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05/06/2024

JEUX OLYMPIQUE , IMMIGRATION , DIVERSITÉ ET " VIVRE ENSEMBLE " ?

[EDITO]

Macronisme et JO : louer l’immigration et planquer les migrants

Capture d'écran X
Capture d'écran X

On croyait que l’immigration était « une chance pour la France ».

Que la diversité, c'était super !

On était convaincus que, sans les immigrés, les Français ne sauraient plus vivre, gérer leurs poubelles, se faire livrer des pizzas, nettoyer leur maison ou trouver dans les villes un shampooing ou une banane, tard le soir.

On pensait que, comme le répète Valérie Hayer, le RN, Reconquête et même LR jouaient avec les peurs…

Comme le constate un collectif d’associations, ces considérations ne paralysent guère le pouvoir qui mène, avant les Jeux olympiques, une opération à grande échelle de « nettoyage social », selon les mots de ces militants immigrationnistes, toujours avides de concepts.

 

12.500 « personnes » expulsées de Paris

S’il faut croire Le Revers de la médaille (comprendre : de la médaille olympique, bien sûr, subtil !), qui rassemble près d’une centaine d’associations parfois très à gauche, le pouvoir a donné un sérieux coup de balai.

« Les abords des sites olympiques et paralympiques ont été systématiquement "nettoyés", le harcèlement des populations qui vivent ou travaillent dans l’espace public s’est développé et accru, un système de délocalisation de certaines d’entre elles a même vu le jour, à peine un an avant les JO de Paris », écrivent les rédacteurs.

Le collectif ne parle pas de migrants mais de « personnes ».

Selon Le Revers de la médaille, 12.500 « personnes », donc, ont été expulsées de Paris entre avril 2023 et mai 2024.

Et « a minima » 1.800 « exilés » (comprendre : immigrés) ont été expulsés en un an. Le constat de ce « nettoyage » avant les Jeux olympiques est aussi fait par France Info, qui cite la préfecture de la région Île-de-France : « Dans le détail, 3.958 personnes ont été expulsées vers d'autres régions, l'année dernière, et 1.266 depuis le début de l'année 2024. »

Pour les militants immigrationnistes du Revers de la médaille, qui confondent parmi leurs « exilés » les immigrés légaux, illégaux, réfugiés, en attente de décision, les SDF, etc.,

il suffisait de dégager une petite partie du budget des JO à l’accueil des « pauvres » pour faire disparaître les effets d’une politique d’immigration délétère qui se dégrade depuis quarante ans.

La politique facile et pas chère vue de l’extrême gauche.

Le vertueux collectif note, pourtant, que « les dispositifs d'hébergement généralistes en Île-de-France représentent près de 96.650 places, dont la moitié en hôtel ». Insuffisant, l'État et le contribuable doivent faire plus.

Ce collectif a donc conçu trois affiches dénonçant la duplicité du pouvoir : « Ici, pour faire des jeux placés sous le signe de l’inclusion, il a fallu exclure des centaines de personnes », peut-on lire.

 

Les associations ont raison sur un point : Macron et Darmanin repeignent la palissade et, comme d’habitude, cachent la réalité migratoire sous l’épais tapis du déni.

Apparemment, le pays vitrine du « vivre ensemble », de l’immigration heureuse et de l’intégration réussie a des choses à cacher.

Pour maintenir le mythe de « l’immigration heureuse » et open bar en France, il faut masquer aux yeux du monde le drame d’un pays submergé, cacher le spectacle de la misère, éloigner l’image que se font de Paris bien des étrangers : celui d’une nation au patrimoine magnifique mais envahie, au point d’être devenue dangereuse pour les touristes.

Chacun se lave les mains, l'Élysée, Matignon, la mairie de Paris, le Quai d'Orsay, l'administration, les habitants de la capitale.

 

La région parisienne, dont le niveau de vie est très supérieur au reste de la France, vote massivement Macron – le Président y a obtenu, en 2022, au second tour, 73,02 % des suffrages, devant Marine Le Pen à 26,98 % - et fait, comme le Président, le don généreux de ses migrants aux pouilleux de province, au moins le temps des Jeux olympiques.

 

Une chance pour personne

Toujours lucide, la France de Macron bat des records historiques d’immigration, cajole un Pacte immigration européen délétère, donne des leçons partout dans le monde, soigne ses morts et ses blessés sous le couteau de l'islamisme et conserve précieusement ses OQTF sur son sol.

Le pays vient même, sur décision du Conseil constitutionnel, d’accorder l’aide juridictionnelle aux immigrés illégaux, à ceux qui ont bravé nos lois, créant ainsi un nouvel appel d’air.

Le pouvoir, qui répond systématiquement que ses opérations d’expulsion n’ont rien à voir avec les JO, n’est pas le seul Tartuffe, dans cette affaire.

Derrière le « rapport inter-associatif » du Revers de la médaille, on retrouve près de 100 associations, certaines bien connues : Actions contre la faim, ATD quart monde, Solidarité migrants, mais aussi le diocèse de Paris, celui de Créteil, Emmaüs France, L’Auberge des migrants, la Cimade, le Secours catholique, tous associés au Secours islamique ou à Utopia 56, passée maître dans l’art des opérations médiatiques d’occupations illégales par les migrants.

 

Des associations, pour certaines, largement subventionnées et engagées dans une lutte féroce contre les frontières.

Pourtant, comment ne pas conclure, à la lecture de ce rapport, que nos frontières nous manquent cruellement et que l’immigration n’est une chance pour… personne ?

 
 
Marc Baudriller
Par Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste
 
 
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