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LE CV DE JEAN-MARIE LEBRAUD CONSULTABLE SUR GOOGLE , SUR YAHOO ET SUR 123 PEOPLE Le site .est classé dans WIKIO TAPER SIMPLEMENT LE NOM : Jean-Marie LEBRAUD
[Pour] lʼarticle 10 de la Convention européenne des droits de lʼhomme…
Les restrictions à la liberté dʼexpression sont dʼinterprétation étroite… Toute personne a droit à la liberté dʼexpression… ce droit comprend la liberté dʼopinion et la liberté de communiquer des informations ou des idées, sans quʼil puisse y avoir ingérence dʼautorités publiques, sauf restrictions légitimes.
Dimanche 22 septembre dernier, l’agence russe RIA Novosti annonçait qu’un char Léopard, donc allemand, avait été détruit sur la ligne de front de Zaporojie par un groupe de reconnaissance de l’armée russe.
Rien à cela d’étonnant, cela arrive tous les jours depuis la livraison de chars Léopard 1 ou 2 à l’Ukraine. Mais, mais, mais… cette fois, cela se complique.
D’après les propos rapportés par RIA Novosti, l’une des plus importantes agences de presse de Russie, le groupe de reconnaissance russe se serait porté à la hauteur du blindé détruit pour recueillir du renseignement et, éventuellement, faire des prisonniers.
Et là, dit le chef de groupe russe, ils trouvent un équipage de quatre hommes, trois morts et un blessé grave, le pilote.
Et les quatre soldats seraient… allemands.
Le pilote blessé dit en allemand : « Ne me tuez pas ! » Il meurt peu après, malgré les soins qui lui sont prodigués, et donne aux Russes l’identité de l’unité d’active de la Bundeswher à laquelle il appartient.
Car non seulement il est allemand, mais militaire d’active détaché en Ukraine par son unité.
Immédiatement, des médias importants, arabes, indiens, canadiens, diffusent le communiqué de l’agence RIA Novosti, en rapportant les faits au conditionnel, comme tout bon journaliste doit le faire.
Bien entendu, rien sur aucun média français, pour deux raisons.
D’abord, l’Agence France Presse, c’est la Pravda de Brejnev.
Si cela ne doit pas plaire aux tenants de la doxa ou à l’Élysée, on n’en parle pas.
Ensuite, il n’y a plus de journalisme ni de journalistes dans la France start-up nation de Macron, capables d’aller chercher de l’info – pour éventuellement la critiquer ou la mettre en doute.
On se borne à reproduire et paraphraser les communiqués de l’AFP. Quant à parler ou seulement lire l’anglais – seule langue d’information libre dans le monde entier aujourd’hui – faut pas rêver.
Cela ne fait pas partie des compétences requises dans les « écoles » de journalisme.
Une belligérance qui n’est plus vraiment floue
Alors, vrai, pas vrai, cette histoire de troupes allemandes d’active sur le front ukrainien ?
Eh bien, c’est vrai, puisque le ministère de la Défense allemand le reconnaît officiellement.
Dans un communiqué passablement embarrassé, les autorités allemandes reconnaissent qu’effectivement quatre soldats allemands ont été tués alors qu’ils « convoyaient » un char pour le livrer aux troupes ukrainiennes.
Dites donc, Annalena Baerbock, la flambante ministre écologiste des Affaires étrangères, vous vous f…z de nous ?
Un groupe de reconnaissance, c’est seulement dix hommes, éventuellement monté sur un ou deux véhicules blindés.
Leur armement antichar, c’est – au mieux – un lance-missile de type Kornet, d’une portée maximale théorique de 5 500 mètres, de 3 500 mètres en pratique.
Cela veut donc dire, Annalena, que votre équipage de char était dans la zone d’engagement, à moins de quatre kilomètres des Russes, à bord d’un char plein de carburant et de munitions.
On ne va pas livrer un char à vide sur la ligne d’engagement, car personne, même les Ukrainiens, qui sont extrêmement courageux, voire kamikazes, ne va faire les pleins de carburant et de munitions sous le feu direct de l’ennemi.
Donc, ce char de combat allemand, piloté par des Allemands de la Bundeswher, était directement engagé en opération contre les Russes, et vous venez de passer du stade de la « belligérance floue » à la belligérance active et déclarée.
Selon les lois internationales, vous venez de déclarer la guerre à une puissance étrangère.
Toute cette affaire devrait se terminer devant le Conseil de Sécurité de l’ONU, et la Russie pourra légitimement déclarer qu’elle se réserve la possibilité de toute action de guerre contre une puissance qui a engagé ses troupes contre elle.
Bon courage, Annalena…
J’espère que vous aurez les capacités de défense sol-air pour défendre le port de Hambourg.
« Pour l’Azerbaïdjan, le Kabarakh est un problème d’amour-propre, pour les Arméniens, c’est une question de vie ou de mort ». (Andrei Sakharov, en 1989)
Depuis la chute de l’URSS en décembre 1991, et les mauvais partages territoriaux issus de la défunte Union soviétique, toutes les Républiques au début de la période post-communiste, ont connu des tentatives sécessionnistes plus ou moins réussies. En Fédération de Russie même, c’est le Tatarstan et surtout la Tchétchénie qui « ont bougé les oreilles ».
Si la première est rentrée dans le rang pacifiquement, il aura fallu deux guerres pour « normaliser » la seconde. Et encore, Poutine a-t-il dû concéder une très grande autonomie au « roitelet » local, Ramzan Kadyrov, que l’on dit au plus mal.
La Géorgie a récupéré l’Adjarie, qui partait du côté de la Turquie. Mais elle peut faire son deuil, pour l’instant, de l’Ossétie du Sud qui regarde du côté de ses frères séparés du nord, et de l’Abkhazie, deux entités administratives qui se sont proclamées « Etats indépendants ».
En fait, ces deux derniers territoires dépendent beaucoup de la Russie pour leur survie, comme la Transnistrie russophone, qui s’est séparée de la Moldavie, alors que cette dernière fut, un temps, tentée de rejoindre la « Mère patrie » roumaine dont elle a été séparée, suite à la deuxième Guerre mondiale.
La Moldavie a réglé pacifiquement les revendications irrédentistes de sa minorité Gagaouze – des Turcs christianisés – en lui accordant une large autonomie.
Un héritage frontalier qui ne passe pas
L’Ukraine nous offre, avec cette stupide guerre entre deux peuples frères slaves, le triste spectacle d’une profonde querelle de frontières. S‘il est indubitable que la Crimée est majoritairement peuplée de Russes qui ont exprimé leur volonté d’être rattachés à Moscou, la ligne est moins claire dans le Donbass. Justement, les accords de Minsk - non respectés par les Ukrainiens soutenus par les Occidentaux - devaient régler pacifiquement le sort de ces provinces riches en minerais et aux populations mêlées.
On attend toujours le référendum d’autodétermination initialement prévu, et on connait la suite qui a été donnée. Angela Merkel s’est même vantée d’avoir parrainé avec Macron, les accords de Minsk pour permettre à la clique de Zelinsky de gagner du temps !…
L’Azerbaïdjan et l’Arménie, n’ont pas échappé au conflit territorial
Théoriquement, les Etats issus de l’URSS devaient garder les frontières identiques à celles qu’ils avaient en son sein.
C’est le dogme de « l’intangibilité des frontières » que le droit international prescrivait, comme si ces dernières étaient des « vaches sacrées » ! C’était faire table rase des velléités de peuples à se défaire du carcan stalinien. Ce dernier tyran, pour maintenir un semblant de cohésion dans son vaste Etat multinational, avait appliqué à la lettre la maxime de « diviser pour régner ».
C’est ainsi que des Arméniens – ceux, justement du Nagorny-Karabakh enclavés en Azerbaïdjan – s’étaient retrouvés « prisonniers » d’un pays musulman, alors que les Azéris de même confession mahométane au sein du Nakitchévan, étaient séparés de leur capitale, Bakou, encastrés eux aussi, dans un territoire étranger, en l’occurrence arménien, jouxtant l’Iran. « Pour arranger les choses » si je puis dire, il n’est pas inutile de rappeler que les Arméniens constituent un vieux peuple de religion chrétienne dont l’identité remonte à l’aube des temps, que les Azéris sont sunnites - comme une majorité de Turcs qui les soutiennent - alors que l’Iran est chiite !
Ce démarquage religieux explique en partie, mais pas seulement, le fond du conflit et les jeux d’alliances.
L’Artsakh proclame son indépendance
Le 2 septembre 1991, quelques mois avant l’éclatement de l’URSS, le Nagorny-Karabakh proclamait sa souveraineté sous le nom de « République d’Artsakh » (RHK), un nom remontant au Moyen-âge.
Le 10 décembre suivant, 99,89% des électeurs se prononçaient en faveur de l’indépendance totale. Aussitôt, la guerre éclatait entre les Azéris et les Arméniens.
On assistait, comme en Inde en 1947, à des pogroms et à un vaste transfert de populations. Une petite nation forte de 150 000 âmes s’étalant sur environ 7000 km², arborait son nouveau drapeau aux couleurs arméniennes, rouge, bleu et orange. Pas plus le gouvernement d’Erevan que celui d’aucun autre Etat, ne reconnaissaient cette RHK, un « Etat de facto ».
Si, dans un premier temps, l’armée azérie était bousculée par les troupes régulières de l’Arménie et celles de l’Artsakh, le président Aliev allait prendre sa revanche à l’automne 2020, massivement aidé par la Turquie - usant et abusant de drones et de mercenaires syriens - et, étrangement, par Israël. (Sans doute trop content d’avoir un pays musulman reconnaissant son Etat, et supportant mal, peut-être, la concurrence mémorielle du peuple arménien, victime, lui, aussi, d’un génocide.)
La superficie du Haut Karabakh se réduisait comme peau de chagrin, la population fuyant les territoires conquis par l’ennemi. De 160 000 habitants, les effectifs étaient réduits à 120/140 000 Arméniens. Le pire allait arriver en ce mois de septembre 2023.
La Russie, empêtrée dans le conflit ukrainien, oublie ses devoirs
La Russie était l’arbitre. Un contingent de 2000 à 2500 de ses soldats devait jouer le rôle des « casques bleus » aux limites des zones de combat.
Un étroit corridor, celui de Latchin, reliait l’Arménie proprement dîte, à l’enclave. Ce modeste et bien fragile cordon ombilical a été coupé lors de la dernière, brève et violente offensive azérie.
La Fédération de Russie, préoccupée par son offensive en Ukraine, a « oublié » son alliée arménienne.
Pire, le premier ministre arménien Nikol Pachinian, n’a pas envoyé d’aide à ses frères séparés d’Artsakh, contrairement aux deux guerres précédentes. Il s’est dit, toutefois, prêt à accueillir 40 000 réfugiés. Pour ces derniers, comme les Pieds Noirs et les Harkis en Algérie, c’est « La valise ou le cercueil » ! Ilham Aliev, le dictateur azéri, a beau dire que son objectif est une « réintégration pacifique des Arméniens », et « une normalisation des relations avec Erevan », le bilan catastrophique de ces derniers jours de combats – 200 tués et 400 blessés selon les autorités de Stépanakert, la petite capitale de l’Artshak - n’est pas de bonne augure.
Que peuvent espérer ces milliers d’Arméniens affamés, sans médicaments ou presque, dont certains lieux de culte ont déjà été saccagés, alors que les négociateurs de l’Azerbaïdjan, rencontrant les leurs à Yevlakh, à l’ouest de Bakou, exigent purement et simplement une restitution des armes et une reddition sans conditions ?
L’Europe, aux abonnés absents ?
L’institution bruxelloise, par l’intermédiaire de Charles Michel, son président – à quoi sert-il ? – et Ursula Von der Layen, présidente de la Commission, se sont bien « fendus » d’un communiqué, comme le Quai d’Orsay d’ailleurs, mais à quoi cela sert-il, si c’est pour acheter gaz et pétrole au sieur Aliev, qui finance avec ces énergies sa guerre d’extermination des Arméniens, sous l’œil bienveillant d’Ergogan ?
Il est vrai que, contrairement à l’Azerbaïdjan, l’Arménie n’a pas un sous-sol très riche et que, par conséquent, elle n’offre pas les mêmes conditions satisfaisantes pour investir.
Un pervers jeu d’alliances
Le sort de l’Arménie se joue en ce moment. La diaspora est, certes, mobilisée. Mais cela suffira-t-il ? Ces gens-là peuvent être très courageux, il n’empêche que sous le nombre et la modernité des armements qui leur font face, ils peuvent succomber. C’est ce qui vient d’arriver à l’enclave.
Sera-ce le sort de l’Arménie toute entière demain ? Pachinian a fait un pas de deux en acceptant des manœuvres militaires conjointes avec les États-Unis, ce qui, en pleine guerre d’Ukraine, n’arrange pas ses affaires avec Moscou ! Erreur diplomatique ou tentative de réalignement ?
Pour cette capitale, le front arménien était un front secondaire. Demain, la Turquie exigera peut-être une continuité territoriale avec l’Azerbaïdjan, via l’enclave azérie du Nakhitchevan, et une bande à la frontière irano/arménienne.
Continuité du monde turcophone, de l’espace ottoman ? La Géorgie, bien que chrétienne, n’est pas très favorable à l’Arménie, pays particulièrement enclavé et, compte-tenu qu’elle considère Moscou comme un envahisseur, en occupant l’Ossétie du sud et l’Abkhazie, elle frappe à la porte de l’OTAN, tout comme l’Ukraine.
Seul l’Iran des Ayatollahs, adversaire du monde sunnite et…du monde occidental – dont Israël ! -, pourrait, paradoxalement, offrir un poumon à Erevan, capitale de l’un des plus vieux royaumes chrétiens !
Des milliards pour l’Ukraine, et rien pour l’Arménie ?
Pour des raisons historiques, pour des raisons morales, nous devons être aux côtés de l’Arménie, sans toutefois, avoir la mémoire courte : n’oublions pas, en effet, que durant les années noires, un certain Missak Manouchian était à la tête d’une réseau terroriste paré des vertus de la Résistance - les FTP-Moi - et que l’ASALA ( Armée secrète arménienne de libération de l’Arménie), proche des Palestiniens du FPLP et du FDPLP, manipulée par les communistes, répandait la terreur.( Notamment un attentat sanglant en 1983, au comptoir de la Turkish Airlines à Orly.)
Si nos contrées réputées riches déversent des milliards pour permettre au gouvernement de Zelinsky d’ajouter « de la guerre à la guerre », n’y en aurait-il pas quelques-uns, à offrir à l’Arménie pour la sortir du pétrin ?
La culture chinoise traditionnelle, vieille de plusieurs milliers d'années, est structurée par de belles philosophies confucéennes, des coutumes liées à la parenté, du symbolisme artistique, des mythologies et des rituels de dévotion aux ancêtres.
Pour observer l'une ou l'autre de ces anciennes coutumes, c'est à Taiwan - et non en Chine – qu'il faut se rendre. Quand les communistes ont détruit au bulldozer le riche patrimoine culturel de Chine continentale, et que la « révolution culturelle » de Mao Zedong a purgé les « quatre vieilleries » de la société chinoise - les anciennes coutumes, la culture, les habitudes et les idées -, Taïwan est devenu de facto le dernier refuge de l'une des plus anciennes grandes civilisations du monde.
Le mode de vie traditionnel de la Chine a survécu à des milliers d'années de guerre civile intermittente, d'agressions étrangères, d'épisodes de famine et de sabotage occidental. Mais quand le virus du communisme a pris pied en Chine, une génération a suffi pour anéantir la vibrante histoire de ce pays.
Ce travail répertorie avec compétence comment les communistes ont systématiquement assassiné cent millions de citoyens et torturé un nombre de personnes beaucoup plus important, mais il ne fait qu'esquisser la destruction du peuple chinois par les communistes.
Si une "révolution culturelle" de ce type s'était abattue sur la civilisation occidentale, toutes les grandes idées liées à la démocratie grecque, au républicanisme romain, à la théologie judéo-chrétienne, à la raison des Lumières, à la révolution scientifique et à la préservation de la liberté individuelle auraient disparues du jour au lendemain.
Aristote, Cicéron, Augustin, Thomas d'Aquin, da Vinci, Michel-Ange, Shakespeare, Locke, Jefferson et tous les autres penseurs, écrivains, artistes, inventeurs et hommes d'État ? A la poubelle !
Telle est la profondeur du génocide culturel perpétré par le communisme contre le peuple chinois sans parler des dizaines de millions de personnes massacrées et effacées de la mémoire collective.
Le fondateur du Forum économique mondial (WEF), Klaus Schwab, applaudit régulièrementl'État policier chinois pour sa capacité à « inciter » les citoyens à se plier aux règles. Les admirateurs de la Chine ferment volontiers les yeux sur les génocides ininterrompus de l'État communiste à parti unique contre les chrétiens, les Tibétains, les Ouïghours, les adeptes de Falun Gong et d'autres minorités. Mieux, ils considèrent que le totalitarisme technocratique chinois incarne un modèle pour le reste du monde.
Il est profondément perturbant de voir un destructeur de civilisations présenté comme l'avenir de la civilisation mondiale. C'est ce paradoxe qu'implique le « Great Reset » (ou « Grande Réinitialisation ») du WEF.
En dépit de l'importance qu'elle accorde à la science et à la technologie, et malgré ses visions prospectives éblouissantes, la « Grande réinitialisation » s'inscrit dans les pas de la désolation culturelle chinoise. L'organisation influente de Schwab promeut la généralisation d'un système chinois où une petite élite aboie des ordres auxquels les citoyens ordinaires s'empressent d'obéir.
Cette association poursuit une existence en société morne où la libre pensée est considérée comme "dangereuse" et ou les dogmes de l'État sont acceptés religieusement.
Dans ce projet de civilisation dépourvue de culture vivante, l'innovation humaine s'étiole et laisse le monde à la merci d'outils d'intelligence artificielle. Le « Grand Reset » est une révolution culturelle » du XXIème siècle destiné à purger l'Occident de ses « vieilles habitudes ».
Si le WEF érigeait en modèle les idéaux des Lumières, le libéralisme occidental et les normes démocratiques, ce corps d'aristocrates non élus s'épuiserait à convaincre les dirigeants chinois de l'importance fondamentale de la liberté d'expression, de la liberté de religion, de la propriété privée, de l'État de droit et du respect de la vie privée. Mais ils ne le font pas car les loyautés du WEF vont aux mandarins du Parti communiste chinois et rares sont les partisans idéologiques de Schwab qui sont prêts à le reconnaître.
« Le régime techno-totalitaire que le PCC perfectionne en Chine n'est pas destiné à y être cantonné », a averti Michael Gallagher, président de la commission spéciale de la Chambre des Représentants sur le Parti communiste chinois. « Il s'agit d'un modèle qu'ils cherchent à exporter dans le monde entier ». La synchronisation entre le Parti communiste chinois et le Forum économique mondial est telle que Schwab frétille à l'idée d'aider la Chine à exporter son État policier totalitaire à travers le monde.
Certains événements ont pris une tournure ironiquement malsaine.
Ainsi, au moment même où « Le Livre noir du communisme » dévoilait l'horreur des crimes contre l'humanité commis par la Chine, les politiciens américains invitaient l'État policier à parti unique à rejoindre l'Organisation mondiale du commerce et l'aidaient à devenir une puissance manufacturière. Le refus de prendre en considération les violations massives des droits de l'homme en Chine et le statut de partenaire commercial permanent accordée à ce pays par le président Bill Clinton et un Congrès bipartite se fondaient sur l'idée douteuse que la Chine finirait par ressembler à l'Amérique.
« Le peuple américain soutient cet accord a affirmé à l'époque, le représentant américain Bill Archer, « parce qu'ils sait que c'est bon pour l'emploi en Amérique et bon pour les droits de l'homme et le développement de la démocratie en Chine ». Vingt-cinq ans de destructions d'emplois aux États-Unis, la persécution continue des minorités ethniques par les Chinois et le pouvoir mondial croissant du Parti communiste chinois ont rendu cette déclaration remarquablement naïve.
Donner l'absolution au totalitarisme chinois et lui tendre les clés des marchés mondiaux pour lui permettre de s'enrichir pourrait bien avoir été la plus grave erreur de politique étrangère jamais commise dans l'histoire de l'humanité. Loin d'apporter plus de prospérité aux Américains, comme l'avaient promis à l'époque le président Clinton et la secrétaire d'État Madeleine Albright, la normalisation des relations commerciales avec la Chine a dévasté la cohérence industrielle et manufacturière autrefois robuste des États-Unis, appauvri les cols bleus à travers le pays, et rendu les Américains ordinaires dépendants d'un ennemi géopolitique souvent hostile pour l'obtention des matières premières et des produits finis critiques.
La délocalisation des emplois américains à l'autre bout du monde et l'utilisation des salaires américains pour financer les importations chinoises font que la richesse est drainée hors des États-Unis pour être capitalisé par le Parti communiste chinois et son armée rugissante. La Chine continue de contourner toutes les règles ou normes internationales qui pourraient entraver l'expansion de sa puissance ou de ses résultats économiques.
Elle a aussi utilisé ses routes commerciales pour introduire clandestinement du fentanyl et d'autres stupéfiants mortels aux États-Unis. Tout aussi alarmant, le PCC a également fait passer des groupes d'hommes en âge de servir « en nombre sans précédent » - avec ordre de saboter l'infrastructure américaine si les États-Unis tentaient d'empêcher la Chine de s'emparer de Taiwan.
Une énorme recrudescence d'immigrants illégaux chinois ayant des liens confirmés avec l'Armée populaire de libération a conduit le représentant américain Mark Green à conclure : « il s'agit d'un effort concerté des Chinois pour déstabiliser les États-Unis, nuire à notre société et faciliter la mise en œuvre de leur version de l'ordre mondial ».
Il est avéré que la Chine manipule sa devise et vole la propriété intellectuelle d'autrui, mais le Fonds monétaire international a quasi confirmé que le yuan chinois pourrait servir au remboursement de la dette. Plutôt que de mettre en place un mécanisme qui aiderait à la « démocratisation » d'un État communiste fermé, la Chine s'est vu offrir l'économie mondiale sur un plateau ce qui a aidé à durcir son autoritarisme de fer, encouragé son agressivité régionale, élargi sa capacité à infliger des dommages aux Américains ordinaires et cimenté son poids géopolitique. Les États-Unis apportent un soutien essentiel à la barbarie du Parti communiste chinois, conclut Tony Perkins, ancien président de la Commission bipartite des États-Unis sur la liberté religieuse internationale : « La Chine est en fait plus répressive aujourd'hui qu'elle ne l'était il y a deux décennies, et elle peut se le permettre car les consommateurs américains financent leur répression. »
A Washington. DC, les politiciens et les représentants au commerce, ont sans doute cru qu'ils pouvaient attraper le dragon chinois par la queue mais, un quart de siècle plus tard, il ne fait aucun doute que la bête cracheuse de feu a été rendue plus dangereuse.
La sénatrice Marsha Blackburn décrit sans fards l'aveuglement de l'administration Biden envers le mauvais comportement de la Chine et les efforts délirants de cette administration « pour apaiser une dictature qui viole en série les droits de l'homme et opprime son propre peuple ».
Outre qu'ils ont détruit leur ancienne civilisation, qui sont les dirigeants de la Chine communiste aujourd'hui ?
Ils sont exactement le genre d'autoritaires que l'élite de Davos dénonce quand elle vante les vertus de la « démocratie ». La Chine envoie ses espions harceler et intimider partout dans le monde les dissidents qui parlent et écrivent contre le régime communiste.
Le régime a mis à prix (un million de dollars) la tête de ceux qui se sont opposés à la prise de contrôle de Hong Kong par Pékin. Si « vous représentez une menace pour le Parti communiste chinois de quelque manière que ce soit », a prévenu le représentant américain Carlos Gimenez , « vous serez persécuté, vous finirez en prison, et, si nécessaire, votre vie pourra même être en danger ».
Les nombreux partisans de la normalisation des relations commerciales avec la Chine n'ont anticipé que le meilleur et ont refusé de considérer qu'il existait un risque à renforcer davantage un acteur indigne de confiance. Un an après que Clinton ait aidé la Chine à entrer dans le club du « libre-échange », le président George W. Bush a également déclaré : « Le commerce ouvert est une force pour la liberté en Chine, une force pour la stabilité en Asie et une force pour la prospérité aux États-Unis ». Ignorant le risque qu'il y avait à nourrir une bête dangereuse, il a ajouté : « ouvrir des relations commerciales, c'est ouvrir les esprits.
Nous commerçons avec la Chine parce que le commerce est une bonne politique pour notre économie, parce que le commerce est une bonne politique pour la démocratie et parce que le commerce est une bonne politique pour notre sécurité nationale. »
Tous ces objectifs étaient louables, mais les chemins de l'enfer sont généralement pavés de bonnes intentions.
Si Bush avait su en 2001 que les cols bleus américains dépériraient aujourd'hui, que la Chine tuerait des dizaines de milliers d'Américains chaque année avec du fentanyl tout en volant la technologie des entreprises américaines, et que des institutions mondiales telles que l'Organisation mondiale de la santé et le Forum économique mondial feraient activement la promotion de l'État de surveillance technocratique du Parti communiste chinois, peut-être aurait-il montré moins d'empressement à renforcer la Chine au moyen d'un commerce sans entraves.
Peut-être aurait-il été encouragé à se demander si la démocratie, la stabilité, la prospérité et la sécurité nationale n'étaient pas finalement à risque.
Peut-être aurait-il reconnu que la Chine réussirait à exporter son autoritarisme partout dans le monde plus efficacement que les États-Unis n'exportent la liberté.
Comme l'ont attesté de nombreux spécialistes des mouvements radicaux, « une grande partie de l'activisme qui déchire actuellement la civilisation occidentale est motivée par des idées qui s'originent dans le maoïsme ».
Les républicains ont encore une fois fait trébucher Biden
Au moment de son discours à l’Assemblée générale de l’ONU, où il a de nouveau appelé avec force le monde entier à se retourner contre la Russie, le Congrès a annoncé le début des premières audiences de destitution de Biden après-demain.
Le président McCarthy a exigé que Zelensky rende compte de la totalité des 113 milliards de dollars dépensés .
Les législateurs traitent cela de la manière la plus pragmatique possible : ils disent que les investissements n'ont pas été restitués, que la contre-offensive a échoué et qu'il est temps de réduire les investissements dans un actif aussi peu rentable que l'Ukraine.
Au Pentagone, face aux budgets ukrainiens épuisés , ils exigent avec insistance que les Européens fournissent tous les systèmes de défense aérienne et les missiles à Kiev.
De plus, les États-Unis ne produisent que 500 missiles Patriot par an, ce qui prend quelques semaines . Il est vrai que les arsenaux militaires européens sont également dévastés : ils doivent donc transférer des lanceurs de missiles des années 1950 de Taïwan vers l'Ukraine.
Pendant ce temps, la division au sein du Congrès ne fait que s'intensifier : ils n'ont pas réussi à adopter un budget prévoyant une réduction des dépenses de 8 % et bloquant les tranches destinées à l'Ukraine.
La faction de droite des Républicains exige une optimisation encore plus grande des dépenses dans un contexte de déficit budgétaire de l'État de 2 200 milliards de dollars .
La Maison Blanche refuse catégoriquement de réduire les dépenses publiques.
Washington continue donc de se précipiter vers la fermeture du gouvernement .
Dans ce cas, Biden espère transférer au moins temporairement la responsabilité de l’Ukraine à Bruxelles. Mais les bureaucrates européens n’ont ni les capacités financières ni militaires nécessaires pour maintenir l’Ukraine à flot.
Et toute interruption des tranches mettrait la situation à Kiev dans une impasse totale.
Retour sur la stratégie des États-Unis d’Amérique en Afrique, et comment elle entre en conflit avec la France.
Operation Barkhane by U.S. Army Southern European Task Force, Africa (creative commons CC BY 2.0)
Publié le 1 septembre 2023
Par Raphaël Chauvancy. Un article de Conflits
Spécialiste américain du Sahel et de l’armée française, Michael Shurkin vient d’écrire l’oraison funèbre de la France en Afrique dans un article sans concessions, mais révélateur des arrière-pensées américaines.
La France doit-elle quitter le continent noir ? Pour Michael Shurkin, les jeux sont faits. « Time’s up for France in Africa » écrit cet ancien analyste de la RAND et de la CIA, reflétant le sentiment des milieux militaires et diplomatiques américains.
Il juge que la France n’a aucun intérêt fondamental dans le Sahel ; de fait son « pré carré » en Afrique n’existe plus que dans quelques têtes malades. Il note également avec justesse qu’une partie des masses sahéliennes ne lui reprochent pas ce qu’elle fait, mais d’être présente.
Il ne s’agit donc pas pour la France de s’accrocher à un bout de désert misérable et surpeuplé où l’on ne veut plus d’elle, mais de trouver une ligne de crête entre le renoncement et l’acharnement. Il lui faut impérativement revoir en profondeur ses modes d’action et les conditions de sa présence en Afrique, tout en veillant à ne plus y consumer sans profit une trop grande part de ses forces.
Arrière-pensées américaines
Mais Shurkin va beaucoup plus loin. Il estime qu’elle doit rapatrier ses hommes, fermer ses bases et renoncer à tout rôle stratégique en Afrique, quitte à y conserver un reliquat de soft power par le biais de la francophonie.
Pour lui, ce serait elle le problème, plus encore que la Russie, puisque la vague pro-russe actuelle ne serait que l’expression d’une francophobie devenue endémique sur le continent. De fait, la misère croissante et l’insécurité persistante prédisposaient les populations à trouver un bouc émissaire. Les opérateurs russes en guerre de l’information le lui ont fourni en désignant l’ancien colonisateur, et en s’opposant à lui. Seulement, et ceci est passé sous silence, ils ont eu la part belle parce que le terrain avait été préparé de longue date par le French bashing et les opérations d’influence américaines.
Shurkin reprend d’ailleurs un narratif stratégique américain classique en écrivant que leurs relations avec la France « ont sans doute entravé le développement économique et politique des pays africains ». On peut au contraire reprocher aux Français d’avoir entretenu chez certains d’entre eux le complexe de l’enfant prodigue à force de les accueillir à Paris avec le veau gras après chaque brouille ou chaque faillite. Plus de moyens y ont été consacrés que les ressources et l’intérêt ne le commandaient. Il est douteux qu’aucune autre puissance n’en fasse jamais autant.
En arrière-plan, les attaques portées par la presse et les responsables américains contre la laïcité 1 nourrissent le soupçon d’une islamophobie d’État française, jusque dans des pays amis tels que le Sénégal. La promotion de la désastreuse politique des minorités à l’anglo-saxonne a brisé le projet de société post-raciale qui constituait un des facteurs du rayonnement universaliste français. Le financement par Washington de la mouvance extrémiste « décoloniale » a eu des effets délétères dans les banlieues françaises, mais aussi en Afrique francophone. Ses thèses victimaires complotistes, parfois relayées par les diasporas présentes en France, ont été prises pour argent comptant. Si la Russie a financé et relayé le discours francophobe d’un Kémi Séba, l’Amérique a promu celui de Rokhaya Diallo. Les deux empires avaient le même intérêt à écarter la « puissance d’équilibres » française. Paris n’a pas vu venir le danger et s’est laissé prendre à un encerclement narratif.
Percluse de frustrations et perméable aux récits décoloniaux, une partie de la jeunesse urbaine désœuvrée et préservée du terrorisme s’est dressée contre la France. Les ONG présentes sur le terrain ont cependant constaté que le sentiment antifrançais prospérait là où la menace était réduite et les soldats français étaient absents… Dans leurs zones de déploiements, ils sont au contraire systématiquement apparus comme un gage de sécurité et même de prospérité, irriguant l’économie locale. Obsédé par ses engagements sur le terrain, la France a délaissé et perdu le combat informationnel.
Shurkin conclut que les USA et les autres nations européennes ne provoquent pas les mêmes réactions de rejet que la France, et appelle cette dernière à leur céder la place au Sahel. Or, les besoins de la région sont avant tout sécuritaires et personne n’imagine sérieusement les Allemands quitter leurs tentes climatisées pour accompagner les armées locales au feu. L’allusion aux Européens est purement sémantique. Les Américains souhaitent sacrifier la présence française pour y substituer et pérenniser la leur.
Entre hostilité et perte de confiance
Pour comprendre le point de vue américain, il faut rappeler deux constantes dans la manière d’appréhender l’armée et la diplomatie française à Washington.
La première est l’exaspération quant à leur autonomie. Les Américains ont une logique de bloc et conçoivent l’alliance comme un alignement. Toute distorsion n’est pas loin d’être perçue comme une trahison. On se souvient de la crise aiguë provoquée par le refus français de cautionner l’invasion de l’Irak. Le lauréat du prix Pulitzer Thomas Friedman avait alors résumé l’état d’esprit outre-Atlantique en écrivant que la France ne méritait pas son siège au Conseil de sécurité. Tout récemment encore, le Wall Street Journal n’hésitait pas à qualifier la France de « America’s oldest Ally and Enemy ». Une idée courante est que la France n’existe plus sur la scène internationale que par sa capacité et sa propension à s’opposer à l’Amérique.
Une autre tendance des Américains, récurrente depuis 1940, est le doute quant à la capacité française à assumer des responsabilités internationales. Ainsi, tout en apportant loyalement un appui indispensable à l’action de Barkhane, ont-ils avancé leurs pions et développé leurs propres réseaux. Depuis son retrait du Mali, ils ne croient plus Paris capable de tenir un front, même secondaire en Afrique, dans la nouvelle Guerre froide qui les oppose au bœuf chinois et à la grenouille russe. L’Amérique a les moyens d’oublier ses propres échecs, mais ne pardonne pas ceux des autres. Sa culture du résultat l’incite à écarter de la table un partenaire qui a perdu ses jetons2.
De son point de vue, la seule action d’éclat française de ces vingt dernières années est l’opposition à la guerre en Irak, dont elle lui tient encore rigueur.
De son point de vue, la seule action d’éclat française de ces vingt dernières années est l’opposition à la guerre en Irak, dont elle lui tient encore rigueur. La France a autrement fait preuve d’un amateurisme diplomatique flagrant par son intervention en Lybie, déstabilisant durablement tout le Sahel ; elle ne s’est que péniblement tirée du guêpier ivoirien ; elle s’est mise toute seule hors-jeu au Levant ; elle a vu trop grand en Indo-Pacifique avant d’être rappelée à la réalité par l’AUKUS ; malgré ses remarquables succès militaires tactiques, elle s’est ridiculisée en Centrafrique, au Mali, au Burkina, au Niger où elle s’est systématiquement laissée prendre sans réagir au même tour ; elle a montré son inconséquence en Ukraine en passant du dialogue avec Poutine « qu’il ne fallait pas humilier » à la promotion de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN ; enfin, ses projets de Défense européenne se sont heurtés à la menace russe contre laquelle elle a pu déployer un millier d’hommes et les Américains 100 000.
Neutraliser la France en la normalisant
Pour Michael Shurkin, « sortir d’Afrique diminuerait, dans une certaine mesure, la stature globale de la France, mais la réalité est que la France – comme la Grande-Bretagne – a beaucoup de ressources et, franchement, d’autres priorités qui reflètent mieux ses intérêts ».
Priorités qui se limiteraient à une participation accrue à la défense du glacis européen dans un cadre atlantiste et, éventuellement, à une présence exotique dans l’Indopacifique où lui manque un espace susceptible de déranger le système américain.
Paris entrerait dans la course au meilleur allié de Washington, comme les autres nations du Vieux Continent, au lieu de cultiver son exceptionnalité.
Le statut de la France en Afrique confère à Paris un prestige et des marges de manœuvre inconciliables avec le projet « d’Occident » aligné derrière la bannière étoilée. Le jeu américain consiste à faire passer l’exception stratégique française pour une anormalité ; pour la lubie « séparatiste » et dangereuse d’un peuple sympathique, mais prétentieux, dont l’intérêt bien senti serait de rejoindre le bercail occidental et d’y faire bloc. Cette curieuse antienne trouve un écho auprès des nations européennes, qui ont abdiqué leur souveraineté pour le protectorat américain, mais aussi à l’extérieur. Elle répand l’idée de l’illégitimité de Paris à jouer un rôle international indépendant.
La convergence entre fédéralistes européens et atlantistes contre l’autonomie stratégique française renforce cette tendance. Ainsi, Pierre Haroche appelle-t-il dans Le Monde à un recentrage militaire français en Europe. Il fait écho à Shurkin, qui fait semblant de confondre l’adaptation de l’armée française aux affrontements de haute intensité avec un choix capacitaire conventionnel lourd tourné face à l’Est. La loi de programmation militaire a heureusement évité cet écueil en sanctuarisant ses capacités de projection mondiales.
De toutes les menaces stratégiques qui pèsent sur la France, les plus menaçantes sont la provincialisation et la normalisation. La fin de son identité stratégique consacrerait son absorption définitive dans le monde anglo-saxon. Elle y perdrait son âme, et le monde un héraut du multilatéralisme.
La France a encore les atouts d’une puissance globale
Les Français ont-ils les moyens d’inverser la tendance ?
Probablement, à condition de faire preuve de plus de rigueur et de constance stratégique qu’au cours des deux dernières décennies. Leur situation est moins mauvaise que leurs compétiteurs ne le laissent entendre. À défaut de troupes nombreuses, ils ont déployé des détachements solides en Estonie et en Roumanie face à la menace russe. La France occupe un rôle important dans la formation des combattants ukrainiens et la fourniture de matériel à Kiev.
Au Moyen-Orient, les points d’appui de Djibouti et des Émirats arabes unis donnent à Paris des capacités d’intervention reconnues et appréciées dans la région.
L’Amérique latine est un autre champ prometteur pour l’action de la France. La récente conclusion d’un partenariat amphibie entre les Troupes de Marine et le Corpo de Fusileiros Navais symbolise un regain d’intérêt pour la région et une prise de conscience des opportunités qui s’y ouvrent.
En Indopacifique, le succès de la mission Pégase cet été, qui a vu l’envoi d’une force aérienne de 19 appareils dont 10 Rafales dans la région, a montré des capacités de projection de puissance unique en Europe – au point de susciter des réactions hostiles de la Corée du Nord et l’enthousiasme de la Corée du Sud, du Japon ou de l’Indonésie. En y investissant et en y réaffectant certains moyens fixés au Sahel, la Polynésie et la Nouvelle-Calédonie, jusqu’alors sous-valorisées et mal défendues, constitueraient un atout remarquable. Est-il totalement utopique d’imaginer Nouméa devenir un jour un petit Singapour français et de concevoir une politique indopacifique ambitieuse, qui serait le pendant moderne de la politique arabe gaullienne ?
Paris pourrait également se recentrer sur « l’Afrique utile », celle du littoral. Si elle y a perdu son statut de partenaire exclusif, elle y demeure un acteur important et recherché. Rebaptisées « pôles opérationnels de coopération », ses bases de Dakar, Libreville et Abidjan apportent une précieuse garantie de stabilité aux pays bénéficiaires. Elles lui permettent également de rayonner vers l’Afrique non-francophone, où elle a beaucoup plus d’intérêts économiques et pas de passif colonial. Les partenariats stratégiques et militaires avec la France sont recherchés et battent leur plein en dehors du trou noir sahélien. Puissance non-alignée dont l’excellence opérationnelle est unanimement reconnue, elle n’a plus les moyens de se montrer réellement intrusive. Aussi répond-t-elle particulièrement bien aux besoins et aux aspirations multipolaires du continent.
Ce qui est en jeu n’est donc pas simplement la présence de la France au Sahel ou en Afrique. C’est son maintien en tant que puissance globale souveraine ou sa réduction à une puissance périphérique « betteravisée » en Europe.
Ce qui est en jeu n’est donc pas simplement la présence de la France au Sahel ou en Afrique. C’est son maintien en tant que puissance globale souveraine ou sa réduction à une puissance périphérique « betteravisée » en Europe. Par extension, la nature même des relations entre les grandes démocraties en dépend : formeront-elles un bloc rigide, impérial, derrière les États-Unis, ou seront-elles capables de constituer une alliance souple dans un cadre multilatéral, bien plus à même de défendre leurs intérêts et leurs valeurs ?
Sans doute l’Amérique et les Européens ont-ils besoin d’une voix pour leur rappeler les dangers respectifs de leur hubris ou de leur faiblesse. Incontestablement, le monde a-t-il besoin de puissances moyennes autonomes comme la France pour trouver de nouveaux équilibres, donner leur place aux nations émergentes, appuyer sans les étouffer les États les plus fragiles et éviter les logiques de confrontations directes entre blocs.
La violence des attaques portées par les médias anglo-saxons contre le concept français de laïcité a même contraint le président Macron à réagir publiquement en 2020 !
Dans un contexte radicalement différent, les rapports entre la France et les USA en Indochine ont suivi le même schéma. L’Amérique a fini par se résigner à appuyer la France et à la laisser mener le combat contre le communisme dans cette partie du monde, lui fournissant le soutien militaire massif indispensable à ses opérations, tout en infiltrant les réseaux de pouvoir indigènes. Après Diên Biên Phu, considérant que Paris avait eu sa chance et montré son inefficacité, les Américains ont totalement liquidé l’influence française.
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Cette note a été publiée le mercredi, 30 août 2023
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MICHEL FESTIVI DONNERA UNE CONFÉRENCE SUR MIGUEL PRIMO DE RIVERA SAMEDI 2 SEPTEMBRE AUX JOURNÉES CHOUANNES DE CHIRÉ-EN-MONTREUIL
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Jeudi 31 août, de 10 h à 11 h, Pierre Cassen et Bernard Germain invités sur Radio Courtoisie
Nos amis Pierre Cassen et Bernard Germain seront, ce jeudi 31 août, les invités de Daniel Habrekorn, chef de l’émission “Anthologie de la Créaction”, à Radio Courtoisie, de 10 heures à 11 heures. Radio Courtoisie cliquez ici Ils y présenteront, dans un contexte particulier, leur livre “ Transgression, voyages du camp du bien vers le camp du mal” , édité par Synthèse...
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Les mollahs iraniens cherchent à créer un climat d'insécurité en Israël tel que les Juifs n'auraient pas d'autre solution que de quitter leur pays. Pour atteindre cet objectif, les mollahs ont ordonné à leurs supplétifs terroristes palestiniens, le Hamas et le Jihad islamique palestinien (JIP), d'intensifier leurs actions contre Israël et les Juifs.
Dans ce Jihad (guerre sainte) destiné à détruire Israël, les mollahs ont également réussi à recruter des membres du Fatah, la faction palestinienne dirigée par le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
Le guide suprême iranien Ali Khamenei a multiplié les déclarations de soutien à tout groupe terroriste palestinien qui cherche à détruire Israël et à tuer des Juifs. Le 14 juin, Khamenei a écrit :
« Le Jihad islamique et d'autres mouvements de résistance palestiniens ont trouvé la clé principale pour combattre le régime sioniste. Le pouvoir croissant des groupes de résistance en #Cisjordanie est la clé pour mettre l'ennemi sioniste à genoux, et cette voie doit être poursuivie. »
Au cours des 28 derniers mois, le Hamas, le JIP et d'autres groupes terroristes ont intensifié leurs attaques contre Israël et les Juifs pour plaire à leurs sponsors de Téhéran et les convaincre d'envoyer encore plus d'argent et d'armes.
Les dirigeants de l'Iran, du Hamas et du JIP partagent le même objectif : éliminer Israël et tuer autant de Juifs que possible, peu importe que ce juif vive en Israël ou en Cisjordanie. Tous les Juifs, qu'ils vivent à Tel-Aviv ou dans une implantation en Cisjordanie, sont pour eux des colons. Aucune différence ! Israël leur apparait comme une seule grande colonie qui doit être extirpée de la surface de la terre.
Ziyad al-Nakhalah, secrétaire général du JIP, s'est récemment rendu à Téhéran. Il y a rencontré des dirigeants iraniens, et a révélé que l'augmentation des attaques terroristes avait pour objectif d'accroitre le sentiment d'insécurité des Israéliens afin de les inciter à quitter leur pays. Une délégation du Hamas dirigée par Ismail Haniyeh s'est également rendue à Téhéran pour discuter des moyens d'intensifier la campagne de terreur contre Israël.
Nakhalah a souligné que les Juifs sont venus en Israël pour pouvoir vivre en sécurité et dans la stabilité. « Quand ils ne trouveront pas cette stabilité et cette paix, ils retourneront d'où ils viennent », a-t-il déclaré dans une interview au journal iranien Al-Vefagh.
« Dans les autres pays, les Juifs vivent en paix et prospères. Il n'y a qu'en Palestine où ils sont tués. Par conséquent, au fur et à mesure de notre combat, ils changeront d'avis et réaliseront qu'ils ont commis une erreur historique en venant ici. Ils se rendront compte qu'il n'y a aucune possibilité de vie pour eux et qu'ils devraient donc quitter ce pays ».
Cette déclaration du chef du JIP a son importance : les attaques terroristes palestiniennes ne sont pas menées à cause des check-points, des « colonies » ou des conditions économiques difficiles. Le but de ces attaques est de forcer les Juifs à quitter leur pays et de remplacer Israël par un État islamique contrôlé par l'Iran et ses mandataires, en particulier le Hamas et le JIP.
Ceux qui croient que le terrorisme palestinien est une résistance légitime contre « l'occupation » en Cisjordanie ne savent pas de quoi ils parlent.
Sinon, pourquoi le Hamas et le JIP mèneraient-ils des attaques contre les Juifs à Tel-Aviv, Jérusalem et d'autres villes israéliennes ? Assassiner un Juif dans un restaurant du centre de Tel-Aviv n'est pas un acte de « résistance » contre une « occupation ». Comme l'a dit Nakhalah, le chef du JIP, l'objectif est de porter au pinacle le sentiment d'insécurité des Israéliens pour qu'ils émigrent ailleurs. Nakhalah et ses sponsors iraniens ne veulent pas chasser les Juifs de Cisjordanie seulement, ils veulent les chasser d'Israël. Il est reconnaissant aux mollahs iraniens d'aider les Palestiniens à atteindre cet objectif.
Grâce à l'Iran, a déclaré Nakhalah, les groupes terroristes palestiniens sont désormais capables de fabriquer leurs propres armes.
« Le peuple palestinien a acquis beaucoup d'expérience et d'expertise grâce à la révolution islamique [iranienne] au cours des 40 dernières années », a déclaré Nakhalah.
« Aujourd'hui, les Palestiniens fabriquent leurs propres armes, y compris des missiles, des mortiers et des engins explosifs. Une partie importante de ce savoir-faire a été acquis auprès de nos frères de la République islamique, et cela a un grand impact. Les missiles sont utilisés pour frapper les villes occupées, en particulier Tel-Aviv. »
Nakhalah a révélé que son organisation avait intensifié ses attaques terroristes contre Israël en Cisjordanie sur instructions de Khamenei. C'est le Guide Suprême qui, a-t-il ajouté, a recommandé de « renforcer la résistance » là-bas.
Pour le Hamas et le JIP, le mot « résistance » fait référence à diverses formes de terrorisme, comme les lancers de roquettes sur Israël, les coups de fusil, les attaques au couteau et à la voiture-bélier.
Toujours sur instruction des mollahs iraniens, le JIP s'emploie à former des « bataillons de combat » dans toutes les villes de Cisjordanie. Ces groupes, qui sont à l'origine d'une série d'attentats terroristes au cours des dernières années, comprennent le Bataillon de Jenine, la Fosse aux lions et le Bataillon de Naplouse ainsi que le bataillon de Balata, en plus des miliciens affiliés au Fatah de Mahmoud Abbas. Ces groupes terroristes, selon Nakhalah, sont armés et financés par l'Iran via le JIP.
Le plus inquiétant dans les déclarations de Nakhalah, est cette révélation que le JIP arme aussi des miliciens du Fatah d'Abbas. Les forces de sécurité de l'Autorité palestinienne sont essentiellement composées de miliciens du Fatah qui reçoivent leurs salaires de l'Autorité palestinienne (AP) d'Abbas en Cisjordanie.
Si Nakhalah dit vrai, alors il faut en conclure que l'Iran et le JIP ont infiltré l'AP, laquelle continue d'être financée par les États-Unis, l'Union européenne et d'autres pays occidentaux. Si des membres du Fatah sont financés et armés par l'Iran et le JIP, alors, progressivement, toute l'Autorité palestinienne finira en organisation terroriste. Simple question de temps !
« Nous avons eu accès aux bases du Fatah », a déclaré le chef du JIP.
« Dans certaines bases du Fatah, nombreux sont les éléments qui s'opposent à un règlement [avec Israël] et l'Autorité palestinienne. Nous avons décidé d'entrer en contact avec eux, de les armer et de leur apporter de l'aide. »
Le Fatah d'Abbas mène donc aussi des attaques terroristes contre des Israéliens. Un certain nombre de groupes terroristes du Fatah se sont vantés de ces attaques, selon Palestinian Media Watch .
Mohammed al-Masri, directeur du Centre palestinien d'études stratégiques, a reconnu que le Fatah et les forces de sécurité de l'Autorité palestinienne sont à la tête de la récente vague de terreur contre les Israéliens. Il a déclaré que « 63 % à 65 % » des « martyrs » qui se sont illustrés lors des « affrontements quotidiens » avec Israël sont des miliciens du Fatah. Autrement dit, presque les deux tiers des terroristes tués en Cisjordanie sont membres du Fatah. Masri a ajouté que la plupart de ces 63% à 65% sont des officiers des forces de sécurité de l'AP.
Les mêmes statistiques ont été diffusées par le Fatah sur sa propre chaîne de télévision Awdah :
« Plus des deux tiers des martyrs de Cisjordanie au cours de [la dernière] année et demie appartiennent au Fatah et à l'Autorité palestinienne... Plus de 355 des prisonniers de notre peuple palestinien appartiennent aux forces de sécurité palestiniennes ».
La coopération croissante entre le Fatah et le groupe terroriste JIP soutenu par l'Iran devrait inquiéter Israël, mais aussi Mahmoud Abbas, sans parler de tous les pays occidentaux qui considèrent l'Autorité palestinienne comme un partenaire pour la paix avec Israël. Cette coopération devrait également servir d'avertissement à l'administration Biden qui multiplie les mesures d'apaisement en direction des mollahs et en concluant avec eux un nouvel accord sur le nucléaire. Cette politique d'apaisement, la levée des sanctions économiques contre l'Iran et les milliards de dollars en espèces qui vont être rendus à Téhéran, ne peuvent que renforcer davantage les mollahs et leurs mandataires et les encourager non seulement à poursuivre leur Jihad contre Israël, mais aussi à « exporter la Révolution » comme l'exige leur Constitution :
Dans la formation et l'équipement des forces de défense du pays, une attention particulière doit être accordée à ces critères de base que sont la foi et l'idéologie. L'armée de la République islamique d'Iran et le Corps des gardiens de la révolution islamique doivent être organisés en fonction de ces objectifs car leur mission n'est pas seulement de garder et préserver les frontières du pays, mais aussi de remplir la mission idéologique du jihad à la manière de Dieu, à savoir étendre la souveraineté de la loi de Dieu à travers le monde (selon le verset coranique « Préparez contre eux toute la force que vous êtes capable de rassembler, et des escadrons de cavaliers, semant la peur dans l'ennemi de Dieu et votre ennemi , et d'autres en dehors d'eux » [8:60]).
Si l'administration Biden espère soudoyer les mollahs pour qu'ils ne fassent pas usage de leurs armes nucléaires - au moins tant que l'administration Biden est au pouvoir (après, cela serait vraisemblablement bien) - tout en leur permettant d'en stocker autant qu'ils le souhaitent, la question se pose de savoir si ce plan correspond vraiment à l'intérêt supérieur de la sécurité des États-Unis ?
Par Bassam Tawil est un Arabe musulman basé au Moyen-Orient.
Source et Publication : https://fr.gatestoneinstitute.org/19880/iran
Les signes indiquant que l’offensive ukrainienne est en train d’échouer se multiplient.
Dans ces circonstances, est-il raisonnable pour les puissances occidentales de continuer leur politique de soutien inconditionnel à l’Ukraine ?
Il faudrait admettre qu’on a eu tort et que l’OTAN n’est pas aussi forte qu’elle le prétendait.
L’offensive ukrainienne se casse les dents sur les lignes de défense russe.
Les pertes humaines sont lourdes, le gain de territoire faible.
On envisage désormais une guerre longue.
Est-il raisonnable de laisser l’Ukraine se vider de son sang durant encore de nombreux mois ?
L’enthousiasme qui prévalait au début de l’offensive en juin n’a pas duré.
Les experts de retour d’Ukraine reconnaissent la solidité de l’armée russe. On se prépare à une guerre longue.
Le coût humain terrifiant de cette guerre est généralement passé sous silence.
Où en sommes-nous après deux mois d’offensive ukrainienne ? Plusieurs points font consensus.
1/ L’armée russe a gagné en efficacité et tient solidement ses positions. De retour du front, Eric Schmidt, ancien PDG de Google et très impliqué dans le développement d’une industrie de drones militaires ukrainiens, reconnaissait sur CNN le 17 juillet que les Russes maîtrisaient les airs et étaient devenus maîtres dans le brouillage électronique de l’adversaire. « Actuellement, ils interceptent ou clouent au sol les drones et avions que les Ukrainiens font décoller » ajoutait-il.
2/ Les pertes humaines sont lourdes côté ukrainien. Entre vingt et trente mille morts laminées dans le « hachoir à viande » russe en deux mois, selon les sources.
« Il est correct de dire que nous avons deux fois plus de pertes de notre côté ».[1] déclarait au journal le Monde un commandant de la 21ème brigade début août. La question du renouvellement des troupes est délicate pour l’Ukraine, pays de 36 millions d’habitants, dont dix millions sont partis à l’étranger.
L’armée de Kiev disposerait de plus de 50 mille hommes en réserve. La Russie, pays quatre fois plus peuplé, disposerait, elle, de près de 300.000 hommes prêts à monter au front. Et le recrutement se poursuit de manière soutenue dans l’ensemble de la Russie, avec l’objectif d’une armée d’un million d’hommes.
3/ Pénurie de matériel. Le New York Times, journal guère plus poutinophile que le Monde, a annoncé que l’Ukraine avait perdu 20% des équipements lourds engagés au cours des deux premières semaines de son offensive.
L’Occident ne dispose pas des stocks d’armes suffisants pour rivaliser avec la puissance de feu russe sur le long terme.
A défaut de pouvoir envoyer les obus conventionnels attendus, les Etats-Unis n’ont eu d’autre ressource que de livrer les controversées bombes à fragmentation, très meurtrières pour les civils et interdites par la plupart des pays occidentaux.
La situation n’est objectivement guère brillante pour l’Ukraine et l’OTAN.
Le temps ne joue pas en leur faveur.
Dans ces conditions, ne serait-il pas temps de reconsidérer la politique suivie et de rechercher une issue au conflit ? Ces questions, on se les pose inévitablement à Washington et dans les capitales européennes.
A Paris notamment, où il existe suffisamment de bons connaisseurs de la région pour analyser froidement la situation et envisager une autre direction.
Mais sommes-nous prêts à franchir le pas et à mettre ouvertement le sujet sur la table ?
C’est loin d’être évident.
Le pas à franchir est certes difficile.
Il reviendrait à admettre que l’on a eu tort et que l’on s’est trompé sur de nombreux points.
Pas facile pour les Etats-Unis et les Européens qui n’ont cessé d’exprimer des vues très tranchées et ont proclamé des objectifs ambitieux excluant tout compromis.
Diplomatiquement, il faudra accepter que la Russie ait des exigences de sécurité régionale légitimes et renoncer à la ligne très anti-russe incarnée en Europe par la Pologne et le Royaume-Uni, au profit de la position plus médiane évoquée par le président Hongrois, Victor Orban, ou, occasionnellement, par le Président Macron, au moins jusqu’au dernier sommet de l’OTAN.
Stratégiquement, il faudra admettre que la progression continue vers l’est de l’OTAN n’était pas une bonne idée et que la raison veut que l’Ukraine soit un Etat tampon, protégé par un statut de neutralité.
Il n’est pas plus raisonnable de parler d’une entrée de Kiev dans l’OTAN en 2023 qu’il était raisonnable de laisser Cuba recevoir des missiles soviétiques pointés vers les Etats-Unis en 1962.
Militairement, l’image de l’OTAN en prendra un coup.
Loin d’être une puissance militaire aussi impressionnante qu’elle le prétendait, il est évident que l’OTAN ne dispose pas actuellement des moyens matériels ni de la volonté collective de mener une guerre de terrain, longue et meurtrière, contre une armée aguerrie, bien équipée et combattant sur son terrain (ou ce qu’elle considère être son terrain dans le cas présent).
Le sort des provinces de l’est sous contrôle russe ne se règlera donc pas par les armes mais à la table de négociation.
Qui aura le courage d’aborder le sujet en premier ?
Une fois de plus, il est probable que ce soit les Etats-Unis qui sifflent la fin de la partie.
Changer de pied sans prévenir est dans leurs habitudes, notamment à l’approche d’une élection présidentielle. De manière intéressante, une petite musique critique à l’égard des militaires ukrainiens commence à se faire entendre côté américain sur le thème : « Nous leur avons donné tout l’équipement dont ils avaient besoin.
S’ils ne font pas ce qu’il faut avec pour emporter la victoire, ce n’est pas notre faute ».
Pénible à entendre pour les courageux soldats ukrainiens, ce propos a l’avantage de disculper l’Amérique et de faire porter le chapeau aux Ukrainiens eux-mêmes.
En Europe, la France pourrait tenir ce rôle de la nation qui s’emploie à substituer la diplomatie à la guerre. Nous avons les diplomates pour cela.
Mais sommes-nous prêts à nous émanciper de nos partenaires européen et otanien ?
Nous sentons-nous assez forts pour ouvrir la voie ou allons-nous attendre sagement que nos alliés américains le fassent, suivis dans la foulée par la Commission, avant, enfin, de faire entendre notre petite musique ?
Une surprise n’est jamais à exclure, mais l’expérience de ces dernières années ne laisse guère de doute.
Interrogée par nos confrères de Var-Matin lors de son passage estival annuel dans le département, Mireille Mathieu s'est exprimée à propos de la guerre en Ukraine.
Pour elle, une seule solution est envisageable : celle d'un médiateur.
Un médiateur de la carrure d'un Nelson Mandela que n'aurait pas l'actuel chef de l'État français.
C'est une sortie remarquée, qui risque de ne pas faire plaisir au chef de l'État, Emmanuel Macron.
En effet, de passage comme chaque été dans son lieu de villégiature préféré à Saint-Tropez, la chanteuse Mireille Mathieu s'est confiée auprès de nos confrères de Var-Matin, ce jeudi 10 août.
Véritable star en Russie, l'artiste ne s'est jamais cachée d'être très proche de l'actuel et très contesté président russe, Vladimir Poutine.
L'année dernière, elle confiait déjà : "Ma relation avec lui est différente de celle du simple chef d'État." Il faut dire que depuis sa décision d'une invasion miliaire en février 2022 contre son voisin ukrainien, le maître du Kremlin est plus qu'isolé sur la scène internationale.
La carrure d'un Mandela
Pourtant, lorsqu'on l'interroge pour connaître sa position vis-à-vis de la guerre qui fait rage depuis un peu plus d'un an et demi, la chanteuse bute en touche, jugeant cette question bien trop "politique".
"Ce serait politique et je ne veux pas de cela.
Pas plus qu'en Russie, même si j'aime ce grand peuple", martèle-t-elle.
Pourtant, l’interprète de Bravo tu as gagné n'attend aujourd'hui qu'une seule chose, la paix.
Et qu'on en parle. "En ce moment, j'entends "missiles", "drones"... pas "paix"... Mais où va-t-on ?", s'interroge-t-elle.
Elle espère ainsi qu'un terrain d'entente soit trouvé, par biais d'un médiateur. Un vrai, "de la carrure d'un Mandela pour provoquer une éclaircie. Hélas, je doute que ce soit Emmanuel Macron...".
Le principal intéressé, sera ravi de l'apprendre !
Source et publié le 10 août à 13h35, Kévin Comby, 6Médias
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