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12/03/2023

GÉOPOLITIQUE : CONFLIT EN UKRAINE : LE CRÉPUSCULE D' UN EMPIRE ???

L’Ukraine ou le crépuscule d’un empire

 
 

Après  Les mensonges de l’Amérique, voici la suite de l’analyse de Jean-Luc Baslé sur la guerre en Ukraine et les conséquences géopolitiques de ce conflit.

Ancien directeur de Citigroup (New York) Jean-Luc Baslé est l’auteur de « L’euro survivra-t-il ? » (2016) et de « The International Monetary System : Challenges and Perspectives » (1983).

Les empires naissent, se déploient et meurent. Le conflit ukrainien annonce le crépuscule de l’Empire américain et l’avènement d’un nouvel ordre mondial dominé par l’Eurasie.

Des chars pour l’Ukraine : escalade ou mystification ?

La guerre en Ukraine n’est pas le fruit du hasard ou d’une agressivité soudaine et inexpliquée de la Russie, mais d’une politique délibérée des Etats-Unis dont l’objectif final est l’hégémonie mondiale.

Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont décidé de livrer des chars lourds à l’Ukraine ainsi que la Finlande, la Pologne et l’Espagne, soit au total 125 chars – un nombre bien inférieur aux 300 demandés par le général ukrainien Valeri Zaluzhny lors de son interview à The Economist en décembre dernier.

Si on ajoute à cela le fait que les Leopard 2 allemands ne seront livrés que dans trois ou quatre mois, et que les M1 Abrams américains devront être fabriqués pour être livrés dans un an[14], que la formation des équipages est une question cruciale selon le général Mark Milley, chef d’état-major des armées américaines, et que la maintenance de ces matériels, requiert un personnel qualifié, comme l’explique Scott Ritter[15], ancien agent des services secrets américains, il est permis de se demander quel sera leur impact réel de ces chars, livrés en quantité insuffisante et sans appui aérien.[16]

De l’aveu même du général Erich Vad, ancien conseiller militaire d’Angela Merkel, même 100 tanks Leopard 2 ne changeraient rien à la situation militaire.[17] Le colonel Douglas Macgregor, ancien conseiller du Pentagone, déclare pour sa part, après avoir rappelé la supériorité militaire de la Russie, que : « l’Ukraine est sur le point d’expérimenter une guerre à une échelle que nous n’avons pas connue depuis 1945 ».[18]

Si la Russie lance la campagne qu’elle prépare depuis plusieurs mois dans les semaines à venir, que les chars promis soient prêts au combat ou non, sa victoire est assurée

. Les dirigeants occidentaux le savent.

Que feront-ils ? S’ils livrent les F-16 que les Ukrainiens demandent, ou les missiles long-portée pour reconquérir la Crimée[19], ce sera un pas de plus vers l’escalade, avec le risque qu’elle comporte d’une confrontation directe avec la Russie.

Face à cette alternative que redoute le monde, ne peut-on faire l’hypothèse suivante : ces livraisons ne seraient-elles pas un écran de fumée, une opération médiatique visant à convaincre les peuples occidentaux que leurs gouvernements ont tout fait pour venir en aide à l’Ukraine. Washington et Londres camoufleraient ainsi leur échec.

L’Ukraine disparaîtrait alors des médias pour être remplacée par la Chine, ses visées expansionnistes, ou son traitement des Ouighours. C’est la politique de communication qui fut adoptée après l’humiliant retrait de Kaboul.

Du jour au lendemain, l’Afghanistan disparut de la scène internationale.

N’en sera-t-il pas de même pour Kiev ?

Dans cette guerre dont le but est d’affaiblir, voire de détruire, la Russie, la propagande a joué un rôle très important. Européens et Américains furent soumis à un battage médiatique[20] [21] exceptionnel en novembre-décembre 2021 alors que Moscou essayait vainement de convaincre Washington d’aboutir à un accord pour éviter la guerre.

Cette propagande hors normes conduit les nations européennes à accepter des mesures contraires à leurs intérêts fondamentaux !… Pierre de Gaulle,[22] petit-fils du général, s’est élevé contre cette absurdité. Emmanuel Todd,[23] lors d’une conférence à Sciences Po Bordeaux, a rappelé que l’agressé dans cette affaire était la Russie au travers d’une expansion injustifiée de l’OTAN qui place des missiles américains aux frontières de la Russie à sept minutes de Moscou.[24]

Notons que son analyse rejoint celle de John Mearsheimer, professeur à l’université de Chicago.[25] La Rand Corporation – le groupe de réflexion du Pentagone – ne fait pas mystère de son désir de voir les États-Unis réévaluer leur politique vis-à-vis de l’Ukraine et de la Russie afin d’aboutir à un accord de paix.[26]

Ce n’est donc pas d’escalade dont il est question dans cette livraison de tanks, comme certains le craignent, mais de mystification, une mystification destinée à dissimuler un revers qui condamne une politique étrangère que les néoconservateurs poursuivent depuis qu’ils en ont pris le contrôle dans les années 90.

L’offensive russe qui suivra la reddition de Bakhmout – dernier point fort ukrainien dans l’oblast de Donetsk – mettra la fin à la guerre en Ukraine.

Pour qui sonne le glas ? [27]

« La guerre est perdue. Négociez. » C’est en substance, le message d’Emmanuel Macron et d’Olaf Scholz à Volodymyr Zelensky, lors de leur entretien à l’Elysée, début février, selon le Wall Street Journal.[28]

De son côté, Joe Biden aurait fait des propositions de paix, selon Newsweek.[29] Information immédiatement qualifiée de « complètement fausses » par la Maison Blanche. Y a-t-il désaccord entre alliés ?

A la Conférence sur la sécurité de Munich (17-19 février), l’optimisme prévalait officiellement. En privé, c’est le pessimisme qui l’emportait.

« Personne ne pense que l’Ukraine puisse regagner les territoires perdus », note Stephen M. Walt, professeur de géopolitique à Harvard, présent à la conférence.[30]

L’objectif n’est plus la victoire mais une négociation aussi favorable que possible à l’Ukraine. Il n’y a pas désaccord sur l’issue de la guerre, seulement sur la façon d’y mettre fin.

Les Européens souhaitent entamer des négociations dans les plus brefs délais, les néoconservateurs espèrent obtenir quelques succès sur le terrain au préalable. Illusion.

Les Leopard allemands et les Abrams américains – s’ils ne sont jamais délivrés – ne changeront rien à l’affaire.[31] Bakhmout est sur le point de tomber.[32] La guerre est perdue.

Les conséquences de cette défaite sont désastreuses pour les Etats-Unis et l’Europe. Washington, Londres, Paris et Berlin entrent donc dans une phase de « damage control » pour en minimiser les effets.

L’ordre mondial qui prévalait depuis la chute de l’Union soviétique, n’est plus.

Le premier souci des dirigeants occidentaux, et non des moindres, sera de contrôler le « narratif », c’est-à-dire la présentation qui sera donnée de cette défaite ukrainienne dans les médias. Ils s’appesantiront très certainement sur la vaillance et le courage des Ukrainiens, puis les oublieront rapidement pour informer leurs lecteurs de la menace que fait peser la Chine sur la paix dans le monde –version amendée du péril jaune de jadis.

De ce point de vue, l’affaire du ballon stratosphérique chinois fut une aubaine, et exploitée comme tel par les Etats-Unis.

A noter qu’on ne sait toujours pas si c’était un ballon météorologique, comme l’affirment les Chinois, ou un ballon espion, comme l’attestent les Américains. Précédant cet incident, de nombreux jalons avaient été posés pour discréditer la Chine.

Le plus récent et le plus emblématique fut le voyage de Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants, en août 2022, à Taiwan au cours duquel Taipei fut présenté comme le David de la liberté face au Goliath du totalitarisme.

La machine médiatique est en route. Peut-être fera-t-elle illusion à l’ouest, mais pas à l’est.

Le second souci des occidentaux, le plus crucial, est la secousse sismique de cette défaite. Les États-Unis auront fort à faire pour l’endiguer, compte tenu de leurs erreurs passées. Il y a des bourdes qu’une nation ne peut commettre.

Aveuglés par leur puissance, les Etats-Unis les ont multipliés depuis 1991.

On ne peut détruire une nation sous un faux prétexte (Irak), en envahir une autre, connue pour être le cimetière des empires, sans en payer le prix fort (Afghanistan), imposer urbi et orbi ses lois extra-territorialement, pousser ses deux plus grands concurrents – la Russie et la Chine – dans les bras l’un de l’autre, en humiliant l’un et contrariant l’autre.

On ne doit pas inciter une nation qui a fait du non-alignement la vertu cardinale de sa politique étrangère à se jeter dans les bras du couple russo-chinois. En refusant par deux fois de condamner la Russie à l’Onu, l’Inde s’est engagée du côté de la Russie.

Au cours du temps, les Etats-Unis se sont mis à dos ce qu’on appelle désormais le « Global South », c’est-à-dire l’Asie, le Moyen Orient, l’Afrique et une partie de l’Amérique latine. Ce n’est pas la Russie qui est isolée, comme le clamait Joe Biden, mais les Etats-Unis et l’Europe. Cet isolement demeurera.

Autre bourde incompréhensible qui s’ajoute aux précédentes : la militarisation du dollar. Le dollar qui est l’un des piliers les plus solides de la puissance américaine, va perdre sa couronne. Son utilité réside dans son potentiel géopolitique et non dans son utilisation comme arme financière.

Geler illégalement les réserves monétaires d’une nation aussi puissante militairement que la Russie, est peut-être l’une des plus grandes bourdes que les Etats-Unis ont commise dans ce conflit.

Cette utilisation mettra fin au dollar comme monnaie de réserve par excellence. Les nations du Global South s’en détournent.

A terme, une autre monnaie lui fera concurrence. Chinois, et Russes y travaillent. Ils sont en cela encouragés par la situation de plus en plus précaire du dollar. La dette publique américaine s’élève à 30.000 milliards de dollars, soit 120% de son produit intérieur brut. Le dollar est une monnaie fiduciaire qui repose sur un amas de dette.

La Chine qui fut longtemps le premier banquier des Etats-Unis avec le Japon, réduit progressivement le montant des obligations du Trésor américain qu’elle détient.

Dans le même temps, l’économie russe que la guerre en Ukraine et les sanctions devaient détruire à retrouver une santé que personne n’imaginait il y a encore quelques mois, si l’on en croit les prévisions du Fonds monétaire international.[33]

Le troisième souci qui ne tracasse guère les Américains, mais inquiète fortement les dirigeants européens est l’avenir de l’Europe. C’est dans ce contexte que cette guerre russo-américaine par Ukraine interposée prend tout son sens.

Son origine remonte à un passé lointain, à la théorie de l’île-monde du géographe britannique Halford Mackinder, publiée en 1904, voire même au-delà avec la Guerre de Crimée. L’Empire américain est le digne continuateur de l’Empire britannique.

L’un et l’autre sont des empires maritimes. Leur puissance repose sur le contrôle des mers, du commerce et des capitaux. Une Allemagne étroitement liée économiquement à la Russie est la matérialisation de l’île-monde que Mackinder craignait tant.

Cette vérité transparaît au travers du sabotage du gazoduc Nord Stream commandité par Washington, selon Seymour Hersh, journaliste d’investigation.[34]

En 2020, l’Allemagne dépendait à plus de 60% de la Russie pour ses approvisionnements en gaz.[35] Cela pouvait en faire un obligé de la Russie. Les Etats-Unis ne pouvaient tolérer que leur point d’ancrage en Europe soit l’objet d’un chantage économique. Nord Stream a donc été détruit.

Cette destruction aura un impact majeur sur l’économie allemande, et par contrecoup sur l’économie européenne.

L’Allemagne s’approvisionne désormais en gaz de schiste américain – un gaz beaucoup plus cher que le gaz russe (sans parler de son impact écologique). Quand son prix sera pleinement répercuté sur les coûts de production, l’économie allemande entrera en récession, entraînant l’économie européenne dans son sillage. L’

ami américain n’a pas hésité à sacrifier l’économie de son allié européen le plus sûr au nom de sa sécurité – cela semble une politique à court vue.

Cette remarque nous conduit tout naturellement au quatrième souci des occidentaux dans cette affaire : l’Otan et l’unité européenne. A mesure que les conséquences du conflit ukrainien se feront sentir sur la population européenne, l’unité occidentale fera place à la désunion.

Si on ajoute à cela une inflation mal maîtrisée dont les causes profondes sont une politique monétaire américaine irresponsable, le mécontentement se transformera en révolte, non seulement en Europe mais aussi aux Etats-Unis où la campagne pour les présidentielles de 2024 commence. «

 Le soutien de l’opinion en faveur de l’Ukraine faiblit et les deux principaux candidats républicains sont de plus en plus critiques à l’égard de l’implication des Etats-Unis dans cette guerre », note le New York Times.[36] Tant en Europe qu’aux Etats-Unis, des questions se poseront suite à l’échec de cette guerre.

En France, des généraux ont fait part de leur désaccord.

Des généraux allemands ont fait de même ainsi qu’un général italien qui demande la dissolution de l’Otan. La faiblesse à venir de l’économie européenne, jointe au désamour vis-à-vis du dollar, entraînera la disparition de l’euro.

Devant ce scénario qui se développe sous nos yeux, certains s’inquiètent de la réaction des néoconservateurs, responsables de cette guerre, ces va-t-en-guerre que Bush père appelait « les cinglés du sous-sol » de la Maison Blanche où ils résidaient alors.

Ils ont depuis grimpé les marches de la résidence du président américain et sont désormais fermement établis au rez-de-chaussée ainsi qu’au ministère des affaires étrangères. Face à la défaite, ils pourraient être tentés par une escalade du conflit qui pourrait conduire à une troisième guerre mondiale, une guerre nucléaire.

Cette inquiétude est injustifiée.

Hors le cas d’une erreur humaine ou d’une défaillance technique, cette guerre n’aura pas lieu. Les néoconservateurs sont débiles, mais ils ne sont pas suicidaires. Accepteront-ils leur défaite ?

Non. Ils reprendront le combat pour l’hégémonie mondiale au Moyen Orient… avec le même résultat que par le passé.[37] La paix ne reviendra que lorsqu’ils auront quitté les allées du pouvoir.

Pourquoi ces guerres quand l’Empire s’effondre sous le poids de ses contradictions, turpitudes et mensonges ? Les infrastructures américaines demandent un entretien d’urgence.

Plus de 1.000 trains déraillent chaque année – le dernier en date a fait scandale en raison de la solution adoptée pour y mettre fin.

Les dirigeants de Norfolk Southern, propriétaire du train, et les autorités de l’état de l’Ohio ont décidé de mettre le feu aux gazes toxiques transportés sans égard aux répercussions sur la population locale.[38] Suite aux délocalisations, les villes du Midwest se vident à l’image de Détroit qui a perdu 40% de ses habitants ces deux dernières décennies.

Plus de 100.000 Américains meurent chaque année d’overdose – soit deux fois le nombre de tués au Vietnam. Un tiers de la population est quasiment analphabète, et 43% est obèse.

La population carcérale est la plus importante au monde en termes absolus et relatifs. En réponse à la question posée au début de ce paragraphe, Alfred McCoy, historien reconnu, répond : « Alors que dans leur phase ascensionnelle, les empires utilisent judicieusement et rationnellement leurs forces armées dans la conquête et le contrôle de nouveaux territoires, dans leur déclin, ils dispersent leurs forces dans des actions mal pensées et mal préparées dans l’espoir de regagner leur gloire passée ».[39]

Et l’Ukraine dans tout cela ?

Son sort sera décidé par Moscou, et non par Washington qui fit avorter les négociations de paix de mars 2022.[40]

Pour savoir quelles sont les conditions que Vladimir Poutine souhaitent imposer aux Ukrainiens, reportons-nous à son discours du 24 février 2022 dans lequel il énonce les objectifs de l’Opération militaire spéciale qui a commencé ce jour-là.

L’Ukraine représente, dit-il, « une menace, non seulement pour nos intérêts, mais aussi pour l’existence même de notre Etat et sa souveraineté ».

Cela signifie que l’oligarchie qui dirige le pays après avoir illégalement pris le pouvoir en février 2014, doit se démettre. L’Ukraine sera neutre et partie intégrante de la sphère d’influence de la Russie pour ne plus être ce qu’elle était depuis 2014, un membre de fait de l’Otan.

Quant au Donbass et à la Crimée, leur sort est scellé. Ils sont membres à part entière de la Fédération de Russie.

Cependant ce plan, s’il est accepté, ne règlera pas le problème européen. L’Europe souffre de sa diversité et de ses dissensions, et donc de son incapacité à se défendre.

Elle est potentiellement une proie.

Dans un projet de traité remis aux autorités américaines le 11 décembre 2021, Vladimir Poutine a soumis un projet d’architecture de sécurité de l’Europe. Washington ne lui a pas donné suite.

Dans le passé, Emmanuel Macron s’était déclaré en faveur d’une architecture européenne de sécurité.[41]

Si son plan diffère de celui du dirigeant russe, il n’en démontre pas moins une communauté de vue à ce sujet.

C’est dans cette direction qu’il faut se diriger pour assurer la paix en Europe.

 

En 1964, J. William Fulbright, président de la commission des affaires étrangères du sénat, publia un livre intitulé : « L’arrogance du pouvoir ».

 

Aujourd’hui, les États-Unis paient le prix de cette arrogance. Il est élevé.

C’est la fin de l’empire américain, cet empire si brillamment décrit par Claude Julien, dans son livre éponyme publié en 1968. John Donne conclue son poème dont le titre est repris dans cet article, par ses mots : ne demande pas pour qui sonne le glas, il sonne pour toi.

 

Par Jean-Luc Baslé est ancien directeur de Citigroup (New York). Il est l’auteur de « L’euro survivra-t-il ? » (2016) et de « The International Monetary System : Challenges and Perspectives » (1983).

 

 

 

 

 

[1] The press reckoning on Russiagate, February 7, 2023.

[2] Capsule summaries of all Twitter files threads to date, January 4th, 2023.

[3] Hunter Biden a siégé au conseil d‘administration de Burisma de 2014 à 2019.

[4] « Enc…. l’Europe ! »

[5] Vietnam.

[6] How America took out the Nord Stream Pipeline, 9 February 2023.

[7] Remarks by President Biden and Chancellor Scholz of the Federal Republic of Germany, 7 February 2022.

[8] Article I, section 8 de la constitution américaine.

[9] Constitutional hypocrisy and the Nord Stream 2 explosion, 14 February 2023.

[10] Ministre des affaires étrangères.

[11] How America double-crossed Russia and shamed the West, 9 September 2001.

[12] What Gorbachev heard, 12 December 2017.

[13] The 2023 War – Setting the Theatre, 13 January 2023.

[14][14] How Biden reluctantly agreed to send tanks to Ukraine, New York Times, 27 janvier 2023.

[15] The nightmare of NATO equipment being sent to Ukraine, 24 janvier 2023.

[16] Le président Zelenski à demander aux Américains de lui fournir des F-16 – avions de chasse, mais il lui faut aussi des Fairchild – avions d’attaque au sol – en soutien des chars occidentaux.

[17] Erich Vad: What are the war aims?

[18] Ukraine: Is the Hammer About to Fall? 19 janvier 2023.

[19] U.S. Warms to Helping Ukraine Target Crimea. New York Times, 18 janvier 2023.

[20] Le brouhaha médiatique autour de l’Ukraine est une guerre de diversion, 2 février 2022

[21] Erich Vad: What are the war aims?

[22] Peut-on séparer la France de la Russie ? Décembre 2022.

[23] Crise de la société occidentale et guerre en Ukraine, 9 décembre 2022.

[24] Cette expansion était aussi immorale puisqu’elle reniait l’engagement donné par James Baker, ministre des affaires étrangère de George Bush, à Michail Gorbatchev « de ne pas avancer l’OTAN d’un pouce à l’est de la frontière allemande ». Lire : How America double-crossed Russia and shamed the West. 9 septembre 2001.

[25] https://www.youtube.com/watch?v=JrMiSQAGOS4

[26] “Avoiding a long war”. The Rand Corporation. Janvier 2023.

[27] Poème de John Donne, 1624.

[28] NATO’s Biggest European Members Float Defense Pact with Ukraine. The Wall Street Journal, February 24, 2023.

[29] Joe Biden offered Vladimir Putin 20 percent of Ukraine to end war. Newsweek, February 2, 2023.

[30] The Conversation About Ukraine Is Cracking Apart, Stephen M. Walt, Foreign Policy, February 28, 2023.

[31] Scrounging for Tanks for Ukraine, Europe’s Armies Come Up Short, New York Times – February 28, 2023

[32] Ukraine : Bakhmout plie l’échine sous l’assaut russe. Ouest France, 4 mars 2023.

[33] Perspectives de l’économie mondiale, janvier 2023.

[34] How America took out the Nord Stream Pipeline, Seymour Hersh, 9 February 2023.

[35] Eurostat.

[36] Biden Challenged by Softening Public Support for Arming Ukraine, New York Times, March 1, 2023.

[37] By caving to Israel, Biden opens the door to war with Iran, Responsible Statecraft, 22 February 2023.

[38] Norfolk Southern Policy lets officials order crews to ignore safety alert, February 27, 2023.

[39] In the Shadows of the American Century: The Rise and Decline of US Global Power, Alfred W. McCoy.

[40] Quand le brouillard de la guerre commence à se dissiper, Éric Dénécé, CF2R, février 2023.

[41] Emmanuel Macron veut une nouvelle architecture européenne de sécurité, B2Pro, 28 août 2018.

Illustration :  DR
[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

11/03/2023

LA FÉDÉRATION DES OPEX ET PLACE D' ARMES .......

  • Place d'Armes
 

Le tandem États-majors-drones face au couple Chars-Canons

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Le Ministre des Armées, le chef d’État-major des Armées et le chef d’État-major de l’Armée de Terre ont tiré les leçons de la guerre conventionnelle qui se déroule depuis un an en Ukraine.

Au plan des effectifs de l’Armée de terre, la transformation a déjà commencé.

Plusieurs régiments d’infanterie ont dissous des compagnies de combat qui avaient été créées en 2015 afin de faire passer la force opérationnelle de 66000 à 77000 hommes. Il n’est pas non plus exclu que des régiments soient supprimés.

Cette décision est justifiée par le Ministre par la nécessité pour l’Armée de Terre de s’investir dans de « nouveaux champs de conflictualité » susceptibles de transformer les menaces liées aux conflits de « haute intensité ».

 

Une partie des effectifs récemment attribués à la mêlée a été réorientée pour : - renforcer les états-majors de régiment et les capacités de numérisation et de simulation. - développer la capacité drone et affecter les moyens à la préparation opérationnelle, à la formation et l’intégration des effets dans les « champs immatériels ».

En conséquence, une nouvelle organisation de l’Armée de Terre est en cours qui se traduira notamment par la création de deux nouveaux commandements placés sous l’autorité du CEMAT :

 

- Le Commandement des guerres de demain !

- Le Commandement de la guerre hybride c’est-à-dire relative aux opérations menées sous le « seuil du conflit ouvert » ! Au plan des matériels et de leur emploi.

Le drone est devenu la panacée.

Selon la nouvelle doctrine, il peut tout faire à faible coût : observer, repérer, dissuader et détruire quels que soient le compartiment de terrain, les contraintes météorologiques, la nature et l’importance des objectifs.

 

En conséquence, les hélicoptères, Tigre en particulier, voient leur avenir compromis et déjà la programmation de leur maintenance fait débat. Ils seraient remplacés par l’acquisition massive de drones à munitions téléopérées et de robots capables d’évolution sur le champ de bataille.

 

La messe est dite, malgré la Loi de Programmation militaire 2024-2030 qualifiée d’historique aux budgets annuels évalués à 60 milliards d’euros, malgré les enseignements du théâtre de guerre à l’Est énorme consommateur d’hommes, d’armements lourds et de munitions (une journée de consommation d’obus d’artillerie correspond à la production annuelle française), c’est l’Armée de Terre qui sera une nouvelle fois sacrifiée au plan des effectifs composant les régiments de mêlée et au niveau des armements lourds tels que chars, canons, véhicules blindés, défenses anti-aérienne et anti-chars.

L’Armée sera alors terriblement et durablement affaiblie d’autant que les récents prélèvements massifs en matériels et munitions ont compromis à jamais son potentiel offensif et desséché ses réserves.

 

Un général d’armée en activité a déclaré :

« L’Armée possède un matériel de première qualité. Nous bénéficions d’une dissuasion de premier ordre. Le Haut- Commandement est remarquable. Nos soldats ont un moral excellent. Nous agissons dans un contexte d’opérations militaires et non de guerre. »

 

Il s’agissait du Général Weygand, en juillet 1939 ; quelques mois plus tard, la France subissait, lors d’un combat de haute intensité mais très bref, la plus grande et humiliante défaite militaire de son histoire.

 
 

Pour la France

Par la FOF  Nous agissons

 

Par Daniel PÉRÉ

02/03/2023

UKRAINE /BAKMUT : LES SOLDATS UKRAINIENS SUR LA LIGNE DE FRONT .........

Publié par wikistrike.com

 
Tirs de véhicules d’artillerie près de Bakhmut, région de Donetsk, Ukraine, via l’AP

Tirs de véhicules d’artillerie près de Bakhmut, région de Donetsk, Ukraine, via l’AP

Un Marine américain à la retraite qui combat en Ukraine a déclaré à ABC News que les lignes de front sont une « boucherie » où les soldats survivent en moyenne « quatre heures ».

Troy Offenbecker se bat aux côtés des forces ukrainiennes dans la région du Donbass. Moscou et Kiev s’affrontent autour de Bakhmut depuis plusieurs mois, les forces russes ayant lentement gagné du terrain autour de la ville.

 

En janvier, l’Allemagne a estimé que Kiev perdait un « nombre à trois chiffres » de soldats par jour en combattant pour Bakhmut. 

À l’époque, la Maison Blanche estimait que le président Volodymyr Zelensky engageait trop de vies et de ressources pour défendre la ville.

Le commentaire d’Offenbecker suggère que la situation pourrait empirer pour les soldats ukrainiens.

« La situation a été assez mauvaise sur le terrain. Beaucoup de pertes. »

Il a évalué que « la durée de vie est d’environ quatre heures sur la ligne de front. »

Selon lui, l’attaque russe sur la ville ne faiblit pas et s’est transformée en « hachoir à viande ». « [L’artillerie] ne s’arrête pas ». O

ffenbecker a expliqué que les forces russes se battent 24 heures sur 24.

« [Les Russes] ont peut-être rencontré une pénurie d’obus ces derniers temps, mais ces deux dernières semaines, c’était non-stop. 

Toute la journée et toute la nuit« , a-t-il déclaré à ABC.

Entre-temps, les partisans occidentaux de Kiev ont fait savoir à Zelensky, ces dernières semaines, que les pays de l’OTAN peinent à trouver des obus d’artillerie à envoyer à l’Ukraine.

Le secrétaire à la défense, Lloyd Austin, a déclaré que les États-Unis allaient former les forces ukrainiennes à des méthodes de combat utilisant moins de munitions.

Le Kremlin a ordonné la mobilisation de 300 000 soldats l’année dernière.

Les dirigeants occidentaux ont prévu que Moscou ordonne une offensive cet hiver.

Les responsables ukrainiens affirment que l’offensive russe est en cours, et Offenbecker est d’accord. 

« Avec la quantité de bombardements, la quantité de blindés qu’ils ont apportés, je pense qu’elle a commencé », a-t-il expliqué à ABC.

Troy Offenbecker. Source : Instagram/@tiger_in_ukraine

Troy Offenbecker. Source : Instagram/@tiger_in_ukraine

En raison du contrôle étroit de Moscou et de Kiev sur les presses de leurs pays, on ne sait pas exactement quel est le nombre substantiel de morts pour chaque pays.

Depuis le début de la guerre, Zelensky a nationalisé les médias ukrainiens, mis hors la loi son opposition politique et emprisonné les citoyens qui s’opposaient à son administration.

Commentant l’état du journalisme en Ukraine, le dirigeant du syndicat de la presse Serhiy Guz a expliqué : « Nous ne savons jamais sur quoi reposent ces accusations, quel est le lien pro-russe…

Cela commence à ressembler à une accusation politique plutôt qu’à un véritable crime. »

« Beaucoup de journalistes s’autocensurent maintenant », a-t-il ajouté.

 

Source et Traduction du Libertarian Institute par Aube Digitale

 

 

25/02/2023

POUTINE MET LA BARRE ENCORE PLUS HAUTE !

Publié par wikistrike.com

 
Poutine met en service le missile Sarmat, capable de déjouer tous les systèmes antiaériens

par Faouzi Oki

Le président russe Vladimir Poutine a promis jeudi 23 février 2023 la mise en service cette année du nouveau des missiles balistiques intercontinentaux, le Sarmat, missile qui fera réfléchir à deux fois ceux qui essayent de menacer la Russie. « Nous prêtons une attention particulière, comme toujours, au renforcement de la triade nucléaire. Cette année, les premiers lanceurs du système de missiles Sarmat seront mis en service », a-t-il indiqué dans une vidéo publiée à la veille du premier anniversaire de l’opération militaire en Ukraine et à l’occasion de la Journée du défenseur de la patrie.

Lors de son discours annuel très attendu, M. Poutine avait annoncé la mise en service d’autres systèmes nucléaires, sans préciser lesquels et précisant suspendre la participation de la Russie au traité New Start, dernier accord bilatéral de désarmement nucléaire liant Russes et Américains. Le Sarmat, dont la mise en service avait d’abord été annoncée pour 2022, a été décrit en avril 2023 par le maître du Kremlin comme un missile capable de déjouer tous les systèmes antiaériens et qui fera réfléchir à deux fois ceux qui essayent de menacer la Russie.

Selon Vladimir Poutine ce missile est invincible Il fait partie de la série de missiles présentés en 2018. Le Sarmat, appelé Satan II par les Occidentaux, a une portée quasi-illimitée. CNN, citant des responsables américains s’exprimant sous couvert d’anonymat, a dit que le dernier essai du Sarmat avait échoué cette semaine.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait refusé mercredi de commenter ces allégations.

Vladimir Poutine a annoncé ce 21 février lors de son discours annuel devant l’Assemblée fédérale que la Russie suspendait sa participation à l’accord New Start sur le désarmement nucléaire.

Il n’a pas exclu de réaliser de nouveaux tests nucléaires. « Je répète que la Russie ne se retire pas du traité, non, mais qu’elle suspend sa participation.

Nous devons comprendre nous-mêmes ce que les pays de l’OTAN comme la France et le Royaume-Uni revendiquent et comment nous allons prendre en compte leurs arsenaux stratégiques, Nous savons que l’Occident est directement impliqué dans les tentatives de frapper nos bases aériennes, et maintenant, ils veulent inspecter nos installations de défense ?

Ils veulent nous infliger une défaite stratégique, s’en prennent à nos sites nucléaires, c’est pourquoi je suis dans l’obligation d’annoncer que la Russie suspend sa participation au traité New Start », a déclaré le président russe.

Il a parlé de  la volonté affichée par les États-Unis et leurs alliés de voir Moscou perdre dans le conflit ukrainien, en évoquant en outre une demande adressée début février par l’OTAN qui souhaite pouvoir inspecter les infrastructures nucléaires russes dans le cadre du traité New Start de réduction des armes stratégiques.

Vladimir Poutine a dénoncé une scène absurde en disant « Nous savons que l’Occident est directement impliqué dans les tentatives de frapper nos bases aériennes, et maintenant, ils veulent inspecter nos installations de défense ? Via les représentants de l’OTAN, on nous adresse des ultimatums ».

Le chef de l’État a en outre invité les autorités russes à se tenir prêtes pour des tests d’armes nucléaires si Washington venait à en réaliser en premier. « Personne ne doit se nourrir d’illusions, la parité stratégique pourrait être altérée », a averti le président russe.

Dans un communiqué, le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué que la décision de Moscou de suspendre sa participation au traité peut être réversible.

 « À cette fin, Washington doit faire preuve de volonté politique et s’efforcer de bonne foi d’obtenir une désescalade générale et de créer les conditions permettant la reprise du fonctionnement à part entière du traité en assurant sa viabilité. Nous exhortons la partie américaine à agir précisément ainsi », a ajouté le ministère. 

Fin janvier 2023 l’ambassadeur russe à Washington Anatoli Antonov avait réfuté les affirmations du Département d’État américain selon lesquelles Moscou ne respectait pas ses engagements liés au traité New Start qui limite l’arsenal nucléaire des deux pays, en soulignant que la Russie respectait irréprochablement les clauses du traité.

Il avait jugé que les États-Unis portaient la responsabilité de l’aggravation de la situation en raison de leur choix de mener une guerre hybride contre Moscou.

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov avait quant lui estimé le 1er février que les États-Unis ont de fait détruit le cadre juridique et conventionnel de la maîtrise des armements en fragilisant ainsi le traité signé en 2010 et qui était censé rester en application jusqu’en 2026.

  La Russie et les États-Unis bénéficient, selon les termes de l’accord, du droit d’effectuer un peu moins d’une vingtaine d’inspections mutuelles par an.

L’accord New Start limite les arsenaux des deux pays à un maximum de 1550 ogives nucléaires déployées et le nombre de lanceurs et bombardiers lourds à 800.

Dans un discours. M. Poutine a aussi juré de poursuivre méthodiquement son opération en Ukraine.

De son côté le secrétaire d’État américain Antony Blinken a jugé la décision de la Russie sur New Start très décevante et irresponsable, tout en assurant que les États-Unis « restent prêts à discuter sur les armes stratégiques » avec Moscou. Londres a souligné que le contrôle des armements était vital pour la sécurité de notre planète, cependant que le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg a dit regretter la décision russe.

« Les Occidentaux veulent en finir avec nous une bonne fois pour toutes, Mais ils ne savent pas qu’il est impossible de battre la Russie sur le champ de bataille », a ajouté le maître du Kremlin cité par les médias et la télévision russe.

Par Faouzi Oki

Source :   https://www.wikistrike.com/2023/02/poutine

21/02/2023

UKRAINE : LES ÉTATS-UNIS SONT-ILS UN PAYS TERRORISTE ?

TRIBUNE LIBRE
 
20 février 2023 23:42

 

Le terrorisme est au coeur de ce conflit ukrainien et le rôle des Etats-Unis n’est pas négligeable.

Non seulement, ils préparent, selon le Renseignement russe, des attaques sur le sol national, mais leur responsabilité dans l’attentat contre le gazoduc Nord Stream fait de plus en plus de bruit.

La Russie convoque d’ailleurs à ce sujet une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU ce 22 février, alors que l’aveuglement des pays de l’Axe touche à son paroxysme.

 

Alexandre Bortnikov, le directeur du FSB, vient de déclarer, que les attaques terroristes contre des cibles en Russie se sont largement développées depuis le début de l’Opération militaire et cela non sans le soutien des pays occidentaux :

«Ouvrant la réunion, Aleksandre Bortnikov a noté qu’au cours de l’Opération militaire spéciale, le nombre d’actes terroristes commis par les services spéciaux ukrainiens et les formations nationalistes, avec le soutien de l’Occident collectif, contre les infractructures de transport et les complexes énergétiques, les organes étatiques et l’infrastructure militaire de la Fédération de Russie a considérablement augmenté»

Manifestement, le fait de ne pas vouloir prendre le risque d’un conflit direct contre la Russie, sur son sol, n’empêche pas le combat.

Dans le même temps, le SVR (Service du Renseignement extérieur) a découvert tout un réseau de formation par les Etats-Unis de terroristes islamistes, devant être envoyés en Russie et dans les pays de la CEI.  

«Selon des données crédibles parvenues au Service de Renseignement extérieur, l’armée américaine recrute activement des combattants des groupes djihadistes affiliés à l’État islamique et à Al-Qaïda, pour mener des attentats terroristes en Russie et dans les pays de la CEI»

Evidemment les pays d’Asie centrale et le Caucase Nord en Russie sont des cibles privilégiées. Déstabiliser ces régions compliquerait sérieusement la tâche de la Russie dans son combat contre l’Axe en Ukraine et recourir au terrorisme présente de grands avantages, notamment la souplesse d’action, le cadre hors-légal et la possibilité de déléguer le sale travail.

Or, en plus de recourir au terrorisme par «recrutement», il semblerait que les Etats-Unis impliquent directement leurs structures militaires dans des actions, qui ne peuvent être qualifiées autrement que de terrorisme.

Il s’agit en l’occurrence de l’attaque du 26 septembre dernier contre le gazoduc Nord Stream. Si les accusations contre la Russie ont tourné rapidement court, l’enquête d’un journaliste américain accusant les Etats-Unis d’avoir perpétré cet acte, lui, relance le débat.

Ceci est resté très discret dans les médias atlantistes, qui ont préféré soit l’ignorer, soit le dénigrer. Seymour Hersh est pourtant lauréat du prix Pullitzer …

Selon son enquête, cet acte terroriste avait été planifié avant le début de l’Opération militaire et a été conduit par les Marines américains. Il correspond en réalité aux intérêts stratégiques américains dans la région, qui n’ont pu autrement empêcher le développement du projet Nord Stream avec la Russie.

Le Département d’Etat a démenti toute implication des Etats-Unis, il aurait de toute manière été étonnant qu’il le reconnaisse. Les pays alignés ont fait allégeance, refusant même d’envisager toute implication du maître …

La formulation la plus dégradante et stupide est attribuée à Ursula von der Leyen, qui n’est quasiment pas reprise par les médias — et pour cause. Je vous laisse en juger, voici comment elle justifie le fait que la Commission européenne refuse a priori d’examiner la question de la responsabilité des Etats-Unis dans cet acte de terrorisme, qui coûte pourtant très cher aux pays européens :

«La version selon laquelle les États-Unis sont impliqués dans le sabotage des gazoducs nous semble absurde. Au cours de toutes ces années d’existence de l’Amérique, pas un seul fait de violation du droit international ou d’actions hors du cadre du droit international n’a été établi et confirmé. La réputation irréprochable de l’État américain nous permet de ne pas envisager cette version»

Non, aucune violation du droit international, jamais Ô grand jamais … La liste est trop longue pour la dresser ici, mais passons. Je ne sais pas si cette déclaration est une parodie ou si elle est véritable.

Dans tous les cas, elle traduit parfaitement l’allégeance et l’aveuglement des institutions européennes. 

La question, qui pourtant mérite d’être soulevée aujourd’hui, est simple : les Etats-Unis sont-ils in fine un régime terroriste, avec toutes les conséquences que cela entraîne, notamment pour les pays européens et les structures européennes, qui collaborent dans cette aventure ?

Par Karine Bechet-Golovko

 

source     https://www.citoyens-et-francais.fr/2023/02

15/02/2023

GÉOPOLITIQUE : LES PRÉMICES DE LA GUERRE EN UKRAINE !

Il y a un an, les prémices de la guerre en Ukraine


Par Moon of Alabama – Le 13 février 2023

Au début de l’année 2022, l’Ukraine achevait les préparatifs d’une attaque massive contre les républiques populaires renégates de Donetsk et de Louhansk (RPD et LNR).

La moitié de l’armée ukrainienne, soit quelque 120 000 hommes recrutés et entraînés au cours des sept dernières années, était stationnée près de la ligne de cessez-le-feu, prête à lancer l’assaut.

Dans le camp adverse, seuls quelque 40 000 hommes étaient sous les armes. Ils avaient peu de chances de résister à cet assaut.

La Russie ne pouvait pas laisser cette attaque ukrainienne se produire. Si l’Ukraine pouvait récupérer les provinces renégates, elle pouvait rejoindre l’OTAN.

L’opinion publique russe était résolument du côté de la DNR et de la LPR russophones. Elle aurait sûrement exigé une intervention.

Depuis le coup d’État de 2014 à Kiev, quelque quatre millions d’Ukrainiens s’étaient déjà exilés en Russie.

Il y a beaucoup de liens familiaux entre les deux pays.

En voyant cela, la Russie avait mis certaines de ses propres forces en alerte et avait rassemblé des armes et des munitions près de la frontière ukrainienne.

Pendant des mois, les États-Unis ont mis en garde contre une prochaine attaque russe contre l’Ukraine. Ils pouvaient le faire car ils savaient que l’Ukraine tenterait de récupérer les républiques par la force. Ils savaient que la Russie serait obligée de répondre. Le 12 janvier 2022, le directeur de la CIA, Bill Burns, a secrètement rencontré Zelensky à Kiev. Burns est souvent porteur de messages du président Joe Biden.

Le dimanche 13 février 2022, après un appel téléphonique avec le président américain Joe Biden, le président ukrainien, Zelensky, a donné l’ordre final pour l’attaque ukrainienne prévue.

Cette décision a immédiatement été l’objet d’une fuite à Londres ainsi qu’à Kiev.

Dans son résumé de la journée, The Guardian énumère un grand nombre d’activités compatibles avec le début imminent d’un conflit. Des diplomates et des militaires étrangers quittaient l’Ukraine. Des armes arrivaient.

 

Informé par son gouvernement, le conglomérat d’assurance britannique Lloyd a cessé ses services de réassurance pour tout ce qui concerne l’Ukraine :

Anatoliy Ivantsiv, directeur de la société d’assurance ukrainienne Expo, a déclaré à Interfax que le géant britannique de la réassurance Lloyds avait annoncé qu’il cesserait temporairement toute assurance contre les risques de conflit au-dessus de l’espace aérien ukrainien à partir du 14 février.

 

Lorsque la nouvelle de l’ordre d’attaque s’est répandue à Kiev, ses «  élites » oligarques et certains membres du parlement étaient prêts à partir. Le 13 février et les jours suivants, ils ont fui le pays :

Les hommes les plus riches d’Ukraine fuient le pays avec leurs familles alors que le nombre d’affrètements de jets privés bondit après que la possibilité d’une guerre a atteint un pic ces derniers jours, selon les informations sur le trafic aérien publiées sur les médias sociaux, le 13 février.

La Suisse, l’Autriche et le sud de la France étaient les destinations les plus populaires pour ces vols privés.

Ukrainska Pravda a déclaré qu’un tel exode par vols privés n’avait jamais été observé en six ans d’observation. La publication indique que des avions appartenant aux principaux oligarques du pays, dont Rinat Akhmetov, Viktor Pinchuk et Boris Kolesnikov, ont quitté le pays. Un avion privé pour 50 personnes a également été commandé par Igor Abramovich, une autre personnalité du monde des affaires.

Les sources de bne IntelliNews confirment que deux professeurs d’anglais résidentiels, tous deux citoyens britanniques, travaillant respectivement pour un député et un homme d’affaires, partiront pour le sud de la France cette semaine. Ni l’un ni l’autre n’ont confirmé que ces vols avaient quelque chose à voir avec les craintes accrues d’une invasion, les deux familles voyageant régulièrement avec leur personnel pour des vacances professionnelles. Même le mois dernier, lorsque les tambours de guerre ont commencé à battre plus fort pour la première fois, les tuteurs et les enseignants travaillant dans les écoles privées de Kiev ont signalé un grand nombre d’enfants absents, partis en vacances.

 

Certains membres du parlement ukrainien se sont également désistés. Le 14 février, le Kiev Independent rapportait :

Plus de deux douzaines de législateurs sur un total de 424 députés, qui doivent assister aux sessions parlementaires débutant cette semaine, ne sont pas actuellement en Ukraine. Près de la moitié, soit 12 députés, sont issus du parti pro-russe Plateforme de l’opposition pour la vie, cinq députés sont issus du parti présidentiel Serviteur du peuple. La plupart des législateurs, soit 20 personnes, ont quitté le pays en février.

 

Dans le cadre de l’accord de Minsk, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a envoyé une mission d’observation spéciale sur la ligne de cessez-le-feu dans l’est de l’Ukraine. Au cours du week-end du 12 et 13 février, le front a été relativement calme :

Dans la région de Donetsk, entre les soirées du 11 et du 13 février, la Mission a enregistré 261 violations du cessez-le-feu, dont 50 explosions. Au cours de la période précédente, elle avait enregistré 114 violations du cessez-le-feu dans la région.

Dans la région de Louhansk, entre les soirées du 11 et du 13 février, la SMM a enregistré 114 violations du cessez-le-feu, dont 24 explosions. Au cours de la période précédente, elle avait enregistré 258 violations du cessez-le-feu dans la région.

L

e nombre d’explosions observées était inférieur à la moyenne des périodes de 7 et 30 jours précédentes. Les explosions se sont produites des deux côtés de la ligne de cessez-le-feu.

Par Moon of Alabama

 Source et Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

 

 

ET AUSSI

 

Le front ukrainien est-il sur le point de s’effondrer ?


Par Dmitry Orlov – Le 3 février 2023 – Source Club Orlov

Orlov

Une évolution majeure, mais lente, semble être en cours du côté ukrainien de la ligne de front.

Depuis des mois, la seule raison pour laquelle les Ukrainiens ont pu tenir tête aux Russes est que leur accès, via l’Internet mobile, aux données satellitaires et aux informations analytiques de l’OTAN a permis à leurs systèmes d’artillerie et de roquettes de cibler précisément le matériel et les troupes russes.

Cela a obligé les Russes à agir rapidement : ils se mettent en position, tirent une salve sur une cible ukrainienne et s’éloignent avant que cette position ne puisse être visée.

L’alimentation en données est assurée par les terminaux Internet par satellite Starlink d’Elon Musk, au nombre de 20 000, répartis sur l’ensemble de la ligne de front de 1000 km.

Comme cela arrive souvent, et comme je l’ai souligné dans mon livre de 2017, Shrinking the Technosphere, la forme la plus efficace et la plus rentable de technologie est souvent la contre-technologie : des dispositifs bon marché mais efficaces qui transforment une technologie avancée très coûteuse en un tas de ferraille inutile

C’est précisément ce qui se passe actuellement grâce aux efforts de brillants jeunes ingénieurs et scientifiques russes travaillant à l’usine militaire de Sestroretsk.

Ils ont réussi quelque chose que les concepteurs américains des terminaux Starlink pensaient impossible. Leur nouveau système monté sur camion, Borschevik, est capable de localiser les terminaux Starlink actifs dans un secteur de 180° et dans un rayon de 10 km avec une précision de 5m.

Il s’agit d’un système passif, ce qui signifie qu’il ne peut pas être découvert à l’aide du signal qu’il envoie, car il n’en envoie pas. Le camion est une petite cible mobile et le système fait son travail en deux minutes s’il est stationnaire et en 15 minutes s’il se déplace d’un point à l’autre, en ciblant un maximum de 64 terminaux Starlink à la fois.

Les informations de ciblage sont ensuite transmises automatiquement aux batteries d’artillerie et de missiles.

Système Borshchevik

Jusqu’à présent, les résultats ont été très positifs : Borshchevik a pu localiser non seulement des emplacements d’artillerie soigneusement camouflés, mais aussi des rassemblements de mercenaires étrangers (qui sont, sans aucun doute, accros à Internet) et des détachements d’infanterie ukrainienne (qui ne peuvent pas se battre sans que l’OTAN leur dise où aller et dans quelle direction diriger leurs tirs).

Ces positions ont ensuite été aplaties à l’aide de systèmes de roquettes à lancements multiples ou de systèmes de missiles guidés tels que le Krasnopol.

Avec l’aide de Borschevik, la tactique russe va changer. Alors que jusqu’à présent, ils devaient « tirer et filer » pour éviter les tirs de riposte, ils pourront désormais commencer par détruire tous les terminaux Starlink de la zone, puis se rendre sur la ligne de front avec des camions remplis de munitions et continuer à tirer jusqu’à ce que plus rien ne bouge du côté ukrainien, et seulement ensuite avancer avec l’infanterie, nettoyer et établir de nouvelles positions.

Sans Starlink, les troupes ukrainiennes resteront simplement assises à attendre les ordres de l’OTAN, ne sachant pas où aller ni où tirer et espérant avoir une chance de se rendre.

Une fois qu’un nombre suffisant de camions équipés de Borschevik seront en place tout au long du front, les Ukrainiens n’auront d’autre choix que de laisser leurs terminaux Starlink éteints la plupart du temps et de les allumer périodiquement pour recevoir de nouveaux ordres, bien qu’il puisse alors être trop tard pour les exécuter ou qu’ils puissent être pris pour cible et détruits avant d’avoir pu le faire.

C’est le talon d’Achille du plan américain qui consiste à attaquer la Russie en utilisant une armée par procuration composée essentiellement de marionnettes télécommandées, et les Russes l’ont découvert et ont trouvé un moyen de l’exploiter : couper ses communications avec l’OTAN, et c’est pratiquement terminé. Regardons !

Par Dmitry Orlov

Soutenez mes efforts sur https://boosty.to/cluborlov ou https://subscribestar.com/orlov.

Le livre de Dmitry Orlov est l’un des ouvrages fondateurs de cette nouvelle « discipline » que l’on nomme aujourd’hui : « collapsologie » c’est à-dire l’étude de l’effondrement des sociétés ou des civilisations.

Il vient d’être réédité aux éditions Cultures & Racines.

Il vient aussi de publier son dernier livre, The Arctic Fox Cometh.

 

Source et Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

13/02/2023

LES ÉTATS -UNIS RECRUTE DES DJIHADISTES .........

GÉOPOLITIQUE   ???
 
13 février 2023 11:29
Le renseignement russe accuse les États-Unis d'avoir recruté des combattants expérimentés affiliés à des groupes terroristes du Proche-Orient pour perpétrer des attentats en Russie.
Ils seraient formés sur la base d'al-Tanf en Syrie.
Les États-Unis ont choisi 60 combattants pour les former sur la base d'al-Tanf en Syrie en vue de perpétrer des attentats en Russie, a déclaré ce lundi le Service russe de renseignement extérieur (SVR).
Ces attentats devraient viser des diplomates, des fonctionnaires, des membres des forces de l'ordre et des militaires, selon le service.

 

Des combattants expérimentés

Il s'agit de membres de groupes djihadistes affiliés à Daech* et à Al-Qaïda* qui ont une expérience de combat au Proche-Orient, précise le service, se référant à des "données dignes de confiance".
"Possédés par une idée folle de "vider de son sang" la Russie, les stratèges de Washington jugent acceptable d'utiliser directement des terroristes",note le communiqué.
 
Selon le SVR, de tels actes mettent Washington sur la même ligne que les groupes terroristes internationaux.
* Organisations terroristes interdites en Russie
 
source:   https://www.citoyens-et-francais.fr/2023/02/l

12/02/2023

GUERRE OTAN CONTRE RUSSIE !

100 000 dollars/mois aux pilotes de F-16 allant combattre en Ukraine

Lu sur le blog de Boris Karpov :

« Les oligarques ukrainiens ont promis 100 000 dollars par mois aux mercenaires occidentaux qui accepteront de piloter des avions de chasse F-16 s’ils sont remis à Kiev. »

Suivez la chaîne Telegram de Boris Karpov : https://t.me/boriskarpovblog

 

Le feuilleton des avions de chasse livrés à l’Ukraine occupe l’actualité depuis plusieurs jours, chaque pays y allant de son couplet plus ou moins énigmatique.

Car la livraison d’avions de combat pose évidemment de nombreux problèmes aux Occidentaux et aux Ukrainiens.

La formation d’un pilote de combat sur un nouvel appareil  demande évidemment plusieurs mois d’entraînement, surtout quand ce pilote est resté longtemps sans voler, comme c’est le cas des pilotes ukrainiens encore en état de combattre, après une remise à niveau.

Ces pilotes ukrainiens largement sous-entraînés n’ont pas bénéficié, comme les pilotes russes ou occidentaux, d’une activité annuelle d’environ 150 heures de vol.

Or, sans ses 15 heures de vol par mois, un pilote de chasse ne peut conserver son aptitude opérationnelle pour assurer toutes les missions, de jour comme de nuit et par tout temps.

L’officier roumain Valentin Vasilescu, ancien pilote et fin analyste de la situation sur le front, explique parfaitement les difficultés qui se posent à Kiev et à l’Otan, pour remettre au standard opérationnel les pilotes ukrainiens qui ont échappé à l’hécatombe des premiers mois de guerre.

https://reseauinternational.net/lukraine-naura-pas-davion...

 

Lors de son passage au Royaume-Uni, en France et à Bruxelles, Zelensky a évidement fait le forcing pour obtenir de l’Otan des avions de chasse occidentaux. L’artiste sait faire, mais cette fois, la larme à l’œil et les trémolos dans la voix n’auront pas suffi. Il est reparti les mains vides.

Car outre la formation des pilotes ukrainiens qui sera très longue, Kiev n’a plus les infrastructures nécessaires à la mise en œuvre d’une flotte de combat, qui nécessite une logistique et une maintenance de haut niveau, avec des cadences de guerre.

Dans ces conditions, ces appareils pourraient être basés en Pologne et décoller pour leurs missions de guerre, ce qui ferait de ce pays un cobelligérant passible de représailles russes et impliquerait de facto l’entrée en guerre de l’Otan contre la Russie, au titre de l’article 5 de la charte de l’Alliance.

Biden et ses valets européens sont-ils prêts à une telle escalade pour sauver l’Ukraine ? Je ne crois pas que les peuples de l’UE suivront. En Europe, seul Viktor Orban fait preuve de lucidité et de sagesse.

C’est un président de cette trempe qu’il nous faudrait à Paris. Pour Orban, c’est la Hongrie d’abord. Mais Macron préfère s’acharner à être le premier de la classe européenne, ce qui va détruire la France.

Je crois les Polonais capables de tenter le diable, en misant inconsidérément sur l’indéfectible protection américaine, mais je crois surtout que la menace de quelques missiles hypersoniques russes lancés sur les bases polonaises ramènerait enfin tout le monde à la raison.

Bref, la livraison d’avions de combat à l’Ukraine signerait automatiquement l’entrée en guerre de l’Otan contre la Russie, avec des conséquences que nul ne maîtrise à ce jour.

Ces avions ne pourront opérer dans le ciel ukrainien qu’avec le soutien opérationnel de l’Otan, à l’aide des Awacs survolant la frontière pour assurer le contrôle des missions. Poutine n’acceptera jamais le franchissement de cette ligne rouge.

Par ailleurs, en admettant qu’un jour l’Otan saute le pas et livre des F-16 et des Mirage à l’Ukraine, je ne crois pas que les mercenaires occidentaux soient assez fous pour aller affronter les pilotes russes aux commandes de leurs Sukhoï 57 et de leurs Mig 35.

Sans oublier les redoutables défenses sol-air qui ont décimé l’aviation ukrainienne.

100 000 dollars par mois, avec 100 % de chances de finir dans une redingote en sapin, c’est cela le deal, ce qui n’a rien d’une situation d’avenir. On accepte de payer le prix du sang pour sa patrie, pas pour un chèque dont on ne verra jamais la couleur.

Pour mémoire, voici le dernier bilan du Mindef russe sur les pertes ukrainiennes :

« Au total, 384 avions, 206 hélicoptères, 3 057 véhicules aériens sans pilote, 403 systèmes de missiles de défense aérienne, 7 798 chars et autres véhicules de combat blindés, 1 012 véhicules de combat équipés de MLRS, 4 034 canons et mortiers d’artillerie de campagne, ainsi que 8 302 unités de des véhicules automobiles militaires ont été détruits depuis le début de l’opération militaire spéciale. »

Nul n’est devin, mais je ne pense pas que cette guerre dure aussi longtemps qu’on le dit. Plus vite celle-ci sera gagnée et mieux cela vaudra pour Moscou et l’ensemble de la planète.

Poutine et les durs du régime ne vont pas mener éternellement une guerre de position en laissant l’Otan poursuivre impunément son escalade. Si Poutine a mobilisé 300 000 soldats de plus et acheminé chars, canons et avions près du front, ce n’est pas pour faire de la figuration.

Il y a un an, les Russes ont été surpris par la réaction de l’Otan, les Anglo-Saxons ayant empêché Zelensky de négocier dès mars 2022. Mais après 12 mois de guerre, Poutine et ses généraux savent parfaitement où ils vont. Pour eux, l’Otan a la fiabilité du serpent.

Si Poutine a sous-estimé l’investissement massif des Occidentaux dans ce conflit, ces derniers ont gravement sous-estimé la puissance de feu de son armée et les capacités de résistance de l’économie russe. Les sanctions ne font que saigner l’Europe.

Une fois l’armée ukrainienne détruite, Biden n’aura d’autre choix que de négocier aux conditions du tsar. Conditions que personne ne connaît. Car au-delà des quatre régions annexées cet été par Moscou, jusqu’où ira l’armée russe ? Mystère.

 

En 1812, les Russes sont allés jusqu’à Paris et en 1945  jusqu’à Berlin…

Cette armée pourrait donc aller jusqu’à la frontière polonaise. Les rodomontades de Varsovie, les menaces de Londres, les rêves de victoire de Berlin ou Paris, tout cela n’est que foutaise, un conte de fée pour dirigeants attardés, totalement inconscients de ce qu’est la mentalité russe et de ce qui se prépare.

 

La vérité est que chaque jour, pour un soldat russe qui tombe pour son pays, ce sont 8 ou 10 soldats ukrainiens qui perdent la vie.

Non pas pour leur patrie, déjà condamnée à la défaite, mais pour les seuls États-Unis, bien décidés à sauver l’hégémonie du dollar et leur domination sur le monde, en saignant le peuple ukrainien.

Autant cette guerre est légitime pour les Russes, encerclés par l’Otan depuis 1991, autant elle est injuste pour le peuple ukrainien, qui meurt uniquement pour la bannière étoilée.

Dans quelques mois, les Américains oublieront l’Ukraine et laisseront tomber Zelensky, qui ira profiter de ses millions en Angleterre en surveillant ses arrières.

Car une autre guerre menace en Asie, quand Xi Jinping voudra récupérer Taïwan, sa province rebelle. Le rattachement de l’île à la Chine continentale est inéluctable.

Et si les États-Unis veulent affronter Pékin pour défendre ce confetti de la mer de Chine, je leur souhaite bien du plaisir. Et après Taïwan, iront-ils sauver la Corée du Sud des griffes de Pyongyang ?

Avec l’Amérique, le monde ne sera jamais en paix. Ce pays arrogant et belliqueux représente une menace nucléaire permanente pour l’Univers. 

Quittons l’Otan, qui, au lieu de nous protéger, fait tout pour nous entraîner dans une guerre contre la Russie, un pays ami de la France et notre allié en 14-18 et 39-45.

Hélas, Macron voit son avenir post-élyséen au sein de  la sphère mondialiste anglo-saxonne, bien évidemment.

Par conséquent, il est prêt à détruire la France si cela peut le servir. Il n’ira jamais contre la volonté de Washington et se couchera quels que soient les coups  portés à notre pays par nos soi-disant alliés.

On l’a bien vu avec le contrat des sous-marins australiens.

Humilié comme jamais, Macron a dit merci.

 

Par Jacques Guillemain      https://ripostelaique.com

 

 

07/02/2023

FÉVRIER 2023 : LE No 158 DE : L' AFRIQUE RÉELLE ! ( BERNARD LUGAN )

    

 

IMPORTANT


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Sommaire du n°158 - Février 2023


Actualité
- Qui est responsable de l’échec politique français au Sahel ?
- Les Peul sont-ils menacés de génocide ?

Economie
La Chine ne croit pas dans l’avenir de l’Afrique

Histoire
La question des sources du Nil


Editorial de Bernard Lugan

Selon Rémi Carayol, journaliste présenté comme « spécialiste », la France a échoué au Mali parce que : « Au Sahel, les officiers français réfléchissaient avec un logiciel issu de la colonisation ». 


Cette phrase mérite une analyse à plusieurs niveaux :

1) En imputant clairement aux officiers l’échec politique sahélien de la France, Rémi Carayol fonde son approche sur un grave contre-sens. En effet, et il suffit d’avoir fréquenté les états-majors pour l’avoir constaté, les cadres de Barkhane ne furent pas les décideurs de la politique française au Sahel.

Ils ne firent qu’appliquer une politique définie - sans eux - à l’Elysée, et même plus que régulièrement, contre leurs propres préconisations.

Peut-être est-il utile de rappeler à notre « spécialiste » qu’en France, ce sont les dirigeants politiques qui donnent des ordres et qui définissent les missions des Armées, et non le contraire… 

2) Au Sahel, les officiers français ont très vite constaté que si l’ethnisme n’explique pas tout, rien ne s’explique cependant sans lui. Or, par idéologie, les décideurs français successifs ont refusé de prendre en compte cette évidence, mettant donc dès le départ nos Armées entre l’enclume et le marteau, ainsi que je l’ai écrit dès 2012...

3) Les décideurs politiques français ont postulé que la solution de la question sahélienne passait par des élections. Or, l’ethno-mathématique électorale confirmant, scrutin après scrutin, la domination démographique, donc démocratique, des plus nombreux, les élections entretiennent le conflit…

Et Paris s’étonne que Touareg et Peul aient refusé un processus destiné à les marginaliser une nouvelle fois…

4) Au Sahel où Rémi Carayol ramène le problème à la colonisation - forme exotique de reductio ad Hitlerum -, le cœur de la question est bien identifié.

Depuis le néolithique, sudistes et nordistes y sont en rivalité pour le contrôle des zones intermédiaires situées entre le désert du nord et les savanes du sud (voir à ce sujet mon livre Les guerres du Sahel des origines à nos jours).

Or, cette constante séculaire est aujourd’hui dramatiquement aggravée par la suicidaire démographie qui y amplifie encore davantage la compétition territoriale entre pasteurs et agriculteurs. Une situation opportunément utilisée par le jihadisme qui est d’abord la surinfection de plaies ethno-géographiques séculaires.

5) Illustration du point 4, depuis plusieurs mois, au Burkina Faso, ayant en tête le souvenir des conquêtes peul de la période précoloniale, certaines ethnies subissant les exactions des jihadistes accusent les Peul d’être leurs complices.

Victimes de représailles aveugles, les Peul se regroupent pour se défendre, cependant que les terroristes utilisent leur ressentiment et leur implantation transnationale pour tenter d’étendre leurs actions à tout le Sahel et à la région soudanienne.

En définitive :
1) Au nord la paix dépend des Touareg.
2) Au sud la paix dépend des Peul. 

Une évidence relevant d’ « un logiciel issu de la colonisation »…

 

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