On y forme, paraît-il, les élites de demain ; celles qui dirigeront le pays, orienteront son économie, sa politique extérieure, diront le bien et le mal.
Ce sont les étudiant de Sciences Po et ce sont, pour certains, des Pol Pot en herbe.
Certes, ceux-là sont minoritaires, mais leur poids est sans commune mesure avec leur nombre.
Chaque jour qui passe montre l’entrisme de certaines forces dans le pays, particulièrement vindicatives depuis le massacre perpétré en Israël par les terroristes du Hamas, le 7 octobre dernier.
Toujours prompte à singer les pires travers venus des États-Unis, l’Université française est entrée dans la danse, Science Po en tête, les militants pro-palestiniens s’y arrogeant le pouvoir sur leurs condisciples.
C’est ainsi que, le 12 mars, une étudiante avait été empêchée d’accéder à l’amphithéâtre où se tenait une conférence sur la Palestine, des propos « accusatoires et antisémites » – « Ne la laissez pas entrer, elle est sioniste » – ayant été tenus à son encontre.
On connaît la suite : valse-hésitation de la direction qui promet des sanctions puis s’écrase lâchement, les manifs de rue devant l’école, le scandale qui s’ensuit et remonte jusqu’au chef de l’État, la démission du directeur Mathias Vicherat et, enfin, l’ouverture d’une enquête par la CEIP (Cellule d’enquêtes internes préalable) dont les résultats viennent de tomber.
Quand la peur le dispute à la lâcheté
C’est l’intérimaire de service, Jean Bassères, qui en dévoile les conclusions dans un entretien au Parisien : 38 étudiants, enseignants et salariés ont été auditionnés.
Cela « a permis d'établir la tenue d'actes et de propos contraires à notre règlement et aux valeurs de Sciences Po », dit-il, soit « l'occupation de l'amphithéâtre, le filtrage d'une étudiante à l'entrée, des propos à caractère discriminatoire tenus à l'encontre de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), des propos dénigrant Sciences Po et ses personnels ainsi qu'un acte d'intimidation à l'égard d'un enseignant ».
En conséquence de quoi, huit étudiants passeront devant la commission disciplinaire.
M. Bassères signale que « douze autres procédures sont en cours pour des faits d’antisémitisme », notamment pour ce tag découvert près de l’école : « A.H. was right » ; traduction : « Adolf Hitler avait raison ».
Il aura, toutefois, fallu bien des remous pour en arriver (peut-être) à des sanctions, tant sont grandes la peur et la lâcheté de nos dirigeants, tétanisés par ces groupuscules savamment manipulés.
L’intérêt est, justement, de savoir qui les manipule et à quelles fins.
On a installé le loup dans la bergerie
Le Point vient d’y consacrer un long article : « Sciences Po : cette mystérieuse organisation pro-palestinienne qui embrase les campus ».
C’est le mouvement SJP (Students for Justice in Palestine).
Né aux États-Unis voilà trente ans, il ambitionne d’« exporter l’intifada » sur les campus du monde entier.
Et, manifestement, « son antenne à Sciences Po est très active ».
Son chant de ralliement : « From the river to the sea, Palestine will be free » (« de la rivière [du Jourdain] à la mer [Méditerranée], la Palestine sera libre »).
L’antenne SJP a été créée à l’IEP de Paris le 11 octobre – quatre jours après l’attaque terroriste ! – par un étudiant en master au sein d'un programme d'échange d'un an appelé « Advanced Global Studies », nous dit-on.
Il a 28 ans, se nomme Khaled Abu-Qare, arrive de l’université Bir Zeit à Ramallah.
On apprend qu’il avait « déposé une demande d'ouverture d'une antenne de cette association américaine dès son entrée sur le campus de la rue Saint-Guillaume en septembre » ; demande immédiatement acceptée.
C’est ainsi que, « après avoir réuni la signature d'une cinquantaine d'étudiants, ce "militant" a été autorisé par la direction de l'établissement […] à inaugurer "SJP Sciences Po", quatre jours après les massacres du 7 octobre en Israël »
. Vous avez bien lu.
Les commentaires sont fermés.