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17/05/2024

DANS UN NARCO-ÉTAT ? LES DEALERS FONT COULER LE SANG !

Incarville : les dealers font couler le sang
 
 

Chère lectrice, cher lecteur,  

 

Ce matin j’ai fait l’erreur de dire à mon équipe : “c’était plutôt calme ce week-end, les délinquants sont partis en vacances ?”.  

 

Et comme toujours me voilà rattrapé par la réalité. Et quelle réalité...  

 

Abattus à bout portant  

 

Ce mardi, aux alentours de midi, un fourgon de l’administration pénitentiaire a été attaqué au péage d’Incarville dans l’Eure. 

 

Au moment où le camion s’apprêtait à redémarrer, une voiture est arrivée en sens inverse et l’a percutée. 
 
Des hommes lourdement armés sortent alors du véhicule et ouvrent le feu sur le fourgon.  
 
Ils abattent 2 agents à bout portant et en blessent grièvement 2 autres.  

 

Leur objectif : libérer un dangereux criminel, Mohamed Amra. Condamné pour vols, mis en examen pour homicide volontaire et suspecté d’être à la tête d'un trafic de drogue.  

 

Et ils sont parvenus à leur fin : au moment d’écrire ce courrier, Mohamed Amra est en cavale.  

 

Au prix de la vie de 2 agents, Fabrice et Arnaud ...  

 

Des Français qui se sont engagés pour isoler les criminels et protéger la société. 

 

L’une des victimes était père de 2 jumeaux qui allaient fêter leur 21 ans. L’autre allait être papa dans quelques mois ...  

 

La réalité est que le métier d’agent pénitentiaire est parmi les plus pénibles :  

 

  • manque de moyens,

 

  • interaction avec les personnes les plus difficiles à gérer de la société

 

  • horaires décalés,

 

  • un soutien hiérarchique parfois chancelant

 

  • Et puis aussi... danger pour sa propre vie.

 

D’ailleurs selon le ministère de la Justice, il y aurait eu près de 5000 attaques contre des agents pénitentiaires en prison en 2022… 
 
Mais je suis aussi profondément inquiète pour l’ensemble de la société.


 

D’une République à un narco-État ?   

 

En tant que présidente de l’IPJ, je suis spectatrice d’un phénomène de plus en plus inquiétant :  

 

L’explosion du trafic de drogue et ses conséquences pour la société.  

 

Nous avons longuement étudié la situation.  

 

En 2021, l’IPJ rendait un rapport ”la guerre contre la drogue est-elle perdue ?" Notre verdict est sans appel : la France se dirige lentement mais sûrement vers un narco-État. 

 

Ce n’est pas pour aujourd’hui, ni pour demain, mais nous en prenons indubitablement la route, pour dans 10 ou 20 ans. 
 
Je vous résume notre analyse :  
 
1) Le marché américain de la drogue (le plus gros de la planète) est saturé., notamment à cause de l’épidémie d’opioïdes, venus de Chine. Les trafiquants n’arrivent plus à écouler toute leur marchandise. Ils ont donc décidé de venir en Europe !

  

2) Mais dans le même temps, la production de cocaïne bat des records. Il faut donc l'écouler sur un nouveau marché ... 

 

3) Les sanctions judiciaires en Europe sont bien plus faibles qu'aux Etats-Unis. Une aubaine pour les trafiquants ! 

 

4) L’Europe est inondée de migrants isolés et habitués à la violence, et les trafiquants les “emploient”. Ces petites mains du trafic sont souvent issues de l’immigration clandestine (comme nous l’a récemment révélé un député du Sud de la France). 

 

5) La quantité d’argent généré par les trafics entraine une explosion de la corruption à toutes les échelles : autorités judiciaires, police, politiques etc ... (rappelez-vous les affaires de la maire de Canteleu et celle d’Avalon, poursuivies pour trafic).  
 

 

Les Pays-Bas : l'Eldorado des trafiquants

 

 

D’ailleurs, la plupart des Français ne réalisent pas que le trafic de drogue mène 2 Etats voisins au bord de l'effondrement ... la Belgique et les Pays-Bas. 

 

En Belgique, la corruption touche tous les échelons de la société. Et même les plus élevés.  

 

Récemment, suite à une saisie de 11 tonnes de cocaïne à Anvers, les policiers ont découvert que le chef de la police anti-stupéfiants était corrompu par les trafiquants ...  

 

Aux Pays-Bas, les trafiquants n’hésitent plus non plus à utiliser les moyens les plus violents :  

 

  • La police a ainsi découvert une prison avec salle de torture,
     
  • L’avocat d’un témoin clé dans une affaire a été abattu,
     
  • Un journaliste très connu aux Pays-Bas et spécialisé dans le trafic de drogue : Peter de Vries, a été assassiné,

 

Aux Pays-Bas et en Belgique, les politiques qui dénoncent les trafiquants sont contraints de vivre sous une importante protection policière.  
 
Le ministre de la Justice belge vit dans un bunker et même la fille du roi des Pays-Bas est obligée de rester cloîtrée dans le palais royal suite à des menaces...

 

 

Une commission d’enquête spéciale contre le trafic de drogue

 

 

Quelques élus français ont pris conscience du phénomène.  
 
Parmi eux : le sénateur LR du Rhône, Etienne Blanc. Il est rapporteur de la commission sénatoriale sur le narcotrafic.

 

Avec d’autres sénateurs, ils ont auditionné des dizaines d’acteurs de la lutte contre le trafic. 
 
Mais Etienne Blanc est aussi un ami de l'Institut pour la Justice. Il lit avidement nos nombreuses études et nous a reçu de nombreuses fois dans son bureau ces dernières années.  

 

Notre dernier rendez-vous remonte d'ailleurs à moins d'un mois et nous avons eu une discussion passionnante. 
 
Et hasard de calendrier : les conclusions du rapport ont été publiées cette semaine ! 
 
Et les préconisations des sénateurs reprennent la plupart des propositions de l’IPJ :

  

  • Confiscation des avoirs des criminels
  • Durcissement des peines contre les trafiquants
  • Lutte contre la corruption

 

Notre travail d’influence fonctionne !  

 

Des dizaines d'enquêtes à mener

 

Aujourd’hui, il n’y a que des associations pro-laxisme qui publient des études. 

 

Personne n’ose aborder les sujets comme nous le faisons : en assumant de mettre au premier plan les victimes et le grand public. 
 
Ce travail est indispensable pour gagner le combat culturel. 

 
Mais pour mener ce combat, j’ai besoin de vous ... 

 

Notre travail de recherche (études, rapports...) a un coût.  

 

Une étude coûte au minimum 2500€, sans compter l’impression et l’envoi aux parlementaires.  

 

Mes équipes terminent actuellement 2 grandes études :  

 

  • La première sur l’école nationale de la magistrature, l’école de formation des juges. Elle sera terminée d’ici la fin juin.

 

  • La seconde sur la prise en charge des frais de santé des détenus. La plupart des détenus sont mieux soignés que les Français ordinaires. Comment peut-on accepter cela ?! Cette étude est terminée et sortira dans les semaines qui viennent, je vous en reparle très vite.

 

 

Mais ensuite ? Nous avons des dizaines de sujets que nous voulons étudier :  

 

  • la surreprésentation des descendants d’immigrés dans la criminalité (encore plus importante que celle des immigrés),

 

  • la dimension psychiatrique derrière la terrifiante tendance aux viols de femmes âgées,

 

  • la réalité de la délinquance spécifique aux zones rurales (aucune étude n’existe sur ce sujet).

 

  • Etc…

 

Sans financement, aucune de ces études ne verra le jour. 

 

Si vous voulez influer sur la pensée judiciaire, faites un don à l’Institut pour la Justice, le plus généreux possible, afin de pouvoir financer notre prochaine étude. 
 

Je fais un don

Un immense merci d’avance, 


 

Axelle Theillier
Présidente de l'Institut pour la Justice

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