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17/05/2024

UN ENTRETIEN ÉRIC ZEMMOUR / ÉRIC NAULEAU !

Lisez mon entretien croisé avec Éric Naulleau dans Le Figaro

Chère amie, Cher ami,

Découvrez mon entretien croisé avec Éric Naulleau à propos de Jean-Luc Mélenchon sur le site du Figaro.

 

 

Vous pourrez également le lire en intégralité ci-dessous.

Vive la France !

Éric Zemmour

GRAND ENTRETIEN - À l’occasion de la sortie de Grandeur et déchéance du camarade Mélenchon, d’Éric Naulleau, Le Figaro Magazine a reconstitué le couple télévisuel mythique que l’écrivain formait avec Éric Zemmour pour un débat sur les conséquences de la stratégie du leader de la France insoumise.

 

LE FIGARO MAGAZINE. - Vous qui l’avez tous les deux bien connu, pensez-vous que Jean-Luc Mélenchon soit sorti du champ républicain ou du «cercle de la raison», pour reprendre l’expression d’Alain Minc?

Éric NAULLEAU. - Du champ républicain, sans conteste. La logique politique de Jean-Luc Mélenchon est désormais une logique insurrectionnelle, aujourd’hui appliquée à bas bruit en contestant dans la rue les lois votées par le Parlement, en refusant de condamner les violences commises en marge des manifestations ou en soutenant les pillards et les incendiaires lors des émeutes de banlieue en juin dernier.

Elle le serait pleinement demain si Marine Le Pen ou Éric Zemmour accédaient au pouvoir: tous les fantasmes révolutionnaires des Insoumis trouveraient alors à s’exprimer, de la France de 1789 et de 1793 à la Russie de 1917 en passant par le folklore sud-américain. M. Corbière et Mme Garrido ont chez eux un portrait de Lénine.

Du point de vue de l’imaginaire idéologique, je trouve intéressant que deux députés Insoumis prennent chaque matin leur petit déjeuner sous les yeux de l’inventeur du goulag. Pour en revenir à Jean-Luc Mélenchon, le stade ultime de sa stratégie dite de «conflictualisation» ou de «bordelisation» ne saurait être qu’une guerre civile qui opposerait les forces républicaines à une coalition d’islamistes, de petits-bourgeois en mal de sensations fortes, d’agitateurs professionnels, de casseurs et de nervis de tout poil. Pour résumer, de tous ceux dont il n’a cessé au fil du temps d’encourager les menées antirépublicaines. Ouvrons les yeux !

Éric ZEMMOUR. - Il n’est pas question ni de raison ni de République, mais de la France. C’est la France que Mélenchon trahit. J’ai connu Jean-Luc Mélenchon à l’époque où il était un socialiste admirateur de Mitterrand et passionné par l’histoire de France. Je me souviens de longues discussions où l’on refaisait l’histoire de la Révolution française, de la gauche, et du peuple français. Aujourd’hui, il a mis tout son talent au service d’un autre peuple.

Selon vous, la transgression est-elle chez lui un calcul électoral?

Éric ZEMMOUR. - Oui, mais cela va bien au-delà. Il veut bel et bien arriver au pouvoir hissé sur le pavois par les voix musulmanes. Il comprend, comme moi, que le grand remplacement est en marche. Moi, je veux le combattre, lui veut en profiter. Il pense que c’est son unique chance de réaliser son rêve révolutionnaire.

Pourquoi est-ce que cela va au-delà du calcul?
Car cela le pousse à une redéfinition du peuple français.

La démographie, c’est le destin, et en tout cas le destin démocratique. Mélenchon remplace la classe ouvrière chérie jadis par la gauche par un nouvel électorat: les musulmans, la jeunesse woke et les humanistes naïfs. Il veut faire l’alliance de Sciences Po et du 9-3. C’est l’islamo-gauchisme.

Au temps de la classe ouvrière, la gauche voulait abattre la bourgeoisie.
À l’heure du mélenchonisme, elle veut remplacer le peuple français.

Éric NAULLEAU. - La transgression chez Jean-Luc Mélenchon relève à l’origine du pur cynisme.

De la mise en application d’une note du think tank Terra Nova parue en 2011 qui prônait un grand remplacement, celui de l’électorat de gauche traditionnel coupable de mal voter, c’est-à-dire de voter pour l’extrême droite, par l’addition des populations issues de l’immigration, des minorités sexuelles, et de la frange la plus progressiste sur les questions sociétales.

Dans son Journal, Philippe Muray résume cela en une des formules dont il possédait le secret: «L’épopée de la victime a remplacé celle du prolétariat.»

 La déroute subie par LFI à l’élection européenne de 2019 (6,31 % pour Manon Aubry) a servi de catalyseur.

Six mois plus tard, la première transgression survenait lorsque Jean-Luc Mélenchon et son état-major s’affichaient en compagnie de la fine fleur de l’islamisme lors d’un défilé contre l’islamophobie. Les dates parlent d’elles-mêmes.

Le défenseur intransigeant de la laïcité qu’était Jean-Luc Mélenchon a-t-il basculé dans l’antisémitisme?

Éric NAULLEAU. -L’antisémitisme est devenu pour Jean-Luc Mélenchon le principal outil de sa stratégie politique.

Quelles parts respectives attribuer à l’antisémitisme de conviction et à l’antisémitisme d’opportunisme, cela reste difficile à dire.

À ma connaissance, il est cependant le seul homme politique français à avoir rassemblé dans un même bouquet quatre des fleurs les plus vénéneuses de la haine des juifs.

La vieille antienne du peuple déicide lors d’une interview radiophonique, le cliché du banquier juif, l’antisémitisme à la mode islamiste et même à la manière d’Édouard Drumont au XIXe siècle en expliquant l’hostilité d’Éric Zemmour au concept de créolisation par le refus des Juifs de se mélanger au reste de l’humanité. LFI: Le Fleuriste Indigne.

Éric ZeMMOUR. - Il y a deux questions dans votre question. Premièrement, la laïcité. Mélenchon était un défenseur intransigeant de la laïcité, à l’époque où il était encore de la gauche d’antan, celle qui parlait aux classes populaires françaises. Il parlait à leur vieux fond anticlérical. Il mettait alors l’islam dans le même sac que les autres «opiums du peuple», parlant du voile comme d’une «autostigmatisation», mettant en cause le concept d’islamophobie au nom de la liberté de critique des religions.

Et puis, je vous l’ai dit, il a compris que son réservoir électoral était ailleurs…

Mélenchon est désormais prêt à toutes les compromissions pour s’assurer du soutien du «peuple musulman». 

Or, et je réponds à votre deuxième question, il y a dans la civilisation islamique, depuis mille ans, un antijudaïsme culturel, qui se transmet de génération en génération, fondé sur le Coran et les textes sacrés de l’islam qui comparent le juif à un «chien» et le chrétien à un «cochon» et qui exhorte les fidèles à les combattre, et les tuer s’ils ne se convertissent pas.

Cet antijudaïsme millénaire a pris les couleurs de l’antisionisme depuis la naissance de l’État d’Israël.

La défense des Palestiniens est le drapeau rassemblant l’oumma à travers le monde et les gauchistes depuis les années 1970.

Mélenchon reprend sans vergogne à son compte cet héritage culturel pour avoir le soutien massif des musulmans. C’est en cela que Houria Bouteldja, l’égérie des «indigènes de la République», a raison lorsqu’elle qualifie Mélenchon de «butin de guerre».

Dans le contexte d’abstention généralisée que nous connaissons, la stratégie de LFI peut-elle conduire l’électorat musulman à aller voter en masse?

 

Éric ZEMMOUR. - Selon un sondage Ifop, 69 % des musulmans ont voté Mélenchon au premier tour de la présidentielle de 2022, après les appels lancés à la mosquée par les imams et les Frères musulmans. 69 % pour un seul candidat alors qu’il y en avait 11 autres.

Grâce à cet apport de voix décisif, Mélenchon a manqué le second tour d’à peine 300.000 voix.

Et le réservoir est encore immense! En 2022, seuls 54 % des musulmans ont voté.

Mélenchon veut donc accentuer «la mobilisation électorale dans les quartiers populaires», comme il le dit lui-même.

D’où sa défense forcenée de Gaza et du Hamas depuis le 7 octobre.

En clair: il veut faire voter le plus de musulmans possible. Il est servi par la natalité musulmane en France (entre 3 et 4 enfants par femme maghrébine) et par la folle politique migratoire de Macron qui laisse entrer 500.000 immigrés légaux (la plupart musulmans) avec 100.000 naturalisations par an.

Bref, Macron prépare le terrain pour Mélenchon.

 

Éric NAULLEAU. - D’un côté, l’électorat musulman est peu enclin à se déplacer les jours de scrutin.

De l’autre, Éric Coquerel a déclaré qu’il savait où chercher ces 300.000 voix qui ont manqué à Jean-Luc Mélenchon en 2022, à savoir dans les quartiers islamisés.

Il faut se mettre dans la tête que tous les moyens seront bons pour parvenir à ce résultat, les Insoumis ne reculeront devant aucun procédé.

À commencer par l’importation sur notre sol de la guerre entre Israël et le Hamas. Jean-Luc Mélenchon ne se contente pas d’expliquer aux Français musulmans que les banlieues sont en réalité un mélange de Gaza et de territoires occupés, et la France Israël en plus grand - toute émeute devenant donc une intifada.

Mais Rima Hassan, activiste qui prône une Palestine «de la rivière à la mer», c’est-à-dire la disparition d’Israël, est devenue la véritable tête de liste de La France insoumise pour les Européennes, la malheureuse Manon Aubry étant condamnée à jouer les utilités.

Dernière étape de la métamorphose, ultime stade de la trahison, La France insoumise est devenue un parti de l’étranger.

 

Craignez-vous une alliance entre les deux verts, celui de l’islam et celui des écologistes?

Éric NAULLEAU. - Oui, raison pour laquelle je viens de consacrer deux pamphlets aux cas de Sandrine Rousseau et de Jean-Luc Mélenchon.

Directement issue des recommandations de Terra Nova, cette alliance produit son plein effet dans les municipalités écologistes où la compromission avec l’islamisme est devenue la règle.

Alliance électorale également fondée sur des valeurs partagées, une volonté commune de détruire la République et au-delà la civilisation judéo-chrétienne.

De l’interdiction des arbres de Noël à la prohibition de la mixité, tout va dans ce sens.

Sans oublier la célébration de la racaille - la mairie de Grenoble a récemment fait la promotion d’un spectacle qui expliquait aux habitants des quartiers comment cohabiter avec les trafiquants de drogue au pied de leurs immeubles.

L’ironie de cette alliance contre-nature entre islamistes et écologistes tient à ce que les premiers s’empresseraient d’égorger les seconds s’ils parvenaient au pouvoir.

Tout comme ils régleraient leur compte sans tarder aux représentants de la communauté LGBT, dont certains manifestent pourtant en faveur du Hamas sans se laisser troubler par les terribles images d’homosexuels défenestrés dans la bande de Gaza.

On se retrouve dans cette situation classique du burlesque, quand un personnage est le seul à ne pas voir la bouche d’égout dans laquelle il va tomber.

Ce serait comique, si ce n’était si tragique. Tous ces idiots utiles de l’islamisme devraient méditer l’exemple et aller se recueillir sur les tombes des communistes iraniens qui crurent pouvoir profiter de la révolution de 1979 pour parvenir au pouvoir.

Éric ZEMMOUR. - Les Verts en rêvent, bien sûr, mais Mélenchon les a pris de vitesse.

Les écolos ont essayé de surenchérir en invitant le rappeur Médine à leurs universités d’été.

Mais ils ont cédé sous la mitraille médiatique. Mélenchon, lui, tient bon.

La gauche dite raisonnable ira-t-elle jusqu’à la rupture avec ce discours de haine?

 

Éric ZEMMOUR . - Il n’y a plus d’avenir électoral pour la gauche que vous appelez «raisonnable».

C’est Terra Nova, le think thank de cette gauche-là qui avait, la première, théorisé, une alliance des «minorités» qui seule pourrait conduire la gauche au pouvoir, à l’heure où les classes populaires françaises se tournaient vers la droite.

Avec la mécanique du vote utile, cette gauche que vous appelez raisonnable sera embarquée dans les bagages de Mélenchon.

On l’a vu en 2022 avec la Nupes.

Ou alors ils devront quitter la gauche. C’est ce qui arrive déjà à des gens comme Manuel Valls.

C’est la mécanique traditionnelle du processus révolutionnaire qui fait passer à droite des gens de gauche qui refusent de suivre le processus jusqu’au bout.

C’est pourquoi, je souhaite désormais rassembler les forces qui veulent s’opposer à ce peuple islamo-gauchiste, d’où qu’elles viennent, pour la sauvegarde du peuple français et de sa civilisation.

Éric NAULLEAU. - Je souhaite cette rupture de tout cœur et j’aimerais y croire, mais j’observe que la raison ne revient à cette gauche que lorsque les intérêts de sa boutique électorale ne sont plus en jeu.

C’est ce qui arrive à l’occasion des européennes. Raphaël Glucksmann prétend aujourd’hui s’émanciper de Jean-Luc Mélenchon après avoir accepté d’être le vassal d’un homme auquel tout l’opposait, de l’europhobie à la poutinophilie.

Étrange union entre un militant antitotalitaire et un soutien de quelques-unes des pires dictatures au monde.

La gauche raisonnable doit rompre franchement et définitivement avec la gauche déraisonnable, reconstruire une pensée, une vision et un espoir - puis trouver une incarnation.

Peut-on faire un lien entre la radicalisation des discours politiques et l’explosion de l’insécurité quotidienne?

 

Éric NAULLEAU. - L’extrême gauche en général et La France insoumise en particulier n’ont de cesse de légitimer la violence sous toutes ses formes - le message est reçu 5 sur 5 à la fois par les nostalgiques de la révolution et les pillards de banlieue élevés à la dignité de militants politiques et même de Gazaouis par procuration.

L’ensauvagement accéléré dont nous sommes les témoins atterrés, le processus de décivilisation dont plus personne ne peut nier la réalité, trouve là une de ses principales explications - l’idéologie d’extrême gauche ayant, par ailleurs, infiltré en profondeur l’Éducation nationale et provoqué un effondrement du niveau scolaire et intellectuel.

Quand on ne maîtrise plus sa langue, on ne maîtrise plus ses poings.

Éric ZEMMOUR. - Cela n’a aucun rapport. On voudrait le faire croire pour pouvoir censurer plus encore qu’elle ne l’est la liberté d’expression, au nom des prétendus discours de haine - concept flou qui permet aux associations et aux juges de faire taire leurs adversaires.

L’insécurité quotidienne est le produit de l’immigration de masse venue du Maghreb et d’Afrique.

C’est un djihad du quotidien opéré par des bandesde voleurs, d’agresseurs, de violeurs, de trafiquants dedrogue, d’assassins, une sorte d’armée informelle qui sert la conquête de notre territoire par une autre civilisation.

Pour finir, l’islam est-il compatible avec la République?

Éric NAULLEAU. - À travers la notion de laïcité, la République a trouvé une manière originale de cohabiter avec les religions - à la fois de les respecter et de les tenir en respect.

Ce qu’elle est parvenue à obtenir du catholicisme doit être pareillement exigé de l’islam.

Voilà pour le principe.

Quant à l’application du principe, c’est aux musulmans de France de le confirmer dans les faits en s’affranchissant de l’étouffante logique communautaire qui les empêche de condamner l’antisémitisme, les prêches des imams intégristes, l’attentat contre Salman Rushdie, etc.

À nous d’aider les courageux musulmans républicains à desserrer l’étreinte de l’islamisme.

Et aux musulmans de France de méditer la phrase de Renan: «L’existence d’une nation est un plébiscite de tous les jours.»

Éric ZEMMOUR. - La République, c’est liberté, égalité, fraternité. L’islam, c’est soumission (à Dieu), inégalité (entre musulmans et infidèles, entre hommes et femmes et entre hommes libres et esclaves) et fraternité, oui mais au sein de l’oumma (la nation de l’Islam).

Il y a donc incompatibilité radicale entre l’islam et la République, contrairement à ce que croit toute la classe politique, de Marine le Pen à Emmanuel Macron. Ils voient en l’islam «le christianisme des Arabes»: une simple foi.

Ce n’est pas aux musulmans de nous dire si l’islam est compatible ou non avec la République, comme je l’entends beaucoup répéter, d’Alain Juppé à Jordan Bardella, mais à la France.

D’ailleurs, les musulmans nous le «disent» tous les jours, puisque partout où ils sont majoritaires, c’est la charia qui s’applique de gré ou de force.

C’est à l’État et à la France de mettre les lignes rouges, comme Napoléon l’a fait pour les juifs, et la République pour l’Église catholique.

Cela signifie demander aux Français de confession musulmane de renoncer à la charia (corpus juridique qui définit la vie des musulmans) et au djihad (la guerre sainte contre les infidèles, catholiques et juifs en particulier).

Ils doivent aussi se soumettre au principe fondateur de la laïcité à la française: la religion est à la maison pas dans la rue.

S’ils acceptent ces adaptations à la France et à ses mœurs, ils sont nos compatriotes.

S’ils refusent, et veulent vivre leur islam dans son intégralité, il y a 50 pays musulmans pour cela.

Mais encore faut-il un pouvoir assez lucide pour faire le bon diagnostic et assez fort pour ne pas céder devant les intimidations et les pressions de tout bord.

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