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13/08/2022

UKRAINE ET STRATÉGIE RUSSE !

Ukraine : un général du corps des Marines exprime son admiration pour la stratégie russe

Ukraine : un général du corps des Marines exprime son admiration pour la stratégie russe

Non, tous nos généraux  et analystes du conflit ukrainien ne sont pas des monuments d’incompétence et des valets de la pensée otanienne.

 

Bon nombre d’officiers occidentaux, mais que nous ne verrons jamais sur nos plateaux TV, savent depuis longtemps que Poutine a gagné la guerre et que son armée est sans doute la plus puissante du moment, tant en armements de  dernière génération qu’en doctrine d’emploi de ses forces.

Quelle armée occidentale était capable d’occuper en 24 heures un croissant du territoire ukrainien allant de Kherson à Kiev, ce qui représente un front de 2000 kilomètres de longueur ? Aucune.

Rappelons qu’avec ses 5 000 soldats au Sahel, l’armée française est déjà au taquet, alors qu’elle est la première force en Europe ! Mais nous donnons des leçons aux Russes !

On pavoise et on fanfaronne. Nos généraux, tels des perroquets, rabâchent l’un après l’autre le discours antirusse, sans comprendre ce qui se joue au niveau planétaire.

À les entendre, l’armée russe est saignée à blanc, la Russie à genoux pour mille ans, tandis que l’armée ukrainienne est quasi intacte après cinq mois de guerre, prête à reprendre le Donbass et la Crimée d’ici peu.

Même en Corée du Nord on n’entend pas pareille désinformation et pareilles sornettes.

Depuis le 24 février 2022, on s’est beaucoup gaussé de cette armée russe demeurée à l’ère soviétique, mal commandée, mal équipée, peu motivée, accumulant revers sur revers et vouée à une inexorable défaite humiliante, face à la brillante et courageuse armée ukrainienne formée à la doctrine otanienne, dont l’incontestable supériorité n’est plus à démontrer.

Les Américains n’ont même pas réalisé que Poutine avait reconstruit son armée depuis 2000, la rendant invincible compte tenu de sa supériorité en armements conventionnels et nucléaires.

Il est vrai que la CIA n’a même pas vu que les talibans avaient encerclé Kaboul en huit jours !  On connaît la suite…

Mais reconnaissons que si toutes les expéditions militaires de l’Otan se sont soldées par des fiascos monumentaux, chez l’Oncle Sam, on garde la foi !

Plus les désastres s’accumulent et plus Washington en redemande.

Et l’irresponsable soutien à l’Ukraine va une fois de plus se solder par une débâcle sans précédent, quand Poutine aura reconstruit la Novorossia et qu’il faudra expliquer au peuple ukrainien, mais aussi aux peuples occidentaux, pourquoi on leur menti depuis le premier jour et pourquoi on leur coupe l’électricité.

On attend aussi les explications de Bruno Le Maire, le Pied nickelé de l’économie.

En attendant, le général Dominique Delawarde, dont nous connaissons les brillants articles sur RL, vient de nous livrer un lien, où l’on découvre l’opinion d’un très haut gradé américain du corps des Marines, sans doute un général selon Dominique Delawarde, à 180° du pitoyable narratif occidental, puisque cet officier général exprime sans réserve sa franche admiration pour la stratégie déployée en Ukraine par l’armée russe. Une « manière révolutionnaire de mener sa guerre ».

https://southfront.org/us-marine-corps-officer-expresses-...

 

Dans ce lien apparaissent les propos du général américain, mais l’auteur de l’article, Leon Tressel, nous en livre un résumé.

 

Pour l’Otan, la situation est claire :

Poutine a perdu la guerre dès le début de l’offensive, n’ayant pu conquérir Kiev.

Les troupes russes se sont livrées à de nombreux crimes de guerre, bombardant aveuglément les civils.

L’armée russe a été saignée, comptant ses morts, ses blessés, ses déserteurs et ses prisonniers par dizaines de milliers, contrairement aux Ukrainiens, qui semblent passer entre les bombes et les obus quand on écoute Zelensky.

Quant aux généraux russes, c’est une équipe de bras cassés, incompétents et désemparés qui subissent les évènements.

Bref, selon la fable otanienne, ce n’est pas l’armée russe qui occupe 25 % du territoire ukrainien, mais l’armée ukrainienne qui sera bientôt aux portes de Moscou, grâce aux sanctions et aux armes occidentales.

Tout cela n’est évidemment qu’un chapelet de mensonges, d’autant plus pitoyables que même les analystes les plus obtus ont fini par comprendre que Poutine ne lâcherait plus un pouce de terrain conquis.

La partition de l’Ukraine est inéluctable.

« Un article de l’édition d’août de la United States Marine Corps Gazette remet les pendules à l’heure.

Écrivant sous le pseudonyme de Marinus, un officier supérieur du corps des Marines fournit une analyse objective de la stratégie militaire russe depuis fin février.

Cela sape totalement les récits fournis par les médias occidentaux et les politiciens pro-Washington. »

 

Marinus observe comment la Russie a mené trois campagnes militaires distinctes depuis le début de la guerre fin février 2022.

1) Dans le nord, les troupes russes n’ont jamais voulu s’emparer de Kiev ou de Kharkov. Le but était d’obliger les Ukrainiens à dégarnir massivement le front du Donbass pour protéger Kiev, pendant que les Russes amassaient leur artillerie et stocks de munitions dans le Donbass, face aux fortifications ukrainiennes.

 

2) Dans le sud, les villes conquises ont été aussitôt « russifiées », administration, banques, services publics, écoles, monnaie passant sous la coupe de Moscou, la nationalité russe étant accordée à tous ceux qui le souhaitent. Les bombardements sur Mikolaiev ou Odessa, obligent les Ukrainiens à fixer des troupes dans le sud, en dégarnissant le Donbass, principal théâtre d’opérations. Par ailleurs, contrairement aux mensonges de Zelensky, les Russes ont tout fait pour limiter les dégâts collatéraux en ciblant les objectifs militaires avec leurs missiles de précision.

 

3) Dans l’est, les bombardements russes de très grande intensité ont servi trois objectifs :

  • Bloquer l’infanterie ukrainienne dans leurs fortifications ;
  • Infliger un grand nombre de victimes physiques et psychologiques. Des unités ukrainiennes entières ont battu en retraite ou ont refusé d’attaquer ;
  • Obliger les défenseurs à se retirer de leurs tranchées ou à se rendre.

Beaucoup d’observateurs dénoncent la lenteur des opérations sur le front du Donbass.

Mais pilonnage intensif et encerclement des chaudrons prennent du temps et économisent des vies chez l’assaillant.

De plus, lors d’une contre-attaque déterminée des Ukrainiens, les Russes se retirent dans un premier temps, pour mieux pilonner ensuite l’ennemi qui se retrouve à découvert.

« Ce point contredit également toute la propagande occidentale triomphante qui proclame des défaites majeures pour la Russie lorsque les forces ukrainiennes remportent des victoires tactiques mineures et que la Russie retire des troupes d’une position.

Le retrait russe de Snake Island en est un bon exemple. »

Pour « Marinus », les trois objectifs clés de l’« opération militaire spéciale » de la Russie, la protection de la RPD/LPR, la dénazification et la                   « démilitarisation » de l’Ukraine ont nécessité « d’infliger de lourdes pertes aux formations ukrainiennes combattant dans le Donbass ».

En conclusion, ceux qui se sont gaussés de cette armée russe seraient bien avisés de retourner sur les bancs d’une école de guerre, russe de préférence, pour y apprendre la manœuvre et la psychologie de la guerre. Marinus conclut :

« Dans le même temps, le programme de frappes de missiles exploitait une capacité qui n’était rien de moins que révolutionnaire.

Qu’ils soient nouveaux ou anciens, cependant, ces efforts ont été menés de manière à démontrer une profonde appréciation des trois domaines dans lesquels les guerres sont menées.

C’est-à-dire que les Russes ont rarement oublié qu’en plus d’être une lutte physique, la guerre est à la fois une lutte mentale et un argument moral. »

Espérons que nous entendrons de plus en plus souvent de tels discours objectifs et sensés, après des mois de lavage de cerveau permanent, digne des pires dictatures.

Ce « Marinus » gagne à être connu.

Il parle comme Xavier Moreau ou Boris Karpov, à contre-courant  du mensonge otanien.

 

Par Jacques Guillemain   

https://ripostelaique.com/ukraine