Voilà un « élargissement » passé globalement inaperçu.
Le 31 mars dernier, la Roumanie et la Bulgarie sont devenues les 28e et 29e États membres de l'espace Schengen.
Leur adhésion à cette vaste zone européenne de libre circulation s'est néanmoins faite selon une logique graduelle et partielle : seules les frontières aériennes et maritimes sont concernées pour l'instant.
Les contrôles aux frontières terrestres restent en vigueur, suivant le veto posé par le gouvernement de l'Autriche qui redoute un afflux d'immigration irrégulière en transit par ces deux pays.
Il faut dire que cette extension de l'espace Schengen survient au terme d'une décennie marquée par la considérable fragilisation de celui-ci.
Comme le résumait récemment Fernand Gontier, ancien directeur central de la police aux frontières de 2017 à 2022, dans un entretien accordé à l'OID : « La survie de Schengen est en danger et ne résisterait sans doute pas à une nouvelle crise migratoire grave ou à une vague d'attentats meurtriers. ».
C'est à ce sujet que l'Observatoire de l'immigration et de la démographie a choisi de consacrer sa nouvelle note inédite : « Sauver Schengen ».
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