Il paraît que les Maliens sont contents car les soldats français de l’opération Barkhane ont foutu le camp de leur pays.
L’indécence et le culot de ces populations m’étonneront toujours. Rappelons tout de même que c’est l’Etat Malien qui a appelé la France au secours en janvier 2013 quand celui-ci menaçait de s’effondrer sous la poussée conjointe des djihadistes et des indépendantistes Touaregs.
Cette opération militaire sera appelée « opération Serval ».
Alors bien sûr, cette intervention sentait la Françafrique et le bon vieux néo-colonialisme à la Foccart.
Mais comment ne pas réagir ainsi quand 62 ans après son accession à l’indépendance, le Mali est toujours incapable de s’assumer lui-même, vit sous perfusion internationale (notamment française) et compte des millions de ressortissants en dehors de ses frontières.
Selon l’ambassade de France à Bamako, ces cinq dernières années, la France a aidé le Mali à hauteur de 473 millions d’euros ! Sans compter les aides indirectes et déguisées, notamment celles venant des collectivités locales qui ont toute leur ville ou région malienne « jumelée » ou des ONG.
En plus de cette aide directe, la France supporte le coût des 120 000 Maliens vivant sur son sol, auxquels s’ajoutent les Maliens naturalisés français.
Le Mali a divorcé mais c’est nous qui gardons les gosses !
Que les Maliens qui manifestaient encore à Bamako ce week-end contre la présence des soldats français aillent au bout de leur militantisme : qu’ils refusent l’aide française et qu’ils récupèrent leurs cousins !
Le néo-colonialisme est une plaie qui entretient l’Afrique dans son inorganisation, sa prévarication, son tribalisme et son incapacité à s’assumer, mais ce néo-colonialisme est du fait de l’Afrique et de l’Afrique seule.
D’ailleurs, le seul pays développé d’Afrique est et reste l’Afrique-du-Sud, alors même que le gouvernement noir de l’ANC vit entièrement sur l’héritage de l’ancien pouvoir blanc.
Sous l’Apartheid, l’Afrique-du-Sud ne recevait aucune aide de l’extérieur et était soumise à embargo. A comparer avec tous les pays africains actuels…
Au Mali, les pauvres FAMAs, ou Forces Armées Maliennes, vivent désormais sous perfusion russe avec livraison de matériel militaire et assistance technique des mercenaires de Wagner.
Là encore, incapables de se débrouiller sans l’homme blanc, ces soldats essayent bon gré mal gré de résister aux katibas djihadistes, sans y croire beaucoup.
Le Mali tombera tôt ou tard, Wagner ou pas.
Or, si le Mali tombe dans l’escarcelle barbue d’Al Qaida, la seule bonne nouvelle est que la France réduira ses « aides au développement » à ce puits sans fond.
Mais quid de nos 120 000 Maliens ?
Seront-ils assez patriotes pour partir comme un seul homme défendre leur patrie contre le danger terroriste ou continueront-ils à profiter de leur tranquille vie en France pendant que leurs cousins découvrent la douce Charia appliquée ?
Un jour, au-delà de tout parti-pris idéologique, il faudra bien ouvrir un douloureux débat : l’Afrique est-elle capable de s’assumer elle-même ?
Par Anne-Sophie Hamon
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