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27/05/2024

FRONTIÈRES PASSOIRES : FRONTEX MINÉE PAR LES " DROITS FONDAMENTAUX " .........

 
 
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L’action de l’agence Frontex minée par les « droits fondamentaux »

 
Frontex

Frontex serait-elle noyautée de l’intérieur ?

L’agence de protection des frontières européennes, dirigée depuis 2022 par le Néerlandais Hans Leijtans, cherche à dorer son blason auprès des associations de défense des migrants.

Certainement traumatisée par les accusations de mauvais traitements qui lui ont été imputées,

Frontex semble bien frileuse, désormais.

Sur son site, l’agence précise bien : « Les droits fondamentaux sont au cœur de la gestion des migrations et Frontex, avec son Bureau indépendant des droits fondamentaux, veille à ce que partout où nous soyons, les droits des personnes traversant les frontières soient respectés. »

Dans son onzième rapport annuel, le Bureau national des droits fondamentaux – composé de quarante-six membres chargés de contrôler le respect des droits des migrants – souligne que « la protection des droits fondamentaux au sein de Frontex ne peut être efficace que si elle est soutenue par un environnement propice », à savoir « avec des enquêtes efficaces sur les allégations de violations des droits fondamentaux par les systèmes judiciaires des États membres et des mécanismes de surveillance indépendants ».

Autrement dit, le Bureau des droits fondamentaux ne fait que justifier son existence – qui alourdit encore un peu plus le budget de l’agence la mieux dotée de l’UE.

 

D’année en année, le nombre d’arrivées irrégulières explose

Afin de respecter les droits des migrants, le Bureau des droits fondamentaux recommande « la suspension de toutes les activités [de l’agence] en Grèce ».

Ce qui reviendrait donc à ne plus contribuer à la sécurité des frontières du pays.

Dans une situation critique depuis des années, la République hellénique connaît un nombre d’arrivées record de migrants sur son sol.

Selon le Haut Commissariat pour les réfugiés, près de 16.000 nouveaux débarquements ont été enregistrés, depuis le 1er janvier 2024. En 2023, déjà, 41.561 demandeurs d’asile avaient atteint le sol grec, un record en quatre ans.

Depuis le départ de Fabrice Leggeri, ancien directeur de Frontex, en 2022, le nombre de pénétrations illégales du territoire européen n'a cessé de croître. Rendus publics, les chiffres sont sans appel.

 

Sur l’ensemble de l’année 2023, le nombre de « franchissements irréguliers des frontières extérieures de l’UE a atteint un total de 380.000 », indique Frontex, qui rappelle : « Il s’agit du niveau le plus élevé depuis 2016 et représente une augmentation de 17 % par rapport aux chiffres de 2022 [326.335, NDLR].

» Si l’Europe semble loin de la crise migratoire de 2015, le nombre de traversées de la Méditerranée a explosé.

En un an, la Méditerranée centrale (Italie) a connu une augmentation de 49 % du nombre d’arrivées (157.479), la Méditerranée de l’Est (Grèce) de 55 % (60.073) et la Méditerranée de l’Ouest (Espagne) de 12 % (16/915).

Aussi, de nouvelles routes se sont constituées vers les Canaries, augmentant de 161 % (40.405) le nombre de migrants ayant emprunté ces voies.

 

Une agence d’accueil de migrants plutôt qu’un protecteur de frontières ?

Le Bureau des droits fondamentaux se veut une organisation indépendante et encadrante des actions de Frontex.

Largement renforcé en 2019 – sous la direction de Fabrice Leggeri, actuel numéro 3 de la liste aux européennes de Jordan Bardella –, le Bureau possède même ses propres effectifs de « contrôleurs des droits fondamentaux », dont le rôle est d’évaluer en permanence le respect du droit des personnes prises en charge par Frontex.

Mais cela n’a pas suffi.

En avril 2024, l’homme qui avait pourtant contribué au respect des droits universels est accusé par des associations pro-migrants d’avoir contribué à des refoulements illégaux de migrants. Un comble...

Grand invité de BV, en mars dernier, l’ancien directeur admettait avoir démissionné sur « fond de question politique ».

 « La réalité, aujourd’hui, c’est que l’agence Frontex se consacre à la promotion des droits fondamentaux des migrants.

Sur le terrain, vous avez des représentants de ces droits fondamentaux qui sont des militants d’ONG qui sont déployés sur le terrain pour décourager le corps européen de gardes-frontières d’agir », dénonce-t-il encore.

Une fois de plus, le loup est dans la bergerie.

Face au poids des lobbies, l’agence semble avoir renoncé à sa fonction de protecteur des frontières extérieures de l’UE au profit du rôle d’accompagnateur de migrants.

 
Julien Tellier
Par Julien Tellier
 
Journaliste stagiaire à BV       https://www.bvoltaire.fr
 
 
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