Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01/05/2024

LES AUTRES VISAGES DE L' AMÉRIQUE ......... ( ÉLÉMENTS )

Trump, Musk, Carlson… une autre visage de l’Amérique

 

Donald Trump, l’homme politique qui dérange « l’état profond ». Elon Musk, le démiurge milliardaire qui veut coloniser l’espace. Tucker Carlson, le journaliste indépendant suivi par des millions d’auditeurs.

Si la revue Éléments a décidé de consacrer la « une » de son dernier numéro, actuellement en kiosque, à ces trois personnalités américaines, ce n’est pas qu’elle est subitement tombée sous le charme des États-Unis dont elle a toujours combattu l’influence délétère sur l’Europe et le Monde.

Non, si le magazine de la Nouvelle Droite consacre un dossier à ces personnages, c’est parce que – qu’on les aime ou qu’on les déteste – ces trois personnalités atypiques sont des symboles et des révélateurs de notre temps, bousculant le « vieux nouveau monde » et dérangeant les vieilles habitudes du « système ».

C’est pourquoi Éléments plonge dans la vie et le parcours de ces trois figures hors du commun, révélant les diverses facettes, parfois inquiétantes, de leurs personnalités, et étudiant leurs objectifs et ambitions, celles-ci dépassant parfois l’imagination même.

Au-delà de cette passionnante enquête sur les traces d’une « autre Amérique », le lecteur dans ce numéro 207 de la revue toutes les chroniques habituelles (sciences, économies, littérature, cinéma…), un très beau portrait de Julien Gracq, un entretien avec Pierre Lellouche, un reportage sur la détresse des agriculteurs français, une présentation des artistes dissidents de l’art contemporain, et bien d’autres choses (détail ICI :https://www.revue-elements.com/produit/les-dynamiteurs-du-systeme/ )…

Revue Éléments, en kiosque ou sur abonnement, 96 pages, 7,9 euros.

 

Extrait du portrait d’Elon Musk :

Elon Musk : né en 1971 sur la planète bleue, mort sur la planète rouge. C’est ainsi du moins que se rêve le fondateur de SpaceX. Homo prometheus prêt à brûler tous ses vaisseaux et tous ses milliards pour y parvenir. Inquiétant ?

Oui, sans nul doute, mais plus encore fascinant. Musk a construit une fortune fabuleuse, qui n’en est pourtant qu’à ses premiers zéros, dans ce seul but.

Accessoirement, il déteste les woke, les censeurs, les hygiénistes, les néocons et les ONG pro-migrants. Tout ne peut pas être mauvais chez lui.

Par François Bousquet

Il file à plus de 40 000 kilomètres par heure ; 40 000 kilomètres par heure, c’est la vitesse de libération, celle qui permet de s’arracher à l’attraction terrestre. Elle ne suffira pas à Elon Musk pour envoyer ses fusées SpaceX sur Mars. Pas grave. Il se donne cinquante à cent ans pour terraformer la planète rouge. Mégalo ? Mégalowatt même ? Oui, au carré même, au cube, au centuple. Musk est aux dimensions de l’Amérique, XXXL : le pays du Bigness, des pionniers, de Howard Hughes, de la Silicon Valley, du mythe de la Frontière – la dernière, celle qui nous sépare des voyages interstellaires, comme avec l’Enterprise, le vaisseau spatial dans Star Trek.

Mais aucun monsieur Spock à l’horizon. Pour Musk, qui a fait sien le paradoxe de Fermi sur les extraterrestres, un dieu absent préside aux destinées d’un univers vide. S’il devait y avoir quelque part des extraterrestres, où se trouvent-ils ?

Des systèmes planétaires plus anciens que le nôtre auraient dû laisser des traces. Rien. Aucun écho. Nous sommes tragiquement seuls. C’est parce que nous sommes seuls qu’il faut aller sur Mars, pas l’inverse, pour exporter la vie et la rendre multiplanétaire. Musk sera le capitaine Nemo de cette quête inhospitalière. Son Nautilus ne sillonnera pas les fonds marins, mais les espaces froids et vides.

Il est prêt à toutes les folies pour cela. Sa logique n’est pas comptable, elle est somptuaire. Qui a parlé de gagner des millions ? Lui veut gagner des milliards, mais pour raccourcir les millions de kilomètres qui nous séparent de Mars. Début 2020, il pesait 20 milliards de dollars. Aujourd’hui, 200 milliards (après en avoir perdu une centaine en 2022). Et puis quoi ? Les cours de Bourse, c’est comme les montagnes russes. Musk n’a jamais calé son rythme cardiaque dessus. Il s’en fout. De toute façon, ses actions franchiront allégrement la barre des 1 000 milliards de dollars dans les années qui viennent (les paris sont ouverts).

Mais il a beau transformer en or tout ce qu’il touche, il est beaucoup plus proche – quitte à choisir parmi deux malédictions – d’Icare que de Midas (mais si Icare s’est brûlé les ailes, les hommes n’en ont pas moins fini par voler).

Iron Musk

Osons cette hypothèse : Musk n’est pas un capitaliste. Il n’accumule pas des profits, mais de l’énergie, comme ses batteries électriques. Ce qui le distingue des autres milliardaires, c’est qu’il perçoit sa mission comme un « mandat du Ciel », a dit justement l’un de ses anciens associés.

Dans ce club très fermé d’ultra-riches, il est le seul à dire : « I have a dream », et pas n’importe lequel, celui que Jacques Benoist-Méchin a consigné dans Le rêve le plus long de l’histoire. L’important n’est pas d’être roi, prévenait Malraux dans un roman qui finit mal, mais de fonder un royaume. Musk n’a sûrement pas lu La voix royale, mais son royaume sera une exoplanète. « Exo » : le préfixe indique la direction. C’est peut-être pour cela qu’il aime autant la lettre (ou le chiffre) X. D’ores et déjà, il restera comme l’homme qui a révolutionné l’industrie du X : X.com, SpaceX, le modèle X chez Tesla, X pour Twitter, xAI, la plus récente de ses sociétés.

La symbolique du X est très riche. Hier, c’était le signe d’Osiris ou Rê, le dieu soleil. X, en mathématiques, c’est la variable inconnue, aux frontières du réel, comme X-Files, comme les ovnis.

Cela tombe bien : Musk en fabrique.  (…)

LIRE LA SUITE DANS LE NUMERO 207 D’ELEMENTS (en kiosque ou sur abonnement et commande, ici)

Crédit photo : DR

[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

Les commentaires sont fermés.