Il y a 1 an, le juge Tony Skurtys était jeté en pâture publiquement car il était considéré comme “trop ferme”.
Attaqué par des centaines d'anonymes sur les réseaux sociaux et par une certaine presse, il a été “muté d’office”. Une décision rarissime.
Mais à l'inverse, que se passe-t-il si un juge considéré comme trop laxiste est attaqué ?
Alors là, c’est tout à fait différent…
A Mayotte, le Syndicat de la Magistrature fait la loi
Souvenez-vous, en octobre 2023, le ministre de l’Intérieur lance l’opération “Wuambushu”.
Le but : détruire les bidonvilles à Mayotte, expulser les clandestins et lutter contre la criminalité.
1 an après son lancement, on peut dire que l'opération est un échec.
Il faut dire qu'elle a trouvé un adversaire de taille : la justice...
En effet, 1 an avant même le début de l’opération, le tribunal de Mayotte a ordonné à l’Etat d’organiser le retour de clandestins expulsés !
Le tout “aux frais de l’Etat français” (donc de vous et moi) selon les mots exacts du jugement… Hallucinant !!
Puis, les choses vont plus loin. Au moment du lancement de Wuambushu, le Syndicat de la Magistrature entre en piste.
Selon Europe 1, quelques jours avant le début de Wuambushu, le SM a envoyé un courriel aux magistrats de Mayotte leur demandant de s’opposer à l’opération : “les collègues ne sauraient être la caution utile d’un gouvernement s’apprêtant à mener une opération qui, par son envergure et ses objectifs, amènera très certainement des violations massives des droits humains.”
Hasard ou pas, quelques jours plus tard, le tribunal judiciaire prend une décision qui fait scandale.
Le tribunal arrête toute l'opération ! Selon lui, la destruction des bidonvilles mettrait en péril la sécurité des occupants…
Et qui est la présidente du tribunal ?
Catherine Vannier, ancienne vice-présidente du Syndicat de la Magistrature. Elle présidait le tribunal ce jour-là.
Une décision de justice politique, clairement idéologue. Mais a-t-on eu le droit de la critiquer ?
Interdit de critiquer certains juges !
A cette époque, plusieurs élus de Mayotte critiquent cette décision et mettent en cause l'indépendance de Catherine Vannier.
Plus grave encore, un ancien magistrat, très respecté et expert de l’Institut pour la Justice, Jean-Claude Magendie, donne une interview dans une revue juridique.
Dans cette interview, il émet des doutes sur l’impartialité de cette magistrate.
Alors, c’est le branle-bas de combat. Le Syndicat de la Magistrature et ses amis sortent les griffes !
Dès le lendemain de l’interview de Jean-Claude Magendie, le Conseil supérieur de la magistrature (les juges des juges) publie un communiqué, pour interdire la critique des magistrats !
Les élus de Mayotte sont critiqués et moqués sur les réseaux.
Tout comme le journaliste d’Europe 1 qui a dévoilé l’information, mis au ban de la communauté journalistique…
Il est tout simplement interdit de critiquer un juge du Syndicat de la Magistrature.
Mais attendez, de voir une autre preuve encore plus choquante…
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