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01/06/2024

J-9 , LE COMBAT POUR LA SURVIE DE LA CIVILISATION EUROPÉENNE !

La présidente du Mouvement Conservateur ira à Strasbourg si Marion Maréchal dépasse les 5%.


Causeur. Pour commencer, un question très « politicienne » !

Quelles relations entretenez-vous avec Marion Maréchal, votre tête de liste ?

Ne regrettez-vous pas de vous être éloignée de LR (et de peut-être voir l’influence politique de votre mouvement être amoindrie, si, comme l’indiquent des sondages, François-Xavier Bellamy était mieux classé que Marion Maréchal le 9 juin prochain) ?

Laurence Trochu. J’ai souvent dit que le soutien apporté par les Conservateurs à Marion Maréchal relevait de l’évidence.

Nous partageons en effet la même vision et les mêmes priorités pour la France et l’Europe : cette élection du 9 juin est cruciale et vitale pour notre civilisation européenne menacée d’effacement et même de disparition.

C’est un combat pour la survie de notre civilisation qui fait face aux dangers existentiels de l’immigration, de l’islamisation de nos sociétés et de la propagande woke et LGBT.

C’est aussi un enjeu pour notre pays, au bord du déclassement économique, inévitable conséquence d’une Europe qui taxe et norme à outrance, bien souvent au nom d’objectifs écologiques démesurés.

Avec Marion Maréchal, nous avons enfin une occasion crédible de changer les rapports de force au Parlement européen et de renverser l’objectif fédéraliste et centralisateur d’Ursula von der Leyen.

Nous sommes lucides et courageux mais nous devons aussi être efficaces.

C’est au sein du groupe des Conservateurs et Réformistes que nous siègerons à Strasbourg, groupe pivot et central de la droite européenne qui réunit les droites de 18 pays dont l’Italie, l’Espagne, la Pologne.

Je ne remets pas en cause le travail de François-Xavier Bellamy mais sa stratégie qui est, particulièrement depuis 2020, complètement dépassée et donc inefficace.

Lors de la préparation des Municipales, puis des Départementales et Régionales, alors membre du Bureau politique et de la Commission Nationale d’Investiture des Républicains, j’ai vu comment ils ont vendu à la découpe les mairies, cantons et régions à Macron, avec le silence complice ou même les encouragements des cadres dirigeants.

J’ai compris que le Mouvement Conservateur ne devait pas servir de caution à un parti qui ne permettait plus de défendre nos convictions.

Les Républicains n’ont plus ni chef ni ligne directrice; ce parti est une auberge espagnole, on y trouve tout et son contraire : une tête de liste opposée à la GPA et sa numéro 4, Nadine Morano, qui y est favorable; une tête de liste opposée à la régularisation des travailleurs étrangers et sa numéro 2, Céline Imart, qui y est favorable; une tête de liste qui veut lutter contre l’islamisation et Anne Sander, députée sortante reconduite sur sa liste, qui soutient le FEMYSO, proche des Frères Musulmans.

 

Par ailleurs, François-Xavier Bellamy siègera à nouveau avec le groupe PPE dirigé par Ursula von der Leyen.

Il fera bande à part sur certains votes mais cela n’aura aucun impact. Isolé au sein de son propre parti, il l’est aussi au sein de son groupe.

C’est un immense gâchis, car cette erreur de stratégie le réduit à une candidature de témoignage, là où l’urgence de la situation réclame de faire des choix efficaces.

 

Votre « contribution programmatique » insiste sur les racines chrétiennes de l’Europe, et propose leur inclusion dans les Traités européens.

Vieille arlésienne…

Mais comment envisagez-vous cette démarche dans notre contexte de plus en plus laïque et surtout « multiculturel » ?

Jacques Chirac a refusé avec force en 2004 la référence aux racines chrétiennes de l’Europe dans le préambule de la Constitution européenne.

Il porte une énorme responsabilité dans l’effacement de notre civilisation et dans son remplacement par un projet d’islamisation de nos sociétés européennes, mené par des associations largement financées par les fonds européens.

Ce serait une erreur de réduire la mention des racines chrétiennes de l’Europe à une valeur seulement symbolique.

Le traité de Maastricht, repris sur ce sujet par celui d’Amsterdam et celui de Lisbonne, a défini les objectifs de la politique culturelle de l’Union européenne et insiste sur la mise en valeur de l’héritage culturel commun des pays de l’UE.

La définition de cet héritage culturel commun en référence à nos racines chrétiennes aurait permis de l’affirmer et de le faire rayonner.

Ne soyons pas dupes!

Si l’islamisation de la société s’accélère, c’est aussi parce que la destruction de nos repères s’est accélérée.

L’islam, avec ses mœurs et ses lois, vient occuper l’espace de notre décivilisation.

Un arbre coupé de ses racines finit toujours par mourir et l’islamisation prospère sur nos propres renoncements.

 

Un exemple parmi tant d’autres : en 2011, la Commission européenne a édité, comme chaque année, un agenda à destination des étudiants et lycéens de l’UE.

À côté de nombreuses informations sur le tabagisme, le racisme, l’écologie et les droits sexuels, cette édition comportait les fêtes de toutes les religions, ainsi que les fêtes païennes du type Halloween, mais omettait de mentionner les fêtes chrétiennes !

Dans ce contexte, l’inscription dans les traités, et déjà dans les directives et règlements, des racines chrétiennes de l’Europe est une nécessité pour affirmer ce que nous sommes.

Aimer, protéger et transmettre nos racines chrétiennes, c’est admettre que l’homme doit savoir s’incliner devant la part de sacré qui le dépasse, qu’il ne peut balayer d’un revers de la main, ce que 2000 ans de civilisation nous ont enseigné avec constance.

C’est admettre que devant les enjeux moraux qui se posent à nous, du harcèlement que subissent nos enfants exposés aux “drag queens” dans les écoles, aux choix à faire en matière d’usage de l’intelligence artificielle, en passant par le contrôle de la vie humaine, les solutions ne consistent pas essentiellement à trouver des critères matériels, mais à retrouver “la conscience sans laquelle la science n’est que ruine de l’âme”.

 

Le programme du Mouvement Conservateur critique sévèrement l’influence des idéologies LGBT ou woke au sein des institutions européennes.

Sur quoi souhaitez-vous alerter les électeurs exactement ?

De quoi parlez-vous, concrètement ?

En principe, la culture relève principalement des États membres, l’UE n’intervenant théoriquement qu’à titre subsidiaire.

C’est donc une compétence d’appoint de l’Union européenne.

En pratique, l’ingérence de l’UE dans les affaires culturelles est manifeste à deux niveaux.

Sur le plan des moyens de la politique culturelle, elle a progressivement mis en place un budget qui va en s’accroissant.

Sur le plan de la culture prise au sens de civilisation, elle multiplie résolutions, pétitions de principes et politiques de soutien en faveur de la diversité culturelle et de l’inclusion.

Nous sommes en saturation de ce que la Commission européenne nous impose : la diversité et l’inclusion sont devenues les mots magiques de sa politique culturelle, avec lesquels elle sale abondamment tous ses plats au point de les rendre indigestes.

Au menu, c’est la promotion de la diversité culturelle, c’est-à-dire des modes de vie étrangers à la civilisation européenne, comme l’illustrent les millions d’aides versés à la Turquie, à la Tunisie ou encore à la Macédoine du Nord au travers de programmes soi-disant culturels.

Au menu encore, les délires wokes et LGBT qui endoctrinent nos enfants avec la théorie du genre et la déconstruction des identités sexuelles.

Sous l’impulsion d’Ursula von der Leyen, la Commission européenne décline une stratégie farouche en faveur de l’idéologie LGBT.

Nous refusons l’emprise de cette propagande qui prétend qu’un garçon peut choisir d’être une fille, qu’un homme peut être “enceint” ou qu’il existe des femmes à pénis !

Notre responsabilité est de hâter ce temps où le réalisme et le sens commun triompheront.

Avec le groupe ECR, nous aurons la puissance de feu pour contrer cette propagande.

Je vous invite d’ailleurs à lire la Charte des valeurs signée à Subiacco en la fête de Saint Benoît, patron de l’Europe, et que nous avons jointe à la contribution programmatique du Mouvement Conservateur remise à Marion Maréchal.

 

Face aux mutations technologiques, vous proposez un encadrement éthique strict de l’intelligence artificielle et des données personnelles, notamment de santé.

Comment comptez-vous équilibrer l’innovation technologique et la protection des valeurs humaines et éthiques en Europe ?

J’ai passé une journée au salon VivaTech, pépinière d’innovations qui vont façonner le monde de demain, en permettant à la France de rester dans la course, ou au contraire en sortant de l’Histoire.

Nous attendons beaucoup de nos innovateurs – chercheurs, ingénieurs, développeurs – et de nos entreprises, car la déferlante des nouvelles technologies a du bon : c’est là que se trouvent les ressorts de la croissance économique et de l’aventure scientifique de demain.

Elle vient aussi avec son lot de dangers, car la technologie n’améliore pas l’homme à elle seule : elle en magnifie la puissance mais en aggrave souvent les excès.

Nous savons bien que certains des leaders mondiaux qui se sont exprimés dans ce salon poursuivent des projets transhumanistes avec lesquels nous sommes en désaccord radical.

Face à ces constats, les nations européennes doivent rester dans la course et éviter de laisser les technologies leur échapper : il est temps d’assurer l’excellence de l’Europe.

Mais il convient aussi de mettre l’être humain, avec sa dignité et sa vulnérabilité, au centre de la réflexion.

Les technologies sont trop souvent abordées sous l’angle unique de la performance et du consumérisme, ne prenant pas en compte l’Homme dans ses dimensions corps, âme et esprit.

La perturbation apportée, par exemple, par les réseaux sociaux ou les modèles de langage génératif sur les personnes qui y recherchent des relations interpersonnelles plutôt que des interactions virtuelles, est désormais connue.

Il s’agit donc d’accompagner cette révolution technologique pour que l’Europe demeure à la pointe de ces avancées et continue à bâtir sa propre souveraineté numérique, tout en proposant un modèle responsable, soucieux de l’Homme et de la cohésion de notre société.

Une mesure me paraît fondamentale : conserver un principe de responsabilité qui permette d’attribuer à une personne physique ou morale les conséquences du comportement d’un système autonome de type IA.

Pour sécuriser efficacement les données de santé des citoyens ou pour statuer sur les implants intracérébraux, il est évident qu’il faut adapter le droit et répondre ainsi aux nouveaux besoins de protection de la personne.

 

Nos députés nationaux travaillent depuis lundi sur l’euthanasie

. Après le mariage pour tous ou la PMA pour toutes, les Conservateurs ne sont-ils en passe de perdre une nouvelle bataille anthropologique majeure ?

Vous avez raison de rappeler la réalité ! Depuis 10 ans, le raz-de-marée progressiste s’est intensifié et détruit tous les fondements naturels et même biologiques de la société.

C’est exactement pour cela que nous ne devons pas nous tromper dans les moyens de construire des digues.

J’ai insisté sur l’impuissance de François-Xavier Bellamy à enrayer cette destruction en raison de son isolement et de son rattachement à Ursula von der Leyen qui est l’un des fossoyeurs de notre civilisation.

Jordan Bardella n’y pourra rien non plus, parce qu’il n’en a pas la volonté.

Dans sa logique de dédiabolisation, le Rassemblement National a renoncé à mener ces combats civilisationnels.

La moitié des députés a voté l’inscription dans la Constitution du droit à l’avortement.

Il y a quelques jours, Jean-Philippe Tanguy a annoncé que le RN ne prendrait pas les moyens de lutter contre la GPA, puisque Marine Le Pen ne tiendra pas sa promesse de campagne de “ne pas reconnaître la filiation des enfants nés de GPA à l’étranger”.

Et sur l’euthanasie, les députés RN, comme ceux de LR, se divisent.

C’est donc uniquement aux côtés de Marion Maréchal et du groupe ECR que la résistance se mène de manière claire, cohérente et donc efficace.

Tous ceux qui n’ont “rien lâché” et pour lesquels la protection de la vie et de la santé humaines sont des priorités non négociables ne sont représentés que par la liste portée par Marion Maréchal.

 

ET AUSSI

La tête de liste de Reconquête !, en charme plus d’un… dont notre contributeur, Philippe Bilger.


Ce billet ne va pas me donner l’image d’un intellectuel de la politique.

Que je n’ai jamais été, d’ailleurs.

À ma grande honte, j’ai toujours été plus passionné par la forme des échanges, la qualité des expressions et des affrontements, la vigueur et l’intelligence des argumentations que par le fond souvent confus des débats d’où ressortait en définitive le fait que, malgré les apparences parfois violemment polémiques, les idées développées n’étaient pas si éloignées les unes des autres, sorties de leur vernis obligatoirement contestataire.

C’est d’abord à cause de cette relative similitude des programmes européens, à l’exception de LFI et des Ecologistes campés dans un extrémisme irresponsable ou mou que j’ai tendance à m’attacher, avec une infinie curiosité et, je le crois, une réelle objectivité technique, à la nature des confrontations et à ce qu’elles révèlent des personnalités, des dons, des talents et des esprits.

Notre contributeur s’attache beaucoup à la forme

On pourrait y ajouter la plus ou moins grande incidence que chacun assigne à la vie politique nationale à partir de l’objet européen.

Il est clair qu’il va être majoritairement négligé en raison de la frustration démocratique éprouvée par les Français depuis la réélection d’Emmanuel Macron.

Et ce d’autant plus que, même si la tête de liste de Renaissance était bonne, elle ne pourrait pas s’opposer à l’intense courant d’hostilité emportant le président et son Premier ministre dans un rejet commun.

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Il est facile d’imaginer alors comme je me délecte des émissions politiques réunissant les candidats importants – sur LCI d’abord puis, le 27 mai, sur BFMTV – d’autant plus que je n’ai jamais été de ceux viscéralement persuadés que les citoyens valaient mieux que leurs représentants.

Parce qu’ils me permettent de me dissocier, de me cliver, de telle sorte que celui qui sait pour qui il va voter le 9 juin se sent, par ailleurs, totalement libre de goûter telle intervention, telle réplique – par exemple Raphaël Glucksmann, lassé, renvoyant dans ses cordes une Manon Aubry répétitive -, l’oralité déployée avec brio par une candidate au détriment des autres, le plaisir, sans la moindre mauvaise conscience, d’apprécier, en quelque sorte pour l’esthétique et la densité du verbe, une personnalité, sa verve, son alacrité, sa puissance de conviction.

Même si elle est aux antipodes de mon choix à venir. Rien ne me procure plus de bonheur que ce dédoublement entre le citoyen et l’auditeur, l’observateur.

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J’aime ne pas me sentir ligoté par des partialités m’empêchant d’aller jusqu’au bout de mes impressions ou de mes déceptions.

Je ne méconnais pas évidemment que ma subjectivité, mon tempérament ne peuvent pas se délester totalement de ma conception de la parole.

Une parole n’a de sens, pour moi, que si elle dit quelque chose !

On peut n’être pas du tout médiocre dans l’exercice oral mais pourtant ne pas savoir ce que sont véritablement l’art et l’exigence de convaincre.

On comprendra alors pourquoi, si je défends plus que jamais François-Xavier Bellamy dont l’intelligence, la tenue, la courtoisie mais avec une pugnacité toute récente, le verbe et la dialectique sont remarqués et remarquables, je m’accorde le droit de digresser.

Pour ce dernier, je le fais avec d’autant plus de sincérité qu’il est peu ou prou abandonné en rase campagne par les chefs à plumes de LR alors qu’il y a des soutiens déterminants qui devraient lui être apportés, à rebours de manœuvres de coulisses destinées à préparer la candidature future de Laurent Wauquiez alors que tout est encore ouvert pour 2027.

Pas née de la dernière pluie

Marion Maréchal n’est plus une révélation.

Sa mise entre parenthèses de toute vie politique (à partir de 2017) durant quelques années lui a fait énormément de bien.

De retour chez Éric Zemmour, quelles que soient les divergences de fond ou tactiques entre elle et lui – il est clair qu’elle s’en prend plus à François-Xavier Bellamy qu’à Jordan Bardella -, elle manifeste, dans les récents débats, une densité, une autorité, une sûreté, le fil impressionnant d’un verbe maîtrisé aussi bien dans l’affirmation que dans la contradiction, une ironie…

Elle fait preuve d’un ton et d’une qualité de langage qui enlèvent à ce que sa pensée pourrait avoir d’extrême et de provocant l’âpreté dont par exemple Éric Zemmour ne s’est jamais privé.

Si nous disposions, pour la politique, d’un quotidien comme l’Équipe pour le sport, elle bénéficierait de beaucoup d’étoiles.

Son transfert serait hors de prix !

Je ne suis pas de ceux enthousiastes par inconditionnalité ; je mesure seulement comme sur le plan technique, de la forme, son apparence ajoutant à son expression la place au-dessus du lot.

Si je la juge bien supérieure dans ses prestations à Manon Aubry (elle récite), à Valérie Hayer (elle tremble) et à Marie Toussaint (elle ennuie), ce n’est pas que je suis misogyne : je crois au contraire qu’on a oublié combien certaines femmes pouvaient avoir de talent et combien d’autres pourraient en avoir.

 

Quand j’ai « soumis à la question » Marion Maréchal le 22 janvier 2021, elle m’avait déjà surpris : sa parole est bien meilleure que celle de sa tante, moins appliquée et moins contrainte que celle de Jordan Bardella.

Face à elle, Emmanuel Macron aurait trouvé à qui parler.

Il aurait été moins sûr de son fait, moins condescendant.

Il ne sera plus là.

Dommage, j’aurais bien aimé un peu de politique-fiction.  Entre elle et lui.

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Source et Publications:    https://www.causeur.fr

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