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JEAN-MARIE LEBRAUD

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27/08/2021

XÉNOPHOBIE: LA CHINE SE COUPE DU MONDE .......

En Plein Virage Xénophobe, la Chine Se Coupe du Monde

par Gordon G. Chang


26 août 2021

Traduction du texte original: China's Xenophobic Plan to Shut Out the World

  • Dans la Chine de Xi Jinping, la répression n'a jamais vraiment cessée. Il ne s'agit pas là de « tressautements » pour reprendre l'expression utilisée, par Ray Dalio, la star des fonds spéculatifs qui, le 30 juillet dernier sur Linkedin, comparait les mesures brutales de Pékin contre les entreprises à des crispations involontaires.

  • L'annonce a fait suite à une série d'attaques très brutales contre des entreprises privées.

  • Les mesures prises par Xi pour forcer les entreprises chinoises à quitter les marchés boursiers étrangers pourraient être le prélude à une expropriation des actionnaires étrangers des entreprises chinoises.

 

Les mesures prises par Xi pour forcer les entreprises chinoises à quitter les marchés boursiers étrangers pourraient être le prélude à une épurer les entreprises chinoises de leurs actionnaires étrangers. Photo : le 28 juin 2021, à Pékin, à l'occasion d'un gala de masse organisé pour le 100e anniversaire du Parti communiste, Xi apparaît sur un écran géant pendant qu'un ballet est sur scène. (Photo de Kevin Frayer/Getty Images)

 

Le 11 août, le Comité central du Parti communiste chinois et le Conseil d'État du gouvernement central ont publié ce que l'agence de presse officielle Xinhua a appelé « un plan visant à promouvoir la construction d'un gouvernement d'État de droit de 2021 à 2025, sur la base de la mise en œuvre réussie du précédent plan quinquennal. »

Dans le cadre de ce plan, le parti-État chinois a promis de promulguer une série de lois sur des sujets aussi variés que la sécurité nationale, l'innovation technologique, les monopoles, l'éducation, la santé et les quarantaines, l'alimentation et les médicaments ainsi que les étrangers.

« L'annonce », a déclaré Reuters , « indique que la répression qui s'exerce aujourd'hui dans le secteur industriel sur des sujets comme la confidentialité, la gestion des données, l'antitrust et divers autres problèmes va persister tout au long de l'année ».

Seulement « tout au long de l'année » ? Le communiqué chinois laisse clairement entendre que la répression se poursuivra jusqu'à la fin du 14e plan quinquennal, autrement dit jusqu'en 2025.

Dans la Chine de Xi Jinping, la répression n'a d'ailleurs jamais vraiment cessée. Et il ne s'agit pas là de « tressautements » pour reprendre l'expression Ray Dalio, la star des fonds spéculatifs qui, le 30 juillet dernier sur LinkedIn, analysait les mesures brutales de Pékin contre certains groupes industriels comme des crispations involontaires.

Ces assauts anticapitalistes pourraient durer aussi longtemps que Xi détiendra le pouvoir. Ils pourraient durer des décennies, car Xi a clairement l'intention de briser le schéma à deux systèmes établi par les deux Secrétaire Généraux du Parti qui l'ont précédé.

Les récentes attaques de Xi contre des groupes privés ne doivent pas être interprétées comme une péripétie de nature conjoncturelle. Il s'agit là d'un processus à peine commencé, doté d'effets de long terme que le terme « répression » utilisé seul ne permet pas de comprendre. Jamais, même aux premiers jours de la République populaire, la Chine ne s'est repliée aussi rapidement sur elle-même, se coupant ainsi du monde extérieur. Le tournant insulaire du 11 août sera institutionnalisé par des lois.

Le signal du tournant en cours a été donné par de brutales attaques contre des groupes privés. La première attaque a été le blocage brutal de l'introduction en bourse d'Ant Group, la plus importante introduction en bourse au monde, en novembre dernier, 36 heures avant le début des échanges sur son titre. Dans la foulée, le 2 juillet, Pékin a institué une nouvelle règlementation pour bloquer l'activité de DiDi Global, deux jours après son introduction à la bourse de New York.

Depuis, les freins mis au développement économique des entreprises du secteur technologique ont été élargis aux entreprises d'autres secteurs, notamment les entreprises de soutien scolaire privé. Au milieu du mois dernier, Pékin a interdit à ces entreprises de mener des opérations à but lucratif sur des matières scolaires de base.

A ce jour, Xi a effacé plus de 1 200 milliards de dollars de titres d'entreprises chinoises, mais le carnage parait loin d'être terminé. Les lois qui feront suite à l'annonce du 11 août limiteront considérablement la capacité de la Chine à innover et à créer de la richesse. Un ami observateur de la Chine m'a dit, que Xi est sur le point d'administrer une forte dose de formaldéhyde à la société chinoise, éliminant tout dynamisme à l'extérieur du Parti communiste.

Peu importent les dommages ! Les nouvelles mesures faciliteront le rêve de Xi : un meilleur contrôle par le Parti communiste.

Cet élargissement du contrôle passe aussi par une attaque généralisée contre les étrangers. Ainsi, obéissant la pression de Pékin, les entreprises privées de formation ont mis un terme aux cours dispensés par des étrangers basés hors de Chine. VIPKid soutenu par Tencent a rapidement cessé les cours particuliers à l'étranger, et GoGoKid de ByteDance a mis fin à toute aide en anglais.

Ce climat anti-étranger a durement impacté l'essor des entreprises de jeux chinoises. L'Economic Information Daily de Xinhua du 3 août a qualifié les jeux en ligne d' « opium spirituel » et de « drogues électroniques », les liant ainsi au colonialisme britannique du 19e siècle. Ce langage incendiaire a fait chuter le titre Tencent de 11% au cours d'une même journée.

Simultanément, Xi oblige les entreprises chinoises à renoncer à toute cotation sur une bourse étrangère, en particulier celles de New York. Les entreprises sont discrètement incitées à s'introduire à la bourse de Hong Kong, l'une des deux régions administratives spéciales de la République populaire. Ce territoire, qui était promis à un "haut degré d'autonomie" jusqu'en 2047, passe par ailleurs de plus en plus sous le contrôle direct de Pékin.

Les mesures prises par Xi pour forcer les entreprises chinoises à quitter les marchés étrangers pourraient être le prélude à un mouvement inverse d'épuration des entreprises chinoises de leurs actionnaires étrangers.

Xi veut donner vie à sa vision idéalisée du passé de la Chine. Dans ce passé, les dirigeants chinois ont régulièrement coupé leurs territoires de toute influence étrangère, surtout lorsqu'ils pensaient que cette influence menaçait leur système.

Le secrétaire général Xi Jinping affirme vouloir faire de la Chine une « nation puissante », mais chacun de ses gestes va à l'opposé du but recherché. Xi veut en réalité renforcer le secteur public pour reprendre le contrôle de l'économie et de la société, faire taire les voix dissidentes au sein du Parti communiste et au sein de la société en général, et promouvoir la culture chinoise comme remède à l'influence étrangère.

Xi essaie de recréer ce que Fei-Ling Wang de Georgia Tech appelle « l'ordre chinois ». Dans The China Order : Centralia, World Empire, and the Nature of Chinese Power, il écrit que la République populaire est « un état dictatorial tenace dans sa 'controlocratie' et un 'totalitarisme sophistiqué' qui fonctionne en réalité plutôt mal.

La catastrophe est donc à venir. Comme le note Wang, « l'Ordre chinois a un bilan sous-optimal qui se caractérise par une gouvernance despotique, une longue stagnation de l'économie, l'étouffement de la science et de la technologie, un retard dans la recherche spirituelle, une allocation irrationnelle des ressources, un grand mépris de la dignité et la vie humaines, une baisse du niveau de vie des masses, des morts et des destructions massives périodiques et fréquentes ».

L'avenir des étrangers présents sur le sol chinois s'avère plutôt sombre. En s'attaquant aux étrangers, en fermant leur pays, les dirigeants chinois veulent réduire l'influence de ces étrangers sur la Chine.

Mais les mesures xénophobes de Xi Jinping ne demeureront pas sans conséquences.

Au plan historique, les dirigeants n'ont jamais su attiser les sentiments xénophobes tout en contrôlant le racisme et le tumulte qui s'ensuivent.

Au tournant du XXème siècle, la dynastie Qing a tenté de manipuler le sentiment anti-étranger. Il en est résulté la sanglante rébellion des Boxers, des nationalistes qui ont massacré des dizaines de milliers d'étrangers et de chrétiens chinois.

La Chine est redevenue une société volatile, et son dirigeant actuel manipule des émotions qui peuvent conduire au prochain grand soulèvement chinois.

 

La Chine est en danger, ainsi que ceux qui s'y sont établis.

Gordon G. Chang est l'auteur de The Coming Collapse of China, il est aussi distinguished senior fellow du Gatestone Institute et membre de son conseil consultatif.

Source   https://fr.gatestoneinstitute.org/17689/

11:05 | Lien permanent | Commentaires (0)

26/08/2021

ALGÉRIE, MAROC ET FRANCE ! VERS UNE NOUVELLE GUERRE DES SABLES ???

mercredi 25 août 2021

 

Derrière le contentieux algéro-marocain, la frustration historique de l’Algérie face au Maroc

Aboutissement d’une tension qui n’a cessé de croître ces dernières années, l’Algérie vient de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc.

Le contentieux entre les deux pays est certes d’ordre politique, mais également historico-psychologique. Pour quatre grandes raisons :

1) Directement passée de la colonisation turque à la colonisation française, l’Algérie jalouse le Maroc et ses 1200 ans d’histoire (voir à ce sujet mon livre Algérie, l’Histoire à l’endroit).

Elle refuse d’admettre que les brillantes principautés de Tlemcen à l’ouest, et de Bougie à l’est, ne constituèrent pas les matrices de l’Algérie,  quand Fès et Marrakech  créaient le Maroc.

Avec les Idrissides, les Almoravides, les Almohades, les Saadiens, les Mérinides et les Alaouites, durant 1200 ans, le Maroc développa en effet un Etat, puis des Empires s’étendant à certaines époques sur tout le Maghreb, une partie de l’Espagne et jusqu’à Tombouctou.

Rien de tel à l’est de la Moulouya, où, ni les Zianides de Tlemcen, ni les Hafsides de Bougie, n’eurent un destin comparable à celui des grandes dynasties marocaines. Là est le non-dit de toute la politique maghrébine d’Alger.

 

2) Les dirigeants algériens ne veulent pas reconnaître qu’ils ont hérité de la France de territoires historiquement marocains, la colonisation française ayant amputé le Maroc au profit des départements français d’Algérie.

Voilà pourquoi le Touat, la Saoura, le Tidikelt, le Gourara et la région de Tindouf sont aujourd’hui Algériens. Ils refusent d’admettre qu’au moment des indépendances, il fut  demandé au Maroc millénaire d’entériner ces amputations territoriales faites au profit d’une Algérie née au mois de juillet 1962.

 

3) Pour une Algérie, « enclavée » dans cette mer fermée qu’est la Méditerranée, il est insupportable de constater qu’avec la récupération de ses provinces sahariennes, le Maroc dispose d’une immense façade maritime océanique partant de Tanger au nord, jusqu’à la frontière avec la Mauritanie au sud, ouvrant ainsi le royaume à la fois sur le « grand large » atlantique et sur l’Afrique de l’Ouest.

Refusant  obstinément d’admettre cette réalité, l’Algérie porte à bout de bras le Polisario pour tenter d’affaiblir le Maroc.

Or, pour Alger, il y a urgence.

Le dernier carré des 24 Etats -sur 193 membres de l’ONU-, reconnaissant encore ce fantôme qu’est la RASD (République arabe sahraouie démocratique), achevant de se déliter, une tension avec le Maroc pourrait permettre de freiner l’hémorragie.

 

4) L’Algérie traverse une très profonde crise économique, politique, institutionnelle et identitaire.

Il lui faut donc tenter de rassembler les énergies nationales et pour cela, depuis l’indépendance, elle a toujours eu recours à deux boucs émissaires :  la France et le Maroc.

 

Actuellement, pour des raisons diverses, elle a besoin de la France.  Bannière 1.jpgReste donc le Maroc.

En espérant que cette politique de fuite en avant ne débouchera pas sur une nouvelle « guerre des sables », comme en 1963…

 

Publié par Administrateur à 19:48 dimanche 1 août 2021

 

L'Afrique Réelle n°140 - Août 2021


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

14:26 | Lien permanent | Commentaires (0)

23/08/2021

BIENTÔT UNE OFFENSIVE DES TALIBANS DANS LA VALLÉE DU PANSHIR .........

  •  

Afghanistan : dans la vallée du Panshir, la menace des talibans

« Des centaines de moudjahidines de l’Émirat islamique se dirigent vers l’État du Panshir pour le contrôler », ont indiqué les talibans sur Twitter.

Source AFP
Publié le 22/08/2021 à 12h58 - Modifié le 23/08/2021 à 06h58
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Les forces de résistance armée en Afghanistan, qui se sont regroupées dans la vallée du Panshir, se préparent à «  un conflit de longue durée  » si elles ne parviennent pas à négocier d’abord avec les talibans, a déclaré leur porte-parole dans une interview à l’Agence France-Presse.

Depuis la prise de pouvoir des talibans le 15 août 2021, après une campagne militaire fulgurante, des milliers d’Afghans ont rejoint la vallée du Panshir, au nord-est de Kaboul, pour combattre le nouveau régime, ou tout simplement pour trouver un refuge sûr et continuer leur vie, a expliqué Ali Maisam Nazary.

Là, Ahmad Massoud, fils du célèbre commandant Ahmed Shah Massoud, assassiné le 9 septembre 2001 par Al-Qaïda, deux jours avant les attentats du 11 Septembre aux États-Unis, a rassemblé quelque 9 000 hommes armés, selon Ali Maisam Nazary.

Des photos prises par l’Agence France-Presse montrent des dizaines de recrues se livrant à des exercices physiques, et une poignée de véhicules blindés Humvees roulant dans la vallée.

Dimanche 22 août, au cours de la soirée, les talibans au pouvoir ont annoncé le lancement d’une offensive d’envergure contre cette zone, la seule qui leur résiste encore.

 

À LIRE AUSSIAfghanistan : ce que préparent les talibans

 

« Des centaines de moudjahidines de l’Émirat islamique se dirigent vers l’État du Panshir pour le contrôler, après que des responsables locaux ont refusé de le remettre de façon pacifique », ont indiqué les talibans sur leur compte Twitter en arabe.

Le Front national de résistance (FNR) a pour objectif d’éviter que plus de sang ne soit versé et de promouvoir un nouveau système de gouvernement. «  La condition d’un accord de paix avec les talibans est la décentralisation, un système qui garantisse la justice sociale, l’égalité, les droits et la liberté pour tous  », a déclaré Ali Maisam Nazary, en charge des relations extérieures du Front. Mais si les talibans, qui avaient affirmé vendredi avoir reçu l’allégeance de Massoud, refusent un tel compromis, alors le FNR est prêt à s’engager dans «  un conflit de longue durée  ».

Un combat défensif

Les talibans contrôlent la très grande majorité du pays, mais des milices sont apparues dans certains districts ces derniers jours, sont entrées en contact avec le FNR et ont commencé à résister aux islamistes, a souligné Ali Maisam Nazary. «  Massoud n’a pas donné d’ordre en ce sens, mais elles nous sont toutes liées  », a-t-il affirmé. «  Les talibans sont débordés. Ils ne peuvent pas être partout en même temps. Leurs ressources sont limitées. Ils n’ont pas le soutien de la majorité [de la population]  », a-t-il ajouté.

Ali Maisam Nazary a concédé qu’Ahmad Massoud avait un point de vue différent de celui d’Amrullah Saleh, qui était vice-président du pays avant la prise de pouvoir par les talibans. Celui-ci a lui aussi trouvé refuge dans la vallée du Panshir et promis de leur résister coûte que coûte.

« M. Saleh est dans le Panshir. Il a choisi de rester dans le pays et de ne pas fuir  », a observé Ali Maisam Nazary. Selon lui, Saleh est férocement opposé au Pakistan, qu’il accuse de continuer à soutenir les talibans, alors que Massoud souhaite conserver de bonnes relations avec Islamabad. « M. Saleh est anti-taliban et anti-pakistanais. Cela ne veut pas dire qu’il appartient à [notre] mouvement. Il est au Panshir et il est respecté. Le but en ce moment, c’est de défendre le Panshir et ses habitants  », a repris Ali Maisam Nazary.

 

À LIRE AUSSIDaoud – L’islamisme le plus radical possède désormais un pays et une victoire

 

«  Une lueur d’espoir  »

Outre les troupes de Massoud, le Panshir abrite aussi 1 000 personnes déplacées venues de tout l’Afghanistan pour se réfugier dans la vallée, d’après Ali Maisam Nazary. «  Nous voyons le Panshir devenir une zone sécurisée pour tous les groupes qui se sentent menacés dans les autres provinces  », a-t-il ajouté. Parmi les personnes qui sont arrivées figurent des intellectuels, des femmes et des défenseurs des droits humains, qui craignent d’être ciblés par les talibans.

Massoud a réclamé des armes aux États-Unis dans une tribune parue mercredi dans le Washington Post. Mais le Panshir a aussi besoin d’aide humanitaire pour nourrir et prendre soin de tous ceux qui viennent d’arriver, a souligné Ali Maisam Nazary.

Le jeune Massoud est déterminé à suivre les traces de son père et à défendre son peuple, a-t-il encore assuré, estimant que l’avenir de l’Afghanistan repose sur un système fédéral de gouvernement, pour mettre fin à des décennies de guerre.

 

Source:  https://www.lepoint.fr/monde/afghanistan

 

 

15:45 | Lien permanent | Commentaires (0)

15/08/2021

AFGHANISTAN : LA CÉCITÉ OCCIDENTALE ......;

Afghanistan: la cécité occidentale

Publié le 14 août 2021 - par Lucien Samir Oulahbib - 
 

L’islam n’a rien à faire lui non plus en Afghanistan dans ce cas à ceux qui relativisent (et le retour des Talibans ne résoudra rien permettant seulement à l’Etat islamique financé par les wahhabites de diverses obédiences (Pakistan compris) de supplanter  “La Base” tout en tuant le plus de chiites possibles..).

N’est-il pas un cruel conquérant colonisateur (voir également son action effroyable en Inde) alors que cette terre ne lui appartient pas comme le montrent bien ces images des années 70 qui signifient moins une “domination occidentale” que l’évolution d’échanges civilisationnels (immémoriaux) qui font que les humains adoptent des coutumes autres lorsqu’elles semblent s’insérer au mieux à des désirs d’épanouissement morphologique (au même titre que l’enfouissement des égouts, l’électricité l’eau courante la mécanisation des tâches pénibles).

Il en est de même pour l’idée de “nation” qui  s’avère s’être perfectionnée au fil du temps  comme l’indique Liah Greenfeld au sens où le citoyen n’est plus seulement membre d’une Cité comme en Grèce antique (n’oublions pas que Sparte avait fait financer sa flotte par la Perse contre Athènes lors de la guerre du Péloponnèse) mais aussi d’une entité politique avec des frontières civilisationnelles et physiques (le Limès romain exprime bien l’intrication de ces deux notions) censée mieux développer les aspirations du “citoyen” à ne plus être dépendant de ses origines sociales stratifiées dans des “Ordres” mais pouvant progresser de façon “méritocratique”; tel est (toujours) l’acquis morphologique fondamental très récent (quelques siècles) dilapidé aujourd’hui par les  actuels réductionnistes globalistes (affairistes hygiénistes néo-eugénistes au fond) ne voyant plus en l’humain que son aspect animal (à modifier -modéliser- et marquer de plus en plus à la façon d’un bétail “javélisé”) .

Il s’avère qu’en Afghanistan tout comme en Afrique (Egypte, Algérie par exemple) ce stade d’évolution progressif vers cette liberté d’ascension méritocratique qu’est la nation a été peu à peu tué dans l’œuf -ce “printemps des peuples” disait-on en 1848, mal compris par Marx (puis Lénine) n’y voyant que le conflit, éternel, entre “classes” (Cf. Machiavel à ce sujet dans Les Discours sur la seconde décade de Tite-Live) alors qu’il s’agit d’une lutte bien plus spirituelle entre imaginaires singuliers -un Français n’est pas un Anglais ni un Allemand, un Hongrois ne veut plus être associé à un Autrichien, pas plus qu’un Serbe, (un Amazigh n’est pas un Arabe, un Touareg n’est pas un “Malien”…) un Marseillais n’est certes pas un Parisien (on le voit bien aujourd’hui) mais c’est d’une autre nature (qu’il faudra cependant un jour analyser en particulier le rôle -sous-estimé- de Marseille lors de la première phase du changement de Régime en 1789) car ils se sentent tous deux également “français” (à peaufiner en permanence cependant comme on le voit visiblement aujourd’hui tant la recette pour y arriver peut se perdre…).

Cette avancée (en terme de Technè)  vers la nation a été fragilisée dans les pays fraîchement élevés par l’idée “nationale” du fait d’une corruption accélérée au sein d’un désengagement hâtif des puissances dominantes ne prenant pas en compte toutes les forces en présence (comme en Algérie, au Vietnam…) avec comme voie de conséquence le retour aux conflits intertribaux via des différents religieux : les tribus en tant que phénomène politique global (donc également spirituel) étant en effet toujours présentes quoique en sourdine au creux des liens familiaux et non pas le produit d’un “Etat failli” (comme le prétend un Bertrand Badie) puisque cet “Etat” au sens national (Etat-Nation) n’a jamais été réellement construit dans sa profondeur morphologique (et non pas seulement juridique)…
Ce qui signifie (sommairement) que l’idée nationale transcende en effet la notion d’ “Etat de droit” (sur ce point Zemmour a raison) en ce sens où il ne suffit pas de construire des institutions en soi, mais celles-là mêmes qui correspondent à l’état d’avancée donnée de la société civile (ainsi édifier en Afrique des “partis” ces nouveaux types de “tribus” travestissant les tribus canal historique fut une illusion) ;  par exemple en Algérie il aurait mieux valu réunir toutes les forces en présence et leur imposer la constitution d’un compromis, ce qui implique aussi d’écraser les réticents : le FLN algérien était par exemple militairement et spirituellement vaincu en 1958 -voir le débat Soustelle/Aron sur ce point, ce que n’a pas compris De Gaulle pensant que les démocrates algériens francophones étaient de fait cristallisés pour toujours dans “l’essence” musulmane ce qui était faux même chez les arabophones, voir mon livre Le monde arabe existe-t-il ?) mais éliminer ce dernier en sautant sur Paris au lieu de seulement occuper Alger fut aussi une erreur fondamentale du “quarteron”.

De même écraser  les djihadistes come l’a fait Petraeus en Irak et en Afghanistan avec son “Surge” (avant d’être évincé par Obama et les Républicains n’ayant jamais digéré un Reagan ce Trump avant l’heure…) était essentiel pour asseoir le processus constitutif de l’idée nationale au sens indiqué ci-dessus de liberté en acte du processus méritocratique entouré des institutions du moment considéré (l’Irak n’existant pas en réalité pas plus que l’Algérie) alors qu’un Saddam Hussein pas plus qu’un Nasser ou un Boumediene ne pouvait l’incarner (ce que ne saisit pas Zemmour, ne parlons pas d’Onfray là aussi dans les choux à l’instar d’un Mélenchon également…); mais il aurait fallu poursuivre en lien avec les Kurdes du moins débarrassé de leur tutelle du PKK qui empêche leur réelle avancée en Turquie comme en Iran, ce que n’ont pas fait les Républicains tendance Cheney et Rumsfeld…

Et donc soutenir durablement en Afghanistan toutes les forces réellement modernes (comme Abdullah Abdullah successeur de Massoud mais affaibli par des élections truquées) au sens méritocratique et laïque (non pas athéisme mais ouverture d’esprit) au lieu de chercher des compromis tordus avec les djihadistes de diverses obédiences qui n’auraient pas de poids réel (à la différence des chefs de tribus) s’ils n’avaient pas été soutenus par les wahhabites et les khomeynistes avec la complicité tacite des services secrets occidentaux jouant à ces Talleyrand/Chamberlain aux petits pieds que vilipendait tant Churchill d’où la situation présente tout de même…

En tout cas, dire, “nous” n’avons rien à faire là-bas” revient non seulement à revivre Saïgon et Evian, mais surtout à réitérer la position des Verts allemands avec leur “mieux vaut être rouge que mort” dans l’affaire des Pershing. Et puis dans cet état d’esprit jamais Reagan n’aurait entamé la Guerre des étoiles qui aura fait plier l’URSS… De même aujourd’hui soutenir Taïwan reste un casus belli (mais pour cela il faudrait renforcer nos forces armées, déjà en arrêtant le cirque corona actuel à la létalité égale à une grippe sévère qu’il faut certes soigner adéquatement avec des traitements précoces mais sans sacrifier le pays)…

“Si tu veux la paix prépare la guerre” selon l’adage, aussi si chute de Kabul il y a cela ne présagera rien de bon sinon renforcer les relativistes de tous bords (“c’est un pays musulman que voulez-vous “ce qui est déjà faux) acceptant de fait des “londonistan” partout ou bases avancées qu’il n’est de plus en plus toujours pas possible d’admettre du point de vue non seulement géostratégique mais civilisationnel au sens également morphologique du terme.

Lucien Samir Oulahbib

 

ET AUSSI

 

Talibans aux portes de Kaboul, réfugiés afghans aux portes de l’Europe

Publié le 14 août 2021 - par Jacques Guillemain 
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Lawlessness means more money for the Taliban | Asia | An in-depth look at news from across the continent | DW | 12.09.2012

Le désastre est imminent. L’avancée des talibans est fulgurante, les capitales régionales tombant comme des dominos depuis le désengagement américain. Le gouvernement ne contrôle plus que le 1/6 du pays, sans aucune illusion quant à l’issue des combats.

Carte de l'Afghanistan localisant les villes prises par les talibans, au 13 août

Comme Saïgon, tombée aux mains du Vietcong en 1975, c’est au tour de Kaboul de succomber bientôt à l’inexorable avancée des insurgés, mettant fin à 20 années d’une guerre ingagnable, la plus longue jamais menée par les Américains.

C’était écrit dès novembre 2001, quand Bush Jr lançait ses bombardiers B52 sur le “cimetière des empires”, sur lequel Darius, Alexandre le Grand, Gengis Khan et ses hordes mongoles, les Britanniques, les Russes et les Américains, se sont tous cassés les dents au fil des siècles.

Comme toujours, affichant une totale méconnaissance de la culture locale et des mentalités sur le terrain, les faucons du Pentagone, persuadés de posséder une armée invincible, ont cru écraser les talibans, oubliant que ceux-ci sont des Pachtouns, donc des enfants du pays, capables de se noyer dans la population entre deux assauts à la Kalachnikov.

Côté français, ce ne fut guère mieux. Le général de Bavinchove prétendait en 2013, en quittant ses  fonctions de chef d’état-major de l’ISAF, la force internationale, que les talibans ne reviendraient jamais au pouvoir.

Chez RL, nous avons toujours prétendu le contraire, annonçant un inéluctable  retour triomphal des talibans à Kaboul. Nous nous sommes trompés sur le timing, loin de penser que l’Amérique resterait enlisée dans le bourbier afghan pendant 20 ans !

Nous n’avons jamais considéré les talibans comme de vulgaires combattants en haillons, des va-nu-pieds incapables de résister à l’écrasante supériorité technologique de la coalition occidentale, forte de 140 000 hommes au plus fort de la guerre.

Il n’y a pas pire chef militaire que celui qui sous-estime son ennemi.

La guerre d’Afghanistan est perdue, sauf pour les marchands d’armes

 

On ne gagne pas les guerres contre-insurrectionnelles. Les généraux anglais, héritiers de la longue expérience de l’empire britannique, furent les seuls à faire preuve de lucidité face à cette expédition coloniale, digne de la politique de la canonnière du 19e siècle, en prédisant la défaite au bout du chemin.

Nous y sommes. Encore une guerre asymétrique perdue par l’armée la plus puissante du monde. Quelle humiliation !

Contrairement au discours ambiant, je ne jette pas la pierre à Biden, qui veut se désengager de ce conflit sans fin et sans issue.

Mais je répète que cette guerre fut une erreur colossale. Il ne fallait pas s’engager dans un tel conflit.

Les Américains ont sous-estimé le double jeu du Pakistan, offrant aux talibans le sanctuaire des zones tribales frontalières et leur apportant une aide précieuse dans le renseignement. Islamabad a toujours soutenu ses frères Pachtouns

Comme au Vietnam, ils ont misé sur la construction d’une armée afghane capable de résister aux talibans déterminés. Quelle illusion !

Cette armée de 350 000 hommes, très supérieure en nombre aux talibans, n’est qu’une armée de papier.

Totalement corrompue, peu motivée et sous-entrainée, infiltrée par les talibans et subissant un taux ahurissant de désertion de 30%, cette armée est incapable de combattre.

D’ailleurs, les talibans ne rencontrent pratiquement aucune résistance dans leur reconquête du pays. C’est la débandade systématique des forces gouvernementales, qui fuient les combats et quittent l’uniforme.

Espérons néanmoins que l’évacuation de Kaboul par les Occidentaux ne prendra pas la tournure de celle de Saïgon en 1975, où l’on vit des scènes de panique généralisée, avec l’entrée des chars vietcongs dans la capitale du Sud-Vietnam. Images de chaos indescriptible qui firent le tour du monde.

3000 soldats américains vont sécuriser l’aéroport de Kaboul, et 5000 seront en alerte au Koweït.

Les conséquences de cette défaite sont tragiques pour l’Europe.

Après le tsunami migratoire de 2015, il faut s’attendre à une déferlante de migrants afghans.

Six ministres chargés de l’immigration ( Belgique, Danemark, Grèce, Allemagne, Pays-bas et Autriche ) ont écrit à la Commission européenne le 5 août pour demander que l’Afghanistan continue de reprendre ses demandeurs d’asile déboutés. ( Figaro )

Refus de la Commission !!

Cet arrêt des expulsions des Afghans déboutés de l’asile est un très mauvais signal envoyé aux candidats à l’exode.

En 2015, ce sont 1,3 million de Syriens qui ont déferlé sur l’Europe. Combien d’Afghans fuyant le régime talibans vont-ils tenter  l’aventure ?

Pour l’instant, l’UE botte en touche, prétextant qu’il n’y a pas à ce jour de nouvelle crise migratoire.

L’Iran et le Pakistan accueillent 3 millions d’Afghans chacun. On peut donc craindre que ces pays, pas spécialement bien disposés à l’égard de l’Europe, fassent le choix d’instrumentaliser les migrants afghans, comme le fait Erdogan avec les réfugiés syriens installés en Turquie.

La France a mis fin aux expulsions des réfugiés afghans dès juillet 2021.

Quant à Martine Aubry, après avoir lancé une campagne de dons pour l’accueil de ces réfugiés à Lille, elle attend une action nationale.

 
 

 
Martine Aubry
 
@MartineAubry
·

4 août

 
Monsieur le Président de la République. Que fait la France pour accueillir les Afghans en danger, au-delà du rapatriement réalisé de ceux qui avaient travaillé pour la France ? La ville de Lille est prête à prendre sa part dans cet accueil !

Rappelons que les Afghans sont déjà les premiers demandeurs d’asile en France, devant le Bangladesh, le Pakistan, la Guinée et la Côte d’Ivoire.

L’UE, toujours généreuse avec l’argent des pays membres, est le premier donateur de l’aide fournie à l’Afghanistan. Qu’en sera-t-il quand les talibans prendront les rênes du pays ?

La charia va bientôt régner à nouveau sur l’Afghanistan, pays indomptable qui n’aspire qu’à retourner au Moyen-Âge.

La démocratisation et la libération des femmes, dont rêvaient les Occidentaux, restera à jamais une grande illusion.

Le Coran se fout éperdument de la démocratie et de nos valeurs humanistes. Quand donc les Occidentaux vont-ils admettre cette évidence ?

Plus de 2000 milliards partis en fumée et 2600 soldats occidentaux morts pour rien, dont 2500 Américains, 453 Britanniques, 89 Français et 59 Allemands. Sans oublier les 20 000 blessés dont beaucoup ont été amputés.

Une débâcle occidentale très cher payée ! 

 

Par Jacques Guillemain

 

 Source et Publication:  https://ripostelaique.com/talibans

 

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17:56 | Lien permanent | Commentaires (0)

12/08/2021

AFGHANISTAN : LES TALIBANS REPRENNENT LE PAYS EN MAINS........

nternational

Afghanistan. Les talibans prennent le contrôle de deux tiers du territoire afghan

 
11/08/2021 13:34
 
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La violence continue de s’intensifier en Afghanistan.

Comme les experts l’avaient prévu, les talibans ont lancé une offensive brutale contre les forces gouvernementales, parvenant à contrôler pleinement 65 % de l’ensemble du territoire national.

La situation est extrêmement dangereuse pour le gouvernement central, car l’État n’a pas assez de force pour combattre la menace, tandis que le soutien international semble de plus en plus distant.

Lors d’une récente attaque, des militants talibans ont pris le contrôle de Pul el Khumri, la capitale de Baghlan, une province du nord du pays.

Selon les rapports des résidents locaux, les talibans ont remporté les combats contre les militaires, obligeant les soldats gouvernementaux à quitter rapidement les lieux, fuyant dans le désert de Kelagi, où se trouve une base militaire de l’armée.

Avec cette manœuvre, le groupe terroriste a conquis la septième capitale régionale afghane en une semaine environ, consolidant ainsi l’une des campagnes militaires les plus réussies menées par les talibans ces dernières années.

Le problème va bien au-delà d’une simple question politique, puisqu’une grave crise humanitaire se dessine. Tentant d’échapper aux combats, environ 60 000 familles ont été déplacées de leurs foyers dans 25 provinces différentes au cours des deux derniers mois.

Au niveau international, une vague de réfugiés commence déjà à déferler.

En Europe, plusieurs pays s’inquiètent du possible début d’une crise migratoire similaire à celle de 2016 et demandent à Bruxelles de reprendre l’expulsion des Afghans.

Peu après la grave crise générée par la pandémie, l’arrivée massive de réfugiés afghans pourrait faire s’effondrer l’économie européenne, ainsi que contribuer au retour du chaos sanitaire, compte tenu de la possibilité que de nombreux Afghans soient atteints du COVID-19.

En effet, l’avancée des talibans semble presque impossible à neutraliser.

Sans soutien étranger, les forces de sécurité du pays ne peuvent tout simplement pas arrêter leurs ennemis, dont la puissance militaire est comparable à celle d’une armée nationale régulière.

La perte de contrôle des capitales, des villes stratégiques et de provinces entières est la conséquence de la forte vulnérabilité institutionnelle et de la faiblesse matérielle qui affectent le pays depuis des décennies et qui ont été profondément aggravées par le retrait des troupes américaines.

Sans un plan concret pour remplacer la présence américaine par une autre force militaire étrangère, le gouvernement est absolument vulnérable et tend à perdre le contrôle de la quasi-totalité de son propre territoire.

Toutefois, cela ne semble pas préoccuper le gouvernement américain, qui persiste à ne faire aucune proposition pour aider l’Afghanistan.

Dans une déclaration récente, le président américain Joe Biden a déclaré : « Les dirigeants afghans doivent se rassembler (…) Ils doivent se battre pour eux-mêmes, se battre pour leur nation ».

Comme on peut le constater, Washington veut désormais que les Afghans « se battent pour eux-mêmes », ce qui révèle les nouvelles directives américaines pour ce peuple.

Cependant, tout en « abandonnant » les forces afghanes, les États-Unis tentent de trouver la meilleure solution à leurs propres problèmes.

Le ministère de la défense de Washington a déclaré qu’il évaluait quotidiennement la situation en matière de sécurité à l’ambassade des États-Unis à Kaboul.

Aucune mesure visant à protéger l’ambassade n’a encore été annoncée, mais il est probable que Washington décide de maintenir quelques militaires dans le pays pour au moins garantir la sécurité diplomatique (mais si cela se produit, les talibans deviendront encore plus agressifs).

Sans aucune attente d’aide étrangère, Kaboul fait de son mieux pour assurer sa sécurité.

Aujourd’hui, le gouvernement encourage les civils à prendre les armes et incite l’ensemble de la population à défendre le pays dans les rues, en lançant des appels pour stopper les nouvelles incursions des talibans, aidant ainsi les forces armées dans leur quête de victoire.

En outre, les gouvernements de certaines provinces tentent de former des alliances avec des milices locales afin d’établir une coalition pour rivaliser avec les talibans.

Tous ces plans pour tenter de contenir les talibans semblent insuffisants.

En effet, sans forces étrangères, le gouvernement afghan n’aura pas la force suffisante pour faire face à la situation.

Une nouvelle alliance internationale doit coopérer avec l’Afghanistan pour assurer la sécurité nationale. Dans le même sens, il est essentiel que les négociations de paix de Doha progressent le plus rapidement possible.

Les Talibans ont récemment annoncé qu’ils étaient prêts à négocier de manière plus avancée, mais Kaboul a besoin d’observateurs internationaux pour parler avec son ennemi.

Le scénario de discussions pour parvenir à un accord de paix semble encore très loin d’être réalisé, mais des décisions doivent être prises le plus rapidement possible car de nombreuses vies sont perdues.

Pour cela, l’intervention de la diplomatie étrangère sera nécessaire. Il est nécessaire que les puissances de la « troïka élargie » agissent activement dans la médiation du dialogue et contribuent à la conclusion d’un accord.

 

Ce n’est qu’avec la coopération internationale, tant militaire que diplomatique, qu’il sera possible pour le peuple afghan de surmonter la crise actuelle.

Lucas Leiroz (via Infobrics, traduction breizh-info)

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2021, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

15:11 | Lien permanent | Commentaires (0)

10/08/2021

APRÈS LE " SENTIMENT " D' INSÉCURITÉ ! COMME UN SENTIMENT D' ABANDON ........

10 août 2021 16:32

Niger : L’État islamique revendique l’assassinat de huit humanitaires dont six Français (MàJ : 1 an après, « un sentiment d’abandon »)

Un an après l’assassinat des humanitaires français au Niger, leurs familles luttent contre l’oubli

Une cérémonie s’est tenue hier à Paris en hommage aux victimes de l’attaque terroriste de Kouré perpétrée il y a un an.

[…]

Un an plus tard, jour pour jour, les portraits d’Antonin, Charline, Léo, Nadifa, Myriam et Stella et de leur chauffeur Boubacar sont disposés sur de petites tables recouvertes de pagnes bariolés dans un recoin du Champ-de-Mars à Paris.

Une cérémonie modeste voulue comme telle par Acted.

Une centaine de personnes environ, les familles de cinq des six victimes et les collaborateurs de l’ONG française ont répondu présent.


Un sentiment d’abandon

Les familles des victimes françaises de l’attentat de Kouré racontent aussi avec pudeur le sentiment d’abandon qui les traverse parfois.

Oubliées, disent-elles, des autorités politiques françaises comme d’une opinion nationale peu sensible aux drames qui se déroulent à l’étranger.

Et toujours en quête de réponses, sans fonder beaucoup d’espoir sur l’efficacité des poursuites judiciaires.Parfois, entre deux silences, les doutes affleurent.

« Des questions se posent notamment sur les mesures de sécurité qui ont entouré cette sortie à la réserve de Kouré compte tenu du niveau de risque d’attaque djihadiste dans la région », observe M e Claire Josserand-Schmidt, avocate des familles de Myriam et de Stella.

Pour la première fois, toutes les parties civiles devraient être reçues à l’automne par les juges d’instruction.

[…]

 

Le Parisien

18:16 | Lien permanent | Commentaires (0)

09/08/2021

AVEC LA HONGRIE , CHANGEONS CETTE EUROPE LÀ !

9 août 2021 10:09

Le Premier ministre hongrois fait valoir le «succès» de son pays, pourtant «détesté» en Europe

Le Premier ministre hongrois s’en tient à sa politique migratoire, différant beaucoup de celle des autres pays européens, et explique qu’il doit protéger sa patrie.

Sa position lui vaut une «mauvaise réputation» à Bruxelles, qui le traite «comme le mouton noir de l’Union européenne», a-t-il déclaré à Fox News.

La Hongrie rejette le modèle migratoire préconisé par Angela Merkel en Allemagne, a réitéré son Premier ministre Viktor Orban dans une interview diffusée le 5 août par la chaîne de télévision américaine Fox News.

En effet, il y a six ans, la chancelière allemande a ouvert les frontières à des millions de migrants, non germanophones et dans leur majorité des musulmans, a rappelé l’animateur.

Selon Viktor Orban, le modèle prévoyant de mélanger des populations de différentes identités «est vraiment risqué», et «chaque nation a le droit de prendre ou non ce risque».

«Les Hongrois ont le droit de faire leur choix», a-t-il ajouté, refusant d’évaluer les conséquences du choix fait par d’autres pays européens.

«C’est notre pays et nous devons le protéger», a-t-il souligné.

Une image négative

Le Premier ministre ne doute pas qu’à cause de son refus de soutenir la politique migratoire européenne, la Hongrie soit «détestée» au sein de l’UE.

 «C’est pourquoi ma réputation est si mauvaise. Je suis personnellement traité comme le mouton noir de l’Union européenne.»

Or, pour le Premier ministre, la Hongrie a sa «success story»: «C’est un défi pour les penseurs libéraux d’accepter qu’en Europe centrale, en Pologne et en Hongrie, se forme une société à succès: économiquement, politiquement, culturellement [etc.]».

«Les libéraux occidentaux ne peuvent pas accepter le fait qu’au sein de la civilisation de l’Est, il y ait une alternative conservatrice et nationaliste qui ait plus de succès qu’eux.
Ils se battent pour eux-mêmes, pas contre nous».

En prévision des élections d’avril 2022, Viktor Orban se dit «préparé» à de futures ingérences extérieures dans le processus électoral visant à changer de gouvernement dans le pays.

 «Je pense que tôt ou tard, les Américains comprendront que les problèmes de la Hongrie doivent être réglés par les Hongrois».

Orban veut améliorer l’UE

Outre sa politique migratoire, le Premier ministre hongrois est également critiqué pour sa position sur les droits des minorités sexuelles. Budapest a notamment annoncé prévoir un référendum en matière de protection de l'enfance après le vote d'une loi controversée interdisant la promotion de l'homosexualité et des identités de genre différentes, ce qui a provoqué un tollé chez de nombreux dirigeants européens fin juin.

Cependant, bien que prônant une politique contraire à celle de Bruxelles, Budapest «ne veut pas quitter l’UE.

Au contraire, nous voulons la sauver des hypocrites», a déclaré la ministre hongroise de la Justice, Judit Varga.

Le 29 juin, un message publicitaire signé par Viktor Orban a même été publié par plusieurs autres médias européens à grand tirage dont Le Figaro.

Le texte présente sept «propositions» de la Hongrie pour l’avenir de l’Union européenne et porte entre autres sur la menace «de la migration de masse et les pandémies».

L’auteur y préconise le renforcement du rôle des Parlements nationaux et critique le Parlement européen.

 

source    https://www.citoyens-et-francais.fr/2021/08/

13:45 | Lien permanent | Commentaires (0)

06/08/2021

LE RÉGIME DE CUBA VA -T-IL TOMBER ???

 
  •  

Il Serait Temps que Tombe le Régime Communiste de Cuba

par Con Coughlin
4 août 2021

Traduction du texte original: It Is Time for Regime Change in Communist Cuba

  • Les manifestations qui ont éclaté à Cuba devraient inciter le président américain Joe Biden et son administration à rompre avec les erreurs de l'ère Obama et à éviter toute forme de rapprochement avec La Havane.

  • Les États-Unis devraient, la chose semble techniquement possible, redonner au peuple cubain les moyens d'utiliser Internet.

  • Les sévères sanctions que l'administration précédente a imposées à l'économie cubaine ont contribué à l'asphyxie du régime et l'obligent à lutter pour sa survie.

  • Tout allègement des sanctions américaines ne ferait qu'aider le régime dans sa répression brutale du peuple cubain.

  • Les sanctions accroissent la pression sur le régime cubain et peuvent entraîner l'effondrement du régime et la libération du peuple cubain de ses oppresseurs communistes.

 

Les manifestations anti-gouvernementales qui ont éclaté à Cuba devraient inciter le président américain Joe Biden et son administration à rompre avec les erreurs de l'ère Obama et à renoncer à toute forme de rapprochement avec La Havane.

Les États-Unis, la chose semble techniquement possible, devraient également offrir au peuple cubain les moyens de s'exprimer sur Internet. Photo : le 12 juillet 2021, a police anti-émeute cubaine a été déployée contre les manifestants anti-régime, à La Havane. (Photo de Yamil Lage/AFP via Getty Images)

 

Rien n'illustre mieux la faillite totale de l'idéologie communiste que cette économie cubaine en ruine qui a provoqué la plus grande vague de manifestations anti-gouvernementales depuis au moins trois décennies.

Le régime communiste fondé par le dictateur cubain Fidel Castro a répondu avec la brutalité qui le caractérise à la dissidence qui a déferlé à l'échelle nationale : à ce jour, un manifestant au moins a été tué et des centaines d'autres ont été emprisonnés.

L'état désastreux de l'économie cubaine, avec son corollaire de pénuries alimentaires et pharmaceutiques, a été à l'origine des premières manifestations. La mauvaise gestion de la pandémie a aussi aggravé les souffrances des 11 millions de cubains ; Cuba se classe en tête du nombre de cas de Covid par habitant, loin devant n'importe quel grand pays d'Amérique latine.

Le régime autocratique du président Miguel Diaz-Canel semble incapable de satisfaire les besoins fondamentaux de la population cubaine, mais, ainsi que la répression impitoyable l'a montré, ce régime sait comment mater les révoltes.

Des milliers de manifestations spontanées ont à peine commencé d'affleurer dans les rues de toutes les villes du pays que les forces de sécurité du régime ont immédiatement repris le contrôle.

Les forces spéciales et la police ont inondé les rues et les connexions Internet ont été coupées. Rendus incapables de coordonner leur action, presque tous les manifestants ont été dispersés en quelques heures.

Les premières manifestations ont démarré le 11 juillet à San Antonio de los Banos, puis ont gagné plus de 40 villes et villages - dont La Havane -, mais les forces de sécurité, aidées par des brigades de réaction rapide et des militants du Parti communiste armés de gros bâtons, sont rapidement venues à bout des rassemblements, arrêtant plus d'une centaine de dissidents.

Les autorités cubaines peuvent se féliciter de la qualité de leur répression, mais il n'est pas exclu que, cette fois-ci, le désir d'un changement radical de régime s'avère irrésistible.

Les dirigeants communistes de Cuba se sont toujours fait une gloire de leur capacité à venir à bout à n'importe quelle menace contre leur révolution marxiste. Alors que la plupart des régimes communistes dans le monde, à commencer par l'Union soviétique, n'existent plus que dans les livres d'histoire et que la Chine a discrètement embrassé les avantages du capitalisme, Cuba demeure figée dans l'anachronisme qui prévaut depuis la révolution castriste de 1959.

Mais aujourd'hui, la situation a changé car les dirigeants cubains n'ont pas une once du charisme qu'avait Castro : la différence est là, ils ne disposent d'aucun soutien au sein du peuple cubain.

Pour la première fois, le gouvernement communiste de La Havane affronte un défi politique majeur sans pouvoir mettre en avant un membre du clan Castro. En 1994, date des dernières grandes manifestations nationales, Castro a personnellement affronté les manifestants sur le Malecon, le boulevard du front de mer de La Havane. Et les troubles ont cessé.

A sa mort en 2016, Castro a été remplacé par son frère Raul. Mais quand Raul, âgé de 90 ans, a quitté le front politique, il a été remplacé par Diaz-Canel, un bureaucrate terne sans aucun vernis révolutionnaire. Si bien que quand le président a appelé les fidèles du parti à défendre le régime contre les manifestants, la plupart ont trainé les pieds.

Le délabrement de l'économie cubaine est tel que les exilés cubains qui vivent en Floride sont intimement persuadés qu'un changement de régime est imminent à La Havane. L'année dernière, l'économie cubaine s'est contractée de plus de 11%, ce qui fait que les Cubains sont obligés de faire la queue des heures durant juste pour acheter des produits de base tels que du poulet et du pain.

L'île des Caraïbes souffre aussi de longues pannes d'électricité, et la mauvaise gestion de la pandémie par le gouvernement a entraîné une hausse des décès, qui sont passés de 146 seulement en 2020 à près de 2 000 aujourd'hui.

L'incurie économique et sanitaire des dirigeants cubains est telle que les Cubains ordinaires ont entrepris de faire connaître leurs véritables sentiments aux dirigeants communistes de Cuba.

Les manifestants ont modifié le vieux slogan de Castro « Patria o Muerte » (la Patrie ou la Mort) en « Patria y Vida » (la Patrie et la Vie).

A l'évidence, si les Cubains veulent que leurs conditions de vie s'améliorent, ils doivent se débarrasser de ce régime communiste oppressif et incompétent.

Les troubles qui ont éclaté à Cuba devraient persuader le président américain Joe Biden et son administration de ne pas répéter les erreurs de l'ère Obama en tentant une forme ou une autre de rapprochement avec la dictature de La Havane.

Les États-Unis devraient, et ils en ont la capacité technique, aider le peuple cubain à se connecter à Internet.

La crise qu'affronte le régime communiste cubain aujourd'hui est la conséquence des sanctions sévères que l'administration précédente a imposée à l'économie cubaine.

Toute tentative de l'administration Biden de lever ces sanctions ne ferait qu'aider le régime à mieux réprimer le peuple cubain.

Les sanctions sont un moyen de maintenir la pression sur le régime cubain, laquelle pourrait entraîner à terme l'effondrement du régime et la libération du peuple cubain de ses oppresseurs communistes.

 

Source: Con Coughlin est rédacteur en chef défense et affaires étrangères du Telegraph et Distinguished Senior Fellow du Gatestone Institute.

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02/08/2021

GÉOPOLITIQUE:: LES GROUPES ARMÉS TERRORISTES EN AFRIQUE DE L' OUEST ........

 

Peuls et groupes armés terroristes en Afrique de l’Ouest

  De Matteo Clochard
2 août 2021
 
Dans Conflits armés, Criminalité et terrorisme
 
 
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Femmes Peules à Paoua en République Centrafricaine. Source : Wikipédia.

 
 

Peuple majeur de l’Afrique de l’Ouest, comptant près de 35 millions de personnes réparties sur 15 pays, les Peuls sont soumis aux pressions de l’islam politique et aux tentations d’adhésion aux groupements terroristes armés.

L’instrumentalisation et le recrutement de certains groupes renforcent la vulnérabilité de cet espace.

Article réalisé par Mattéo Clochard, master de relations internationales.

Entre menaces terroristes et fragilités socio-politiques, l’Afrique de l’Ouest est encore une région vulnérable du continent africain.

Elle se caractérise par une diversité de langues et de peuples inégalement répartis. Cette mosaïque ethnique entraîne une cohabitation parfois conflictuelle dont il faut comprendre les raisons.

Aujourd’hui, la sanctuarisation des groupes armés terroristes (GAT) et la diffusion accélérée du terrorisme vers les pays du golfe de Guinée demeurent préoccupantes. Il semblerait que cette expansion se caractérise par une stratégie d’implantation locale et durable. La pluralité des GAT actifs dans la région implique, le plus souvent, une diversité de stratégies de recrutement.

Toutefois, on constate que certains peuples sont particulièrement ciblés par cet enrôlement. Ainsi, on constate que certains GAT recrutent de façon privilégiée des combattants auprès de la communauté peule[1]. Traditionnellement transhumant, le peuple peul s’étend de manière hétérogène du Sénégal au Soudan, justifiant ainsi une approche transfrontalière de la problématique.

Dans quelle mesure l’instrumentalisation et le recrutement des Peuls au sein des groupes armés terroristes accentuent-ils les déséquilibres sécuritaires régionaux en Afrique de l’Ouest ?

Avec l’apparition progressive des groupes armés terroristes en Afrique de l’Ouest, deux principales mouvances se sont imposées (I). Pour diverses raisons, une partie de la communauté peule a été embrigadée par certains d’entre eux (II). Ce recrutement a engendré un climat de méfiance, qui aboutit souvent à un cycle de violence.

Enfin, ce peuple connaît trop de nuances pour réduire toutes ses situations d’instabilité aux seuls enjeux terroristes (III).

 

I/ L’absence peule lors de l’apparition des groupes terroristes en Afrique de l’Ouest

Avant tout, il est important de revenir sur le processus historique de la dynamique terroriste en Afrique de l’Ouest (A) et de saisir les rapports de forces entre les différents mouvements (B).

Aux racines historiques de la présence terroriste en Afrique de l’Ouest

La présence du terrorisme djihadiste en Afrique de l’Ouest est relativement récente. Aujourd’hui, deux principales mouvances terroristes opèrent dans la région ouest-africaine : les groupes affiliés à Al-Qaïda et ceux ayant fait allégeance à l’État islamique (EI). Le terrorisme qaïdiste d’Afrique de l’Ouest est intimement lié au djihadisme d’Afrique du Nord qui, lui-même, trouve ses origines en Afghanistan. En effet, l’idée de fonder le Groupe islamique armé (GIA) émerge au sein d’un groupe d’Algériens engagés en Afghanistan pour lutter contre la présence soviétique (1979-1989)[2].

En 1998, le GIA se scinde en deux et le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) apparaît. En 2004, Abdelmalek Droukdel, qui défend un projet international, devient le leader du groupe et se rapproche d’Al-Qaïda dirigé par Ayman al-Zawahiri. En janvier 2007, quelques mois après l’allégeance du GSPC à Al-Qaïda, le GSPC prend le nom officiel d’« Organisation d’Al-Qaïda au Pays du Maghreb islamique » (AQMI)[3].

La branche sahélienne d’AQMI se développera jusqu’à devenir « le point focal de la lutte internationale contre le terrorisme »[4]. Après quelques tensions internes, Hamada Ould Mohamed Kheirou et Mokhtar Belmokhtar décident de se séparer d’AQMI pour fonder, respectivement, le Mouvement pour l’Unité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) en octobre 2011[5] et « Les Signataires par le sang » en décembre 2012[6].

En 2011, après la chute du chef de la Jamahiriya, les Touaregs qui combattaient aux côtés de Kadhafi reviennent au Mali pour défendre leur cause autonomiste en intégrant le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA)[7]. Iyad Ag Ghali aspire à la direction du groupe, ce qui est refusé par d’autres Touaregs, le jugeant trop proche d’AQMI et d’Alger[8].

Après qu’Iyad Ag Ghali ait proposé ses services à AQMI, Abdelmalek Droukdel le pousse à créer son propre mouvement au sein de la communauté touarègue de l’Adrar des Ifoghas[9]. En janvier 2012, il fonde ainsi le groupe djihadiste Ansar Dine et se joint au combat d’AQMI. À cette même époque, le nord du Mali tombe aux mains d’Ansar Dine, d’AQMI, du MNLA, et du MUJAO.

Plus tard, la situation sécuritaire du pays se complexifie avec de nouvelles divisions et de nouvelles alliances. Le MNLA et Ansar Dine décident de mettre fin à leur alliance. Le MNLA réclamait principalement l’indépendance de la région de l’Azawad, tandis qu’Ansar Dine préférait se concentrer sur des revendications religieuses pour contrer la laïcité de l’État malien.

Au contraire, le 22 août 2013, « Les Signataires par le sang » et le MUJAO fusionnent pour créer Al-Mourabitoun « dans la perspective de réaliser l’unité des musulmans du Nil à l’Atlantique »[10].

Les « nouveaux » rapports de forces entre les groupes armés terroristes avec l’apparition de l’État islamique

La présence de l’État islamique en Afrique de l’Ouest est récente. Cette organisation salafiste, ex-filiale d’Al-Qaïda, est née en 2013 dans la région de Mossoul sous le nom d’État islamique en Irak et au Levant (EIIL)[11]. Rapidement, le leader Abou Bakr Al-Baghdadi lance un appel d’union à toutes les organisations djihadistes du monde. Ainsi, l’Afrique va connaître une augmentation d’allégeances à l’EI.

Les échecs d’Al-Qaïda au Sahel ont accentué les divisions internes et favorisé l’émergence de l’État islamique au grand Sahara (EIGS). Adnane Abou Walid Al-Sahraoui, le numéro deux d’Al-Mourabitoun, annonce son allégeance à l’EI en mai 2015, un mois après celle de Boko Haram (BH), un groupe terroriste nigérian dirigé par Abubakar Shekau[12].

Jugé trop extrémiste par l’EI, Shekau[13] est écarté et remplacé, en août 2016, par Abu Musaab Al-Barnawi, ancien porte-parole de BH. Il devient le chef de l’Islamic State West Africa Province (ISWAP), la branche de BH reconnue par l’EI.

Depuis quelques années, des interrogations émergent sur un potentiel rapprochement entre ISWAP et l’EIGS. En mars 2019, l’État islamique central a intégré l’EIGS dans sa « province d’Afrique de l’Ouest » (Islamic State West Africa Province)[14].

Malgré certaines connivences, les dynamiques locales des deux groupes sont encore distinctes.

Face au développement de l’EIGS, les factions liées à Al-Qaïda décident de se réorganiser et de créer, en mars 2017, le Rassemblement pour la victoire de l’islam et des musulmans[15] (JNIM), fusion d’Ansar Dine, d’AQMI, d’Al-Mourabitoun, et de la Katiba Macina. Iyad Ag Ghaly, le chef d’Ansar Dine, se voit conférer le rôle de coordonner l’ensemble du JNIM et ses différentes zones d’influence. Si une rivalité existait entre le JNIM et l’EIGS, aucun affrontement direct ne s’est concrétisé.

Des liens opportunistes se sont même développés entre ces deux groupes pour faire face à la Force conjointe du G5 Sahel[16]. Cette « exception sahélienne »[17] entre l’EI et Al-Qaïda se délite dès la fin de l’année 2019, aboutissant à une opposition armée entre l’EIGS et le JNIM qui persiste à l’est du Burkina Faso.

A lire aussi : L’Afrique de l’Ouest, ventre mou du narcoterrorisme

 

II/ Comprendre la présence des Peuls au sein des groupes armés terroristes en Afrique de l’Ouest

Il est essentiel d’étudier la communauté peule et ses différentes nuances (A) avant de comprendre les raisons qui ont poussé une partie d’entre elle à s’engager dans les GAT (B).

Des structures spatiales et sociales hétérogènes au sein de la communauté peule

« Diversité et unité sont, contradictoirement, des termes qui peuvent s’appliquer, tout aussi légitimement l’un que l’autre, à l’ensemble du monde peul », écrit Danièle Kintz en 1985[18].

De nombreux travaux d’études anthropologiques ont tenté de dresser des caractéristiques permettant d’identifier la communauté peule. Aujourd’hui, il est communément admis que l’unité des Peuls se fait autour de quatre principaux critères : l’Islam, la compétence pastorale, le Pulaaku – langue et « code d’honneur » peul – et l’endogamie[19].

L’Islam a joué un rôle fondamental dans les théocraties peules d’Afrique de l’Ouest. Abdarahmane N’Gaide écrit que « l’islam [a] servi de ciment lors des différentes révolutions théocratiques peules : au Bunndu (1690), au Fuuta Jaloo (1725), au Fuuta Tooro (1776), dans les États musulmans du Nord-Nigeria (Sokoto) (1804) et au Maasina (1810) »[20].

Le développement des empires peuls fait de ce peuple le principal propagateur de l’islam en Afrique de l’Ouest[21]. Historiquement, les Peuls sont des pasteurs transhumants. La transhumance est une mobilité partielle et saisonnière impliquant un retour sur le territoire d’attache.

Le mode de vie transhumant entraîne nécessairement une certaine marginalisation – volontaire ou non – de la communauté peule. Depuis quelques années, le mode de vie traditionnel peul et la transhumance sont remis en cause, notamment par la jeune génération.

Une grande partie des Peuls s’est sédentarisée et ne pratique plus, de fait, la transhumance. La compréhension des Peuls est indissociable de la notion de Pulaaku, c’est-à-dire de la langue peule et de la « fulanité » (concept qui permet de définir ce que signifie « être Peul »). Bien qu’elle soit un facteur d’unité, cette langue connaît des nuances dialectales, conséquence de la répartition diffuse et hétérogène des 40 millions de Peuls[22],[23]. Le Pulaaku est parfois défini comme le code d’honneur peul ou comme l’ensemble des droits et devoirs du Peul. La réalité semble plus subtile. Le Pulaaku n’exige pas de l’individu qu’il fasse quelque chose en particulier, mais plutôt qu’il s’abstienne d’en accomplir certaines[24].

En outre, cet art de vivre, qui ne régit pas des règles sociétales, mais vise l’individu, implique un renoncement social et matériel de moins en moins fédérateur. Enfin, le Pulaaku est de nature plus esthétique que morale, c’est-à-dire qu’il s’agit d’une présentation de l’idéal peul[25].

Si le mode de vie peul est caractérisé par une certaine endogamie, celle-ci se fait notamment par rangs sociaux. La hiérarchie peule est organisée en trois principales catégories : les rimbe (la catégorie des nobles), les ñeeñbe (les castes artisanes), et les descendants d’esclaves dénommés rimaybe. Parallèlement à cette hiérarchie, les Peuls se répartissent en groupe qui ont leur propre fonctionnement interne.

Le basculement des Peuls au sein des GAT

Les Peuls sont principalement présents dans les GAT opérant au Mali, au Niger, et au Burkina Faso. Il existe deux groupes ayant fait du recrutement peul l’un des fondements de leur stratégie : la Katiba Macina et Ansarul Islam. Néanmoins, les Peuls sont aussi présents dans des groupes « ethniquement mixtes » tels que l’EIGS ou Al-Mourabitoun.

Les motivations et les profils des Peuls rejoignant les GAT sont multiples. Certains distinguent quatre profils[26],[27] : les Peuls ayant rejoint le MUJAO pour contrer l’hégémonie touarègue ; ceux qui se considèrent comme exploités par les castes supérieures ; les Téréré (les voleurs de bétail peuls) motivés par des facteurs économiques ; et enfin les Peuls ayant rejoint les GAT à la suite de l’accentuation des tensions intercommunautaires (massacres de Peuls et amalgame entre Peuls et terroristes).

Le premier GAT à instrumentaliser et à recruter des peuls est le MUJAO. En 2012, les Peuls de la région de Gao sont menacés par les Touaregs du MNLA (notamment des Dahoussaks).

Lorsque les Peuls se rapprochent du MUJAO, il ne s’agit donc pas d’un rapprochement idéologique, mais d’une volonté de se protéger. L’exemple de l’association Dewral Pulaaku est éloquent[28] : face à l’avancée touarègue, le président de l’association (aussi chef du village de Boulikessi) demande au gouvernement de l’aider, en vain.

Le MUJAO propose au chef de former ses jeunes membres au combat, ce qu’il accepte[29]. Plus tard, l’EIGS procèdera de la même façon pour recruter des Peuls et renforcer ses rangs[30]. La Katiba Macina (KM), créée en 2016[31] par Hamadou Kouffa, est le principal groupe ayant recruté des combattants au sein de la communauté peule. En septembre 2018, Kouffa appelle pour la première fois les Peuls d’Afrique de l’Ouest à faire le djihad pour résister à l’oppression dont ils seraient victimes.

La question d’un djihad peul est alors posée. Kouffa, peul et ancien membre d’Ansar Dine, défend une conception de l’islam fondée sur une équité sociale, s’en prend à l’aristocratie peule et s’oppose fortement à l’État. Ses prêches sont largement diffusés sur les téléphones portables rendant l’instrumentalisation plus aisée.

En décembre 2016, Ibrahim Malam Dicko, un prêcheur peul du Soum, décide de créer Ansarul Islam.

À l’époque, la province du Soum, située dans le septentrion burkinabè, est utilisée comme base arrière par la Katiba Macina. Alors qu’il combat avec cette dernière, Dicko décide de créer Ansarul Islam, contre l’avis du chef Kouffa. Une opération militaire burkinabè suivie d’exactions miliaires aurait été l’élément déclencheur. Majoritairement composé de rimaybe, le groupe a également fondé son discours sur les inégalités sociales et la complicité des élites peules avec le gouvernement.

A lire aussi : Afrique de l’Ouest. La violence (parfois) terroriste dans la « zone des trois frontières »

Compte tenu des différents profils enrôlés, on ne peut résumer le recrutement terroriste à un seul facteur.

Les motivations sont nombreuses : marginalisation sociale, pauvreté, désir de protection, cycle de vengeance, religion, etc. Le facteur religieux semble marginal dans la dynamique de recrutement. D’ailleurs, la plupart des pasteurs peuls n’ont pas suivi d’enseignement religieux très poussé.

Néanmoins, il est probable qu’une radicalisation religieuse ait lieu, pour certains membres, après leur intégration. L’empreinte religieuse reste un élément d’identité des groupes, auquel cas, ils basculeraient dans le banditisme ou la « simple » criminalité.

Les enjeux de transhumance permettent aussi de comprendre les raisons et les conséquences de la présence peule dans les GAT. Le dérèglement climatique modifie les trajets de transhumance et exacerbe les tensions entre éleveurs et agriculteurs. Aussi, la croissance démographique explosive de la sous-région augmente la raréfaction des terres disponibles.

D’un côté, les pasteurs se dirigent au sud à cause de la désertification, et de l’autre les terres agricoles se développent pour répondre aux besoins alimentaires.

La jonction entre les deux peut provoquer des conflits intercommunautaires et l’instrumentalisation des GAT peut intervenir sous cet angle. En définitive, les facteurs socio-économiques semblent être les principales raisons de recrutement au sein des GAT. En effet, « la volonté de se protéger, de protéger sa famille, sa communauté ou son activité économique apparaît comme un des facteurs importants d’engagement »[32]. En janvier 2020, la Katiba Macina a ainsi connu des tensions internes en raison d’un différend dans la gestion de ses ressources, démontrant que les motivations matérielles restent prépondérantes.

Une soixantaine de combattants auraient fait allégeance à l’État islamique entraînant des combats avec des fidèles de Kouffa et se feraient appeler le groupe EI de Nampala[33].

Une des stratégies des GAT est de s’implanter localement et durablement. Pour cela, le soutien de la population est essentiel et une des méthodes employées est la désignation d’un ennemi commun : l’État. L’exemple ivoirien de l’attaque de Kafolo du 28 mars 2021 permet de comprendre cette dynamique.

En plus des combattants venus du Mali, il y aurait eu des recrues locales, motivées par des facteurs économiques et matériels.

De plus, la katiba de « Hamza »[34] aurait bénéficié d’une complicité locale pour s’approvisionner en essence, se loger à Kafolo, ou récupérer du bétail[35]. Enfin, les notables peuls du nord de la Côte d’Ivoire sont mis sous pression par les GAT (ex : rackets, enlèvements, etc.).

 

III/ L’instrumentalisation de la présence peule au sein des GAT

La présence de combattants peuls dans les GAT engendre un climat de méfiance, favorise le discrédit de la communauté, et entraîne souvent des cycles de violence (A).

En fonction des pays, les Peuls connaissent différents degrés d’intégration et de tensions qu’on ne peut réduire aux dynamiques terroristes (B).

L’instauration d’un cycle de violence entre forces de sécurité, forces supplétives et communauté peule

Structurellement inachevées, les forces de sécurité (FDS) de la sous-région ont une efficacité opérationnelle relativement faible.

Le manque de capacités conjugué à la dégradation sécuritaire fragilise les armées. En outre, les exactions arbitraires perpétrées par les FDS, dont les Peuls sont souvent victimes, favorisent le recrutement.

Profitant de ces dérives, les GAT améliorent leur propagande au sein des communautés peules en se présentant comme protecteurs et justiciers. Un cycle général de violence s’installe : méfiance à l’égard des Peuls ; exactions des FDS ; sentiment d’insécurité chez les Peuls ; volonté de s’armer au sein de la communauté ; instrumentalisation de la situation par les GAT ; recrutement ; puis le cycle recommence.

En 2019, un réfugié déclarait : « Les djihadistes te préviennent une première fois avant de revenir t’éliminer si tu ne les as pas écoutés, les FDS ne te laissent aucune chance »[36].

Au Sahel, et notamment au Burkina Faso, le même cycle de violence est apparu avec les forces supplétives. Le développement de groupes d’autodéfense ethnicisés a accentué les violences intercommunautaires.

Les Koglewogo composés principalement de Mossi, les chasseurs Dozos créés en pays mandingue, ou la milice Dan Na Ambassagou regroupant des Dogons, sont engagés dans la lutte contre-terroriste aux côtés des FDS. Bien que certains tentent d’y intégrer des Peuls, ces derniers restent très minoritaires en leur sein.

Avec l’apparition des volontaires pour la défense de la partie (VDP) en janvier 2020, une dynamique de violence similaire s’est développée. Formés par des militaires pendant deux semaines, les VDP ont été créés pour associer les civils burkinabè dans le processus de protection des villages[37].

La faible représentativité des Peuls au sein des VDP, ainsi que l’intensification des exactions à leur encontre, accentue la spirale de violence, dont les Peuls sont à la fois victimes et acteurs.

Apparition de différents foyers de tensions peuls non-terroristes

Selon les pays, les Peuls connaissent différentes situations politiques et sont confrontés à plusieurs types de tension qu’on ne peut amalgamer avec la dynamique terroriste.

En Guinée, la communauté peule fait figure d’exception. Elle représente environ 38% de la population, a abandonné la tradition pastorale, et s’est sédentarisée.

Aujourd’hui, le territoire guinéen est épargné par la présence de GAT. Le risque de radicalisation et la possibilité d’un vaste recrutement terroriste au sein de la communauté peule semblent plus faibles que dans les pays du Sahel.

En Guinée, les Peuls sont plutôt intégrés, bien qu’ils soient confrontés à diverses tensions d’ordre politique. Ainsi, une insurrection ou une révolte socio-politique seraient plus probables qu’une émergence de groupes terroristes organisés.

Plus à l’est, au Nigéria, une confusion est parfois faite entre Peuls armés et GAT.

Dans ce pays, il s’agit en réalité d’un conflit intercommunautaire entre éleveurs peuls et cultivateurs chrétiens du sud. Quant aux GAT (ISWAP, Boko Haram – JAS – et Ansaru), ils opèrent au nord du pays. Boko Haram est un groupe ethniquement mixte composé principalement de Kanuri. A priori, les Peuls n’y ont pas adhéré.

D’ailleurs, traditionnellement, les Kanuri sont en rivalité avec les éleveurs arabes choa et les éleveurs peuls[38]. En dépit de cela, les GAT du Nigéria se réfèrent à Usman Dan Fodio, fondateur de l’empire peul du Sokoto. Au XIXe siècle, ce califat était pourtant en concurrence avec le royaume du Kanem-Bornou, celui des Kanuri.

Dans un contexte bien différent, les Peuls sont également impliqués dans le conflit centrafricain. Les tensions entre éleveurs et cultivateurs ont été exacerbées par le conflit religieux opposant les partisans de la Seleka aux milices anti-balaka, dans l’ouest du pays de 2013 à 2015.

Des discours de haines à l’encontre des musulmans, et précisément envers les Peuls mbororo, se sont diffusés. Thierry Vircoulon décrit quatre principales conséquences du conflit sur la communauté mbororo, dont l’une est la dynamique de milicianisation[39].

En Centrafrique, les Peuls se sont armés et organisés en groupes d’autodéfense dès le début des années 2000.

En 2008, Baba Ladé, un Tchadien opposé au régime d’Idriss Déby, crée le Front populaire pour le Redressement (FPR) pour protéger les Peuls de Centrafrique[40].

En 2014, Ali Darassa, ancien du FPR, décide de créer l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), un groupe d’autodéfense peul.

Le conflit centrafricain n’est pas concerné par l’émergence de GAT. Néanmoins, « des hommes politiques dénoncent désormais d’improbables liens entre les ex-Seleka et les djihadistes qui sévissent en Afrique de l’Ouest »[41].

 

Conclusion 

Plusieurs faits prouvent qu’une partie de la communauté peule est instrumentalisée par les GAT, ce qui accentue des conflits séculaires régionaux. Néanmoins, l’hétérogénéité du peuple peul rend difficile l’adhésion souhaitée par Kouffa, qui appelait au développement d’un djihad peul unifié.

En ce sens, la confrontation entre le JNIM et l’EIGS, ou la création du groupe EI de Nampala, illustrent de possibles confrontations entre Peuls.

Bien que la résolution du conflit sahélien soit plurielle, les enjeux de transhumance restent primordiaux. L’encadrement, la sécurité, et le règlement des parcours de transhumance pourraient améliorer la cohabitation des communautés.

Ainsi, les chartes de pastoralisme mériteraient d’être développées.

De plus, l’implication des États sur ces questions pourrait atténuer le sentiment de marginalisation sociale au sein de la communauté peule et donc freiner, en partie, la dynamique de recrutement terroriste.

Toutefois, la situation sécuritaire actuelle rend difficile l’instauration de telles politiques.

 

 

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages 

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Articles de presse

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Notes

[1] Selon les pays, l’ethnonyme diffère : Fulani, Fulbé, Fulfude, Pular, etc.

[2] LOUNNAS Djallil, Le djihad en Afrique du Nord et au Sahel :  D’AQMI à Daech, L’Harmattan, 2020.

[3] Plus connu sous le nom d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

[4] LOUNNAS Djallil, op.cit.

[5] « La trajectoire djihadiste du MUJAO du nord du Mali au Niger », Le Monde, publié le 23 mai 2013 (consulté le 18 février 2021).

[6] MÉMIER Marc, « AQMI et Al-Mourabitoun : Le djihad sahélien réunifié ? », IFRI, Études de l’IFRI, janvier 2017.

[7] Ce mouvement est né le 16 octobre 2011 de la fusion du Mouvement national de l’Azawad (MNA) et du Mouvement touareg du Nord-Mali (MTNM).

[8] AHMED Baba, OUAZANI Cherif, TOUCHARD Laurent, « Mali : Iyad Ag Ghali, rebelle dans l’âme », Jeune Afrique, publié 2 octobre 2012 (consulté le 8 février 2021).

[9] NOTIN Jean-Christophe, La guerre de la France au Mali, Tallandier, 2014.

[10] MÉMIER Marc, op.cit.

[11] NASR Wassim, État islamique, le fait accompli, Plon, 2016.

[12] Boko Haram de son véritable nom « Jama’atu Ahlis-sunna Lidda’awati Wal-Jihad » (JAS) qui signifie « la communauté des disciples pour la prédication et le Jihad ».

[13] Shekau a été tué en mai 2021 lors d’un affrontement avec ISWAP selon l’AFP.

[14] Il ne faut pas confondre le groupe ISWAP et la province reconnue par l’État islamique aussi appelée ISWAP, même si le groupe est intégré à cette province.

[15] En arabe phonétique : Jama’a Nusrat ul-Islam wa al-Muslimin’ (JNIM)

[16] PELLERIN Matthieu, « Les violences armées au Sahara. Du djihadisme aux insurrections », IFRI, Études de l’IFRI, novembre 2019.

[17] Expression désignant l’entente entre l’EI et Al-Qaïda. Dans le reste du monde, ces deux mouvances sont en conflit.

[18] KINTZ Danièle, « Archétypes politiques peuls », Journal des africanistes, Le worso : Mélanges offerts à Marguerite Dupire, Tome 55, Fascicule 1-2, 1985.

[19] L’endogamie est une tradition obligeant les membres d’une même communauté à se marier entre eux.

[20] BOTTE Roger, SCHMITZ Jean, « Paradoxes identitaires », Cahiers d’études africaines, L’archipel peul, Volume 34, Cahier 133/135, 1994

[21] Ibid.

[22] ARNOTT D.W., The Nominal and verbal Systems of Fula, Oxford, Clarenton Press, 1970.

[23] Quelques chiffres sur la population peule : environ 16,8 millions soit 9% au Nigéria ; environ 4,9 millions soit 38% en Guinée ; environ 3,5 millions soit 22% au Sénégal ; environ 3 millions soit 16% au Mali, etc.

[24] BOTTE Roger, BOUTRAIS Jean, SCHMITZ Jean, Figures peules, Karthala, 1999.

[25] Ibid.

[26] LEON COBO Beatriz (de), RODRIGUEZ GONZALEZ Patricia, « Le recrutement et la radicalisation des Peuls par les groupes terroristes au Sahel », Article Opinion IEEE, 2020.

[27] Beatriz de Leon Cobo et Patricia Rodriguez Gonzalez font une synthèse des profils terroristes peuls interrogés par Mirjam de Brujin et par l’organisation Institute for Security Studies (cf. Bibliographie).

[28] SANGARÉ Boukary, « Le Centre du Mali : épicentre du djihadisme ? », GRIP, Note d’analyse, publiée le 20 mai 2016.

[29] CARAYOL Rémi, « Qui sont ces « djihadistes » qui mettent en échec l’armée française dans le Sahel ? », Orient XXI, publié le 17 septembre 2019 (consulté le 4 mars 2021).

[30] Ibid.

[31] Le terme de « Front de libération du Macina » apparaît pour la première fois dans une communiqué d’Al-Akhbar en 2015, mais n’est pas utilisé par les terroristes. Le 18 mai 2016, le groupe diffuse sa première vidéo officielle et se donne le nom de « Katiba Macina ».

[32] THEROUX-BENONI Lori-Anne et al., « Jeunes « djihadistes » au Mali : Guidés par la foi ou par les circonstances ? », Institute for Security Studies, Note d’analyse n°89, août 2016.

[33] DAKOUO Bertin, « Groupe EI de Nampala : tout ce qu’il faut savoir », Mali-Web, publié le 7 février 2020 (consulté le 8 avril 2021).

[34] Il y a deux ans, Hamadou Kouffa aurait envoyé Dramane Sidibé, alias Hamza, pour y implanter la Katiba Macina dans la région.

[35] DUHEM Vincent, « Côte d’Ivoire : comment les jihadistes tentent de s’implanter dans le Nord », Jeune Afrique, publié le 20 mai 2021 (consulté le 23 avril 2021).

[36] PELLERIN Matthieu, op.cit.

[37] TISSERON Antonin, « Une boîte de Pandore. Le Burkina Faso, les milices d’autodéfense et la loi sur les VDP dans la lutte contre le djihadisme », Friedrich-Ebert-Stiftung, 2021.

[38] HIGAZI Adam, ABUBAKAR ALI Shidiki, « Pastoralisme et Sécurité en Afrique de l’Ouest et au Sahel », UNOWAS, août 2018.

[39] VIRCOULON Thierry, « Les Peuls Mbororo dans le conflit centrafricain », IFRI, Études de l’IFRI, avril 2021.

[40] CARAYOL Rémi, « En Afrique, le spectre d’un djihad peul », Le Monde diplomatique, publié en mai 2017 (consulté le 19 avril 2021).

[41] Ibid.

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