les représentants tibétains pour trouver une solution pacifique et durable au conflit au Tibet.</strong></p><p><strong> La résolution a également appelé à la libération des prisonniers politiques tibétains et à la fin des restrictions sur la pratique de la religion et de la culture tibétaines. Un coup d’épée dans l’eau, puisque la Chine a renforcé sa répression contre la culture Tibétaine.</strong></p><p><strong>En mars 2021, 47 pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie et le Canada, ont signé une déclaration conjointe condamnant les violations des droits de l’homme au Tibet et appelant la Chine à respecter les droits fondamentaux du peuple tibétain. La déclaration a également appelé à un accès sans entrave pour les observateurs internationaux au Tibet. Les ONG tentent également de peser sur la politique de sinisation de la Chine, avec un succès modeste.</strong></p><p><strong> En 2020, la Fondation allemande Heinrich Böll a publié un rapport intitulé «Tibet : vers une solution durable», qui propose des recommandations pour un dialogue constructif entre la Chine et les représentants tibétains.</strong></p><p><strong> Ces recommandations incluent la reconnaissance de la culture tibétaine et de la religion bouddhiste tibétaine en tant que partie intégrante du patrimoine culturel mondial, la libération de tous les prisonniers politiques tibétains et l’arrêt de la répression politique, la reconnaissance de l’importance de l’autonomie régionale pour le Tibet et la mise en place d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme pour le Tibet.</strong></p><p><strong> La réponse du gouvernement chinois ne s’est pas fait attendre. Pékin a accusé la Fondation Heinrich Böll de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine et de soutenir la «sécession» du Tibet, critiquant a également la recommandation demandant la reconnaissance de la culture et de la religion tibétaines en tant que patrimoine culturel mondial, affirmant que cela servirait à renforcer la sécession du Tibet.</strong></p><p><strong>En avril 2023, l’ONu réitérait, travers son<em> Committee on Economic, Social and Cultural Rights</em>, sa recommandation à l’État partie de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la pleine et entière jouissance par les peuples et minorités de leur droit de jouir pleinement de leur identité culturelle et de participer à la vie culturelle, de garantir l’utilisation et la pratique de leur langue et de leur culture, et d’abolir immédiatement le système d’internat imposé aux enfants tibétains et d’autoriser la création d’écoles privées tibétaines ». </strong></p><p><strong>Le Comité recommande également à l’État partie de veiller à ce que le mandarin ne soit pas la seule langue d’enseignement autorisée pour les minorités ethniques et les peuples ».</strong></p><p><strong>La compréhension de la situation par l’ONU est facilitée par les preuves recueillies par des organisations à but non lucratif telles que le Tibet Action Institute, fondé par Lhadon Tethong et basé à Boston. </strong></p><p><strong>Dans un rapport de décembre 2021 sur les « internats coloniaux » en Chine, l’institut a constaté que près de 80 % des enfants tibétains âgés de 6 à 18 ans étaient inscrits dans des pensionnats, alors que la moyenne nationale est d’un peu plus de 20 %. Dans les communautés agricoles et nomades isolées des régions à majorité tibétaine, des enfants âgés de 4 ans seulement sont inscrits dans des écoles maternelles où, malgré la promesse officielle d’un enseignement bilingue, les élèves sont instruits presque exclusivement en mandarin, selon le rapport.</strong></p><p><strong> Le gouvernement chinois a facilité l’expansion du programme en fermant les écoles tibétaines et en supprimant les initiatives d’enseignement des chefs de communautés, obligeant – ou dans certains cas contraignant – les parents à envoyer leurs enfants.</strong></p><h4 class="wp-block-heading"><strong>Révolution pédagogique</strong></h4><p><strong>Gyal Lo, universitaire tibétain titulaire d’un doctorat en sociologie de l’éducation, explique que le gouvernement chinois a commencé à développer son programme de pensionnats pour les Tibétains à la fin des années 1970 et au début des années 1980.</strong></p><p><strong> Les parents étaient « très réticents » en raison du programme d’études dominé par les Chinois Han, qui est devenu de plus en plus restrictif. Un élève de la campagne peut passer jusqu’à 15 ans dans un internat, en fonction de la facilité d’accès de sa famille aux établissements d’enseignement primaire et secondaire. Les enfants sont autorisés à rentrer chez eux le week-end et pendant les vacances d’été et d’hiver, mais ils s’éloignent rapidement en raison d’un manque de liens culturels, résultat d’une heure de cours de tibétain par jour, ou parfois pas du tout, « depuis l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping », a déclaré Gyal Lo à Newsweek. </strong></p><p><strong>« J’ai vu de mes propres yeux les enfants devenir réticents à parler à leur famille après seulement trois mois dans ces écoles », a déclaré Gyal Lo, qui a fui au Canada pour des raisons politiques le dernier jour de l’année 2020. </strong></p><p><strong>« Premièrement, ils n’ont plus la capacité d’utiliser la langue. </strong></p><p><strong>Deuxièmement, leur psychologie change et ils ne sont pas disposés à entretenir des relations étroites avec leur famille. Ils deviennent émotionnellement distants. Il ne s’agit pas seulement de la langue.</strong><br /><br /><strong>Malgré la résistance tibétaine et ses nombreux soutiens à travers le monde, les avancées concrètes restent rares et la Chine continue de défendre sa souveraineté discutable sur le Tibet et de renforcer sa politique de sinisation.</strong></p><p><strong>———————–</strong></p><p><strong>Source de l' article : https://gregory-roose.fr</strong></p><p> </p><p><strong><em>Sources :</em></strong></p><p><strong>The Disempowered Development of Tibet in China :A Study in the Economics of Marginalization par Andrew Martin Fischer</strong></p><p><strong><a href="https://word-edit.officeapps.live.com/we/wordeditorframe.aspx?WOPISrc=https://wopi.dropbox.com/wopi/files/srUim9HTDXAAAAAAAAAAUg&cloud_editor=word&dl=0&rlkey=c9q3jmcsfzy91kfgib8jq0isu&ui=fr#sdfootnote1anc">1</a>https://www.cairn.info/revue-outre-terre1-2009-1-page-109.htm</strong></p><p><strong><a href="https://word-edit.officeapps.live.com/we/wordeditorframe.aspx?WOPISrc=https://wopi.dropbox.com/wopi/files/srUim9HTDXAAAAAAAAAAUg&cloud_editor=word&dl=0&rlkey=c9q3jmcsfzy91kfgib8jq0isu&ui=fr#sdfootnote2anc">2</a>https://www.axl.cefan.ulaval.ca/EtatsNsouverains/Tibet_historique.htm</strong></p><p><strong><a href="https://word-edit.officeapps.live.com/we/wordeditorframe.aspx?WOPISrc=https://wopi.dropbox.com/wopi/files/srUim9HTDXAAAAAAAAAAUg&cloud_editor=word&dl=0&rlkey=c9q3jmcsfzy91kfgib8jq0isu&ui=fr#sdfootnote3anc">3</a>https://www.voanews.com/a/south-central-asia_tibetan-man-dies-after-self-immolation-protest-against-china/6180181.html</strong></p><p><strong><a href="https://word-edit.officeapps.live.com/we/wordeditorframe.aspx?WOPISrc=https://wopi.dropbox.com/wopi/files/srUim9HTDXAAAAAAAAAAUg&cloud_editor=word&dl=0&rlkey=c9q3jmcsfzy91kfgib8jq0isu&ui=fr#sdfootnote4anc">4</a>https://studentsforafreetibet.org/our-work/thermofisher-dont-help-china-steal-tibetan-dna/</strong></p><p><strong><a href="https://word-edit.officeapps.live.com/we/wordeditorframe.aspx?WOPISrc=https://wopi.dropbox.com/wopi/files/srUim9HTDXAAAAAAAAAAUg&cloud_editor=word&dl=0&rlkey=c9q3jmcsfzy91kfgib8jq0isu&ui=fr#sdfootnote5anc">5</a>https://www.bbc.com/news/world-asia-china-23081653</strong></p><p><strong><a href="https://word-edit.officeapps.live.com/we/wordeditorframe.aspx?WOPISrc=https://wopi.dropbox.com/wopi/files/srUim9HTDXAAAAAAAAAAUg&cloud_editor=word&dl=0&rlkey=c9q3jmcsfzy91kfgib8jq0isu&ui=fr#sdfootnote6anc">6</a>https://news.un.org/en/story/2023/04/1136102</strong></p><p><strong><a href="https://word-edit.officeapps.live.com/we/wordeditorframe.aspx?WOPISrc=https://wopi.dropbox.com/wopi/files/srUim9HTDXAAAAAAAAAAUg&cloud_editor=word&dl=0&rlkey=c9q3jmcsfzy91kfgib8jq0isu&ui=fr#sdfootnote7anc">7</a>https://www.aljazeera.com/news/2023/3/29/tibet-dying-a-slow-death-under-chinese-rule-says-exiled-leader</strong></p><p><strong><a href="https://word-edit.officeapps.live.com/we/wordeditorframe.aspx?WOPISrc=https://wopi.dropbox.com/wopi/files/srUim9HTDXAAAAAAAAAAUg&cloud_editor=word&dl=0&rlkey=c9q3jmcsfzy91kfgib8jq0isu&ui=fr#sdfootnote8anc">8</a>https://foreignpolicy.com/2020/08/31/tibet-china-repression-xinjiang-sinicization/</strong></p><p><strong><a href="https://word-edit.officeapps.live.com/we/wordeditorframe.aspx?WOPISrc=https://wopi.dropbox.com/wopi/files/srUim9HTDXAAAAAAAAAAUg&cloud_editor=word&dl=0&rlkey=c9q3jmcsfzy91kfgib8jq0isu&ui=fr#sdfootnote9anc">9</a>https://time.com/6253481/china-tibet-million-children-separated-residential-schools/</strong></p><p><strong><a href="https://word-edit.officeapps.live.com/we/wordeditorframe.aspx?WOPISrc=https://wopi.dropbox.com/wopi/files/srUim9HTDXAAAAAAAAAAUg&cloud_editor=word&dl=0&rlkey=c9q3jmcsfzy91kfgib8jq0isu&ui=fr#sdfootnote10anc">10</a>https://theprint.in/world/china-continues-religious-repression-in-tibet/977416/</strong></p><p><strong><a href="https://word-edit.officeapps.live.com/we/wordeditorframe.aspx?WOPISrc=https://wopi.dropbox.com/wopi/files/srUim9HTDXAAAAAAAAAAUg&cloud_editor=word&dl=0&rlkey=c9q3jmcsfzy91kfgib8jq0isu&ui=fr#sdfootnote11anc">11</a>https://www.ohchr.org/en/press-releases/2023/04/china-vocational-training-programmes-threaten-tibetan-identity-carry-risk</strong></p></div>
jmlbhttp://jean-marielebraud.hautetfort.com/about.htmlL' AMÉRIQUE DE PLUS EN PLUS ÉTRANGÈRE À SES ORIGINES CULTURELLES !tag:jean-marielebraud.hautetfort.com,2024-03-09:64887852024-03-09T11:29:35+01:002024-03-09T11:29:35+01:00 REVUE DE PRESSE ! Mathieu Bock-Côté : L’Amérique, de...
<header class="entry-header"><h1 class="entry-title"><strong>REVUE DE PRESSE !</strong></h1><h1 class="entry-title"> </h1><h1 class="entry-title"><strong>Mathieu Bock-Côté : L’Amérique, de plus en plus étrangère à ses origines culturelles, devient un pays postnational et post-occidental tout à la fois.</strong></h1><div class="entry-meta"><strong><span class="posted-on"><a title="8 h 10 min" href="https://www.jesuisfrancais.blog/2024/03/09/mathieu-bock-cote-lamerique-de-plus-en-plus-etrangere-a-ses-origines-culturelles-devient-un-pays-postnational-et-post-occidental-tout-a-la-fois/" rel="bookmark"><time class="entry-date published" datetime="2024-03-09T08:10:00+01:00">samedi 9 mars 2024</time></a></span></strong></div></header><div class="entry-content"><figure class="wp-block-gallery has-nested-images columns-default is-cropped wp-block-gallery-1 is-layout-flex wp-block-gallery-is-layout-flex"><figure class="wp-block-image size-large"><strong><img class="wp-image-16207769" src="https://www.jesuisfrancais.blog/wp-content/uploads/2024/03/Capture-decran-2024-03-09-070615-718x1024.png" sizes="(max-width: 718px) 100vw, 718px" srcset="https://www.jesuisfrancais.blog/wp-content/uploads/2024/03/Capture-decran-2024-03-09-070615-718x1024.png 718w, https://www.jesuisfrancais.blog/wp-content/uploads/2024/03/Capture-decran-2024-03-09-070615-210x300.png 210w, https://www.jesuisfrancais.blog/wp-content/uploads/2024/03/Capture-decran-2024-03-09-070615-768x1095.png 768w, https://www.jesuisfrancais.blog/wp-content/uploads/2024/03/Capture-decran-2024-03-09-070615.png 1052w" alt="" width="718" height="1024" data-id="16207769" /></strong></figure><figure class="wp-block-image size-large"><strong><img class="wp-image-16207770" src="https://www.jesuisfrancais.blog/wp-content/uploads/2024/03/Capture-decran-2024-03-09-070325-752x1024.png" sizes="(max-width: 752px) 100vw, 752px" srcset="https://www.jesuisfrancais.blog/wp-content/uploads/2024/03/Capture-decran-2024-03-09-070325-752x1024.png 752w, https://www.jesuisfrancais.blog/wp-content/uploads/2024/03/Capture-decran-2024-03-09-070325-220x300.png 220w, https://www.jesuisfrancais.blog/wp-content/uploads/2024/03/Capture-decran-2024-03-09-070325-768x1046.png 768w, https://www.jesuisfrancais.blog/wp-content/uploads/2024/03/Capture-decran-2024-03-09-070325.png 1101w" alt="" width="752" height="1024" data-id="16207770" /></strong></figure></figure><hr /><h4 style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #333333;">Par Mathieu Bock-Côté.</span></strong></h4><p style="text-align: justify;"><strong><a style="font-weight: bold;" href="https://www.jesuisfrancais.blog/wp-content/uploads/2020/03/296519203-xx-Copie-1.png"><img class=" wp-image-81353 alignleft" src="https://www.jesuisfrancais.blog/wp-content/uploads/2020/03/296519203-xx-Copie-1.png" alt="" width="140" height="48" /></a></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #000000;"><em>COMMENTAIRE – </em></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #000000;"><em>Cette chronique est parue dans le Figaro de ce matin. </em></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #000000;"><em>Nous ne la commenterons pas en tant que telle car, quel que soit son intérêt, elle apparaît surtout descriptive.</em></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #000000;"><em> Descriptive d’une sorte de décomposition en marche dont on voit mal comment le processus pourrait être inversé.</em></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #000000;"><em> Elle montre combien les données présentes qui semblent les mieux établies – l’hyperpuissance étatsunienne, en l’occurrence – peuvent, à terme relativement court, devenir caduques. </em></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #000000;"><em>D’autant que l’analyse d’esprit sociologique exposée ici, nous rappelle, en la rejoignant, la réflexion d’historien, démographe, géopoliticien, que mène Emanuel Todd, avec grand talent et pertinence.</em></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #000000;"><em> Elle va dans le même sens, solidement étayée. Le monde change en profondeur et de cette mutation de l’ordre politique mondial, la crise ukrainienne n est sans doute que l’épiphénomène révélateur.</em></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #000000;"><em> Et sans doute pas le plus important.</em></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #000000;"><em> L’Histoire est de retour. </em></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #000000;"><em>Le mythe de la mondialisation heureuse, comblée des joies et de la paix par le marché, est peut-être en train de basculer du côté des illusions surannées. </em></span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #000000;"><em> </em></span><span style="color: #000000;"><img class=" wp-image-5165669 alignnone" src="https://www.jesuisfrancais.blog/wp-content/uploads/2021/03/Logo-Je-Suis-Francais-Copie-Copie-1.jpg" alt="" width="37" height="17" loading="lazy" /></span><span style="color: #000000;"> </span></strong></p><p style="text-align: justify;"> </p><div class="css-1xkm07j e1yqmnwq0" style="text-align: justify;" data-component="fig-content-body"><article id="fig-article" class="css-79elbk e8mzd9n0"><div class="css-1mmx1qq ey7xkwt0" data-component="fig-content-body"><article id="fig-article" class="css-79elbk e8mzd9n0"><div class="css-10460lt ey7xkwt0" data-component="fig-content-body"><p style="text-align: left;"><strong><span style="color: #808080;"><em><span style="font-size: 28px;"><img class="alignleft wp-image-15987489" src="https://www.jesuisfrancais.blog/wp-content/uploads/2024/01/mathieu-bock-cote108811bd.jpg" sizes="(max-width: 205px) 100vw, 205px" srcset="https://www.jesuisfrancais.blog/wp-content/uploads/2024/01/mathieu-bock-cote108811bd.jpg 765w, https://www.jesuisfrancais.blog/wp-content/uploads/2024/01/mathieu-bock-cote108811bd-231x300.jpg 231w" alt="" width="205" height="266" loading="lazy" /></span></em></span></strong></p><article><div class="fig-content-body" data-agora-base-url="https://connect.lefigaro.fr" data-component="fig-content-body" data-context="was @visible" data-id="bGVmaWdhcm8uZnJfXzJiNzAyNzZmLWRkM2YtMTFlZS04Mjk0LWEwMzY5ZjZmN2JjOF9fQXJ0aWNsZQ==" data-module="fig-body" data-premium="true" data-mrf-recirculation="fig-body"><p class="fig-standfirst" style="text-align: justify;"><strong><span style="color: #333333;">CHRONIQUE – Si on ne risque pas de voir les États-Unis se fracturer formellement après l’élection présidentielle, le pays pourrait se laisser entraîner dans une dynamique de sécession interne.</span></strong></p><p class="fig-paragraph"><strong><span style="font-size: 28px; color: #808080;"><em>« Les élections de novembre afficheront cette décomposition à la face du monde. »</em></span></strong></p><p class="fig-paragraph"><strong>Les résultats du <span style="color: #666699;"><a style="color: #666699;" href="http://www.lefigaro.fr/elections-americaines/primaires-republicaines-2024-la-victoire-de-donald-trump-lors-du-super-tuesday-en-cartes-20240306" target="_blank" rel="noopener" data-fig-type="NewsFlash" data-gtm-custom-categorie="navigation" data-gtm-custom-action="crossclick" data-gtm-custom-label="Contextuel" data-gtm-event="customEventSPE" data-fig-domain="LEFIGARO" data-mrf-link="http://www.lefigaro.fr/elections-americaines/primaires-republicaines-2024-la-victoire-de-donald-trump-lors-du-super-tuesday-en-cartes-20240306">Super Tuesday</a></span> n’ont pas vraiment surpris. Ils ne pouvaient pas vraiment surprendre, d’ailleurs. Donald Trump sera le candidat républicain dans quelques mois – même si certains rêvent d’une candidature indépendante surprise de <span style="color: #666699;"><a style="color: #666699;" href="http://www.lefigaro.fr/international/primaire-republicaine-2024-nikki-haley-seule-adversaire-de-trump-met-fin-a-sa-campagne-20240306" target="_blank" rel="noopener" data-fig-type="NewsFlash" data-gtm-custom-categorie="navigation" data-gtm-custom-action="crossclick" data-gtm-custom-label="Contextuel" data-gtm-event="customEventSPE" data-fig-domain="LEFIGARO" data-mrf-link="http://www.lefigaro.fr/international/primaire-republicaine-2024-nikki-haley-seule-adversaire-de-trump-met-fin-a-sa-campagne-20240306">Nikki Haley</a></span>.</strong></p><p class="fig-paragraph"><strong> Joe Biden sera quant à lui le candidat démocrate – à moins qu’il ne soit au dernier moment remplacé, au terme d’un putsch intérieur justifié par <span style="color: #666699;"><a style="color: #666699;" href="http://www.lefigaro.fr/flash-actu/etats-unis-joe-biden-81-ans-passe-sa-visite-medicale-annuelle-20240228" target="_blank" rel="noopener" data-fig-type="NewsFlash" data-gtm-custom-categorie="navigation" data-gtm-custom-action="crossclick" data-gtm-custom-label="Contextuel" data-gtm-event="customEventSPE" data-fig-domain="LEFIGARO" data-mrf-link="http://www.lefigaro.fr/flash-actu/etats-unis-joe-biden-81-ans-passe-sa-visite-medicale-annuelle-20240228">l’effondrement visible de ses capacités cognitives</a>.</span> </strong></p><p class="fig-paragraph"><strong>Mais, si la tendance se maintient, les deux s’affronteront, comme il y a quatre ans.</strong></p><p class="fig-paragraph"><strong>L’Amérique de 2024 est toutefois beaucoup plus polarisée que l’Amérique de 2020. Non pas qu’elle fût apaisée à ce moment : on le sait, le système politico-administratif et médiatique américain n’a jamais vraiment accepté l’élection de Donald Trump en 2016, et a milité ardemment pour dynamiter sa présidence, en la paralysant de l’intérieur, en contestant dès le premier jour sa légitimité. </strong></p><p class="fig-paragraph"><strong>Elle a d’ailleurs tout fait pour bloquer sa réélection.</strong></p><p class="fig-paragraph"><strong> Trump, de son côté, n’est jamais parvenu à sortir d’une logique insurrectionnelle et factieuse, qui ne fut pas étrangère à l’émeute du Capitole.</strong></p><p class="fig-paragraph"><strong>Quatre ans plus tard, donc, les États-Unis sont divisés comme jamais. </strong></p><p class="fig-paragraph"><strong>Quel que soit le résultat de l’élection, en novembre prochain, il ne sera pas accepté, et pourrait s’accompagner de violences politiques des deux côtés. </strong></p><p class="fig-paragraph"><strong>Chaque camp promet une purge à grande échelle et perçoit l’autre moitié de la nation à la manière d’un membre gangrené.</strong></p><p class="fig-paragraph"><strong> La mémoire de la guerre civile rejaillit et, si on ne risque pas de voir le pays se fracturer formellement, il pourrait se laisser entraîner dans une dynamique de sécession interne – en fait, elle est déjà enclenchée.</strong></p><p class="fig-paragraph"><strong>On a fait grand cas, récemment, de la crise migratoire au Texas, <span style="color: #666699;"><a style="color: #666699;" href="https://www.lefigaro.fr/international/aux-etats-unis-la-crise-migratoire-tourne-a-l-affrontement-constitutionnel-20240129" target="_blank" rel="noopener" data-fig-type="Article" data-gtm-custom-categorie="navigation" data-gtm-custom-action="crossclick" data-gtm-custom-label="Contextuel" data-gtm-event="customEventSPE" data-fig-domain="LEFIGARO" data-mrf-link="https://www.lefigaro.fr/international/aux-etats-unis-la-crise-migratoire-tourne-a-l-affrontement-constitutionnel-20240129">qui a vu le gouverneur républicain mobiliser la garde nationale contre les représentants du gouvernement fédéral</a></span>, dans l’espoir de maîtriser la frontière.</strong></p><p class="fig-paragraph"><strong> La charge symbolique était forte : deux souverainetés s’affrontaient au sein du même pays, et l’idée d’une république texane est même symboliquement réapparue.</strong></p><p class="fig-paragraph"><strong> Derrière cela s’annonce un mouvement de refédéralisation – et peut-être même de reconfédéralisation des États-Unis, renversant la tendance forte à la centralisation qui s’est opérée depuis un siècle.</strong></p><h2 id="subhead-5b4183dd-0c76-4a86-b954-1d89c6c6475d" class="fig-body-heading"><strong>Un rôle perdu</strong></h2><p class="fig-paragraph"><strong>Il faut garder à l’esprit qu’à partir de la crise de 1929, à laquelle Roosevelt a répondu par le New Deal, jusqu’à l’époque de la Great Society, portée par Lyndon B. Johnson, on a assisté à un mouvement de centralisation accélérée de la vie américaine – le gouvernement fédéral a étendu son emprise sur la société, ce qui a participé à la mise en place de ce que la politologie conservatrice nomme aujourd’hui l’État administratif, indissociable, par ailleurs, de la judiciarisation de la société.</strong></p><p class="fig-paragraph"><strong> Les États ont vu leur autonomie se réduire. Une nouvelle constitution a pris forme implicitement.</strong></p><p class="fig-paragraph"><strong>Il s’agissait en quelque sorte d’une entreprise de <em>nation building</em> intérieur, pour parachever l’intégration symbolique et sociale du pays. Il faut dire que la cause des droits des États, dans les années 1950, a souvent servi de cache-sexe aux défenseurs de la ségrégation raciale, ce qui l’a abîmée moralement.</strong></p><p class="fig-paragraph"><strong> Mais le contexte historique n’est plus le même. </strong></p><p class="fig-paragraph"><strong>C’est une dynamique inverse qui s’engage.</strong></p><p class="fig-paragraph"><strong> Les États, dans la prochaine séquence historique, risquent d’être réinvestis politiquement, culturellement et existentiellement et de retrouver un rôle qu’ils avaient perdu.</strong></p><p class="fig-paragraph"> </p><strong><span style="font-size: 28px; color: #808080;"><em>La Floride et la Californie n’ont plus grand-chose en commun. </em></span></strong></div><div class="fig-content-body" data-agora-base-url="https://connect.lefigaro.fr" data-component="fig-content-body" data-context="was @visible" data-id="bGVmaWdhcm8uZnJfXzJiNzAyNzZmLWRkM2YtMTFlZS04Mjk0LWEwMzY5ZjZmN2JjOF9fQXJ0aWNsZQ==" data-module="fig-body" data-premium="true" data-mrf-recirculation="fig-body"><strong><span style="font-size: 28px; color: #808080;"><em>Le substrat éthique des deux États n’est plus le même. </em></span></strong></div><div class="fig-content-body" data-agora-base-url="https://connect.lefigaro.fr" data-component="fig-content-body" data-context="was @visible" data-id="bGVmaWdhcm8uZnJfXzJiNzAyNzZmLWRkM2YtMTFlZS04Mjk0LWEwMzY5ZjZmN2JjOF9fQXJ0aWNsZQ==" data-module="fig-body" data-premium="true" data-mrf-recirculation="fig-body"><strong><span style="font-size: 28px; color: #808080;"><em>Ce sont deux peuples mutuellement exclusifs qui les habitent</em></span></strong></div><div data-agora-base-url="https://connect.lefigaro.fr" data-component="fig-content-body" data-context="was @visible" data-id="bGVmaWdhcm8uZnJfXzJiNzAyNzZmLWRkM2YtMTFlZS04Mjk0LWEwMzY5ZjZmN2JjOF9fQXJ0aWNsZQ==" data-module="fig-body" data-premium="true" data-mrf-recirculation="fig-body"> </div><p class="fig-content-body" data-agora-base-url="https://connect.lefigaro.fr" data-component="fig-content-body" data-context="was @visible" data-id="bGVmaWdhcm8uZnJfXzJiNzAyNzZmLWRkM2YtMTFlZS04Mjk0LWEwMzY5ZjZmN2JjOF9fQXJ0aWNsZQ==" data-module="fig-body" data-premium="true" data-mrf-recirculation="fig-body"><strong><span style="font-size: revert; color: initial;">Très concrètement, la Floride et la Californie n’ont plus grand-chose en commun.</span></strong></p><p class="fig-content-body" data-agora-base-url="https://connect.lefigaro.fr" data-component="fig-content-body" data-context="was @visible" data-id="bGVmaWdhcm8uZnJfXzJiNzAyNzZmLWRkM2YtMTFlZS04Mjk0LWEwMzY5ZjZmN2JjOF9fQXJ0aWNsZQ==" data-module="fig-body" data-premium="true" data-mrf-recirculation="fig-body"><strong><span style="font-size: revert; color: initial;"> Le substrat éthique des deux États n’est plus le même.</span></strong></p><p class="fig-content-body" data-agora-base-url="https://connect.lefigaro.fr" data-component="fig-content-body" data-context="was @visible" data-id="bGVmaWdhcm8uZnJfXzJiNzAyNzZmLWRkM2YtMTFlZS04Mjk0LWEwMzY5ZjZmN2JjOF9fQXJ0aWNsZQ==" data-module="fig-body" data-premium="true" data-mrf-recirculation="fig-body"><strong><span style="font-size: revert; color: initial;"> Ce sont deux peuples mutuellement exclusifs qui les habitent.</span></strong></p><p class="fig-content-body" data-agora-base-url="https://connect.lefigaro.fr" data-component="fig-content-body" data-context="was @visible" data-id="bGVmaWdhcm8uZnJfXzJiNzAyNzZmLWRkM2YtMTFlZS04Mjk0LWEwMzY5ZjZmN2JjOF9fQXJ0aWNsZQ==" data-module="fig-body" data-premium="true" data-mrf-recirculation="fig-body"><strong><span style="font-size: revert; color: initial;"> Le phénomène risque de s’accentuer. </span></strong></p><p class="fig-content-body" data-agora-base-url="https://connect.lefigaro.fr" data-component="fig-content-body" data-context="was @visible" data-id="bGVmaWdhcm8uZnJfXzJiNzAyNzZmLWRkM2YtMTFlZS04Mjk0LWEwMzY5ZjZmN2JjOF9fQXJ0aWNsZQ==" data-module="fig-body" data-premium="true" data-mrf-recirculation="fig-body"><strong><span style="font-size: revert; color: initial;">Qu’ont en commun aujourd’hui la Nouvelle-Angleterre et le </span><em style="font-size: revert; color: initial;">heartland</em><span style="font-size: revert; color: initial;"> conservateur ? </span></strong></p><p class="fig-content-body" data-agora-base-url="https://connect.lefigaro.fr" data-component="fig-content-body" data-context="was @visible" data-id="bGVmaWdhcm8uZnJfXzJiNzAyNzZmLWRkM2YtMTFlZS04Mjk0LWEwMzY5ZjZmN2JjOF9fQXJ0aWNsZQ==" data-module="fig-body" data-premium="true" data-mrf-recirculation="fig-body"><strong><span style="font-size: revert; color: initial;">S’ajoute à cela la question de l’immigration, dans un pays où la conscience ethnoculturelle, et même raciale, est revendiquée et s’accompagne d’une structure sociale et juridique favorable aux communautarismes.</span></strong></p><p class="fig-content-body" data-agora-base-url="https://connect.lefigaro.fr" data-component="fig-content-body" data-context="was @visible" data-id="bGVmaWdhcm8uZnJfXzJiNzAyNzZmLWRkM2YtMTFlZS04Mjk0LWEwMzY5ZjZmN2JjOF9fQXJ0aWNsZQ==" data-module="fig-body" data-premium="true" data-mrf-recirculation="fig-body"><strong><span style="font-size: revert; color: initial;"> L’hispanisation du sud du pays radicalise la crise. </span></strong></p><p class="fig-content-body" data-agora-base-url="https://connect.lefigaro.fr" data-component="fig-content-body" data-context="was @visible" data-id="bGVmaWdhcm8uZnJfXzJiNzAyNzZmLWRkM2YtMTFlZS04Mjk0LWEwMzY5ZjZmN2JjOF9fQXJ0aWNsZQ==" data-module="fig-body" data-premium="true" data-mrf-recirculation="fig-body"><strong><span style="font-size: revert; color: initial;">L’Amérique, de plus en plus étrangère à ses origines culturelles, devient un pays postnational et post-occidental tout à la fois.</span></strong></p><p class="fig-paragraph"><strong>Dans ce scénario, Washington, de plus en plus, se présentera comme une capitale lointaine, doublement impériale, à la fois pour les États américains s’en méfiant à la manière d’un gouvernement lointain, et pour le monde entier, où les États-Unis sont encore tentés d’exercer une forme de leadership global, même si on voit resurgir une tentation isolationniste, inscrite dans les profondeurs du pays, qui a sa légitimité.</strong></p><p class="fig-paragraph"><strong> Les Américains ne se reconnaissent plus dans un plébiscite quotidien.`</strong></p><p class="fig-paragraph"> </p><p class="fig-paragraph"><strong> La fabrique sociale est en crise, l’effondrement psychique et physique de la population est acté, la violence banalisée, la folie woke institutionnalisée.</strong></p><p class="fig-paragraph"><strong> Les élections de novembre afficheront cette décomposition à la face du monde. <span style="font-size: revert; text-align: justify; color: initial;"> </span><span style="font-size: revert;"> </span><span style="font-size: 18px; color: #666699;"><span style="font-family: Verdana, Geneva;">■</span></span></strong></p></article></div></article></div></article><h4><strong><span style="color: #666699;"><a style="color: #666699;" href="http://premium.lefigaro.fr/vox/politique/2017/04/04/31001-20170404ARTFIG00094-mathieu-bock-cote-ce-que-revele-le-discours-de-macron-a-marseille.php#figp-author">Mathieu Bock-Côté</a></span></strong></h4></div><div class="css-1xkm07j e1yqmnwq0" style="text-align: justify;" data-component="fig-content-body"><hr /><p style="text-align: justify;"><strong><a href="https://www.jesuisfrancais.blog/wp-content/uploads/2021/05/La-Revolution-racialiste-et-autres-virus-ideologiques.jpg"><img class="alignleft wp-image-5982246" src="https://www.jesuisfrancais.blog/wp-content/uploads/2021/05/La-Revolution-racialiste-et-autres-virus-ideologiques-181x300.jpg" sizes="(max-width: 143px) 100vw, 143px" srcset="https://www.jesuisfrancais.blog/wp-content/uploads/2021/05/La-Revolution-racialiste-et-autres-virus-ideologiques-181x300.jpg 181w, https://www.jesuisfrancais.blog/wp-content/uploads/2021/05/La-Revolution-racialiste-et-autres-virus-ideologiques.jpg 330w" alt="" width="143" height="237" loading="lazy" /></a></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 16px;">Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 16px;"> Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise.</span></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong><span style="font-size: 16px;">Il est l’auteur</span></strong><span style="font-size: 16px;"><strong> d’</strong><strong><em><span style="color: #666699;"><a style="color: #666699;" href="http://www.edvlb.com/exercices-politiques/mathieu-bock-cote/livre/9782896495351" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Exercices politiques</a> </span></em>(éd. VLB, 2013), de <em><span style="color: #666699;"><a style="color: #666699;" href="http://www.editionsboreal.qc.ca/catalogue/livres/fin-cycle-2109.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois</a></span></em>(éd. Boréal, 2012) et de <span style="color: #666699;"><em><a style="color: #666699;" href="http://www.editionsboreal.qc.ca/catalogue/livres/denationalisation-tranquille-1520.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">La dénationalisation tranquille</a></em></span><em> (</em>éd. Boréal, 2007). Ses derniers livres : <em>Le multiculturalisme comme religion politique, </em>aux éditions du Cerf [2016] – le <span style="color: #666699;"><em><a style="color: #666699;" href="http://www.editionsboreal.qc.ca/catalogue/livres/nouveau-regime-2534.html" target="" rel="noopener noreferrer">Le Nouveau Régime</a></em></span>(Boréal, 2017) – Et <em>La Révolution racialiste et autres virus idéologiques,</em> Presses de la Cité, avril 2021, 240 p., 20 €. </strong></span></p><hr /></div></div>
jmlbhttp://jean-marielebraud.hautetfort.com/about.htmlLA SUÈDE DEVIENT LE 32e PAYS MEMBRE DE L' OTAN !tag:jean-marielebraud.hautetfort.com,2024-03-09:64887652024-03-09T09:27:54+01:002024-03-09T09:26:00+01:00 La Suède rejoint l’OTAN et agace la Russie dans Diplomatie et...
<div class="post-meta"><h1 class="title"><strong><span style="color: #000000;">La Suède rejoint l’OTAN et agace la Russie</span></strong></h1><strong>dans <a href="https://www.medias-presse.info/category/international/dd/" rel="category tag">Diplomatie et Défense</a><span class="separator"> / </span><a href="https://www.medias-presse.info/category/international/europe/" rel="category tag">Europe</a><span class="separator"> / </span><a href="https://www.medias-presse.info/category/international/" rel="category tag">International</a><span class="separator"> / </span><a href="https://www.medias-presse.info/category/international/russie/" rel="category tag">Russiie</a></strong></div><div class="post-meta"> </div><div class="post-meta"><strong> par <a title="Articles par Pierre-Alain Depauw" href="https://www.medias-presse.info/author/pad/" rel="author">Pierre-Alain Depauw</a> <span class="separator">—</span></strong></div><div class="post-meta"> </div><div class="post-meta"><strong> 8 mars 2024</strong></div><div id="post-187238" class="clearfix post-wrap post-187238 post type-post status-publish format-standard has-post-thumbnail hentry category-dd category-europe category-international category-russie tag-mer-baltique tag-russie tag-suede-dans-lotan"><div class="entry"><p style="text-align: center;"><strong><img class="alignnone size-large wp-image-187239 lazyloaded" src="https://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2024/03/suede-rejoint-otan-1024x831.jpg" sizes="(max-width: 690px) 100vw, 690px" srcset="https://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2024/03/suede-rejoint-otan-1024x831.jpg 1024w, https://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2024/03/suede-rejoint-otan-300x243.jpg 300w, https://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2024/03/suede-rejoint-otan-768x623.jpg 768w, https://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2024/03/suede-rejoint-otan.jpg 1212w" alt="La Suède rejoint l'OTAN et agace la Russie" width="690" height="560" data-ll-status="loaded" /></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>La Suède est officiellement devenue le 32<sup>e</sup> pays membre de l’Otan le jeudi 7 mars 2024.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong> Ce pays met ainsi fin à son ancestrale neutralité et modifie l’équilibre des forces en mer Baltique.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>En avril 2023, c’est la Finlande qui avait rejoint l’organisation atlantiste.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong> Cette fois, malgré les réticences du premier ministre hongrois Viktor Orban, c’est au tour de la Suède de signer son adhésion à l’OTAN.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Ce faisant, l’île de Gotland (plus de 3 000 km²) qui appartient à la Suède et qui a été remilitarisée depuis 2018 pour un budget de près de 163 millions de dollars, permet en principe à l’Otan d’empêcher Moscou d’acheminer des navires depuis le nord-ouest de la Russie.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong> Par ailleurs, le Premier ministre suédois, Ulf Kristersson, avait déjà déclaré en janvier être prêt à fournir des troupes aux forces de l’Otan en Lettonie.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong> La Suède compte un peu plus de 14 000 soldats professionnels et près de 10 000 réservistes.</strong></p><h2><strong>Réaction de la Russie</strong></h2><p style="text-align: justify;"><strong>La Russie a réagi en annonçant qu’elle allait prendre “des contre-mesures de nature politique et militaro-technique afin de minimiser les menaces qui pèsent sur sa sécurité nationale”.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong> L’’ambassade de Russie à Stockholm avait averti : “C’est à la Suède qu’il appartient de faire un choix souverain sur sa politique de sécurité.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong> Dans le même temps, l’entrée de la Suède dans une alliance militaire hostile à la Russie aura des conséquences négatives sur la stabilité en Europe du Nord et autour de la mer Baltique qui reste notre espace commun” et qui ne deviendra jamais un “lac de l’Otan”.</strong></p><p><strong>Par Pierre-Alain Depauw </strong></p><p> </p><p><strong>Source : https://www.medias-presse.info/</strong></p></div></div>
jmlbhttp://jean-marielebraud.hautetfort.com/about.htmlJOE BIDEN INSULTE VLADIMIR POUTINE ! LA RÉPONSE DE MOSCOU !tag:jean-marielebraud.hautetfort.com,2024-02-24:64867312024-02-24T13:12:54+01:002024-02-24T13:12:54+01:00 Joe Biden qualifie Poutine de « fils de p… cinglé ». La réponse...
<div class="post-meta"><h1 class="title"><strong><span style="color: #000000;">Joe Biden qualifie Poutine de « fils de p… cinglé ».</span></strong></h1><h1 class="title"><strong><span style="color: #000000;"> La réponse sarcastique de Moscou</span></strong></h1><strong>dans <a href="https://www.medias-presse.info/category/international/dd/" rel="category tag">Diplomatie et Défense</a><span class="separator"> / </span><a href="https://www.medias-presse.info/category/international/etats-unis/" rel="category tag">Etats-Unis</a><span class="separator"> / </span><a href="https://www.medias-presse.info/category/international/" rel="category tag">International</a><span class="separator"> / </span><a href="https://www.medias-presse.info/category/international/russie/" rel="category tag">Russie</a> <span class="separator">—</span></strong></div><div class="post-meta"> </div><div class="post-meta"><strong> par <a title="Articles par Francesca de Villasmundo" href="https://www.medias-presse.info/author/francesca-de-villasmundo/" rel="author">Francesca de Villasmundo</a> <span class="separator">—</span></strong></div><div class="post-meta"><strong> 23 février 2024</strong></div><div id="post-186547" class="clearfix post-wrap post-186547 post type-post status-publish format-standard has-post-thumbnail hentry category-dd category-etats-unis category-international category-russie tag-biden tag-guerre tag-hunter-biden tag-insulte tag-moscou tag-poutine tag-fils-de-p-cingle"><div class="entry"><figure id="attachment_186548" class="wp-caption aligncenter" style="width: 480px;" aria-describedby="caption-attachment-186548"><strong><img class="size-full wp-image-186548 lazyloaded" src="https://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2024/02/joe-biden-fils-de-pute-poutine.webp" sizes="(max-width: 480px) 100vw, 480px" srcset="https://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2024/02/joe-biden-fils-de-pute-poutine.webp 480w, https://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2024/02/joe-biden-fils-de-pute-poutine-300x239.webp 300w" alt="Joe Biden qualifie Poutine de « fils de p... cinglé »" width="480" height="382" data-ll-status="loaded" /></strong><figcaption id="caption-attachment-186548" class="wp-caption-text"><strong>Joe Biden qualifie Poutine de « fils de p… cinglé »</strong></figcaption></figure><p style="text-align: justify;"><strong>Les précédents titres de « boucher », « meurtrier » et « criminel de guerre » n’avaient peut-être pas eu l’impact définitif du « fils de p… cinglé » avec lequel le sénile, un peu « fou » de vieillesse, Joe Biden a insulté Vladimir Poutine. Moscou a répondu avec ironie et sarcasme.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Sous tension, Joe Biden perd les pédales</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Les titres précédents de « boucher », « meurtrier » et « criminel de guerre » n’avaient peut-être pas eu l’impact du définitif « fils de p… cinglé » avec lequel le sénile, un peu fou à lier à cause du grand âge, Joe Biden a insulté Vladimir Poutine, dans une escalade de tons qui a peut-être atteint son paroxysme depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong> Même dans les jours les plus sombres de la guerre froide, Ronald Reagan, qui a inventé l’expression « empire du mal », n’était pas allé aussi loin envers les dirigeants soviétiques de l’époque.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Dans cette insulte se trouvent toutes les tensions accumulées ces dernières semaines : le blocage du Congrès sur une nouvelle aide à Kiev ; les révélations sur la nouvelle arme antisatellite russe ; la retraite ukrainienne d’Avdiivka ; la mort d’Alexeï Navalny. </strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Le président américain a laissé échapper cette épithète alors qu’il s’adressait à un public amical lors d’un événement de collecte de fonds électoral à San Francisco.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Plus qu’une simple gaffe de plus, cela semblait en fait être un moyen d’envoyer une série de signaux internes et externes. </strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Tout d’abord à Donald Trump, qui n’a pas encore condamné le Kremlin pour la mort de Navalny, car il faut dans l’Occident bien-pensant actuel se soumettre aux diktats des Démocrates. </strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>De plus, l’obstruction des républicains à la Chambre des représentants concernant l’octroi de nouveaux fonds à l’Ukraine dépend en grande partie du veto de Trump. Ensuite, le signal à Moscou : ne vous faites pas d’illusions.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong> La guerre en Ukraine, sondages en main, a un poids relatif dans l’orientation des électeurs. «</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong> Si j’avais dit ces choses il y a dix ou quinze ans, vous auriez pensé que je devais être hospitalisé », a déclaré Biden au même public à San Francisco.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong> Qu’il doive être hospitalisé aujourd’hui ou écarté, beaucoup le pensent tout de même aujourd’hui.</strong></p><h2 style="text-align: justify;"><strong>« Fils de p… cinglé » est associé par les Américains au fils Hunter Biden rappelle Moscou</strong></h2><p style="text-align: justify;"><strong>Les propos de Biden ont ensuite été définis par la Maison Blanche comme une réponse « claire », « directe » et « transparente » aux menaces posées par la Russie.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>La réaction du Kremlin ne s’est pas fait attendre. Le porte-parole Dmitri Peskov a parlé de déclarations « grossières », de « honte » pour les Etats-Unis et de « comportement de cow-boy hollywoodien visant à satisfaire des intérêts politiques internes ».</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Puis ce fut le tour de la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova qui a renvoyé le boomerang :</strong></p><blockquote><p style="text-align: justify;"><strong>« La prochaine fois que Joe Biden utilisera la définition de « fils de p… cinglé », qu’il se rappelle que les Américains l’associent mieux à son fils Hunter Biden ».</strong></p></blockquote><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><strong>Enfin, Poutine lui-même. « J’ai dit que pour nous Biden est préférable en tant que président, et à en juger par ce qu’il a dit maintenant, j’ai tout à fait raison », a répondu sarcastiquement le dirigeant russe, qui, dans l’entretien exclusif avec Tucker Carlson, avait déclaré qu’il préférait Biden à Trump, car « plus expérimenté » mais aussi « plus prévisible ».</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong> Ceci, avant de s’adonner à un vol d’essai de 30 minutes sur le nouveau bombardier stratégique hypersonique Tu-160M, capable d’emporter également des ogives nucléaires.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Gaffe ou pas gaffe, Joe Biden aurait de nouveau mieux fait de se taire…</strong></p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><strong>Francesca de Villasmundo</strong></p></div></div><p> </p><p><strong>https://www.medias-presse.info/biden-fils-de-pute-cingle-poutine/186547/?utm_source=mailpoet&utm_medium=email&utm_campaign=Mailing+quotidien</strong></p>
jmlbhttp://jean-marielebraud.hautetfort.com/about.htmlL' OTAN : 75 ANS , POUR QUOI FAIRE ?tag:jean-marielebraud.hautetfort.com,2024-02-23:64865952024-02-23T14:39:54+01:002024-02-23T14:39:54+01:00 ...
<div class="elementor elementor-691226" data-elementor-type="wp-post" data-elementor-id="691226" data-elementor-settings="[]"><div class="elementor-section-wrap"><section class="elementor-section elementor-top-section elementor-element elementor-element-1777b07 elementor-section-boxed elementor-section-height-default elementor-section-height-default jet-parallax-section" data-id="1777b07" data-element_type="section" data-settings="{"jet_parallax_layout_list":[{"jet_parallax_layout_image":{"url":"","id":""},"_id":"7b444f6","jet_parallax_layout_image_tablet":{"url":"","id":""},"jet_parallax_layout_image_mobile":{"url":"","id":""},"jet_parallax_layout_speed":{"unit":"%","size":50,"sizes":[]},"jet_parallax_layout_type":"scroll","jet_parallax_layout_direction":null,"jet_parallax_layout_fx_direction":null,"jet_parallax_layout_z_index":"","jet_parallax_layout_bg_x":50,"jet_parallax_layout_bg_x_tablet":"","jet_parallax_layout_bg_x_mobile":"","jet_parallax_layout_bg_y":50,"jet_parallax_layout_bg_y_tablet":"","jet_parallax_layout_bg_y_mobile":"","jet_parallax_layout_bg_size":"auto","jet_parallax_layout_bg_size_tablet":"","jet_parallax_layout_bg_size_mobile":"","jet_parallax_layout_animation_prop":"transform","jet_parallax_layout_on":["desktop","tablet"]}]}"><div class="elementor-container elementor-column-gap-default"><div class="elementor-column elementor-col-100 elementor-top-column elementor-element elementor-element-c214f4b mp0" data-id="c214f4b" data-element_type="column"><div class="elementor-widget-wrap elementor-element-populated"><div class="elementor-element elementor-element-ff1ae4e post-carousel elementor-widget elementor-widget-jet-posts" data-id="ff1ae4e" data-element_type="widget" data-settings="{"columns":"4","columns_tablet":"2","columns_mobile":"2","slides_to_scroll":"4"}" data-widget_type="jet-posts.default"><div class="elementor-widget-container"><div class="elementor-jet-posts jet-elements"><div class="jet-carousel elementor-slick-slider" dir="ltr" data-slider_options="{"autoplaySpeed":6000,"autoplay":true,"infinite":true,"pauseOnHover":false,"speed":500,"arrows":false,"dots":true,"slidesToScroll":4,"prevArrow":".jet-posts__prev-arrow-ff1ae4e","nextArrow":".jet-posts__next-arrow-ff1ae4e","rtl":false}"> </div></div></div></div></div></div></div></section></div></div><div class="bd_header_single bd_header_single_template_9"><div class="bd-container"><div class="bd_header_single_holder"><h1 class="_title post-title entry-title aryup"><strong>OTAN : 75 ans, pour quoi faire ?</strong></h1><div class="article-meta-info"><div class="bd-alignleft"><strong><span class="meta-author-avatar"><a href="https://www.bvoltaire.fr/auteur/ghislaindecastelbajac/"> </a></span><span class="meta-author meta-item"><a class="author-name" title="Ghislain de Castelbajac" href="https://www.bvoltaire.fr/auteur/ghislaindecastelbajac/">Ghislain de Castelbajac</a></span></strong></div><div class="bd-alignleft"> </div><div class="bd-alignleft"><strong><span class="date meta-item"> 17 février 2024 à 13:00</span></strong></div><div class="bd-alignleft"> </div><div class="bd-alignleft"><strong><span class="cat meta-item"> <a class="bd-cat-link cat-5048" href="https://www.bvoltaire.fr/rubrique/international/">International</a> <a class="bd-tag-link tag" href="https://www.bvoltaire.fr/sujet/otan/">OTAN</a> <a class="bd-tag-link tag" href="https://www.bvoltaire.fr/sujet/trump/">Trump</a> </span></strong></div><strong> </strong></div></div></div></div><div class="bd-content-wrap" style="transform: none;"><div class="cfix"> </div><div class="bd-container bdaia-post-template" style="transform: none;"><div class="bd-row" style="transform: none;"><div class="bd-main"><div id="content" role="main"><article id="post-759079" class="hentry post-759079 post type-post status-publish format-standard has-post-thumbnail category-editoriaux category-international tag-otan tag-trump"><div class="bdaia-post-content"><div class="bdaia-post-featured-image"><figure><strong><img class="attachment-kolyoum-large size-kolyoum-large wp-post-image" src="https://media.bvoltaire.fr/file/Bvoltaire/2024/02/OTAN.png" sizes="(max-width: 671px) 100vw, 671px" srcset="https://media.bvoltaire.fr/file/Bvoltaire/2024/02/OTAN-616x444.png 616w, https://media.bvoltaire.fr/file/Bvoltaire/2024/02/OTAN.png 671w" alt="" width="671" height="444" /></strong></figure></div><div class="printfriendly pf-button pf-aligncenter"><strong><a class="post_content_image" title="Printer Friendly, PDF & Email" href="https://www.bvoltaire.fr/otan-75-ans-pour-quoi-faire/" rel="nofollow"><span id="printfriendly-text2" class="pf-button-text"></span></a></strong></div><div class="pf-content"><p><strong><em>« Il faut détruire l’OTAN. »</em> </strong></p><p><strong>Ces mots prononcés par un grand ambassadeur, chef de la délégation française d’une organisation internationale à son jeune stagiaire en 1995, résonnèrent pour votre serviteur comme une interrogation : provocation cabotine, si caractéristique de certaines élites du Quai d’Orsay, ou ordre de mission de stage ?</strong></p><p><strong> Le stagiaire n’ayant pu détruire l’Alliance signée le 4 avril 1949 pour maintenir en Europe <em>« Germany down, the Soviet out and the USA in »</em>, il noie son - relatif - échec dans cette courte analyse des 75 autres années que l’OTAN nous réserve peut-être.</strong></p><p> </p><p><strong>Depuis la dissolution du pacte de Varsovie en 1991, l’OTAN a su non pas se transformer pour s’adapter aux nouveaux enjeux géopolitiques mais engager une mutation de « technostructure » qui lui permit de survivre et servir opportunément aux intérêts de certains de ses membres.</strong></p><p><strong>Les bombardements de la Yougoslavie et de sa province du Kosovo en 1998-1999 furent l’apogée d’une utilisation des instruments de l’Alliance par des États membres en pleine crise d’adolescence néo-conservatrice.</strong></p><p><strong> Sorte de « sur-moi » ludique, l’OTAN fut déviée de sa finalité défensive et intervint en violation de ses articles 5 et 6, ainsi qu’en violation de la résolution 1199 du Conseil de sécurité de l’ONU.</strong></p><p><strong>En bientôt soixante-quinze ans d’existence, la seule activation légitime de l’article 5 de l’Alliance le fut à la suite du 11 septembre 2001 en réponse à l’attaque des États-Unis par une organisation terroriste.</strong></p><p><strong>Le bilan de l’Alliance est donc mitigé dans ses actions militaires et diplomatiques, mais c’est en fait la marque du succès de ses missions défensives, légitimées par la menace soviétique de l’époque.</strong></p><p><strong>La mutation techno-structurelle de l’Alliance depuis 1991 répond-elle, en revanche, aux menaces réelles auxquelles font face les États membres ?</strong></p><p><strong>Tout le dilemme otanien, aujourd’hui, est de concilier des menaces très différentes selon les membres : les États baltes et la Pologne perçoivent la Russie, sans frontières fixes et envahissante de l’Ukraine, comme héritière de la menace soviétique. Les États du Sud les voient dans le terrorisme et les migrations incontrôlées.</strong></p><p><strong> Les États-Unis estiment que la Chine est la menace principale et souhaitent y tourner les regards de l’Alliance, en contradiction avec la zone de défense de l’Alliance (Europe et Atlantique Nord).</strong></p><p><strong>Certains États membres jouent un jeu trouble, récemment dénoncé par le candidat Donald Trump lors d’un discours de campagne : l’Allemagne rechignait à augmenter son budget de défense lors du mandat présidentiel de Trump, et donc sa contribution à l’OTAN.</strong></p><p><strong> L’administration américaine remet régulièrement en question l’Alliance sur des bases comptables et prend à témoin son électorat sur la folie d’engager des troupes américaines pour les pays baltes ou un membre de l’Alliance qui serait mauvais payeur.</strong></p><p><strong>Si les sorties du président Trump sont moins élégantes que celles du président. John F. Kennedy*, ce dernier ne critiquait pas moins l’utilité de l’Alliance et la nécessité pour l’Europe de prendre son destin militaire en mains, malgré le contexte peu amical des troupes soviétiques présentes à quelques centaines de kilomètres de Strasbourg et le contexte idéologique puissant de l’époque de la guerre froide.</strong></p><p><strong>Mises en perspective, il nous semble donc que ces vicissitudes et pertes de repères des États membres de l’OTAN ne sont pas de nature à remettre en question l’existence de l’Alliance à court ni à moyen terme.</strong></p><p><strong> L’Organisation pouvant apparaître aujourd’hui comme une centrale d’achat d’armements, les intérêts techniques et financiers génèrent une force centrifuge suffisante à l’auto-entretien du système.</strong></p><p><strong>La force incontestable des principes de son article 5 attire encore plusieurs candidats, dont la Géorgie et l’Ukraine, perspective inacceptable pour Moscou qui, suite au déclenchement de son « opération spéciale »/invasion de l’Ukraine en 2022, est apparu comme le meilleur « VRP » d’une OTAN qui s’étend maintenant aux très neutres Suède et Finlande.</strong></p><p><strong>Pourtant, l’Alliance sans le déroulement en profondeur du théâtre européen de forces capables de tenir une guerre de haute intensité apparaît comme une nouvelle ligne Maginot qui serait une assurance-vie sans réserves de sûreté.</strong></p><p><strong>Pour éviter un nouveau syndrome d’une ligne Maginot basée sur des chimères géostratégiques, il convient de considérer :</strong></p><p><strong>- La montée en puissance des forces armées d’Europe, actuellement en mode « échantillons ». Cela implique non seulement les moyens, mais aussi une remontée systémique des capacités de projections de nos forces. Or, aujourd’hui, comme l’indique si justement Jean-Dominique Merchet**, notre armée est incapable de se déployer sur un front d’une profondeur minime (max. 80 kilomètres) en défense de notre territoire.</strong></p><p><strong>- La dissuasion nucléaire : « notre bombe pour Dantzig ? » Notre dissuasion est-elle soluble dans une Alliance militaire qui impliquerait une réplique nucléaire face à l’invasion d’un membre ?</strong></p><p><strong>- L’alliance à déclenchement automatique : « Le soldat Ryan se sacrifiant pour Riga ou Sofia. » Les soldats des différents pays de l’Alliance seront-ils envoyés par les chefs militaires des pays membres pour mourir pour des territoires lointains, et dont les enjeux seraient éloignés de ceux de la France ou des États-Unis, par exemple ?</strong></p><p> </p><p><strong>Cette crise des 75 ans pourrait donc être l’occasion de reconstruire une Alliance enfin centrée sur les intérêts des Européens, avec une France motrice : une plus grande participation budgétaire de certains États européens, dont l’Allemagne et les Pays-Bas, une implication plus affinée de la France dans les choix de ses interventions militaires en contrepartie d’un rôle de leader sur certaines opérations, et des positions de nature à pacifier profondément et sur le long terme la relation avec la Russie, en garantissant un glacis stratégique neutralisé à l’image de la Finlande durant 80 ans, et de celui à venir d’une Ukraine sans doute territorialement réduite et ruinée par la guerre, mais qui bâtirait une paix durable sur les ruines d’une chimère d’adhésion de Kiev à l’OTAN.</strong></p><p><strong>Dans la lignée des saillies présidentielles américaines de JFK à Trump, un hypothétique sursaut stratégique européen demanderait aux États-Unis de devenir « membre d’honneur » de l’OTAN avec une démission du commandement intégré, qui serait laissé aux seuls Européens.</strong></p><p><strong> Pour paraphraser et actualiser le général britannique Hasting Ismay***, il s’agirait donc de maintenir « Europe up, Russia quiet, USA involved ».</strong></p><p> </p><p><strong><small>* <a href="https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/affaires-etrangeres/les-70-ans-de-l-otan-3239770" target="_blank" rel="noopener">En 1963, lors d'un Conseil national de la sécurité, JFK déclarait</a> : <em>« On ne peut plus continuer de payer la protection militaire de l’Europe alors que les pays membres de l’OTAN ne règlent pas leur contribution. »</em> Et il poursuivait : </small></strong></p><p><strong><small><em>« On a été très généreux avec l’Europe, mais maintenant, il est temps que l’on s’intéresse à nous-mêmes. »</em></small></strong></p><p><br /><strong><span style="font-size: 10pt;">** Jean-Dominique Merchet : <em>Sommes-nous prêts pour la guerre</em>, Éd. Robert Laffont</span></strong></p><p><br /><strong><span style="font-size: 10pt;">*** Russians out, Americans in, Germans down (1952)</span></strong></p><div class="printfriendly pf-button pf-button-content pf-aligncenter"><strong><a class="post_content_image" title="Printer Friendly, PDF & Email" href="https://www.bvoltaire.fr/otan-75-ans-pour-quoi-faire/" rel="nofollow"> <span id="printfriendly-text2" class="pf-button-text"></span></a></strong></div></div><div class="etiquettes"><div class="entry-tags"><h2 style="display: inline-block; font-size: 16px;"><strong>Thématiques : </strong></h2><strong><a href="https://www.bvoltaire.fr/sujet/otan/" rel="tag">OTAN</a>, <a href="https://www.bvoltaire.fr/sujet/trump/" rel="tag">Trump</a></strong></div></div><strong> </strong></div><div class="cfix"> </div><footer><div class="article-author-box bdaia-author-box"><header class="content-only title-outer"><div class="container-without-book"><div class="authorBlock-avatar"><strong><a href="https://www.bvoltaire.fr/auteur/ghislaindecastelbajac/"><img class="avatar avatar-150 wp-user-avatar wp-user-avatar-150 photo avatar-default" src="https://secure.gravatar.com/avatar/4f5e382b6c6333ba93cd6da3f8060a2f?s=150&r=g&default=https%3A%2F%2Fwww.bvoltaire.fr%2Fwp-content%2Fplugins%2Fwp-first-letter-avatar%2Fimages%2Fdefault%2F256%2Flatin_g.png" alt="Avatar" width="150" height="150" /></a></strong></div><h3 class="author-name pf-author"><strong><a href="https://www.bvoltaire.fr/auteur/ghislaindecastelbajac/">Par Ghislain de Castelbajac</a></strong></h3><div class="bdaia-social-io bdaia-social-io-size-32"> </div><div class="bdaia-author-box bdaia-description"><div class="authorBlock-header"><div class="authorBlock-header-bio"><strong>Auteur et spécialiste des questions des minorités nationales, il est consultant pour des entités publiques et privées au Moyen-Orient et en Europe.</strong></div><div class="authorBlock-header-bio"><strong> Il a vécu 11 ans dans des pays du Golfe.</strong></div><div class="authorBlock-header-bio"> </div><div class="authorBlock-header-bio"> </div><div class="authorBlock-header-bio"> </div></div></div></div></header></div></footer></article></div></div></div></div></div>
jmlbhttp://jean-marielebraud.hautetfort.com/about.htmlDANS LE NORD DU MOZAMBIQUE ,LES DJIHADISTES INTENSIFIENT LEURS ATTAQUES !tag:jean-marielebraud.hautetfort.com,2024-02-22:64864162024-02-22T11:27:51+01:002024-02-22T11:27:51+01:00 Les djihadistes intensifient leurs attaques dans le nord du Mozambique...
<div class="post-meta"><h1 class="title"><strong><span style="color: #000000;">Les djihadistes intensifient leurs attaques dans le nord du Mozambique</span></strong></h1><strong>dans <a href="https://www.medias-presse.info/category/international/afrique/" rel="category tag">Afrique</a><span class="separator"> / </span><a href="https://www.medias-presse.info/category/international/" rel="category tag">International</a> <span class="separator">—</span> par <a title="Articles par Nsango ya Bisu" href="https://www.medias-presse.info/author/nsango-ya-bisu/" rel="author">Nsango ya Bisu</a> <span class="separator">—</span> 21 février 2024</strong></div><div id="post-186453" class="clearfix post-wrap post-186453 post type-post status-publish format-standard has-post-thumbnail hentry category-afrique category-international tag-etat-islamique tag-mozambique"><div class="entry"><p style="text-align: center;"><strong><img class="alignnone size-full wp-image-186454 lazyloaded" src="https://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2024/02/islamistes-mozambique.jpg" sizes="(max-width: 680px) 100vw, 680px" srcset="https://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2024/02/islamistes-mozambique.jpg 680w, https://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2024/02/islamistes-mozambique-300x170.jpg 300w" alt="Les djihadistes intensifient leurs attaques dans le nord du Mozambique" width="680" height="383" data-ll-status="loaded" /></strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Les attaques des djihadistes Ahl al-Sunnah wa al-Jamma’ah, affiliés à l’Etat islamique, se sont intensifiées dans la province de Pemba, au nord du Mozambique.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong> Ces derniers jours, la petite ville de pêcheurs mozambicaine de Quissanga, située à environ 65 km au nord de la capitale provinciale de Cabo Delgado et de la ville portuaire de Pemba, a été envahie et occupée par des terroristes.</strong></p><h2><strong>Impôt pour avoir la vie sauve</strong></h2><p style="text-align: justify;"><strong>Les habitants rapportent que les djihadistes ont adopté un nouveau modus operandi. </strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Au lieu de tuer des civils, ils « exigent un paiement » pour préserver leurs vies et leurs biens.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong> Ceux qui sont musulmans sont encouragés à rester et sont invités à se joindre à eux dans la prière commune du vendredi.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Le 12 février, la ville de Mazeze, dans le district de Chiúre, a été attaquée. </strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Les Djihadistes ont détruit d’importantes infrastructures comme l’hôpital, le marché et la mission catholique Notre-Dame d’Afrique. </strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Un fait que François a rappelé après l’Angélus du dimanche 18 février : «La violence contre des personnes sans défense, la destruction des infrastructures et l’insécurité ont proliféré une fois de plus dans la province de Cabo Delgado (Mozambique), où ces derniers jours la mission catholique de Notre-Dame d’Afrique, à Mazezeze, a également pris feu. </strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Prions pour que la paix revienne dans cette région tourmentée ».</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Malgré la destruction des infrastructures, il semble que les djihadistes n’aient fait aucune victime, même à Mazeze, et même si plusieurs personnes ont été contraintes de fuir.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Cette nouvelle vague d’assauts intervient après que les autorités mozambicaines, avec l’aide des troupes rwandaises et d’un contingent militaire de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe), semblent avoir maîtrisé l’insurrection djihadiste fin 2023. </strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Selon l’armée mozambicaine, à la mi-décembre, la sécurité avait été rétablie dans près de 90 % de la province de Cabo Delgado.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong> Mais plusieurs experts indépendants avaient prévenu que les djihadistes, loin d’être définitivement vaincus, avaient réduit leurs actions, se mêlant à la population civile, pour frapper à nouveau au moment opportun. </strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Ce moment semble désormais arrivé, après le début du retrait du contingent de la SADC, qui s’achèvera de toute façon en juillet 2025.</strong></p><p><strong>Par Nsango Ya Bisu</strong></p></div></div>
jmlbhttp://jean-marielebraud.hautetfort.com/about.htmlINVITATION : SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE GÉOPOLITIQUE : INTRA-MARINE .........tag:jean-marielebraud.hautetfort.com,2024-02-22:64863892024-02-22T09:33:51+01:002024-02-22T09:33:51+01:00 Lettre d’information du PDF ...
<div style="color: black; font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 1; text-align: left;"><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin-bottom: 10px; margin-top: 10px; margin: 10px 0;">Lettre <strong>d’information du PDF</strong></p></div><div class="ox-65eeedaadc-mj-column-per-33 ox-65eeedaadc-mj-outlook-group-fix" style="direction: ltr; display: inline-block; font-size: 0px; text-align: left; vertical-align: top; width: 100%;"><table style="border-collapse: collapse; vertical-align: top; width: 100%;" border="0" cellspacing="0" cellpadding="0"><tbody><tr><td style="font-size: 0px; padding-bottom: 0px; padding-top: 0px; padding: 0px 25px 0px 0px;" align="left"> </td></tr></tbody></table></div><div style="margin: 0px auto; max-width: 600px;"><table style="border-collapse: collapse; width: 100%;" border="0" cellspacing="0" cellpadding="0" align="center"><tbody><tr><td style="direction: ltr; font-size: 0px; padding-bottom: 0px; padding-top: 0px; padding: 20px 0; text-align: center;"><div class="ox-65eeedaadc-mj-column-per-100 ox-65eeedaadc-mj-outlook-group-fix" style="direction: ltr; display: inline-block; font-size: 0px; text-align: left; vertical-align: top; width: 100%;"><table style="border-collapse: collapse; vertical-align: top; width: 100%;" border="0" cellspacing="0" cellpadding="0"><tbody><tr><td style="font-size: 0px; padding: 10px 25px;" align="center"><table style="border-collapse: collapse; border-spacing: 0px;" border="0" cellspacing="0" cellpadding="0"><tbody><tr><td style="padding: 0px; width: 400px;"><strong><img style="border: none; display: block; font-size: 13px; height: auto; text-decoration: none; width: 100%;" src="https://x5q1w.mjt.lu/tplimg/x5q1w/b/xqzrn/sjth7.png" alt="" width="400" height="auto" /></strong></td></tr></tbody></table></td></tr></tbody></table></div></td></tr></tbody></table></div><div style="background-color: #dddddd; background: #dddddd; margin: 0px auto; max-width: 600px;"><table style="background-color: #dddddd; background: #dddddd; border-collapse: collapse; width: 100%;" border="0" cellspacing="0" cellpadding="0" align="center"><tbody><tr><td style="direction: ltr; font-size: 0px; padding: 0px 0px 0px 0px; text-align: center;"><div class="ox-65eeedaadc-mj-column-per-67 ox-65eeedaadc-mj-outlook-group-fix" style="direction: ltr; display: inline-block; font-size: 0px; text-align: left; vertical-align: top; width: 100%;"><table style="border-collapse: collapse; vertical-align: top; width: 100%;" border="0" cellspacing="0" cellpadding="0"><tbody><tr><td style="font-size: 0px; padding-bottom: 0px; padding-top: 0px; padding: 10px 25px;" align="left"><div style="color: black; font-family: Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1; text-align: left;"><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin-top: 10px; margin: 10px 0; text-align: center;"><strong><span style="font-family: Arial; font-size: 26px;">Invitation </span></strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0; text-align: center;"> </p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin-bottom: 10px; margin: 10px 0; text-align: center;"><strong><span style="font-family: Arial; font-size: 26px;">Société Française de Géopolitique</span></strong></p></div></td></tr><tr><td style="font-size: 0px; padding: 10px 25px;" align="center"><table style="border-collapse: collapse; border-spacing: 0px;" border="0" cellspacing="0" cellpadding="0"><tbody><tr><td style="padding: 0px; width: 352px;"><strong><img style="border: none; display: block; font-size: 13px; height: auto; text-decoration: none; width: 100%;" src="https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/AJ0KDdW_QJYU00PdYvEEclELJxz37VEfNSG4Jh5JhbvDpDLxqXGHnqnf4bhntfdgjK0wPPGR1H6S-P7kkPAM2iZR_fzMdcYbfwqi7V7r6xhXtfqv-3McWLQnwYTXIavGBYc1uhAzmEL7f7TCs_lssnpu=s0-d" width="640" height="256" /></strong></td></tr></tbody></table></td></tr><tr><td style="font-size: 0px; padding-bottom: 0px; padding-top: 0px; padding: 10px 25px;" align="left"><div style="color: black; font-family: Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1; text-align: left;"><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin-top: 10px; margin: 10px 0;"><strong><span style="font-family: Arial; font-size: 19px;">En cette année bissextile, le Bureau de la Société Française de Géopolitique a l’honneur de vous convier à la réunion conjointe organisée par l’association Intra-Marine, avec l’aimable invitation de son Président, le Commissaire Général de la Marine (2S) Jean-Loup VELUT, qui traitera de :</span></strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"><strong><span style="font-family: Arial; font-size: 19px;">L’Action de l’Etat en Mer et l’air du temps</span></strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"> </p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"><strong><span style="font-family: Arial; font-size: 19px;"> </span></strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"><strong><span style="font-family: Arial; font-size: 19px;"> Jeudi 29 février 2024 à 18h30,</span></strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"> </p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"><strong><span style="font-family: Arial; font-size: 19px;">À l’École Militaire (1 place Joffre, Paris 7e) Amphi Sabatier</span></strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"> </p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"><strong><span style="font-family: Arial; font-size: 19px;">Attention !</span></strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"> </p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"><strong><span style="font-family: Arial; font-size: 19px;">Les formalités d’accès à l’École Militaire étant particulièrement strictes, il faudra :</span></strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"> </p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"><strong><span style="font-family: Arial; font-size: 19px;">1. Vous inscrire en ligne en cliquant sur le lien suivant :</span></strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"> </p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"><strong><a class="ox-65eeedaadc-link-build-content" style="text-decoration: none;" tabindex="9999" href="https://mail02.orange.fr/appsuite/Encetteannéebissextile,leBureaudelaSociétéFrançaisedeGéopolitiqueal’honneurdevousconvieràlaréunionconjointeorganiséeparl’associationIntra-Marine,avecl’aimableinvitationdesonPrésident,leCommissaireGénéraldelaMarine(2S)Jean-LoupVELUT,quitraiterade:L’Actiondel’EtatenMeretl’airdutempsJeudi29février2024à18h30,Àl’ÉcoleMilitaire(1placeJoffre,Paris7e)AmphiSabatierAttention!Lesformalitésd’accèsàl’ÉcoleMilitaireétantparticulièrementstrictes,ilfaudra:1.Vousinscrireenligneencliquantsurleliensuivant:https://www.paris-ecole-militaire.fr/fr/forms/lactiondelEtatenMeretlairdutempsVousrecevrezunQRCodequivouspermettrad’entreràl’Ecolemilitaire,surprésentationexigéedevotreCartenationaled’identitéoudevotrepasseport.2.Confirmervotreprésence,etéventuellementvotreparticipationaudîneramicaldel’INTRA-MARINEquisuivraaurestaurant«LaTerrassedu7è»parSMSau06.60.35.85.72ouparcourrieladresséàpierrelucfarret@free.fr,quitransmettra.page1image157294720.jpegDepuisl’entréeenvigueurdelaconventiondeMontegoBay,lamerest,d’unecertainemanière,cadastrée.Etdanscecadre,laFrances'enorgueillitdebénéficierdudeuxièmedomainemaritimedumonde.Maislestempschangent.Cedomainemaritimeexceptionnelest-ilmenacé?Entrons-nousdansl’èredel’océanbiencommundel’humanité?Lesenjeuxdesécuritéetdesûretéliésàlatransitionénergétiquesont-ilsmaîtrisésdansleurpartiemaritime?Letraitementdel’immigrationparvoiedemerfait-ill’objetdesolutionsadaptées?Autantdequestions,biendansl’airdutemps,quinousobligentàporterunregardcritiquesurl’organisationetlesprioritésactuellesdel’Actiondel’EtatenMer.Jean-LoupVelutestcommissairegénéraldelaMarine(2S),présidentdel’INTRA-MARINEetdel’ANCM,vice-présidentdel’Alliancenavale,présidentdeCOFREPECHEetadministrateurdesAbeillesInternational.PourleBureaudelaSociétéFrançaisedeGéopolitique:BrunoGollnisch,Président;Pierre-LucFarret,Déléguégénéral;JeanLarmande,Secrétairegénéral." target="_blank" rel="noopener"><span style="font-family: Arial; font-size: 19px;"><u>https://www.paris-ecole-militaire.fr/fr/forms/lactiondelEtatenMeretlairdutemps</u></span></a></strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"> </p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"><strong><span style="font-family: Arial; font-size: 19px;">Vous recevrez un QR Code qui vous permettra d’entrer à l’Ecole militaire, sur présentation exigée de votre Carte nationale d’identité ou de votre passeport.</span></strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"><strong><span style="font-family: Arial; font-size: 19px;"> </span></strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"> </p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"><strong><span style="font-family: Arial; font-size: 19px;"> 2. Confirmer votre présence, et éventuellement votre participation au dîner amical de l’INTRA-MARINE qui suivra au restaurant « La Terrasse du 7è » par SMS au 06.60.35.85.72 ou par courriel adressé à <a class="mailto-link" tabindex="9999" href="mailto:pierrelucfarret@free.fr" target="_blank" rel="noopener">pierrelucfarret@free.fr</a> , qui transmettra.</span></strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"> </p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"><strong><span style="font-family: Arial; font-size: 19px;">Depuis l’entrée en vigueur de la convention de Montego Bay, la mer est, d’une certaine manière, cadastrée. </span></strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"><strong><span style="font-family: Arial; font-size: 19px;">Et dans ce cadre, la France s'enorgueillit de bénéficier du deuxième domaine maritime du monde.</span></strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"> </p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"><strong><span style="font-family: Arial; font-size: 19px;">Mais les temps changent. </span></strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"><strong><span style="font-family: Arial; font-size: 19px;">Ce domaine maritime exceptionnel est-il menacé ? </span></strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"><strong><span style="font-family: Arial; font-size: 19px;"> Entrons-nous dans l’ère de l’océan bien commun de l’humanité ?</span></strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"><strong><span style="font-family: Arial; font-size: 19px;"> Les enjeux de sécurité et de sûreté liés à la transition énergétique sont-ils maîtrisés dans leur partie maritime? </span></strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"><strong><span style="font-family: Arial; font-size: 19px;">Le traitement de l’immigration par voie de mer fait-il l’objet de solutions adaptées?</span></strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"> </p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"><strong><span style="font-family: Arial; font-size: 19px;">Autant de questions, bien dans l’air du temps, qui nous obligent à porter un regard critique sur l’organisation et les priorités actuelles de l’Action de l’Etat en Mer.</span></strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"> </p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"><strong><span style="font-family: Arial; font-size: 19px;"> </span></strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"><strong><span style="font-family: Arial; font-size: 19px;">Jean-Loup Velut est commissaire général de la Marine (2S), président de l’INTRA-MARINE et de l’ANCM, vice-président de l’Alliance navale, président de COFREPECHE et administrateur des Abeilles International.</span></strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"> </p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"><strong> </strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"><strong><span style="font-family: Arial; font-size: 19px;">Pour le Bureau de la Société Française de Géopolitique :</span></strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"> </p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"><strong><span style="font-family: Arial; font-size: 19px;"><em>Bruno Gollnisch, Président ; </em></span></strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0;"><strong><span style="font-family: Arial; font-size: 19px;"><em>Pierre-Luc Farret, Délégué général ; </em></span></strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin-bottom: 10px; margin: 10px 0;"><strong><span style="font-family: Arial; font-size: 19px;"><em>Jean Larmande, Secrétaire général.</em></span></strong></p></div></td></tr></tbody></table></div><div class="ox-65eeedaadc-mj-column-per-33 ox-65eeedaadc-mj-outlook-group-fix" style="direction: ltr; display: inline-block; font-size: 0px; text-align: left; vertical-align: top; width: 100%;"><table style="border-collapse: collapse; vertical-align: top; width: 100%;" border="0" cellspacing="0" cellpadding="0"><tbody><tr><td style="font-size: 0px; padding: 10px 25px;" align="center"><table style="border-collapse: collapse; border-spacing: 0px;" border="0" cellspacing="0" cellpadding="0"><tbody><tr><td style="padding: 0px; width: 148px;"><strong><a tabindex="9999" href="http://x5q1w.mjt.lu/lnk/AWEAADcBFiAAAAASidYAAAMR5nIAAAAAflsAACqsABGiiABl1kE3cIbhBFemSIS7-dmodwOQvQARsek/1/9jLfYVMbM8t9-QjkzBZhWg/aHR0cHM6Ly93d3cucGFydGktZGUtbGEtZnJhbmNlLmZyL2FkaGVzaW9u" target="_blank" rel="noopener"><img style="border: none; display: block; font-size: 13px; height: auto; text-decoration: none; width: 100%;" src="https://x5q1w.mjt.lu/tplimg/x5q1w/b/xqzrn/sjmzj.jpeg" alt="" width="611" height="640" /></a></strong></td></tr></tbody></table></td></tr></tbody></table></div></td></tr></tbody></table></div><table style="border-collapse: collapse; width: 100%;" border="0" cellspacing="0" cellpadding="0"><tbody><tr><td style="font-size: 0px; padding: 0px 20px 0px 20px;" align="left"><div style="color: black; font-family: Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1; text-align: left;"><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin-top: 10px; margin: 10px 0; text-align: center;"><strong><span style="color: #55575d; font-size: 13px; line-height: 22px;">Notre site internet:</span></strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin-bottom: 10px; margin: 10px 0; text-align: center;"><strong><a class="ox-65eeedaadc-link-build-content" style="text-decoration: none;" tabindex="9999" href="http://x5q1w.mjt.lu/lnk/AWEAADcBFiAAAAASidYAAAMR5nIAAAAAflsAACqsABGiiABl1kE3cIbhBFemSIS7-dmodwOQvQARsek/2/UzP_pfIv5E3-Gwzb-KJAzg/aHR0cHM6Ly93d3cucGFydGktZGUtbGEtZnJhbmNlLmZyLw" target="_blank" rel="noopener"><span style="color: #0000ee; font-family: Arial, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 22px;">Parti de la France</span></a></strong></p></div></td></tr><tr><td style="font-size: 0px; padding: 0px 20px 0px 20px;" align="left"><div style="color: black; font-family: Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1; text-align: left;"><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin-bottom: 10px; margin-top: 10px; margin: 10px 0; text-align: center;"><strong><span style="color: #55575d; font-size: 13px; line-height: 22px;">Suivi-nous sur Facebook:</span></strong></p></div></td></tr><tr><td style="font-size: 0px; padding: 0px 25px 0px 25px;" align="center"><table style="border-collapse: collapse; display: inline-table; float: none;" border="0" cellspacing="0" cellpadding="0" align="center"><tbody><tr><td style="padding: 4px; vertical-align: middle;"><table style="background: #3B5998; border-collapse: collapse; width: 20;" border="0" cellspacing="0" cellpadding="0"><tbody><tr><td style="font-size: 0; height: 20; padding: 0px 0px 0px 0px; vertical-align: middle; width: 20;"><strong><a tabindex="9999" href="http://x5q1w.mjt.lu/nl3/UkvJyKzlD2gwJdr7P8d0Ow" target="_blank" rel="noopener"><img style="display: block; height: 20px; width: 20px;" src="https://www.mailjet.com/images/theme/v1/icons/ico-social/facebook.png" width="20" height="20" /></a></strong></td></tr></tbody></table></td></tr></tbody></table></td></tr><tr><td style="font-size: 0px; padding: 0px 20px 0px 20px;" align="left"><div style="color: black; font-family: Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1; text-align: left;"><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin-top: 10px; margin: 10px 0; text-align: center;"><strong><span style="color: #55575d; font-size: 13px; line-height: 22px;">Suivi-nous sur Twitter:</span></strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0; text-align: center;"><strong><a class="ox-65eeedaadc-link-build-content" style="text-decoration: none;" tabindex="9999" href="http://x5q1w.mjt.lu/lnk/AWEAADcBFiAAAAASidYAAAMR5nIAAAAAflsAACqsABGiiABl1kE3cIbhBFemSIS7-dmodwOQvQARsek/3/O0HNGg4ctu4cpso0_iDCNA/aHR0cHM6Ly90d2l0dGVyLmNvbS9UaG9tYXNKb2x5NjA" target="_blank" rel="noopener"><span style="color: #0000ee; font-family: Arial, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 22px;"><u>Thomas Joly</u></span></a></strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin-bottom: 10px; margin: 10px 0; text-align: center;"><strong><a class="ox-65eeedaadc-link-build-content" style="text-decoration: none;" tabindex="9999" href="http://x5q1w.mjt.lu/lnk/AWEAADcBFiAAAAASidYAAAMR5nIAAAAAflsAACqsABGiiABl1kE3cIbhBFemSIS7-dmodwOQvQARsek/4/3BIDNRUYmcPYINFDKuECTQ/aHR0cHM6Ly90d2l0dGVyLmNvbS9CcnVub0hpcm91dA" target="_blank" rel="noopener"><span style="color: #0000ee; font-family: Arial; font-size: 13px; line-height: 22px;">Bruno Hirout</span></a></strong></p></div></td></tr><tr><td style="font-size: 0px; padding: 0px 25px 0px 25px;" align="center"><strong> </strong></td></tr><tr><td style="font-size: 0px; padding-bottom: 0px; padding-top: 0px; padding: 10px 25px;" align="center"><div style="color: black; font-family: Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 22px; text-align: center;"><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin-top: 10px; margin: 10px 0; text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14px;">Le Parti de la France, 76, rue de la Pompe F75016 Paris.</span></strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0; text-align: center;"><strong> </strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0; text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14px;">www.le-parti-de-la-france.fr</span></strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0; text-align: center;"><strong><span style="font-size: 14px;"> </span></strong></p><p class="ox-65eeedaadc-text-build-content" style="margin: 10px 0; text-align: center;"> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><strong><a style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjkAOAJtGDoUR9dntBOonhHu-nP_vtUHWTlF4LOKgHbr9o3nwmHvfDFpGaIY8kP2W5QBznDmarjBz78ei57ThB5IHxgH8qwnciwoLe8xCpeqrd-8Tn1MPVbhXgAqEUAG0_KHwrcL4jKyc3ut7wEP4VxjIBmStEUAm_qM5QXokd7wV33lszPXQycgV-L8wA"><img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjkAOAJtGDoUR9dntBOonhHu-nP_vtUHWTlF4LOKgHbr9o3nwmHvfDFpGaIY8kP2W5QBznDmarjBz78ei57ThB5IHxgH8qwnciwoLe8xCpeqrd-8Tn1MPVbhXgAqEUAG0_KHwrcL4jKyc3ut7wEP4VxjIBmStEUAm_qM5QXokd7wV33lszPXQycgV-L8wA=w640-h514" alt="" width="640" height="514" data-original-height="514" data-original-width="640" /></a></strong></div><strong>http://pdfbretagne.blogspot.fr/<br /> </strong></div></td></tr></tbody></table>
jmlbhttp://jean-marielebraud.hautetfort.com/about.htmlGÉOPOLITIQUE : RISQUE DE CONFLIT ENTRE LA RUSSIE ET L' OTAN À PRENDRE AU SÉRIEUX........tag:jean-marielebraud.hautetfort.com,2024-02-21:64862212024-02-21T08:47:28+01:002024-02-21T08:47:28+01:00 Entretien Géopolitique 21 février 2024...
<div class="cp_type_data"><strong><span class="cp_type_single"><a href="https://www.contrepoints.org/cp-type/entretien" rel="tag">Entretien</a></span></strong></div><div class="cp_post_info"><div class="cp_cat_data_ctn"><div class="cp_categories_ctn"><ul class="post-categories"><li><strong><a href="https://www.contrepoints.org/category/geopolitique" rel="category tag">Géopolitique</a></strong></li></ul></div><div class="cp_date_ctn"><strong><span class="cesis_blog_m_date">21 février 2024</span></strong></div></div><div class="cp_estimated_readtime"><strong><span class="span-reading-time rt-reading-time"> </span></strong></div></div><div class="cp_post_title"><h2 class="entry-title"><strong>« Le risque d’un conflit direct entre la Russie et l’OTAN est à prendre au sérieux » grand entretien avec Aurélien Duchêne</strong></h2></div><div class="cp_post_author"><div class="avatar"><strong><img class="avatar avatar-100 wp-user-avatar wp-user-avatar-100 alignnone photo" src="https://i0.wp.com/www.contrepoints.org/wp-content/uploads/2022/01/cropped-contrepoints_favicon.png?fit=100%2C100&ssl=1" alt="Contrepoints" width="100" height="100" /></strong></div><div class="author"><strong><a href="https://www.contrepoints.org/author/contrepoints">Contrepoints</a></strong></div><div class="wpsa-button-wrap"><div class="wpsa-footer"> </div></div></div><div class="cp_meta_desc"><p class="selectionShareable"><strong>Comment l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie se préparent à une invasion russe. Etat des lieux du rapport des forces.</strong></p></div><div class="cp_post_header"><div class="cp_post_thumbnail"><div class="cesis_blog_m_thumbnail"><div class="cp_single_img"><strong><img src="https://www.contrepoints.org/wp-content/uploads/2024/02/IMG_2352-1200x800.jpg" /></strong></div><strong> </strong></div></div></div><div class="article_ctn r_sidebar has_sidebar"><article id="post-471837" class="post-471837 post type-post status-publish format-standard has-post-thumbnail hentry category-geopolitique tag-alliance-atlantique tag-aurelien-duchene tag-berlin tag-contrepoints tag-estonie tag-etats-unis tag-guerre-en-ukraine tag-invasion-russe tag-kaliningrad tag-kiev tag-kremlin tag-lettonie tag-lituanie tag-margus-tsahkna tag-moscou tag-nato tag-otan tag-paris tag-pays-baltes tag-pologne tag-poutine tag-russie tag-suwalki tag-ukraine tag-union-europeenne tag-urss cp-type-entretien"><div class="entry-content"><div class="cp_sticky_share"><div class="cp_entry_share"><div class="cesis_share_box "> </div></div></div><div class="cp_date_resizer"><div class="cp_small_date"><strong>Publié le 21 février 2024</strong></div><div class="cp_resizer"><strong><span class="cp_decrease"> </span></strong></div></div><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Aurélien Duchêne est consultant géopolitique et défense et chroniqueur pour la chaîne LCI et chargé d’études pour Euro Créative.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong> Auteur de <a href="https://www.fnac.com/a17476159/Aurelien-Duchene-Russie-la-prochaine-surprise-strategique"><em>Russie : la prochaine surprise stratégique ?</em></a><em> </em>(2021, rééd. Librinova, 2022), il a précocement développé l’hypothèse d’une prochaine invasion de l’Ukraine par la Russie, à une période où ce risque n’était pas encore pris au sérieux dans le débat public. Grand entretien pour <em>Contrepoints </em>par Loup Viallet, rédacteur en chef.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"> </p><h2 class="cp_resizable"><strong><em>Que représentent les pays baltes pour la Russie de Poutine ?</em></strong></h2><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Aurélien Duchêne <em>– </em>Les pays baltes représentent aux yeux du régime russe, comme d’une large partie de la population, d’anciens territoires de l’Empire russe, qui avaient également été annexés par l’URSS des années 1940 jusqu’en 1990. </strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Beaucoup de Russes, notamment dans les élites dirigeantes, n’ont jamais vraiment digéré l’indépendance de l’Estonie, de la Lettonie et de la Lituanie, avec de plus une circonstance aggravante : les pays baltes ont été les premiers à faire sécession de l’URSS, au printemps 1990, et leur soulèvement civique a fortement concouru à l’effondrement de cette dernière.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Les trois nations baltes totalisent une superficie 100 fois plus réduite que celle de la Russie (175 km2) et une population presque 25 fois moindre (6 millions d’habitants) : le fait que de si petits pays aient pu se libérer de l’emprise de Moscou avec le monde entier pour témoin a été une véritable humiliation pour le Kremlin, après des décennies d’humiliations répétées des peuples baltes sous le joug soviétique dans la lignée de la précédente occupation par l’Empire russe. </strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>La transition rapide des nations baltes vers la démocratie libérale et leur intégration européenne et atlantique restent également un camouflet pour le régime russe. Au-delà du basculement vers le monde occidental de pays censés appartenir à la sphère d’influence russe (si ce n’est à la Russie tout court), c’est l’accession d’anciennes républiques soviétiques au rang de démocraties matures, avec une société libre, qui est aussi intolérable aux yeux de Poutine et de ses lieutenants que ne l’est la démocratisation avancée de l’Ukraine.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Et de même que la Russie de Poutine nie l’existence d’une nation ukrainienne indépendante, elle respecte peu l’identité des peuples baltes qui ont tour à tour été considérés comme des minorités ethniques parmi d’autres dans l’immense Empire russe, puis comme des populations à intégrer de force sous l’URSS. </strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Outre l’imposition du communisme qui tolérait par définition mal des identités nationales affirmées, le régime soviétique s’est livré à des politiques de recomposition ethnique qui allaient bien au-delà de la seule politique de terreur stalinienne. </strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>A travers des programmes criminels comme l’opération Priboï en 1949, le Kremlin a ainsi orchestré la déportation de 500 000 Baltes entre 1945 et 1955 !</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong> Alors qu’elle déportait des familles entières vers la Sibérie, l’URSS organisait l’installation de Russes ethniques dans ce qui s’est vite apparenté à une véritable colonisation de peuplement.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>L’héritage de ce demi-siècle d’annexion à l’URSS, c’est la présence aux pays baltes de fortes minorités de Russes ethniques et de russophones.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong> Ces <a href="https://www.cairn.info/revue-les-champs-de-mars-2018-1-page-139.htm#:~:text=Selon%20les%20derni%C3%A8res%20statistiques%20disponibles,la%20population%20totale%20du%20pays.">Russes</a> vivant hors de Russie représentent environ 25% de la population en Lettonie et en Estonie et environ 5% en Lituanie. Les russophones représentent ainsi environ 80% de la population du comté estonien d’Ida-Viru (où se situe la très symbolique ville de Narva, à la frontière avec la Russie), ou encore plus de 55% de la région capitale de Riga en Lettonie.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Vu de Russie, ces populations russes et russophones hors de Russie font partie du « monde russe », lequel doit absolument rester dans le giron de Moscou. Les pays baltes n’ont pas la même dimension aux yeux des Russes que la Crimée, voire pas la même dimension que d’autres régions ukrainiennes considérées comme russes du fait d’une prétendue légitimité historique voire démographique.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong> Les 25 à 30 millions de Russes ethniques vivant dans d’anciennes républiques soviétiques qui, du nord du Kazakhstan à la Lettonie, forment la seconde diaspora du monde après celle des Chinois, sont eux, d’une extrême importance aux yeux de Moscou.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>L’on se souvient que c’était le devoir pour la Russie de protéger les Russes hors de ses frontières qui avait été invoqué dans les diverses contre l’Ukraine depuis 2014. </strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Cette garantie de protection par la Russie de ses citoyens vivant hors de ses frontières (incluant tous les Russes de l’étranger à qui Moscou délivre passeports et titres d’identité) est même dans la Constitution fédérale. </strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Les dirigeants russes n’ont pas besoin de croire eux-mêmes en un quelconque danger envers des Russes à l’étranger pour « voler à leur secours », que ce soit face à un « génocide » des russophones du Donbass inventé de toute pièce, ou face à un régime nazi imaginaire qui gouvernerait l’Ukraine. Mais tout porte à croire que le Kremlin se préoccupe sincèrement du risque de voir des millions de Russes de l’étranger s’éloigner de la Russie pour s’intégrer, voire s’assimiler aux pays où ils vivent, menaçant ainsi le « monde russe », voire l’avenir du régime russe.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Dans <a href="https://aurelien-duchene.fr/entre-defense-du-monde-russe-et-irredentisme-limperialisme-russe-a-lorigine-dune-prochaine-surprise-strategique/">un article publié un an avant l’invasion</a> de 2022, j’avais défendu l’idée que la Russie pourrait envahir dans un futur proche les régions ukrainiennes censées appartenir à ce « monde russe », avant de développer encore ce scénario dans mon livre <em>Russie : la prochaine surprise stratégique ?</em>.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong> J’y détaillais également le risque que la Russie puisse tenter une agression contre des localités baltes à majorité russe ou russophone telles que la ville de Narva, fût-ce sous la forme d’opérations de faible envergure sous le seuil du conflit ouvert.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Le but pourrait être d’obtenir une victoire historique contre l’OTAN et les puissances occidentales, en leur imposant un fait accompli auquel elles n’oseraient supposément pas réagir par les armes de peur de s’engager dans une guerre contre la Russie avec le risque d’une escalade nucléaire à la clé. Un calcul qui aurait de fortes chances de s’avérer perdant et de déboucher sur le scénario du pire, celui d’un conflit direct entre la Russie et l’Alliance atlantique. </strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Je crois plus que jamais à ce risque, des scénarios comparables étant d’ailleurs davantage pris au sérieux dans le débat stratégique désormais. </strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Pour la Russie, les pays baltes ne représentent donc pas une terre irrédente du même type que la Crimée, ni une « <a href="https://www.bfmtv.com/international/asie/russie/vladimir-poutine-affirme-que-l-ukraine-est-une-question-de-vie-ou-de-mort-pour-la-russie_AD-202402180205.html">question de vie ou de mort</a> » comme le serait l’Ukraine entière dixit Vladimir Poutine, mais un enjeu qui pourrait bien la conduire à prendre des risques extrêmes contre l’OTAN.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"> </p><h2 class="cp_resizable"><strong><em>Que symbolise l’Alliance atlantique pour les pays de l’Est ?</em></strong></h2><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Elle symbolise à la fois leur ancrage dans le camp des démocraties occidentales et leur garantie d’y rester. Sous la domination russe, puis soviétique, les pays d’Europe centrale et orientale se vivaient comme un « Occident kidnappé », pour reprendre les mots de <a href="https://legrandcontinent.eu/fr/2023/07/12/la-prophetie-europeenne-de-kundera-relire-un-occident-kidnappe/">Milan Kundera</a>. </strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Ces pays, qui étaient membres contraints du Pacte de Varsovie, voire de l’URSS dans le cas des pays baltes, se sont vite tournés vers l’Alliance atlantique après l’effondrement de l’empire soviétique. A l’époque davantage dans le but de parachever leur retour vers l’Occident et leur marche vers la démocratie que dans l’optique de se prémunir d’une menace russe encore lointaine.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong> La Pologne, la Tchéquie et la Hongrie ont rejoint l’OTAN (en 1999) avant de rejoindre l’Union européenne (en 2004) ; les pays baltes, la Slovaquie, la Slovénie, la Roumanie et la Bulgarie ont rejoint l’OTAN la même année que l’UE (en 2004).</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Là où le débat public français distingue largement l’intégration européenne de l’alliance transatlantique, les pays d’Europe centrale et orientale parlent davantage d’une intégration euro-atlantique, bien qu’ils différencient évidemment la construction européenne dans tous ses domaines de cette alliance militaire qu’est l’OTAN.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong> Nous avons tendance en France à résumer la vision de ces pays de la manière suivante : l’Union européenne serait pour eux un bloc économique (un « grand marché ») et politique qui ne devrait guère tendre vers d’autres missions, quand la défense collective serait du ressort de la seule OTAN. </strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Leur vision est en réalité bien plus complexe, ne serait-ce que du fait d’un sincère attachement à la dimension politique et culturelle du projet européen, jusque chez les puissants courants eurosceptiques qui pèsent dans ces pays.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Il n’en demeure pas moins que l’OTAN est pour eux le pilier de leurs politiques de défense. </strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Nos voisins d’Europe centrale et orientale ne voient pas d’alternative crédible à la garantie de sécurité américaine et à la sécurité collective que procure l’Alliance dans la mesure où l’Europe n’est aujourd’hui pas en capacité de faire face seule à la menace russe. </strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Outre leur puissance, les Etats-Unis passent pour un protecteur incontournable du fait de leur position historiquement ferme face à l’URSS puis la Russie, là où la France et l’Allemagne, qui ont davantage cherché à ménager la Russie malgré sa dérive toujours plus menaçante, sont souvent perçues comme étant moins fiables. </strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>L’attitude de Paris et Berlin au début de l’invasion de l’Ukraine a d’ailleurs renforcé ce sentiment, quoique les choses se soient améliorées depuis que les deux pays ont considérablement renforcé leur soutien à l’Ukraine et durci le ton face à Moscou.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Les pays d’Europe centrale et orientale sont extrêmement attachés à la solidité de l’OTAN et se méfient des projets, portés en premier lieu par la France, de défense européenne distincte de l’OTAN ou d’autonomie stratégique européenne, pour au moins trois raisons. </strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Ils n’en voient pas vraiment l’utilité là où l’OTAN, avec le fameux article 5, et la protection américaine suffisent face aux menaces majeures ; ils craignent qu’une défense européenne concurrente de l’OTAN ne distende les liens avec les Etats-Unis et conduise ceux-ci à favoriser davantage encore leur pivot vers l’Asie ; ils soupçonnent la quête d’émancipation vis-à-vis de Washington d’être synonyme d’un futur rapprochement avec la Russie, qui se ferait au détriment de l’Europe orientale.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong> Là aussi, les premiers mois de l’invasion de l’Ukraine avaient renforcé ces soupçons, du fait d’un soutien à Kiev bien plus ferme de la part des Etats-Unis, mais aussi du Royaume-Uni.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Mais la situation s’est également améliorée sur ce point, entre rapprochement de la France et de l’Allemagne avec la position des pays d’Europe centrale et orientale, doutes croissants sur la fiabilité américaine et évolution du débat stratégique en Europe.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong> Nos voisins restent plus attachés que jamais à l’OTAN qui paraît aujourd’hui d’autant plus indispensable à leur sécurité, mais s’ouvrent davantage à une défense européenne complémentaire de l’Alliance atlantique, entre renforcement du pilier européen de l’OTAN, développement des coopérations entre Européens et mise en œuvre de nouvelles politiques de défense de l’UE avec des moyens supplémentaires.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"> </p><h2 class="cp_resizable"><strong><em>Comment l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie se préparent-ils à une éventuelle invasion russe ?</em></strong></h2><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Les trois pays agissent à trois niveaux. D’abord par leur soutien matériel à l’Ukraine, qui est l’un des plus élevés de toute l’Alliance atlantique en proportion de leur puissance économique et militaire, et leur travail diplomatique pour renforcer la mobilisation européenne et transatlantique en la matière.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong> En soutenant au mieux la défense ukrainienne face à l’agression russe, les Baltes entretiennent aussi leur propre défense : infliger un maximum de pertes aux Russes, qui mettront parfois des années à reconstituer les capacités perdues, permet à la fois d’éloigner l’horizon à partir duquel la Russie pourrait attaquer les pays baltes, et de mieux dissuader une telle éventualité en montrant à l’agresseur qu’il paierait un lourd tribut.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Ensuite, par un effort de prévention du pire. Si les Etats baltes se montrent de plus en plus alarmistes quant au risque d’être « les prochains », c’est aussi pour conserver l’attention et la solidarité de leurs alliés, et espérer d’eux qu’ils renforcent encore leur présence dans les pays baltes. En montrant qu’ils prennent au sérieux le risque d’une attaque russe et qu’ils s’y préparent, les Baltes ont aussi un objectif de <a href="https://fr.euronews.com/2024/01/19/les-etats-baltes-batiront-une-ligne-de-defense-a-leur-frontiere-avec-la-russie-et-la-bielo">dissuasion</a> à l’endroit de Moscou.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Enfin, par des préparatifs directs pour résister à une invasion. Cela fait depuis 2014 que l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie améliorent leurs dispositifs de défense opérationnelle du territoire, et l’on note une accélération sensible ces derniers mois. </strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>L’on apprenait ainsi mi-février que les trois pays prévoient de renforcer encore les fortifications à leurs frontières, avec la construction de plus de 1 000 bunkers (600 pour la seule Estonie) et de barrages anti-chars tels que des dents de dragon qui ont montré leur utilité en Ukraine. Le ministre des Affaires étrangères estonien Margus Tsahkna estimait il y a quelques jours que l’OTAN n’avait que trois à quatre ans pour se préparer à un « test » russe contre l’OTAN, rejoignant notamment l’estimation de certains responsables polonais.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong> S’ils ne s’attendent pas à une attaque imminente, les trois pays baltes partagent la même conviction qu’ils n’ont que quelques années pour se préparer à un conflit majeur.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Ce qui se traduit par un effort budgétaire considérable. L’Estonie a ainsi porté son effort de défense à 2,8% du PIB en 2023 et prévoit d’atteindre 3,2% en 2024, bien au-delà de l’objectif de 2% auquel se sont engagés les membres de l’OTAN en 2014. La Lettonie a quant à elle dépassé les 2,2% l’an dernier avec un objectif de 2,5% en 2025.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong> La Lituanie, enfin, a augmenté de moitié ses dépenses militaires en 2022 (elle les a même doublées depuis 2020), et consacrera à sa défense l’équivalent de 2,75% du PIB en 2024. </strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Avec la Pologne, la Grèce et les Etats-Unis, les pays baltes sont désormais les Etats membres de l’OTAN qui fournissent l’effort de défense le plus conséquent en proportion de leur richesse nationale.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>La majeure partie de ces dépenses supplémentaires sont des dépenses d’acquisition, finançant de grands programmes. </strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Tirant des enseignements de la guerre d’Ukraine, les Baltes renforcent leur artillerie (de l’achat de HIMARS américains pour les capacités de frappes dans la profondeur, à la commande de canons CAESAR français par la Lituanie), leur défense antiaérienne… </strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Et ils massifient leurs stocks de munitions, lesquels ont aussi été fortement mis à contribution pour aider l’Ukraine. Les dépenses en personnel ne sont pas négligées : les trois pays baltes augmentent leurs effectifs d’active comme de réserve, ainsi que l’entraînement et la préparation opérationnelle de leurs forces.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>La préparation de l’Estonie, de la Lettonie et de la Lituanie à une éventuelle invasion russe passe aussi par une mise à haut niveau de leur défense nationale qui va au-delà du seul renforcement capacitaire.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong> Il convient de souligner à quel point ces trois pays, malgré leur pacifisme et leur souhait de s’épanouir en tant que démocraties libérales européennes, ouvertes sur la mondialisation, ont conservé un ethos militaire.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong> Leur identité profonde se caractérise à la fois par une histoire marquée par les occupations étrangères (l’Empire russe puis l’URSS en premier lieu), un attachement farouche à leur souveraineté (y compris par rapport aux grands États européens alliés), et une vulnérabilité en tant que petits États peu peuplés.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>L’Estonie avait instauré la conscription dès 1991, la Lituanie a annoncé son rétablissement en 2015, et la Lettonie a suivi en 2022 avec une entrée en vigueur cette année. Derrière le maintien ou le rétablissement du service militaire obligatoire, les nations baltes développent leur défense nationale sur le plan civique, avec notamment un effort accru d’intégration des minorités de Russes ethniques et de Baltes russophones qui vivent dans les trois pays, et une bataille de tous les jours contre la guerre informationnelle russe et les campagnes de déstabilisation intérieure qu’organise Moscou.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong> Si ces efforts de cohésion nationale et civique ne sont pas tournés en premier lieu vers la préparation à une invasion armée, ils lui sont indispensables.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong> La vulnérabilité de l’Ukraine aux agressions russes en 2014 l’a montré ; sa formidable résistance à l’invasion de 2022 encore plus.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"> </p><h2 class="cp_resizable"><strong><em>Sont-ils capables de tenir un front dans le cadre d’une guerre conventionnelle ?</em></strong></h2><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Sur le papier, pas pour longtemps. Les forces opérationnelles que les trois pays pourraient engager immédiatement en cas d’agression se montent à quelques milliers d’hommes chacun, les effectifs devant être augmentés à plusieurs dizaines de milliers sur un préavis le plus court possible grâce à la mobilisation de conscrits et réservistes par définition moins bien entraînés et équipés.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong> Là où la Russie a déjà engagé plusieurs centaines de milliers d’hommes en Ukraine en deux ans et est capable d’en mobiliser bien davantage, la population de l’Estonie par exemple est d’à peine 1,3 million d’habitants, soit la population de l’agglomération lyonnaise.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong> Aucun de ces pays ne dispose de chars lourds (la Lituanie négocie avec des constructeurs allemands pour en acquérir) ou d’avions de combat (la Lituanie et la Lettonie ont commandé respectivement quatre et un hélicoptère américain Black Hawk), et leur parc d’artillerie actuel est très limité et devrait le rester malgré d’importantes commandes dans ce domaine.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Le renforcement militaire des pays baltes est proportionnellement l’un des plus importants des pays de l’OTAN, et les armées estonienne, lettone et lituanienne de 2025 voire 2030 seront autrement plus fortes que celles de 2020 ; s’ajoute, comme dit précédemment, la fortification des frontières baltes qui compliquera sérieusement une attaque russe. </strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Mais le rapport de force échoirait toujours à la Russie, dont les forces conserveront une masse et une épaisseur bien supérieures à tout ce que les pays baltes prévoient dans le cadre de leur montée en puissance.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Les pays baltes ne se battront évidemment jamais sans leurs alliés de l’OTAN (quoique les Russes pourraient penser le contraire, ce qui les pousserait d’autant plus à tenter un coup de force), et ces derniers renforcent eux aussi considérablement leurs capacités de défense dans la région balte.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong> En 2016, une <a href="https://www.rand.org/pubs/research_reports/RR1253.html">étude</a> de la RAND Corporation voyait les forces de l’OTAN perdre une opération dans les pays baltes face aux troupes russes qui atteindraient Tallinn et Riga en un maximum de 60 heures, laissant l’Alliance face à un nombre limité d’options, toutes mauvaises. </strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Le spectaculaire échec des premières phases de l’invasion russe de février 2022 dans le nord de l’Ukraine a depuis remis en question toutes les précédentes études de ce type qui décrivaient une armée russe capable de balayer les petites armées alliées dans des offensives éclair.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Sur le terrain, le corridor de Suwalki est depuis 2015 l’objet de simulations de combat en conditions proches du réel des côtés baltes comme polonais : ainsi d’un exercice à l’été 2017 où 1 500 soldats américains, britanniques, croates et lituaniens avaient simulé une opération sur le terrain avec un matériel limité.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Par comparaison, la même année et dans la même région, l’exercice russo-biélorusse Zapad 2017 avait mobilisé des effectifs largement supérieurs avec plusieurs dizaines de milliers d’hommes et des centaines de véhicules.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong> Là encore, les choses ont considérablement évolué depuis : en témoignent le renforcement des effectifs de l’OTAN dans la région et l’organisation cette année de <a href="https://www.nato.int/cps/fr/natohq/173840.htm">Steadfast Defender</a>, plus vaste exercice militaire de l’OTAN depuis 1988. La remontée en puissance militaire des alliés reste cependant limitée pour les prochaines années ; la matérialisation des ambitions polonaises, entre doublement programmé des effectifs militaires et commandes géantes d’armement, si elle va à son terme, s’étendra jusqu’à 2030 au moins.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Là où l’OTAN organise depuis 2016 des rotations de forces mécanisées de quelques milliers de soldats entre Pologne et pays baltes et augmente ses capacités de réaction rapide, les forces des district militaires russes occidentaux pourraient quant à elles engager très rapidement des dizaines de milliers d’hommes et jusqu’à plusieurs centaines de chars opérationnels d’ici quelques décennies si la remontée en puissance militaire poursuit à ce rythme malgré les pertes en Ukraine. </strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>S’il faut relativiser l’idée que les armées baltes se feraient écraser, d’une part du fait de leur propre renforcement et de celui des alliés, et d’autre part du fait des faiblesses russes, il ne faut pas non plus pécher par excès de confiance.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"> </p><h2 class="cp_resizable"><strong><em>Le corridor de Suwalki est-il le talon d’Achille des frontières européennes ?</em></strong></h2><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Ce corridor terrestre large d’environ 65 km relie les Etats baltes à la Pologne et donc au reste de l’UE et de l’OTAN. A l’est de ce passage, la Biélorussie, qui serait en cas de conflit alliée à la Russie ou sous son contrôle ; à l’ouest, l’exclave russe de Kaliningrad, zone la plus militarisée d’Europe en-dehors du front ukrainien.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong> Le corridor de Suwalki concentre l’attention des Etats-majors occidentaux d’une manière comparable à la trouée de Fulda, à la frontière entre les deux Allemagne, au cours de la guerre froide. Concrètement, la Russie pourrait l’exploiter pour créer des situations d’asymétrie visant à réduire l’avantage des forces occidentales.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong> Le terrain, couvert de champs humides volontiers boueux, de forêts et de lacs, rend les déplacements difficiles dans la trouée de Suwalki, d’autant que la moitié de la trouée est constituée d’un massif vallonné ; plus à l’ouest ou au sud, les trésors naturels que sont la région des lacs de Mazurie, le parc national de la Biebrza et la forêt primaire de Bialowieza gêneraient des mouvements de troupes venant du reste de la Pologne.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong> Seules deux autoroutes et une liaison ferroviaire qui seront vite la cible de bombardements russes permettent d’acheminer rapidement des renforts par voie terrestre.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>La Russie a créé à Kaliningrad une « bulle A2/AD » particulièrement dense (batteries antiaériennes S-400, batteries côtières SSC-5 Bastion et SSC-1 Sepal, missiles Iskander, artillerie, équipements de guerre électronique…) qui à défaut d’assurer un déni d’accès complet, compromettrait sérieusement les opérations navales et aériennes alliées. </strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Elle y conserve des effectifs conséquents, qu’elle pourrait relever à plusieurs dizaines de milliers d’hommes sur un temps court en parallèle d’un renforcement en Biélorussie. </strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>En attaquant le corridor de Suwalki, les forces russes seraient capables de combiner effet de surprise, supériorité numérique temporaire, logistique solide et capacités de déni d’accès, avec l’objectif d’isoler nos alliés baltes. Si l’OTAN renforce ses capacités de réaction rapide pour empêcher ce scénario, la bataille promet d’être rude</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>. Le corridor de Suwalki n’est pas le talon d’Achille des frontières européennes, d’autant que le réarmement massif de la Pologne va produire ses effets dans les années à venir, mais c’est un point de vigilance.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"> </p><h2 class="cp_resizable"><strong><em>Quel est l’état de la coopération entre les puissances d’Europe de l’Ouest et les pays baltes, situés aux avants postes de l’Europe ?</em></strong></h2><h2 class="cp_resizable"><strong><em> Sommes-nous, Européens de l’Ouest, prêts à défendre leur intégrité territoriale ?</em></strong></h2><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>La coopération entre les puissances d’Europe de l’Ouest et les pays baltes s’effectue au travers de l’OTAN, des coopérations européennes et de relations bilatérales.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Les trois Etats baltes accueillent des « battlegroups » de l’OTAN, c’est-à-dire des forces multinationales composées de détachements des forces de plusieurs États membres, dans le cadre de l’<a href="https://www.defense.gouv.fr/operations/operations/otan/enhanced-forward-presence">Enhanced Forward Presence</a>, la « présence avancée renforcée » de l’Alliance.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong> Selon les données officielles de fin 2022, l’Estonie accueillait une présence permanente d’environ 2 200 soldats belges, danois, français, islandais, américains et britanniques, le Royaume-Uni étant nation-cadre et la France le principal contributeur européen local avec Londres ; la Lettonie, environ 4 000 soldats albanais, tchèques, danois, islandais, italiens, monténégrins, macédoniens, polonais, slovaques, slovènes, espagnols et américains, le Canada étant la nation-cadre ; et la Lituanie, autour de 3 700 belges, tchèques, français, islandais, luxembourgeois, néerlandais, norvégiens, suédois (la Suède n’étant pas encore membre de l’OTAN) et américains, l’Allemagne étant la nation-cadre.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>La présence de ces battlegroups multinationaux a d’abord un objectif de dissuasion vis-à-vis de la Russie : si quelques centaines de soldats français, britanniques et américains en Estonie, avec peu d’équipements lourds, ne seraient pas en capacité de repousser une attaque russe d’ampleur, le fait qu’ils auraient à se battre contre les Russes avec des pertes humaines à la clé signifie que les principales puissances militaires de l’OTAN se retrouveraient en conflit direct avec Moscou. </strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>La perspective de tuer des soldats américains ou français est censée dissuader la Russie d’engager la moindre opération militaire contre les pays baltes (la présence militaire américaine s’inscrivant aussi dans le cadre de la dissuasion nucléaire élargie de Washington). L’autre objectif est bien sûr de rassurer nos alliés, et de renforcer les relations militaires avec eux au quotidien.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong> S’ajoutent également des missions telles que la police du ciel, à laquelle contribue l’armée de l’Air française.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Depuis la fin des années 2010, suite à l’annexion de la Crimée, la France compte ainsi en moyenne (le nombre fluctue en fonction des rotations) 2 000 militaires engagés sur le flanc Est de l’OTAN. En Estonie, nos soldats participent à la <a href="https://www.defense.gouv.fr/operations/actualites/lynx-bilan-fin-mandat-mission-lynx-17-estonie#:~:text=17%20en%20Estonie-,LYNX%20%2D%20Bilan%20de%20fin%20de%20mandat%20de,mission%20LYNX%2017%20en%20Estonie&text=Du%207%20juillet%20au%2013,l'OTAN%20dans%20le%20pays.">mission Lynx</a> où ils constituent le principal contingent avec les Britanniques.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong> En Roumanie, la France est la nation-cadre de la <a href="https://www.defense.gouv.fr/operations/operations/otan/mission-aigle">mission Aigle</a> mise en place dans les jours suivant l’invasion de l’Ukraine. </strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Cette participation à la défense collective de l’Europe contribue aussi à l’influence française chez nos alliés d’Europe centrale et orientale. Si l’on en revient spécifiquement aux pays baltes, la présence militaire de la France et d’autres pays d’Europe de l’Ouest est significative, quoiqu’elle ne soit évidemment pas à la même échelle que la présence de dizaines de milliers de soldats américains dans des pays alliés, et elle entretient une véritable intimité stratégique.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Dans le cadre des coopérations européennes, les Européens de l’Ouest coopèrent avec les baltes à travers des politiques communes telles que la politique de sécurité et de défense commune (PSDC), la Coopération structurée permanente, ou encore le Fonds européen de la défense. </strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Outre ces politiques directement liées à l’UE, les coopérations se font à travers des projets <em>ad hoc</em> tels que l’Initiative européenne d’intervention lancée par la France, et que l’Estonie est le seul pays d’Europe centrale et orientale à avoir rejointe. </strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Cette participation de l’Estonie à l’Initiative européenne d’intervention promue par Paris montre aussi le développement des relations bilatérales de défense entre les puissances d’Europe de l’Ouest et les Etats baltes. </strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Ainsi, la <a href="https://www.bruxelles2.eu/2014/01/lestonie-confirme-une-participation-notable-a-eufor-rca-bangui/">participation importante</a> de l’Estonie à l’opération EUFOR RCA (Centrafrique) en 2014 s’expliquait en partie par sa reconnaissance envers la France, qui avait <a href="https://www.lepoint.fr/editos-du-point/jean-guisnel/otages-estoniens-encore-un-joli-coup-pour-la-dgse-16-07-2011-1353281_53.php">libéré</a> sept cyclistes estoniens pris en otages au Liban en 2011 par le groupe Harakat al-Nahda wal-Islah. </strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>L’engagement estonien au sein de la <a href="https://club.bruxelles2.eu/2020/03/la-task-force-takuba-est-creee-une-declaration-signee-a-onze-quelques-uns-sengagent-plus/">Task Force Takuba</a> (2020-2022) au Sahel avait également été très apprécié par les Français. </strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Si l’Estonie a souvent reproché à la France ses positions jugées ambiguës envers la menace russe et continue de se montrer prudente quant aux projets d’autonomie stratégique européenne en matière de défense, l’on note un rapprochement et un effort de compréhension ces dernières années. Il en va de même pour la Lituanie, où sont également stationnées des troupes françaises, et qui a choisi des canons CAESAR français pour renforcer son artillerie après l’invasion de l’Ukraine (l’Estonie ayant acquis de nouveaux radars français).</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Les coopérations militaires entre les puissances d’Europe de l’Ouest et les nations baltes sont ainsi déjà denses et elles continuent de se renforcer, du renseignement aux manœuvres militaires conjointes.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong> Qu’en est-il de la disposition des Européens de l’Ouest à entrer en guerre pour défendre l’intégrité territoriale de nos alliés baltes ? </strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Ces derniers se demandent dans quelle mesure nous serions prêts à mourir pour Tallinn, Riga ou Vilnius, là où une partie de l’opinion publique française refusait en 1939 de « <a href="https://atlantico.fr/article/decryptage/-etes-vous-prets-a-mourir-pour-dantzig---ce-que-pensaient-les-francais-a-l-aube-de-la-seconde-guerre-mondiale-ifop">mourir pour Dantzig</a> » alors que la menace allemande envers la Pologne se précisait. Entre la faiblesse militaire et la retenue de l’Allemagne et de l’Italie, et la prudence de la France et du Royaume-Uni dont on peut légitimement se demander si elles seraient prêtes à risquer une escalade nucléaire, la question peut en effet se poser.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Un <a href="https://www.bruxelles2.eu/2020/02/la-defense-des-allies-repose-largement-sur-les-etats-unis-pour-lopinion-publique-pew-research-center/">sondage</a> du Pew Research Center de 2020 montrait qu’après le Royaume-Uni (à 55%), la France était le pays d’Europe de l’Ouest où la population était la plus favorable à une intervention militaire nationale en cas d’attaque russe contre un pays allié (à 41%, à égalité avec l’Espagne, et loin devant l’Allemagne et l’Italie, et devant même la Pologne à titre de comparaison).</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong> Si les données manquent sur l’évolution de l’opinion publique à ce sujet depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022, diverses études montrent un renforcement de la solidarité atlantique au sein des opinions publiques ouest-européennes ainsi qu’un durcissement des positions à l’égard de la Russie.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong> S’il est probable qu’une part conséquente de la population des nations d’Europe de l’Ouest continue de s’opposer à une riposte armée de leur pays en cas d’agression russe, ne serait-ce que par crainte d’un futur échange nucléaire, l’on peut estimer que la part des citoyens prêts à ce que leur pays respecte ses engagements en tant que membre de l’OTAN ait augmenté.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong>Enfin, si la précaution est de mise quant à l’attitude qui pourrait être celle des dirigeants d’Europe de l’Ouest (avec des positions françaises sur la dimension européenne de la dissuasion nucléaire nationale qui ont pu sembler floues au-delà de la part de mystère qu’exige la dissuasion, voire contradictoires), la position officielle est également celle d’un respect de la lettre et de l’esprit du Traité de l’Atlantique nord, et les pays d’Europe de l’Ouest cherchent à rassurer les pays baltes quant à leur disposition à défendre leur intégrité territoriale, et ce d’autant plus depuis l’invasion de l’Ukraine.</strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"> </p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong><em>Vous souhaitez réagir à cet entretien ? Apporter une précision, un témoignage ?</em></strong></p><p class="cp_resizable selectionShareable"><strong><em> Écrivez-nous sur redaction@contrepoints.org</em></strong></p></div><footer class="entry-footer cp-post-footer"><div class="cp_post_bottom_info"><div class="cp_post_author"><strong>Par :</strong><div class="avatar"><strong><img class="avatar avatar-100 wp-user-avatar wp-user-avatar-100 alignnone photo" src="https://i0.wp.com/www.contrepoints.org/wp-content/uploads/2022/01/cropped-contrepoints_favicon.png?fit=100%2C100&ssl=1" alt="Contrepoints" width="100" height="100" /></strong></div><div class="author"><a href="https://www.contrepoints.org/author/contrepoints"><strong>Contrepoints</strong></a></div></div></div></footer></article></div>
jmlbhttp://jean-marielebraud.hautetfort.com/about.htmlC' EST AUX ÉTATS-UNIS ! EN FRANCE , IL SERAIT TEMPS DE FAIRE DE MÊME !!!tag:jean-marielebraud.hautetfort.com,2024-02-20:64860672024-02-20T10:02:42+01:002024-02-20T10:02:42+01:00 Le « non » républicain aux milliards réservés à l’Ukraine dans...
<div class="post-meta"><h1 class="title"><strong><span style="color: #000000;">Le « non » républicain aux milliards réservés à l’Ukraine</span></strong></h1><strong>dans <a href="https://www.medias-presse.info/category/international/etats-unis/" rel="category tag">Etats-Unis</a><span class="separator"> / </span><a href="https://www.medias-presse.info/category/international/" rel="category tag">International</a><span class="separator"> / </span><a href="https://www.medias-presse.info/category/international/ukraine-international/" rel="category tag">Ukraine</a> <span class="separator">—</span></strong></div><div class="post-meta"><strong> par <a title="Articles par Suzi Feufollet" href="https://www.medias-presse.info/author/suzi-feufollet/" rel="author">Suzi Feufollet</a> <span class="separator">—</span> 14 février 2024</strong></div><div id="post-186186" class="clearfix post-wrap post-186186 post type-post status-publish format-standard has-post-thumbnail hentry category-etats-unis category-international category-ukraine-international tag-aide-a-kiev tag-guerre tag-joe-biden tag-non tag-republicains tag-russie tag-ukraine tag-veto"><div class="entry"><figure id="attachment_186187" class="wp-caption aligncenter" style="width: 690px;" aria-describedby="caption-attachment-186187"><strong><img class="size-large wp-image-186187 lazyloaded" src="https://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2024/02/republicains-veto-aide-ukraine-1024x576.jpg" sizes="(max-width: 690px) 100vw, 690px" srcset="https://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2024/02/republicains-veto-aide-ukraine-1024x576.jpg 1024w, https://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2024/02/republicains-veto-aide-ukraine-300x170.jpg 300w, https://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2024/02/republicains-veto-aide-ukraine-768x432.jpg 768w, https://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2024/02/republicains-veto-aide-ukraine.jpg 1280w" alt="Les Républicains s'opposent à une nouvelle aide à Kiev" width="690" height="388" data-ll-status="loaded" /></strong><figcaption id="caption-attachment-186187" class="wp-caption-text"><strong>Les Républicains s’opposent à une nouvelle aide à Kiev</strong></figcaption></figure><p style="text-align: justify;"><strong>Aux Etats-Unis, les Républicains ont rejeté le dernier projet de loi d’aide à l’Ukraine. </strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Un “Non” de quelques milliards de dollars réservés à Kiev par les Démocrates. </strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Le dernier projet de loi d’aide à l’Ukraine, soutenu avec force par le président américain Joe Biden, a été rejeté par le camp républicain hier, 13 février. </strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Cette aide permettait aux Etats-Unis de se réengager dans la guerre qui oppose l’Ukraine et la Russie depuis 2022, et dont ils s’étaient dernièrement distancés. L’enveloppe américaine contenait pas moins de 95 milliards de dollars, une partie étant par ailleurs réservée à Israël et à Taïwan.</strong></p><h2><strong>Les Républicains veulent que l’argent serve à la lutte contre l’immigration clandestine</strong></h2><p style="text-align: justify;"><strong>Pour Joe Biden, ce vote est révélateur : soutenir le texte de loi c’est « défendre la liberté », sous les traits de l’Ukraine, le rejeter, c’est « prendre parti de la terreur et de la tyrannie », c’est-à-dire de Poutine.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong> Cette accusation d’ordre morale ne reflète pourtant pas la réalité. Si en effet les républicains refusent aujourd’hui d’apporter une aide aussi conséquente à Zelensky, c’est parce qu’ils estiment, à juste titre, que le gouvernement devrait concentrer davantage de force et l’argent dans la résolution de la crise migratoire qui sévit à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. </strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Ils ont donc été clair : si l’administration de Biden ne durcit pas sa politique en matière d’immigration, ils ne voteront pas son projet de loi d’aide à l’Ukraine.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Ce bras de fer entre démocrates et républicains est à resituer dans le contexte de la course aux présidentielles qui oppose Biden et Trump, ce dernier basant sa campagne électorale sur la question de l’immigration.</strong></p><p style="text-align: justify;"><strong>Par Suzi Feufollet</strong></p></div></div>