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29/01/2025

GOMA : GUERRE ET TENSIONS AU CONGO........

Goma : guerre et tensions au Congo

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Le conflit en République Démocratique du Congo (RDC) prend un tournant inquiétant. Mêlant enjeux historiques, politiques et économiques, il menace désormais de bouleverser tout l’équilibre de l’Afrique centrale.

Le gouvernement du Président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, pourrait-il chuter dans les jours à venir ?

La question se pose désormais alors que de violents affrontements ont opposé, ces dernières heures, l’armée régulière aux rebelles du M23, autour de Goma, qui vient de tomber aux mains de ces derniers. Les combats ont fait 17 morts et plus de 300 blessés.

Un conflit aux racines historiques profondes

Le Mouvement du 23 Mars (M23) est une organisation militaire fondée en 2012 par d’anciens soldats mutinés de l’armée congolaise et des ex-rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP). Pendant une décennie, les combats avec les forces gouvernementales se sont limités à des escarmouches sporadiques, suivies de trêves fragiles et d’accords rarement respectés.

Mais ces derniers mois, les affrontements se sont intensifiés, poussant plus de 400 000 personnes à fuir leurs villages du Nord-Kivu.

L’origine de ce conflit plonge ses racines dans le génocide rwandais de 1994 et secoue toute la région des Grands Lacs. Depuis quelques années, le Président rwandais Paul Kagamé accuse le régime congolais de soutenir les rebelles hutus des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) qui luttent contre son pouvoir.

De son côté, le président Félix Tshisekedi reproche à Kigali son appui présumé au M23, un groupe rebelle majoritairement composé de Tutsis.

Malgré de vives accusations, étayées notamment par un rapport accablant publié en 2023 par l’ONG Human Rights Watch, Paul Kagamé (lui-même Tutsi et proche de l’ancienne famille royale du Rwanda) nie farouchement toute implication directe dans les violences actuelles.

Des enjeux économiques cruciaux

Au-delà des dimensions ethniques et politiques, cette guerre cache également un enjeu économique majeur. La province du Nord-Kivu abrite près de 80 % des réserves mondiales de coltan, un minerai essentiel à la fabrication de téléphones et d’ordinateurs. Kigali, dont l’économie repose de plus en plus sur les nouvelles technologies, voit dans le Kivu une opportunité stratégique.

Dans cette région vit aussi une population appelée Banyarwandais, souvent la cible des Congolais en raison de leur double origine tutsis et hutus, et victimes d’assassinats de masse dans les années 1960 et 1990.

Une escalade aux implications internationales

Toutes les tentatives de médiation entre les deux parties ont échoué jusqu’ici. Face à la recrudescence du conflit, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France avaient conjointement appelé leurs ressortissants à quitter la ville de Goma dans les meilleurs délais.

Quelques jours auparavant la prise de Minova et de Saké par les rebelles du M23 (suppléés par 3 000 soldats rwandais), que plus rien ne semble arrêter, avait alerté la communauté internationale sur l’escalade imprévue de ce conflit. Face au M23, Kinshasa n’a pu opposer qu’une armée congolaise affaiblie, obligée de s’appuyer sur des milices locales ou des mercenaires venus d’Europe de l’Est (possiblement membres du groupe russe Wagner d’après le quotidien Deutsche Welle).

Les soldats ont perdu leur chef sur place, le général major Peter Cirimwami, gouverneur de la province, tué par balle le 23 janvier 2025.

Le Kenya, la Tanzanie, l’Ouganda et le Burundi ont été autorisés à déployer des contingents au Congo, mais ne semblent pas en mesure de faire tampon entre les forces gouvernementales et les rebelles. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, « alarmé » par les développements en cours, a convoqué une session extraordinaire de l’Organisation des Nations unies (ONU).

La réunion n’a accouché que d’un communiqué vague, dénonçant le « mépris éhonté » fait à un pays souverain par des « forces extérieures », sans nommer une seul fois le Rwanda ou prendre la peine de mentionner les treize soldats étrangers déjà tués, dont trois Casques bleus, dans les combats précédents la prise de Goma.

De son côté, après un entretien téléphonique avec ses homologues congolais et rwandais avec lesquels elle entretient des rapports difficiles, la France, par l’intermédiaire du Président Emmanuel Macron a exigé la « fin immédiate de l’offensive du M23 et des forces rwandaises ainsi qu’au retrait de ces dernières du territoire congolais ».

Si Paris tente de s’imposer diplomatiquement, sa voix porte peu en réalité, loin derrière la Turquie qui a affirmé être « prête à apporter toute l’aide nécessaire pour résoudre [la crise] entre le Rwanda et la République démocratique du Congo ».

Très influente dans la Corne de l’Afrique (où elle a mis fin aux tensions entre l’Éthiopie et la Somalie), Ankara est la nouvelle venue dans le nouveau partage du gâteau africain 2.0 par les nouvelles puissances émergentes et s’est singulièrement rapprochée de Paul Kagamé.

Une répétition de l’histoire ?

La précipitation des événements a contraint le Président Félix Tshisekedi à quitter en urgence le forum de Davos pour rentrer au Congo. Son cabinet s’est dit consterné par l’attitude de l’ONU et de l’Union africaine (UA) qui semble tout aussi démunie face à la situation.

La chute de Goma pourrait précipiter celle du gouvernement congolais, rappelant la prise de Kinshasa par le chef rebelle Laurent-Désiré Kabila en 1997, avec déjà le soutien du Rwanda, qui avait conduit à la destitution du Président Mobutu Sese Seko.

Plusieurs sources affirment que des réguliers de l’armée congolaise ont déjà basculé dans le camp ennemi. Alors que le Congo vient de rappeler son personnel diplomatique de la capitale rwandaise, les prochains jours s’annoncent maintenant cruciaux pour ce pays, victime de convoitises depuis son indépendance en 1960.

À propos de l’auteur
 

Frédéric de Natal

 

29 janvier 2025

 

Photo : Photo/Samy Ntumba Shambuyi)/KIN106/25028410660668//2501281234

 
 

Goma : le Congo face à ses défaillances

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Le conflit qui dure depuis plusieurs années au Kivu a pris une nouvelle dimension avec la prise de Goma par le mouvement du 23 Mars. Une guerre qui témoigne des défaillances économiques et sociales du Congo et qui menace la stabilité du pays.

Accélération de la guerre au Nord-Kivu. En juillet 2024, un rapport de l’ONU soulignait que les affrontements qui durent depuis une décennie avaient provoqué le déplacement de 1,7 million de personnes au Nord-Kivu et près de 500 000 vers le Sud-Kivu.

Courant janvier, les affrontements se sont emballés pour aboutir à la prise de Goma, la ville la plus importante du Nord-Kivu. L’imbrication des acteurs rend la compréhension de la crise particulièrement complexe.

D’un côté, le mouvement du M23, organisation militaire fondée en 2012 par d’anciens soldats de l’armée congolaise et des ex-rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP). De l’autre, l’armée congolaise, qui s’appuie sur des groupes rebelles comme proxy, notamment les Wazalendo, des groupes armés qui terrorisent les populations civiles à Goma.

Le président rwandais, Paul Kagamé, accuse le Congo de soutenir les rebelles hutus des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), groupe militaire d’opposition à Kagamé. Quant à Félix Tshisekedi, il reproche à Kigali son appui au M23, qui est majoritairement composé de tutsis. Cette situation conflictuelle remonte au génocide de 1994 et n’a fait que s’aggraver depuis lors.

 

Une guerre sale

Le rapport de l’ONU cité plus haut souligne les dérapages multiples de cette guerre. L’armée congolaise fait ainsi usage d’enfants soldats, alors même que le Congo a ratifié les accords internationaux interdisant cette pratique.

Plus récemment, le Congo a fait usage de méthodes expéditives pour éradiquer la criminalité. Les kuluna, des bandits urbains organisés qui saccagent certaines grandes villes, dont Goma, ont ainsi été arrêtés et condamnés à mort, d’une façon dont beaucoup reproche des méthodes expéditives et non conforme au droit. Amnesty International a ainsi demandé aux autorités de la RDC de suspendre les exécutions, rapporte BBC Afrique, reprochant notamment le fait qu’un grand nombre de prévenus aient été incarcérés dans la prison d’Angenga. « Une prison où des dizaines de détenus sont morts de faim et de maladies par le passé. » Les organisations craignent des exécutions sommaires, organisées dans le cadre de jugements hâtifs.

Le Congo est donc pris entre plusieurs feux. D’un côté, une perte de terrain au Kivu, de l’autre des bandes armées qui terrorisent les populations civiles, qui ne peuvent plus sortir de chez elles après 20h, y compris à Kinshasa.

 

Un pouvoir sur la sellette

Le gouvernement de Félix Tshisekedi est plus que jamais sur la sellette. Après avoir promis la fermeté au Kivu et la défense coûte que coûte de Goma, l’armée congolaise a montré son inefficacité, engendrant des mouvements de protestation dans la capitale et des attaques des ambassades, dont l’ambassade de France, où le service des visas a été incendié. Alors que plus de 2 500 km sépare Kinshasa de Goma, les événements des Grands Lacs ont de lourdes répercussions sur les rives du fleuve Congo. Gangrené par la corruption et les défaillances économiques, le Congo ne parvient pas à fournir un avenir à sa jeunesse. La lutte contre le Rwanda devient alors un exutoire pour canaliser la colère de la foule. Mais avec la prise de Goma, tout s’accélère.

Félix Tshisekedi est précipitamment rentré du forum de Davos, afin d’assurer le contrôle du territoire et de l’armée. La situation au Kivu n’est pas sans rappeler celle de 1997, quand Laurent-Désiré Kabila, avec le soutien du Rwanda, avait renversé Mobutu et pris le pouvoir.

Assassiné en 2001, il fut remplacé par son fils, Joseph Kabila, président du Congo de 2001 à 2019, auquel beaucoup reprochaient une filiation faussée, l’accusant d’être en réalité rwandais, ce qui était alors très mal perçu au Congo.

L’animosité du Congo à l’égard des Rwandais, et notamment des tutsis, fut ainsi un moteur politique pour lutter contre Kabila fils mais aussi pour entretenir les guérillas luttant contre le gouvernement de Kagamé. Un antagonisme de longue date qui trouve une nouvelle dimension avec la prise de Goma.

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À propos de l’auteur
Jean-Baptiste Noé

Par Jean-Baptiste Noé

Docteur en histoire économique (Sorbonne-Université), professeur de géopolitique et d'économie politique à l'Institut Albert le Grand. Rédacteur en chef de Conflits.

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16/12/2024

L' EXEMPLE IRANIEN EST LE MIROIR DE CE QUI PEUT NOUS ARRIVER ! ( MICHEL FESTIVI )

Défendre les révoltes iraniennes, c’est lutter contre l’islamisme en France

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Michel Festivi 

Le régime totalitaire théocratique iranien, vient de voter une nouvelle loi pour durcir les sanctions contre ceux et celles qui refusent l’application des oukases islamistes, inspirés par la charia.

Pour contrer les révoltes contre le port du voile qui se multiplient en Iran, le pouvoir, désormais aux abois, notamment par la perte du régime Syrien qui le laissait opérer au Liban, vient d’édicter des mesures terribles.

Un pouvoir aux abois est d’autant plus féroce qu’il sent que la situation peut lui échapper.

Le reporter du Figaro, Georges Malbrunot, vient de titrer le 13 décembre : « En perdant la Syrie, l’Iran a vu sombrer son « axe de résistance ».

Cette loi dénommée « sur la protection de la famille par la promotion de la culture du hijab et la chasteté », devait entrer en vigueur le 13 décembre, à peine plus de deux ans après l’exécution de Mahsa Amini, Kurde iranienne de 22 ans.

Elle contient 74 articles, et prévoit de très lourdes amendes contre celles qui ne porteraient pas le foulard réglementaire, pouvant aller jusqu’à 20 mois du salaire moyen iranien (selon les sources, ce salaire serait de 325 à 515 dollars par mois).

Cette amende devra être réglée dans les 10 jours, sinon celles qui ne paieront pas pourront se voir interdire de sortir d’Iran ou privées de certains services publics et se voir refuser de passer leur permis de conduire par exemple.

Des peines complémentaires de prison, de flagellation (la flagellation est prévue dans le droit islamique), voire de mort pour les plus récalcitrantes sont instituées.

Les entreprises qui acceptent des femmes ne portant pas le voile, des chauffeurs de taxis, des restaurants, des bars etc. pourraient aussi subir de lourdes sanctions pénales.

Et les juridictions islamiques ne connaissent pas le laxisme généralisé de nos juridictions françaises.

Cette loi Big Brother a tout prévu, par la mise en place de caméras et l’utilisation de l’intelligence artificielle, procédés capables de détecter des photographies sur les réseaux sociaux, l’Iran comme la Chine communiste n’hésitent pas dans les techniques totalitaires les plus élaborées.

La « promotion ou la propagation de la nudité, de l’indécence, du dévoilement, ou de mauvaises tenues vestimentaires » en collaboration avec des groupes étrangers sont désormais passibles de 10 ans de prison et de 12 000 dollars d’amende, les récidivistes écoperont de 15 ans de prison et de 22 000 dollars d’amende.

La mort peut être même prononcée en cas de « corruption sur terre », principe purement islamique.

Peuvent aussi être condamnées à mort, les femmes qui envoient d’elles des vidéos à des médias étrangers, comme celles qui militent contre le port du voile.

L’importation et la vente de vêtements, de statues, de poupées, de mannequins, de tableaux, de livres ou de magazines « promouvant la nudité, l’indécence, le dévoilement et les mauvaises tenues » sont interdites et sévèrement réprimées.

L’impunité totale dans les moyens coercitifs pour réprimer toutes celles qui conviendraient à la loi est désormais permise.

Pour l’instant c’est le silence radio de la communauté internationale, des instances européennes, des politiques en France.

 

Pourtant, lutter contre ces atteintes majeures aux droits humains est un impératif pour nous français et européens.

En effet, il ne se passe pas un jour, ou nos islamogauchistes de chez nous, les Sandrine Rousseau, les Manon Aubry, les JL Mélenchon, toute la clique du Nouveau Front populaire, socialistes et communistes inclus, de la Ligue des droits de l’homme, de SOS racisme, et d’autres associations militantes dans l’immigrationisme, viennent nous affirmer que les filles ou femmes qui portent l’hidjab ou le voile, c’est leur choix volontaire, c’est leur liberté.

 

Même Emmanuel Macron l’a proclamé lors d’une visite en banlieue.

On préfère éructer contre les installations de crèches dans certaines mairies, qui représentent certainement un danger considérable pour la sécurité, comme à Perpignan, Beaucaire ou Béziers !

Or cela est archi-faux, ces filles sont soit manipulées par la mouvance islamiste, par les frères musulmans notamment, soit elles savent pertinemment qu’elles entendent être le fer de lance de l’islam en France, beaucoup aussi sont soumises à leurs familles et aux lois du groupe qui sont totalisantes en islam.

Tant que nos gouvernements ne prendront pas la mesure de ce phénomène mortifère pour notre société, elles et ils avanceront leur pions, soutenus par tous les islamistes qui sévissent en France et qui entendent en finir avec nos lois, nos coutumes, nos mœurs, nos traditions.

L’exemple iranien est le miroir de ce qui peut nous arriver, de ce qui est en train de nous arriver.

Récemment, une courageuse chanteuse iranienne, Parastoo Ahmadi a publié sur sa chaîne YouTube un concert d’une trentaine de minutes, où elle apparaît dévoilée, dans une longue robe noire découvrant ses épaules, crime majeur désormais en Iran, chantant des chansons traditionnelles iraniennes.

Le pouvoir a aussitôt annoncé l’ouverture d’une procédure judiciaire, elle risque très gros.

Elle ne sera pas soutenue par toutes nos militantes féministes à la sauce islamogauchiste, les femen sont aux abonnés absents, elles préfèrent profaner des Églises.

 

Justement, car tout est lié, un rapport d’Europol vient préciser que les principales attaques terroristes en Franc et en Europe concernent le djihadisme.

Sur 426 individus arrêtés en Europe pour ders infractions terroristes en 2023, 334 étaient liés à l’islamisme.

Cela représente « une augmentation significative » dixit Europol, puisqu’en 2021 et 2022, avaient été interpellés 260 et 266 djihadistes.

 

Europol balaie le mythe des attaques de « l’ultra droite », avec seulement deux affaires en 2023, contre 6 en 2021. (Cf le Figaro du 12 décembre dernier).

Cette agence note que la lutte contre le djihadisme se complique à mesure que l’idéologie islamiste se diffuse.

Le rapport insiste « En Europe, les milieux djihadistes opèrent sans hiérarchie et sans structure de commandement...Les cellules terroristes se composent au sein des cercles familiaux ou amicaux, avec des connaissances ayant déjà des liens avec des groupes djihadistes étrangers ».

Cette même étude souligne le très net rajeunissement des radicalisés, parfois à peine âgés de 14 ans.

Les prédicateurs radicaux sur les réseaux sociaux font florès, sans être inquiétés, opérant depuis l’étranger. 

Mais en France, nos gouvernants sont aveugles et sourds, en Europe aussi bien souvent.

Or, seules sont perdues d’avance, les batailles qu’on ne livre pas.

 

13/12/2024

GÉOPOLITIQUE : DONNEZ DU POUVOIR AU PEUPLE IRANIEN POUR LE CHANGEMENT ???

03/12/2024

L' ATTAQUE D' ALEP EN SYRIE PAR LES TERRORISTES !

Attaque d'Alep par les terroristes de Hayat Tahrir al-Sham (al Qaeda) , novembre 2024
Attaque d’Alep par les terroristes de Hayat Tahrir al-Sham (al Qaeda) , novembre 2024

Hayat Tahrir al-Sham allias Al-Qaïda attaque Alep, relance la déstabilisation syrienne et le projet de remodelage du Moyen-Orient, théorisé par les États-Unis et Israël, et auquel se rallie l’insoutenable ambiguïté d’Erdogan.

« Les rebelles syriens envahissent la ville d’Alep, ce qui représente la plus grande avancée depuis des années », titre triomphalement le New York Times. «

Les rebelles syriens envahissent Alep, la plus grande ville de Syrie, à une avance surprenante », lui fait écho un titre enthousiaste du Washington Post.

Il est dommage que les rebelles en question ne soient pas les porte-drapeaux de la liberté, mais les terroristes d’Al Nosra (c’est-à-dire Al-Qaïda ) qui en 2017, dans une opération de dédiabolisation, ont changé leur nom en Hayat Tahrir al-Sham (HTS).

Cette affaire tragique voit les États-Unis et Israël comme protagonistes

« Ce sont ces assassins, rappelle Piccole Note, qui ont ensanglanté la Syrie dans la guerre par procuration déclenchée depuis des années par l’Occident, c’est-à-dire l’axe américano-israélien contre le gouvernement d’Assad, faisant rage avec une férocité et une indicibilité contre la population locale et qui, après avoir été vaincus à la suite de l’aide apportée à Damas par le Hezbollah et les Russes, se sont retirés dans la région d’Idlib, à la frontière avec la Turquie, et ici retranchés dans leur propre califat. »

Tout à coup, la faction terroriste s’est réactivée avec une attaque à grande échelle, réussissant à prendre le contrôle de 60% d’Alep, la deuxième ville de Syrie, la plus tourmentée lors du précédent conflit prolongé.

 

Cette affaire tragique voit les États-Unis et Israël comme protagonistes.

« Le ministre syrien des Affaires étrangères Bassam Sabbagh a déclaré le 29 novembre que l’offensive terroriste en cours sur Alep et les territoires voisins s’inscrivait ‘dans le cadre des objectifs de l’entité d’occupation israélienne et de ses sponsors’ », rapporte The Cradle.

« Les militants du HTS, ajoute The Cradle, ont lancé l’attaque au moment même où un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, l’allié de la Syrie, entrait en vigueur […]. Les avions militaires israéliens ont bombardé la frontière entre la Syrie et le Liban immédiatement avant l’annonce du cessez-le-feu. »

Sabbagh, continue The Cradle, « a souligné le rôle d’Israël dans le parrainage de groupes extrémistes tels que HTS en Syrie, soulignant que le gouvernement syrien ‘a toujours mis en garde contre la coïncidence évidente entre les attaques de l’occupation [Israël, ndlr] et les attaques de groupes terroristes en son sein’. ».

 

Remodeler le Moyen-Orient

Au-delà du détail, il convient de souligner la coïncidence temporelle rapportée par The Cradle, à savoir que l’attaque d’Alep s’est produite immédiatement après l’accord entre Israël et le Hezbollah. Il est clair qu’ils veulent relancer le changement de régime syrien, une opération de déstabilisation conforme au programme de remodelage du Moyen-Orient cher aux libéraux et néoconservateurs américains, plan qu’ils ont tenté de relancer avec le conflit libanais. Une fois ce levier évaporé avec la trêve, ils en ont activé un autre.

Ce n’est pas un mystère que Tel Aviv considère Damas comme un dangereux antagoniste et les bombardements ciblés par des avions israéliens qui ont eu lieu ces dernières années, et qui se sont multipliés pendant le conflit contre le Hamas et le Hezbollah, démontrent une convergence parallèle entre les factions et positions anti-Assad syriennes et Tel Aviv.

Une convergence qui s’observe également entre ces derniers et les États-Unis, comme l’a ouvertement déclaré le leader du HTS Abu Mohammad al-Golani dans un entretien avec Martin Smith, publié sur Frontline en 2021 , puisqu’ils ont pour objectif commun de renverser Assad.

 

Grâce à ces convergences, les terroristes de HTS reçoivent des armes et de l’argent

Aujourd’hui les forces syriennes appuyées par l’aviation et les renseignements de Moscou ont lancé une forte contre-offensive. Selon diverses sources arabes, cette contre-offensive connaît un succès, repoussant les miliciens de plusieurs positions précédemment occupées.

Ces sources soulignent également que les succès antérieurs annoncés par les miliciens et les médias occidentaux étaient moins pertinents qu’annoncés, puisque des vidéos avaient été publiées sur la toile qui ne signalaient que des succès apparents : certains miliciens s’étaient filmés dans certains quartiers d’Alep pour rapporter les événements. La conquête a eu lieu, puis s’est retirée.

Une offensive donc également médiatique qui a servi à relancer la puissance géométrique de l’attaque et à démoraliser les antagonistes. Il n’en reste pas moins qu’une grande partie d’Alep est désormais aux mains des terroristes.

Il va sans dire que la vague d’inondation qui s’est déchaînée en Syrie ouvre un autre front d’engagement pour les Russes, répondant ainsi aux projets de l’OTAN d’épuiser ses ressources.

Et pour l’Iran, répondant ainsi aux projets d’Israël.

 

Piccole Note conclue :

« La situation reste évolutive à la fois en raison de la complexité des facteurs en jeu et de la multiplicité des acteurs de cette nouvelle tragédie syrienne, compliquée encore par le fait que les assassins syriens, de HTS à ISIS, ont plusieurs têtes et autant de maîtres. »

 

 

Par Francesca de Villasmundo

 

Source :  https://www.medias-presse.info

02/12/2024

DJIHADISME ET GUERRE OUVERTE EN SYRIE ..... " CONFLIT " !

 REVUE DE PRESSE I

Offensive djihadiste à Alep. Analyse du basculement syrien

30 novembre 2024

Offensive djihadiste à Alep. Analyse du basculement syrien

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L’offensive djihadiste contre Alep a profondément déstabilisé la Syrie. Analyse des forces en présence et des causes de cette attaque qui avait été annoncée par plusieurs experts.

Des groupes pro-turcs du conglomérat de l’Armée nationale syrienne et des terroristes de Hayat Tahrir al-Sham ont lancé une offensive sur l’axe al-Sheikh Aqil – Kabtan al-Jebel et Anjarah, s’emparant de positions avancées. Cela fait deux mois que différents indices montraient qu’une offensive était en cours de préparation.

Que savait-on ?

Des militants s’installaient dans le village de Kyafr Ta’ala et renforçaient leur groupe. Des alarmes ont été déclenchées dans les zones frontalières et des positions avancées ont été mises en place.

Plusieurs points de contrôle ont été établis, trois zones offensives et trois secteurs de responsabilité ont été attribués.

L’ingénierie du terrain et le déploiement de positions de tir par les « forces modérées » de l’armée nationale syrienne et les groupes de Hayat Tahrir al-Sham ont été effectués. L’accent a été mis en particulier sur Saraqib et ses environs.

Des points de collecte de sang ont été organisés à l’avance.

La Turquie a déclaré qu’elle n’était pas prête à normaliser ses relations avec la Syrie, rejetant toute la responsabilité sur Damas.

En conséquence, l’opération « Prêt à repousser l’agression » a été lancée, que les groupes pro-turcs (Division Al-Hamza, Jabhat al-Shamiya, Division Sultan Suleiman Shah) justifient par la nécessité d’arrêter les « bombardements inhumains », de « rendre leurs maisons aux réfugiés » et de « rétablir la justice. »

 

 

Offensive des militants dans l’ouest d’Alep, en Syrie : L’effondrement de la défense se poursuit

L’offensive d’un conglomérat de groupes syriens dans l’ouest de la province d’Alep se poursuit. Les forces russes sont entrainées dans une nouvelle manche du conflit interne à la Syrie.

Les groupes qui avancent ne sont pas seulement des terroristes de « Hay’at Tahrir al-Sham » : la participation de militants ouïghours du « Parti islamique du Turkestan », qui opéraient traditionnellement beaucoup plus à l’ouest (au nord de Lattaquié), de militants ouzbeks, dont la plupart opéraient à la frontière avec la province de Hama, ainsi que d’éléments d’autres groupes, a été confirmée.

Tout cela indique un redéploiement planifié d’un nombre important d’unités prêtes au combat, qui sont également impliquées dans l’attaque « psychologique » contre les Syriens : les militants étrangers ont toujours été perçus comme les « plus dangereux » par les Syriens plutôt timides.

Cette attaque est aussi une guerre psychologique pour démoraliser l’armée syrienne.

 

Dans certaines directions, l’armée syrienne et ses alliés ont réussi à stopper l’avancée des militants : des images de véhicules blindés ennemis détruits sont publiées en ligne. Les terroristes n’ont pas réussi à développer l’avancée au nord d’Ash-Sheikh Aqil et n’ont jusqu’à présent pas pu percer la défense près de Kafr Naha et à l’est d’Anjara.

Les frappes de l’armée de l’air syrienne et des forces aérospatiales russes sont actuellement nettement insuffisantes pour stopper la percée des militants à l’ouest d’Alep.

Avancée des militants dans le nord-ouest de la Syrie : gains des groupes armés dans l’ouest d’Alep. État des lieux le 29 novembre.

À la fin de la journée, les formations antigouvernementales ont réussi à étendre leur zone de contrôle et à se consolider dans la partie ouest d’Alep.

 

Province d’Alep

Les terroristes de « Hay’at Tahrir al-Sham » (HTS) et les groupes alliés ont réussi à entrer dans les quartiers ouest d’Alep.

En ce qui concerne le nord de la province d’Alep, l’opération terrestre attendue des forces armées turques contre les « Forces démocratiques syriennes » (FDS) kurdes et l’offensive des factions pro-turques de l’« Armée nationale syrienne » (ANS) sur Tell Rifaat et Manbij n’ont pas encore commencé.

 

Idlib

Près de Saraqib dans l’est d’Idlib, les forces gouvernementales sous la forme de la 25e division des forces spéciales tiennent plus ou moins bon.

Pour l’instant, il est possible de confirmer la présence de militants à Dadikh, Talhiya, Abu Qanees et Tell Karatine. Des affrontements ont lieu dans la zone de Khan al-Subul et Ma’arat Dibsana, d’où ils tentent d’avancer vers Tell Mardikh, où se trouve une colline dont le contrôle renforcera les capacités de combat des groupes armés.

Cette offensive était préparée depuis plusieurs semaines et avait été annoncée par les experts du terrain

 

Analyse

Cette offensive était préparée depuis au moins deux mois. Elle est l’aboutissement de plusieurs facteurs.

Le premier est l’affaiblissement de l’armée syrienne, causée par la politique américaine. C’est l’analyse faite par Frédéric Pichon.

« La stratégie centrale de Washington envers Damas a été de maintenir le régime aussi faible que possible, par des sanctions, la confiscation de son pétrole et l’isolement. Il faut ajouter à cela l’aide américaine à la destruction de la direction et de l’infrastructure du Hezbollah et de l’Iran et à la destruction par Israël des capacités militaires syriennes depuis le 7 octobre.

Je ne pense pas que Washington ait soutenu ou voulu la prise d’Alep par les rebelles, mais l’incapacité de Damas à reconstruire l’armée syrienne (et surtout son moral) est due en partie aux efforts américains pour affaiblir Damas et l’armée syrienne. Les rebelles ont simplement profité du changement dans l’équilibre régional des forces. »

Le second facteur est que la guerre Israël / Iran peut conduire à une élimination de Bachar al-Assad. Une possibilité annoncée par Fabrice Balanche il y a un mois au micro de Radio Vatican : « Pays rendu exsangue par plus d’une décennie de guerre, la Syrie reste pourtant un maillon clé de l’arc chiite régional, aujourd’hui combattu par les Israéliens.

C’est via ce pays que l’Iran fait transiter les armes à destination du Hezbollah libanais, et c’est surtout grâce aux supplétifs armés par Téhéran dans la région que Bachar El-Assad doit son maintien au pouvoir.

Mais la guerre ouverte qui s’est enclenchée entre l’État hébreu et la milice chiite libanaise constitue aujourd’hui un grand danger pour le régime syrien. »

Troisième point : cette offensive, aussi spectaculaire soit-elle, pourra-t-elle aboutir à une reconfiguration politique ? L’élément clef est la Turquie, qui souhaite être réintégrée dans le concert des nations, notamment en Europe. En faisant pression sur la Syrie, la Turquie espère obtenir plus de visas pour ses ressortissants et disposer de liens économiques renforcés avec l’UE pour sortir de son marasme économique.

C’est ainsi que conclut Frédéric Pichon : « En attendant, il s’agit d’une invasion spectaculaire certes, mais on ne voit pas comment les factions rebelles et djihadistes pourront se maintenir. C’est probablement Erdogan qui les fera rentrer chez eux, après les avoir laissé sortir. »

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30 novembre 2024

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Offensive djihadiste à Alep : la Turquie en arrière plan

par

 

Le groupe rebelle Hayat Tahrir al-Sham (HTS) en Syrie a lancé mercredi une « opération » d’envergure sur les forces de Bachar al-Assad.

Selon le ministère syrien de la Défense, les combattants du HTS et leurs alliés mènent « une vaste attaque sur un large front avec un grand nombre de terroristes qui ont recours aux armes lourdes pour cibler villages et localités et positions militaires ».

Le groupe tient le dernier bastion djihadiste à Idleb, au nord-ouest de la Syrie.

 

Les combats auraient fait plus de 270 morts selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, ONG qui dispose d’un vaste réseau d’informateurs à Alep.

Prise d’Alep

Les rebelles auraient mené des bombardements sur Alep, visant notamment le centre universitaire. Quatre personnes ont été tuées.

Les forces armées syriennes ont tellement reculé que les djihadistes ont pu entrer vendredi dans Alep, par les quartiers ouest et sud-ouest, provoquant des mouvements de panique chez les habitants.

Il semblerait qu’ils étaient parvenus aux portes de la ville après « deux attentats-suicides avec des voitures piégées », selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Ils contrôleraient aujourd’hui la majeure partie de la ville, dont les bâtiments historiques, gouvernementaux et les prisons.

Les combats se sont également déroulés près de Saraqeb, ville stratégique qui se situe au sud d’Alep, à l’intersection de deux autoroutes reliant Damas à Alep et à Lattaquié. Les djihadistes se sont emparés de la ville et contrôlent désormais cet axe stratégique.

La Russie intensifie ses bombardements et a appelé le régime syrien à « mettre de l’ordre au plus vite » à Alep.

De son côté, l’Iran a renouvelé son soutien à la Syrie, pays stratégique pour relier le Hezbollah à Téhéran et acheminer la drogue et les armes.

 

À lire également

Offensive djihadiste à Alep. Analyse du basculement syrien

 

Le jeu turc

La région bénéficiait d’une certaine accalmie depuis un accord de cessez-le-feu conclu entre le gouvernement syrien et les rebelles, en mars 2020.

Dans cet épisode, l’action de la Turquie semble être centrale.

Ankara soutient plusieurs groupes rebelles de longue date, et l’offensive menée depuis mercredi pourrait bien être un nouveau message du sultan Erdogan adressé pour deux raisons : la première, se réconcilier avec Bachar al-Assad – argumentation orientale –, la deuxième, presser l’Occident de délivrer plus facilement des visas aux Turcs et d’accroître les échanges commerciaux afin de libérer la Turquie du marasme économique dans lequel elle est plongée.

Malgré une lourde inflation, le pays enregistrait une croissance de 4 à 5% par an depuis le Covid.

Mais au trimestre dernier, la croissance s’est contractée à 0,4% et la hausse des taux d’intérêt a plongé le pays dans la récession.

 

À écouter également 

Podcast – Syrie, la longue tragédie. Fabrice Balanche

 

 

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L' EUROPE AUX PORTES DE LA GUERRE FINALE .........

Aux portes de la guerre finale

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Aux portes de la guerre finale

Carlos X. Blanco

L'Europe se trouve au bord d'une guerre dévastatrice.

Les voies menant à une solution négociée se ferment, les principaux acteurs sont roués et des scénarios irréversibles sont évoqués.

 

La situation en Europe occidentale est particulièrement tragique : la quasi-totalité de sa population vit sous un dôme de granit, comme dans la célèbre grotte de Platon.

Soumis aux « ombres » projetées sur eux par les stratèges de la guerre psychologique et de la propagande officielle, les Européens ignorent les projets qui se forgent au moins depuis cinq ans.

Quels projets ?

Une augmentation du recrutement obligatoire est attendue dans tous les pays, ainsi qu’une augmentation significative des armes de toutes sortes.

Il est très possible que des investissements soient réalisés dans des camps de prisonniers pour héberger des « ennemis » (Russes et russophiles) et que des changements législatifs soient introduits visant à censurer les informations sur la guerre et la réalité concernant la Fédération de Russie.

 

La population européenne est endoctrinée depuis de nombreuses décennies et sa capacité à réagir est douteuse ; ces derniers temps, il y a eu une combinaison de deux processus qui, selon la terminologie du philosophe marxiste Costanzo Preve, pourraient être décrits comme suit :

  1. 1) Imposition de la « mondialisation ». À proprement parler, ce mot ne signifie pas, comme le voulaient ses mentors, la création d’une civilisation mondiale unique, mais plutôt l’imposition du système américain comme mode de vie .
  2. Telle est la thèse de Preve que je partage pleinement, compte tenu des événements survenus tout au long du 21ème siècle.
  3. 2) L'imposition de ce que le penseur italien a appelé « religion holocaustique », ce qui, à la lumière du génocide actuel commis par l'entité sioniste contre les Palestiniens, les Libanais, les chrétiens orientaux, etc., ne pourrait être plus précis.

 

Sur la base, indéniable, de l'horrible génocide nazi commis contre des millions d'Hébreux (mais aussi de Slaves, de Tsiganes, etc.), les États-Unis ont tenté de créer une sorte de religion civile universelle à travers laquelle l'histoire de l'humanité est indéchiffrable et inexplicable sans l’Holocauste juif, au-delà de l’holocauste des Philippins commis par les Yankees eux-mêmes, au-delà de l’holocauste contre les Indiens commis par les Britanniques, au-delà du génocide des Arméniens commis par les Turcs, etc.

 

La religion « holocaustique » donnerait une couverture et une supériorité morale aux sionistes, tellement de couverture et à un tel degré que les sionistes eux-mêmes auraient à jamais carte blanche, un brevet de marque, pour répéter les atrocités du national-socialisme, et seraient même investi d’une autorité exécutive, judiciaire et législative au niveau international, dépassant les frontières et les souverainetés nationales.

D’où la peur mortelle de presque tout le monde, depuis des décennies, face à l’accusation d’antisémitisme. Jusqu’au génocide actuel, très peu de gens en Occident osaient dire du mal d’Israël.

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La vérité est qu’avant la création de l’Entité sioniste en 1948, par des colons installés par violence dans le territoire précédemment occupé par les Palestiniens, musulmans et chrétiens, ce n’est qu’un développement logique (et ontologique, en termes hégéliens) consubstantiel à cette Grande Entité sioniste que sont les États-Unis depuis le 19ème siècle.

 

Les livres à succès de Francisco J. Fernández-Cruz Sequera constituent une véritable encyclopédie pour l'étude des origines du sionisme anglo-américain et pour la compréhension d'un fait évident : le fait qu'il n'est pas nécessaire d'être confessionnel ou racialement juif pour être un fanatique sioniste.

Beaucoup de ceux qui se disent chrétiens, de différentes « confessions » – catholiques, dans une moindre mesure – sont des sionistes furieux et occupent des positions de pouvoir décisives dans l’Empire d’Occident.

L’État d’Israël, successeur flagrant du suprémacisme nazi, qui intronise un prétendu peuple et lui accorde le droit d’exterminer et de piller d’autres peuples considérés comme de « simples animaux », était une création anglo-américaine et doit être pleinement compris dans le cadre géopolitique et économique, tout comme l’exige la science marxiste.

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Le capitalisme dans sa version tardive et occidentale est clairement dans une phase d’épuisement.

C’est un capitalisme de moins en moins productif, qui met à mal les fondements mêmes de sa reproduction.

C'est le capitalisme, comme nous l'enseigne Lazzarato, basé sur la dette et la financiarisation .

Le « cœur » de ce monstre qui se mutile les pieds, les États-Unis, sont le pays le plus endetté du monde.

Son endettement diabolique consiste à créer un complot ou une toile d’araignée financière dans laquelle tous les États qui y tombent doivent également s’endetter.

Mais ils s’endettent de manière subordonnée ; leurs dettes relativement faibles (par rapport à la taille et au poids économique moindres des États), bien qu'elles soient toujours croissantes, servent doublement à se subordonner au plus grand créancier, le Yankee (puisque celui qui doit de l'argent n'est plus souverain), à la fois et en même temps, ils servent à financer la propre dette des Américains.

Ceux qui doivent le plus au monde ne donnent pas l’exemple et, loin de là, comme le font les drogués et les toxicomanes, ils cherchent de nouveaux compagnons pour l’habitude vicieuse de l’endettement, qu’ils subjuguent et imposent.

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La crise financière de 2008 a révélé ce que certains avaient vu bien auparavant, peut-être depuis la crise pétrolière des années 1970.

L’Occident est une bulle, pompeuse, gigantesque, mais au moindre contact, elle éclate.

Mais il n’éclatera pas de manière inoffensive, comme des bulles de savon, mais il le fera de manière effrayante, peut-être de manière thermonucléaire .

 

Depuis 2008, le monde a pu constater que la financiarisation de l’économie et du système gouverné par les accros de la dette (FMI, BM, WEF, OCDE…) est littéralement génocidaire et non viable.

Les peuples d’Europe occidentale, étonnés, ont pu assister au spectacle de voir comment des magnats de la finance et des hommes politiques ont mis la main à nos poches dans le but flagrant et criminel d’« aider » des entités qui nous avaient auparavant escroqués, mettant des pays entiers en faillite.

Le crime est ici récompensé.

Mais les peuples d’Europe occidentale n’ont pas compris alors que tout un modèle de domination yankee sur cette partie du monde était en train d’échouer. Ils n’ont pas reconnu la fin de deux processus idéologiques et économiques que Preve avait détectés avec beaucoup de succès : la fin de la mondialisation et la fin de la religion holocaustique .

Preve était un penseur très hégélien et savait bien que le cours même des événements explique rétroactivement les précédents et jette sur eux une lumière qui n'était pas disponible au moment de son expérience actuelle.

La chouette d'Athéna prend son envol au crépuscule, et maintenant, en cette sombre nuit européenne, certains d'entre nous peuvent voir ce qui s'est passé.

 

Un . Des modèles capitalistes et même socialistes (Chine) sont apparus, totalement alternatifs au mode capitaliste financiarisé, ce que l'économie orthodoxe, qu'elle soit occidentale ou marxiste, n'avait pas prévu.

Une nouvelle économie productive, contrôlée par l'État et des systèmes de représentation populaire non partitocratiques, même si des partis politiques existent (en Russie, en Chine, en Iran).

En revanche, l’économie occidentale perd ses bases productives et est complètement dominée par une maigre oligarchie financière, déconnectée de la réalité (et en économie, la réalité s’appelle Production).

Faute de véritables antennes, les « Trois Grands », fonds d’investissement charognards, se livrent à un travail purement prédateur et parasitaire.

Ils sont l’équivalent moderne de la piraterie: tandis que les secteurs productifs de la société tentent de survivre grâce à la création de richesse, les « corsaires financiers » la détruisent, mais ne le font plus par simple interception dans la production de valeur ou dans l’échange. mais par l'éradication de la base économique elle-même.

 

Deux . Le mythe de la supériorité morale, technologique et militaire de l’Empire d’Occident s’effondre.

Personne ne croit à la supériorité morale de la superpuissance yankee, qui viole toutes les normes du droit international, qu’elle cherche à remplacer par un « ordre international fondé sur des règles », mais qui est changeant et arbitraire.

Quiconque n'est pas un vassal, qui n'est pas corrompu, qui ne fait pas le jeu du sionisme belliciste et impérialiste et qui en profite, ne peut croire que les États-Unis sont un gendarme armé qui patrouille sur la planète, rétablissant la démocratie et les droits de l'homme partout où ils se trouvent.

Personne qui connaît l’histoire ne peut croire que la Pax Americana n’était rien d’autre qu’un impérialisme du dollar et un néocolonialisme exercés, selon des normes différentes, dans le reste du monde, y compris chez ses partenaires et amis.

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En termes de technologie, il est évident que les Américains – et que dire de leurs fidèles caniches européens – sont à la traîne par rapport aux pays asiatiques, et notamment à la République populaire de Chine.

Visiter une grande ville chinoise, c'est voyager vers le futur, visiter une ville nord-américaine, c'est contempler la crasse et la décadence.

Puisque l’ économie financiarisée et turbocapitaliste est incapable de planification à long terme et est complètement aveugle à la société, pour le système lui-même, la société « n’existe pas » sauf en tant que champ d’extraction ou de dépossession à des fins de prédation, dès lors les infrastructures de base ainsi que de recherche, le développement et l'innovation (R+D+I) et la connaissance elle-même finissent par être des détails ou des tracas.

Au contraire, un capitalisme planifié ou un socialisme de marché, également planifiés (ce dernier étant le cas chinois), impliquent une planification du développement, des réajustements sociaux et équitables, des investissements dans le bien-être mondial, des investissements à long terme, qui aboutissent finalement à des résultats scientifiques et technologiques, à l'excellence et à des normes éducatives élevées.

 

La faiblesse morale, cognitive et technologique de l’Empire d’Occident ne peut que s’exprimer, par suite, sous la forme d’une faiblesse militaire.

De nombreux indices confortent la supériorité militaire de la Fédération de Russie.

On parle beaucoup de leur potentiel hypersonique, mais on oublie souvent un sujet crucial à long terme : les Russes savent se battre.

Ils ont une expérience longue, extrêmement vaste et tragique des combats menés pour leur propre survie.

La Russie a vaincu le national-socialisme et elle l’a fait en défendant sa patrie, au prix de millions de morts.

Ces chiffres ne peuvent être comparés à ceux de l'Empire Yankee, dont les soldats morts au Vietnam, en Afghanistan ou dans d'autres guerres l'ont fait en suivant des slogans impérialistes, en tombant dans des pays où personne ne les avait appelés, en attaquant des peuples et des régimes très étrangers et lointains. où aucun soldat américain n’aurait dû mettre le nez là-dedans.

 

L’Empire d’Occident sait très bien tuer du haut du ciel, et l’une des extensions de son hydre, l’Entité sioniste, est efficace lorsqu’il s’agit de tuer des femmes et des enfants, mais dans le combat terrestre, dans le corps à corps, qui implique la prise de villes et le contrôle effectif - et non terroriste - d'un territoire, les soldats hébreux, comme les Yankees, se sont montrés très peu efficace.

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Le spectacle des hélicoptères américains s’enfuyant au dernier moment, saisissant par les cheveux les espions, les soldats et les « collaborateurs » yankees du Vietnam ou d’Afghanistan, est quelque chose que le monde a déjà vu à maintes reprises.

A côté de l'image de bulldozers sionistes détruisant des maisons palestiniennes habitées, avec des gens à l'intérieur.

La soi-disant « mondialisation » a échoué. L' American way of life n’est plus exportable.

Dans la mesure où le monde devient « dédollarisé » et dans la mesure où des niveaux élevés de consommation et d’accès à la technologie sont possibles sur la base de valeurs et de visions du monde complètement différentes de celles des Yankees, le monopole et les actions nord-américains ne peuvent que disparaître.

 

L’alternative yankee, avec ou sans Trump , sera de persévérer dans son statut de méga-État terroriste, d’agir -encore plus !- comme une sorte d'Israël géant. Ils poseront des bombes à gauche et à droite: en Espagne, nous le savons bien, depuis l’affaire du « Maine », et la guerre de 1898 jusqu’à l’assassinat de Carrero, en 1973, sans entrer dans l’analyse des massacres plus récents.

Ils créeront de vastes camps de concentration et d’extermination et feront pression sur les élites pro-européennes afin de transformer leurs colonies en plates-formes agressives contre la Russie.

Il y aura beaucoup de morts et de destructions, mais il est clair qu’il n’y aura plus d’« américanisation » du monde.

 

Quant à l'Entité sioniste: sa taille territoriale (à peine celle d'une petite région espagnole), ses dimensions démographiques (les citoyens israéliens pourraient tenir dans une capitale provinciale), ses possibilités de guerre en dehors du « Big Brother » yankee, etc. , tout cela est insignifiant. Ils continuent d'être un cancer terroriste, à peine plus, un État artificiel et une grande base militaire de l'Empire d'Occident, des États-Unis et de l'OTAN, uniquement parce que le monde arabo-musulman n'est pas uni, et ils continuent d'exister parce qu'il n'y a pas grand-chose.

 

Ils subissent un rejet plus large, tentant de nier leur existence même, rejet qui s’est traduit par des sanctions, des blocus et d’autres mouvements qui finiront par couper les liens avec sa base d’approvisionnement, l’Empire d’Occident.

À l’heure actuelle, c’est un avortement: ce n’est pas viable.

Leur folie « talmudique », comme l’appelle Pepe Escobar, n’est possible que parce que les fous rendent un service très profitable au capitalisme financiarisé et décadent, dont l’usure, le vieux travers de l'usure, met les griffes sur une grande partie des peuples de la terre.

 

Ces fanatiques crachent tellement contre le vent et ouvrent tellement de boîtes de Pandore que le jour viendra où ils fuiront la queue entre les jambes, cachant leur passeport israélien, le brûlant, pour récupérer leur nationalité d'origine, qu'elle soit européenne ou américaine, principalement.

 

Le sionisme a été condamné internationalement comme du suprémacisme, un héritage direct du national-socialisme qui s'est montré si cruel envers certains parents et grands-parents de ceux qui dirigent aujourd'hui le groupe terroriste le plus important et le plus impuni au monde, l'État d'Israël.

Il faut laisser de côté « l’Occident ».

Nous sommes les enfants de nos nations et peuples respectifs.

 

Si l’Europe doit être unie, qu’elle le soit sous la protection de Charlemagne, de Charles-Quint, et non sous la construction diabolique et prédatrice du capitalisme financiarisé . Il n’y a pas de « choc des civilisations ».

 

Mais Huntington , comme Spengler ou Douguine, avait au moins raison lorsqu'il nous disait : il y a encore des civilisations.

Et celles-ci subsistent, organisées ou protégées par un pôle de pouvoir, un État impérial-régional (jamais mondial) qui soutient un mode de vie particulier, spécifique.

Les Européens, tout comme les Hispaniques, ont un autre mode de vie.

Nous ne sommes pas des Yankees, nous ne sommes pas des Occidentaux et nous ne sommes pas de Sion.

Comme les Russes, les Indiens, les Chinois, les Arabes ou les Africains… nous sommes des peuples qui ont le droit de retracer notre histoire.

Il y a de la place pour tout le monde, et nous, Européens, gagnerons à nouveau le respect des autres peuples si nous le faisons. manifestons désormais notre rejet de la guerre, du génocide et de l'exploitation de l'autre.

 

Source et Publication : Newsletter du blog Euro-Synergies - Octobre 2024